Millénaires : Ier millénaire • IIe millénaire • IIIe millénaire Siècles : |
Décennies : 1700 • 1710 • 1720 • 1730 • 1740 |
Années : 1701 • 1702 • 1703 • 1704 • 1705 |
Le XVIIIe siècle (ou 18e siècle) commence le 1er janvier 1701 et finit le 31 décembre 1800.
Historiquement aujourd'hui, en France, on considère souvent qu'il commence en 1715 avec la mort de Louis XIV et se termine en 1815 avec la chute de Napoléon Ier et le congrès de Vienne. Au XVIIIe siècle, les Lumières est un terme qui désigne un mouvement culturel et philosophique ayant dominé en Europe, et plus particulièrement en France. Elles donnèrent par extension à cette période le nom de siècle des Lumières (en Allemagne : Zeitalter der Aufklärung, en Angleterre et aux États-Unis : Age of Enlightenment) qui conduisent à l'avènement de la démocratie, en Angleterre et aux États-Unis avec la révolution américaine, et en France avec la Révolution française.
Événements[]
En Europe[]
France et Angleterre[]
- Guerre de Sept Ans (1756-1763) entre la France et l'Angleterre. L'Angleterre commence à prendre un avantage en Europe.
L’expression « siècle des Lumières » est souvent employée pour désigner le XVIIIe siècle français. Ce siècle est très riche aussi bien sur le plan intellectuel que scientifique ou culturel. Ce mouvement des « Lumières » regroupe différents artistes (écrivains, peintres etc.) ayant le même courant de pensée ou la même sensibilité. La seconde révolution anglaise (glorieuse révolution) de 1688 peut constituer l'événement d’entrée dans le siècle des Lumières, mais dans l’histoire française, c'est la fin du règne de Louis XIV qui en marque le début. La révolution française de 1789 est généralement considérée comme son aboutissement, bien que certains historiens le voient comme une période plus large qui s’étend de 1670 à 1820. Le siècle des Lumières correspond, en art plastique, à la transition entre les périodes classique et néo-classique ; et en musique à celle entre la période baroque et la période classique (incluant style galant et rococo). La « force » de l’expression « siècle des Lumières » vient de son utilisation largement répandue chez les historiens contemporains. On trouve dès 1670 la mention de siècle éclairé dans certains écrits historiques. La formule sera transformée par des représentants des Lumières puis par les révolutionnaires.
- Développement des idées du mouvement des « Lumières » concernant les droits de l'individu face à l'État.
- 1789 déclenchement de la Révolution française
- Apogée du commerce triangulaire
- Ce commerce a lieu entre l’Europe (pacotilles, tissus, verroteries, armes à feu, etc.), l’Afrique occidentale et équatoriale (esclaves) et les Antilles et les Amériques (produits agricoles : coton, thé…). Six à sept millions d’esclaves noirs sont déportés par les Européens vers l’Amérique au XVIIIe siècle, 40 000 chaque année de 1700 à 1750, 80 000 de 1750 à 1800. W.E.B. Dubois, qui avance le chiffre de quinze millions de déportés entre le XVIe siècle et le milieu du XIXe siècle, estime que pour un esclave arrivé vivant en Amérique, il faut compter cinq hommes tués en Afrique au cours des razzias ou morts en mer. La traite vers l’Amérique aurait donc coûté à l’Afrique 60 millions d’hommes, chiffre qui atteindrait une centaine de millions d’hommes en ajoutant la traite en direction des pays musulmans de la Méditerranée et des pays d’Orient et d’Extrême-Orient.
- 2,5 millions d'hommes environ sont déportés dans les colonies espagnoles (578 600) et portugaises (1 891 000) d’Amérique du Sud ; 348 000 vers les colonies britanniques (États-Unis) ; 1 401 300 vers les îles britanniques (662 000 en Jamaïque, 301 900 vers les Isles sous le vent, 252 000 à la Barbade) ; 1 348 400 dans les îles françaises (789 700 à Saint-Domingue, 258 000 à la Martinique, 237 000 à la Guadeloupe) ; 460 000 dans les îles hollandaises et 24 000 dans les îles danoises.
- Les négriers ne participent pas directement à la capture. Ils achètent leurs esclaves à des chefs et souverains locaux, qui razzient les tribus voisines et échangent leurs prisonniers sur le littoral contre des produits fabriqués en Europe. De nombreuses tribus disparaissent. D’autres se regroupent pour constituer des États qui deviennent à leur tour marchands d’esclaves.
On peut également noter les points noirs de ce siècle en France, qui n'ont pas peu contribué à l'agitation aboutissant à la Révolution. En premier point, la signification concrète de l'expression « petit âge glaciaire », qui bat encore son plein : le XVIIIe siècle a connu 16 hivers extrêmement froids à côté desquels nos plus froids hivers de ces cent dernières années font figure de doux printemps[1]. En Morvan par exemple, l'hiver 1708-09 fit entièrement geler la plupart des ruisseaux et des étangs en moins de quatre heures, et le dégel vit des morceaux de glace de 1 m d'épaisseur[2]. À noter plus particulièrement les hivers 1708-09 (dans un pays déjà appauvri sur tous les plans par la guerre de succession d'Espagne de 1701 à 1714), 1735-36 (dont de fortes gelées en juin et juillet 1736 qui anéantirent le peu d'espoir qui restait pour les récoltes), 1770-71, 1777-78 et, justement, 1788-89 (appelée "l'année du grand verglas" - et peut-être pas seulement climatique). Or chacun de ces hivers rigoureux à l'extrême amenait systématiquement une disette pour au moins l'année suivante voire pour plus longtemps ; additionner à cela une période de misère encore un peu plus longue, donc une prolifération de vols et maraudages pour cause de misère profonde, notamment vols du peu de bétail et de récoltes qui par chance avaient survécu ; le tout aggravé par une spéculation intense sur le prix de la nourriture en général et surtout des céréales[3], et un dépeuplement notoire en particulier des campagnes par le nombre de morts induit[2] (on évalue à 600 000 le surplus de décès pour 1709[3], par exemple).
En sus de ces 16 périodes misérables, il faut aussi compter avec quatre épisodes d'épizooties si catastrophiques qu'on peut les appeler des panzooties, revenant en cycles de 23 ans de 1711 à 1814 - et, fait notable, toujours associées à des guerres[4]. Celle de 1714 (guerre de succession d'Espagne, 1701-1714), commencée en 1711 en Hongrie et qui ravagea toute l'Europe occidentale pendant sept ans[4], dévasta les bovins (les processions de pèlerinage, et donc les affaires de l'Église, augmentant en proportion du nombre de bêtes mortes). Cette maladie a touché toute la France : Alsace, Franche-Comté, Bourgogne, Nivernais, Morvan - régions où ces animaux tenaient une grande place dans l'économie[2], mais aussi le reste du pays[4],[5],[6]. là encore la misère induite ne se limite pas à l'année suivante, tant s'en faut. Celle de 1743-44 (guerre de succession d'Autriche, 1740–1748), encore plus terrible et qui ayant commencé en 1740 en Bohême se répandit sur toute l'Europe de l'Ouest pendant 10 ans, dévasta, dit-on, 98% du cheptel bovin dans le seul Morvan[2]. Encore une autre en 1774-77, commencée avant 1770 en Orient (Guerre russo-turque de 1768-1774), arrivée en Europe occidentale via la Hollande[4] et qui semble avoir perduré localement au-delà de ces dates puisqu'un foyer en est encore mentionné en 1779 sur Montreuil et ses environs[7]. Enfin la quatrième épizootie du siècle, non moins meurtrière, est arrivée en France en 1794 via l'armée du Rhin[4] (guerre de l'Europe contre la France, 1792-1797).
En 1758 ce fut l'excès d'eau qui amena une autre disette : des pluies torrentielles qui dans le Morvan durèrent du 27 juin au 7 septembre pourrirent les récoltes, foin et grain[2]. Le grand froid de 1788-89 est également précédé d'un été tout aussi pourri que celui de 1758[3], et il y en eut certainement d'autres.
Même en faisant abstraction de malheurs locaux comme l'orage extraordinaire qui dévasta une bonne partie du Morvan en 1745 (un an après la deuxième épidémie bovine), ou les multiples épidémies localisées, l'impression demeure que le peuple ne se relevait à grand-peine d'une catastrophe que pour retomber dans une autre. À part les 20 ans de relative normalité entre 1715 et 1735, il ne s'est pas passé 15 ans sans que les français dans leur ensemble eussent à affronter des situations des plus graves.
Italie[]
- L’Italie ne profite pas de la conjoncture économique positive du XVIIIe siècle. Au moment de la première révolution industrielle, l’Italie est pauvre en charbon et en fer. Des régions comme la Vénétie connaissent un niveau d’industrialisation proche de celui du Dauphiné, l’activité textile reste vive dans les régions de Padoue, Vicence, Vérone et Bergame, la papeterie à Trévise et la métallurgie près de Bergame et Brescia. Mais le textile décline au cours du siècle en Vénétie (comme la verrerie à Murano), à Padoue, dans le Milanais, en Toscane. L’Italie exporte des produits agricoles et importe des produits manufacturés, finissant par occuper un espace commercial limité et secondaire. Le marché intérieur se rétrécit et l’alourdissement des liens sociaux et institutionnels entrave production et échange. La structure des corporations empêche toute augmentation de production.
- La société devient de plus en plus une société rurale, les difficultés rencontrées par les villes impliquant un renforcement de leur contrôle sur les campagnes. Les contrastes entre régions s’accentuent : culture extensive des céréales et élevage ou agriculture intensive. La commercialisation croissante des denrées agricoles fait que le profit devient le but recherché au détriment de l’autosuffisance. Le maïs devient la nourriture de base des populations agricoles (polenta) et permet d’éviter les famines, de commercialiser davantage de froment, malgré la pellagre que sa consommation excessive entraîne souvent. Le riz progresse en Piémont et dans le Milanais. La plaine du Pô connaît une modernisation relative de l’agriculture : spécialisation, irrigation, fourrages artificiels, assolement (maïs). La Toscane, l’Ombrie, les Marches, les pentes du Vésuve connaissent des évolutions similaires. Mais de manière générale, l’Italie rurale présente des caractères d’arriération amorcés au XVIIe siècle (extension des marécages, des friches et des maquis, décadence de l’irrigation), conséquence du processus de « reféodalisation », impliquant la culture extensive des céréales et l’élevage nomade (Apennins, Maremmes, campagne romaine, Sicile, Naples).
- Au début du siècle, par le biais des donations, plus d’un tiers de la propriété italienne est soumis à la mainmorte ecclésiastique, aux mains d’administrateurs routiniers qui ne vendent que rarement les terres sans pour autant y apporter grand soin.
Amériques[]
États-Unis d'Amérique[]
- En raison des frais occasionnés par la guerre de Sept Ans, la couronne britannique cherche à rembourser les dettes de guerre en imposant lourdement les colons américains. Les propriétaires terriens refusent les taxes et engagent la Guerre d'indépendance des États-Unis (1775-1783).
- À la suite de la Virginie, où Thomas Jefferson impulse la première déclaration d'indépendance en juin 1776, treize colonies se rassemblent pour faire une déclaration d'indépendance commune le 4 juillet 1776 au congrès de Philadelphie.
- En 1783, le traité de Paris met un terme à la guerre d'indépendance américaine. Les territoires à l'est du Mississippi sont cédés par l'Angleterre aux États-Unis.
- En 1784, Thomas Jefferson propose au Congrès américain une loi qui concerne les terres au nord de l'Ohio, que la Virginie cède aux États-Unis. Après celle de 1784, les ordonnances du nord-ouest de 1785 et de 1787 créent un système méthodique de développement du pays. L'ordonnance de 1785 prévoit que le nord-ouest soit découpé en townships de format carré.
- La Constitution américaine est établie en 1787, sur le modèle du plan de la Virginie proposé par James Madison.
Brésil[]
- Le centre économique et culturel du Brésil colonial va se déplacer vers le Minas Gerais où sont découverts d'importants gisements d'or et de pierres précieuses (1705). Intensification de l'exploitation de l'or principalement autour de Vila Rica, Sabara et São João del-Rei.
- Le manque de main d'œuvre servile pousse des bandes armées à s'en prendre aux missions des Jésuites et aux indiens. En 1760, expulsion des Jésuites afin de casser leur puissance économique et leur influence politique.
- En 1763, transfert de la capitale de Salvador de Bahia à Rio de Janeiro.
- En 1775, abolition de l'esclavage des indiens, mais remplacés par des esclaves en provenance de l'Angola asservis et vendus aux planteurs brésiliens.
- En 1789, mouvement révolutionnaire dans l'État du Minas Gerais, mené par le Tiradentes avec comme idée l'indépendance du Brésil…
Afrique[]
Maghreb[]
- Au début du siècle, la Régence d’Alger sombre dans l’anarchie. Les deys qui se succèdent à Alger n’ont pas de pouvoir réel sur les beys qui gouvernent les provinces, à Constantine, Mascara et Médéa. Ils n’ont plus la force nécessaire pour organiser sur une grande échelle la course en Méditerranée, leur principale ressource.
- Déclin de la course devant la supériorité des flottes européennes.
- La population de l’intérieur du Maghreb, formée d’Arabes et de Berbères, est divisée en tribus qui constituent la cellule administrative, sociale, économique et même religieuse. Certaines tribus (maghzen ou guich) bénéficient de privilèges importants en échange du service militaire qu’elle doivent au sultan. La force des tribus provient de la faiblesse de l’État et de la coupure qui existe entre l’État et la société. La préoccupation principale de l’État est la fiscalité, qui provoque des révoltes qui remettent en cause sa légitimité.
- Les genres de vie opposent les cultivateurs sédentaires et les éleveurs semi-nomades. Les moyens techniques n’ont pas évolué depuis l’époque romaine (araire, faucille, meule à main). D’autres ont disparu, comme la charrette. La culture de la canne à sucre, florissante dans le Haouz sous les Saadiens, a disparu. Certaines régions comme la Tunisie du Nord-est (Tunis, Bizerte, Cap Bon, vallée de la Medjerda) ont en revanche été revivifiées par l’arrivée de réfugiés andalous qui cultivent la vigne, les oliviers et les légumes.
Afrique occidentale[]
- Les Peuls du Macina s’installent à Say, dans le Dendi et disloquent le Songhaï en plusieurs petits royaumes.
- Les Touareg occupent Gao, attaquent le Dendi et Tombouctou et dominent toute la boucle du Niger.
- Le commerce extérieur de l’Afrique occidentale, qui exporte essentiellement des esclaves, s’accroît au cours du siècle de 2 millions de livres au début à environ 4 millions de livres à la fin.
- Les comptoirs français de Saint-Louis du Sénégal et de Gorée, au Sénégal, envoient en Amérique jusqu’à 2 000 esclaves par an. 50 000 venaient du golfe de Guinée. 7 000 transitaient par l’embouchure du Zaïre et Sao Tomé.
- La Mauritanie et le Sénégal deviennent les principaux producteurs de gomme arabique. Son prix passe de 3,4 livres la tonne en 1718 à 30,4 livres vers 1790 et à près de 70 livres en 1825-1830.
Afrique centrale[]
- Au début du siècle, le royaume portugais de Benguela (Angola) s’étend entre les fleuves Cuanza, Cunene et l’Atlantique, incluant la ville de Mossamédès. Les populations Ovimbundus qui font partie du royaume ont eu certainement au siècle précédent des contacts étroits avec le royaume Zimbabwe. La résistance à la pénétration portugaise est très vive.
- Le royaume de Benguela fournit des esclaves au Brésil.
- Invasion des Pahouins, chassés par le Mvélé de la Savane du nord de la Sagana (Cameroun) vers le sud. Ils traversent la forêt équatoriale. Certains s’y fixent (Étons, Ewondo, Bulu). D’autres (Fangs) atteindront vers 1850 l’estuaire de l’Ogooué (Gabon) et entreront en contact avec les Européens.
- Le royaume de Kitouara (Bounyoro) s’étend jusqu’au Ruanda et au lac Victoria. Le royaume du Bouganda (Bantou) prend forme et commence son expansion sous le règne du kabaka Kyabagou. Ntare Ier fonde le royaume du Burundi.
- La société de l’Ankole ou du Ruanda est composée d’ethnies superposées et hiérarchisées : Pygmées Twa, Hutus bantous et Tutsis éthiopides, qui ont assuré leur prééminence par le monopole du bétail.
Madagascar[]
- Au début du siècle, Ramananao, chef de la région de Vatomandry, s’empare de Tamatave et de Fénérive avec les Tsikoa.
- Quelques années plus tard, Ratsimilaho, fils du pirate britannique Thomas White et de la princesse Rahana, devient, à son retour de Londres, le chef des Zana Malata et vainc les Tsikoa. Il prend le nom de Ramaromanompo, appelle son royaume le Betsimisaraka et obtient l’alliance des Sakalava en épousant la fille du souverain du Boina. Il meurt en 1750.
- Le fils d’un roi Betsileo fonde un troisième royaume, celui d’Isandra, à l’ouest du Lalangina. Enfin un quatrième royaume, le Manandriana, est fondé au nord du Lalangina et de l’Isandra.
- La côte Est de Madagascar est alors beaucoup plus peuplée que la côte Ouest. De nombreux royaumes indépendants se sont constitués, comme celui des Betsimisaraka.
- Au XVIIIe siècle, les Français dominent le trafic des esclaves sur la côte Est. La façade occidentale est ouverte aux négriers britanniques, arabes, français ou portugais.
Asie[]
Mongolie[]
- L’Église lamaïste fait construire de nombreux monastères au début du siècle. Ces centres religieux sont entourés de grands domaines qui leur sont octroyés par l’administration mandchoue sur les terres laïques. L’enrichissement des lamaseries va de pair avec la montée en puissance du pouvoir de l’Église lamaïste qui a la confiance du pouvoir mandchou.
- La nouvelle coutume ecclésiastique exige que chaque famille mette un de ses enfants mâles au service de l’Église, dès l’âge de sept ou huit ans (au cours de la seconde moitié du siècle, un décret impérial rendra obligatoire le consentement du seigneur laïque). Les apprentis lamas (bandi) sont subordonnés au maître (bakchi). À l’âge de quinze ans, le bandi se prépare au degré suivant, le guetsoul, et devient moine à part entière. Les lamas passent six mois par an dans la yourte familiale pour prêcher parmi les arates, par la voie de la philosophie bouddhiste, une résignation absolue et une acceptation totale de l’ordre établi. Erudits, ils jouissent d’une grande estime. Au sommet de la hiérarchie, issus de l’aristocratie laïque, les koubilgans sont la réincarnation de personnages ecclésiastiques illustres ou de divinités.
Corée[]
- Durant le XVIIe et le XVIIIe siècle, le Choson est gouverné par des rois et des administrations compétents, malgré l’apparition périodique de conflits entre différentes factions. La classe dirigeante intègre progressivement de nouveaux venus.
- L’économie monétaire et l’économie de marché prennent un essor considérable. Ces changements complexes mettent à l’épreuve le système politique et social du Choson, qui commencera à s’effondrer au XIXe siècle.
Chine[]
- 1735-1796: expansion territoriale sous le règne de l'empereur Qianlong
Iran[]
- Nâdir Shâh, le « Napoléon perse », fonde la dynastie des Afsharides
Océanie[]
- 1799: L'assassinat du quatorzième roi de la dynastie Tu'i Kanokupolu, Tukuʻaho, plonge les Tonga dans un demi-siècle de guerre civile.
Art et culture[]
Littérature[]
- Littérature française du XVIIIe siècle
- Fermeture de l'Académie française en 1795, jusqu'en 1805.
Mobilier[]
- Style Louis XV
- Style Queen Anne
- Néoclassicisme
- Style Louis XVI
Peinture[]
Principaux représentants :
- Antoine Watteau
- Jean Honoré Fragonard
- Jean-Baptiste Oudry
- Jean Siméon Chardin
- François Boucher
- Jean-Baptiste Greuze
- Jacques-Louis David
- Joseph Aved
- Jean Bardin
- Louis Léopold Boilly
- Claude Victor de Boissieu
- Louis Michel van Loo
- Jean Chardin
- Jean Jouvenet
- François de Troy
- John Constable
Musique[]
- Première moitié du siècle : apogée de la musique baroque. Jean-Sébastien Bach, Georg Friedrich Haendel et Jean-Philippe Rameau s'inscrivent dans la continuité de leurs prédécesseurs ; Antonio Vivaldi, Domenico Scarlatti ou Georg Philipp Telemann notamment préparent l'avenir en se dégageant progressivement de la tradition.
- Deuxième moitié : période classique, avec Joseph Haydn et Wolfgang Amadeus Mozart, le jeune Ludwig van Beethoven.
Danse[]
- Inde : Râsa-lîlâ, spectacle de danse classique mettant en scène la vie de Krisna dans le style manipurî, mis au point au XVIIIe siècle dans le Manipur.
Sculpture[]
Principaux sculpteurs :
- Étienne Maurice Falconet
- Jean-Antoine Houdon
- Edmé Bouchardon
Mode[]
- Rose Bertin
Personnages significatifs[]
Personnages politiques[]
- Stanislas Leszczynski (Lwów, Pologne, 1677 - Lunéville, France, 1766). Mécène et fin amateur d'Art du Duché de Lorraine. Roi de Pologne de 1704 à 1717, puis de 1733 à 1734. Duc de Lorraine et de Bar de 1738 et ce jusqu’à sa mort.
- Benjamin Franklin (Boston, 1706 - Philadelphie, 1790), physicien, écrivain et homme politique américain.
- Louis XV de France, roi de France (Versailles, 1710 - Versailles, 1774).
- Pascal Paoli (Pasquale Paoli en italien) - Corse (1725 - 1807), appelé "fils des lumière" il proclame l'indépendance de la Corse en 1755, ouvre une université à Corte et fait frapper une monnaie.
- Gilbert du Motier, marquis de La Fayette (1757 - 1834)., général français, général des armées françaises en Amérique pendant la guerre d'indépendance américaine. Il est aussi l'une des principales personnalités de la Révolution Française. Il eut le privilège de lire la Déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen.
- George Washington (1732 - 1799), général américain, et premier président des États-Unis.
- Thomas Jefferson (1743-1826), auteur de la déclaration d'indépendance des États-Unis (1776), et troisième président des États-Unis.
- Jean-Paul Marat (1743 - 1793), médecin, physicien mais surtout révolutionnaire français, rédacteur de "l'ami du peuple".
- Emmanuel-Joseph Sieyès (1748 - 1836), rédacteur du serment du Jeu de paume, et l'un des auteurs de la Constitution de 1791 du Royaume des Français.
- Honoré-Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau (1749 - 1791), révolutionnaire français.
- Louis XVI de France, roi de France (Versailles, 1754 - Paris, 1793).
- Marie-Antoinette d'Autriche-Lorraine (1755 - 1793), reine de France.
- Jacques-René Hébert (1757 - 1794), révolutionnaire français.
- Maximilien de Robespierre (1758 - 1794), révolutionnaire français.
- William Pitt le Jeune (1759 - 1806), premier ministre britannique, 1783 à 1801 et de 1804 à 1806.
- Georges Jacques Danton (1759 - 1794), révolutionnaire français.
- Napoléon Bonaparte, devenu Napoléon Ier de France (1769 - 1821), Premier consul, puis empereur des Français.
Écrivains[]
Voir :
- Écrivains français nés au XVIIIe siècle
- Écrivains italiens nés au XVIIIe siècle
- Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais (1732 - 1799), écrivain français
- Marquis de Sade (1740 - 1814), écrivain français,
- Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre (1737 – 1814), écrivain français,
- Johann Wolfgang von Goethe (1749 - 1832), poète, romancier et dramaturge allemand,
- Friedrich Schiller (1759 - 1805), poète et écrivain allemand,
- Gotthold Ephraim Lessing (1729 - 1781), écrivain allemand,
- Laurence Sterne (1713 - 1768), écrivain anglais,
- Jonathan Swift (1667 - 1745), écrivain irlandais,
- Giacomo Casanova (1725 - 1798), aventurier et écrivain vénitien,
- Lorenzo da Ponte (1749 - 1838), librettiste italien.
Philosophes[]
- Voltaire (Paris, 1694 - Paris, 1778), écrivain et philosophe français,
- Jean-Jacques Rousseau (Genève, 1712 - Ermenonville, 1778), écrivain et philosophe genevois,
- Denis Diderot (Langres, 1713 - Paris, 1784), écrivain et philosophe français, auteur avec D'Alembert de l'Encyclopédie,
- Montesquieu (1689 - 1755), moraliste, penseur, et philosophe français,
- Emmanuel Kant (Königsberg, 1724 - id, 1804), philosophe allemand.
Voir : Philosophes du XVIIIe siècle
Architectes[]
- Ange-Jacques Gabriel, architecte français
- Jacques-Germain Soufflot, architecte français
- Jacques Philippe Mareschal, architecte et ingénieur français
- Johann Bernhard Fischer von Erlach, architecte autrichien
Voir : Architectes du XVIIIe siècle
Scientifiques[]
- Buffon (Montbard, Bourgogne, 1707 - Paris, 1788), naturaliste et écrivain français, auteur des trente-six volumes de l'Histoire naturelle.
- Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829), biologiste français,
- Jean le Rond D'Alembert (1717 - 1783), mathématicien et philosophe français.
- Luigi Galvani, physicien et mathématicien italien.
- Alessandro Volta, physicien italien.
- Isaac Newton (1642-1727), scientifique britannique.
- Leonhard Euler (1707-1783), mathématicien suisse.
- John Dalton (1766-1844), chimiste et physicien anglais
- Antoine-Laurent de Lavoisier (1743-1794) chimiste français
Musiciens[]
- Antonio Vivaldi (1678 - 1741), compositeur italien,
- Tomaso Albinoni (1671 - 1751), , compositeur italien,
- Domenico Scarlatti (1685 - 1757), compositeur italien,
- Jean-Philippe Rameau (1683 - 1764), compositeur et théoricien français,
- François Couperin (1668 - 1733), compositeur français,
- Jean-Sébastien Bach (1685 - 1750), compositeur allemand,
- Georg Friedrich Haendel (1685 - 1759), compositeur allemand naturalisé anglais,
- Joseph Haydn (1732 - 1809), compositeur autrichien,
- Wolfgang Amadeus Mozart (Salzbourg, 1756 - Vienne, 1791), compositeur autrichien,
- Christoph Willibald Gluck (1714 - 1787), compositeur allemand,
- Antonio Stradivari (1644 - 1737), luthier italien,
- Joseph Bologne de Saint-George (1741 - 1799) compositeur français.
Voir aussi :
- Compositeurs français du XVIIIe siècle
Peintres et sculpteurs[]
- Robert Le Lorrain (1666 — 1743), sculpteur français,
- Antoine Watteau (1684 - 1721), peintre français,
- Giambattista Tiepolo (1696 - 1770), peintre vénitien,
- William Hogarth (1697 - 1764), peintre et graveur anglais,
- Jean Siméon Chardin (1699 - 1779), peintre français,
- François Boucher (1703 - 1770), peintre français,
- Maurice Quentin de La Tour (1704 - 1788), peintre français,
- Francesco Guardi (1712 - 1793), peintre vénitien,
- Joshua Reynolds (1723 - 1792), peintre anglais,
- Jean-Baptiste Greuze (1725 - 1805), peintre français,
- Thomas Gainsborough (1727 - 1788), peintre anglais,
- Jean Honoré Fragonard (1732 - 1806), peintre français,
- Jean-Antoine Houdon (1741-1828), sculpteur français.
- Francisco de Goya (1746 - 1828), peintre espagnol,
- Jacques Louis David (1748 - 1825), peintre français.
Voir :
- Peintres français du XVIIIe siècle
- Peintres italiens du XVIIIe siècle
[]
- Louis Antoine de Bougainville (1729 - 1811), navigateur français.
- James Cook (1728 - 1779), navigateur britannique.
- Jean-François de la Pérouse (1741 - ?), navigateur français
- Barbe Noire (1680 - 1718), pirate britannique.
Économistes[]
- Nicolas Dutot (1684 - 1741), économiste français.
- François Quesnay (1694 - 1774), économiste français.
- Adam Smith (1723 - 1790), économiste écossais.
Inventions, découvertes, introductions[]
Voir :
- Inventions au XVIIIe siècle,
- Inventions américaines au XVIIIe siècle
- Inventions françaises au XVIIIe siècle
Astronomie[]
Les preuves en faveur du système héliocentrique de Copernic sont enfin apportées.
- En 1741, devant la preuve optique de la trajectoire orbitale de la Terre, le pape Benoît XIV donne l'imprimatur aux ouvrages de Galilée.
- En 1757, le pape Benoît XIV lève l'index sur les ouvrages relatifs à l'héliocentrisme.
Chimie[]
Découverte en 1775 de la combustion par l'oxygène par Lavoisier. Selon le philosophe des sciences Thomas Samuel Kuhn, cette découverte constitue une révolution scientifique majeure. Elle marque la naissance de la chimie moderne.
Encyclopédies[]
T = volume de texte (suivi de son n° d'ordre) P = volume de planches (suivi de son n° d'ordre)
Date | Paris | Yverdon | Encyclopédie méthodique |
---|---|---|---|
1832 | fin de publication | ||
1759, septembre | Autorisation pour la publication de volumes de planches | ||
1759, mars, 8 | Seconde interdiction | ||
1752, févr. | Première interdiction | ||
1772 | P09-P10 | ||
1771 | P07-P08 | ||
1769 | P06 | ||
1768 | P05 | ||
1767 | P04 | ||
1765 | P03 | ||
1763 | P02 | ||
1762 | P01 | ||
1782 | souscription et premiers tomes | ||
1765, déc. | T08-16 | ||
1757, nov. | T07 | ||
1756, oct. | T06 | ||
1755, nov. | T05 | ||
1750, nov. | Prospectus | ||
1751 | T01 | ||
1752 | T02 | ||
1753 | T03 | ||
1754 | T04 | ||
1765 | fin de la rédaction | ||
1770 | T01 | ||
1776 | début du Supplément | ||
1777 | fin du Supplément | ||
1776 | début des Tables de Mouchon | ||
1780 | fin des Tables de Mouchon | fin de publication |
Agriculture[]
- Début d'une révolution agricole
- 1793 : en Georgie, l'Américain Eli Whitney invente le Cotton gin, une machine égreneuse qui permet de séparer la graine du coton de sa fibre.
Techniques[]
- Machine à vapeur : Denis Papin, James Watt…
- 1725 : mise au point d'un métier à tisser programmé à l'aide d'un ruban perforé par Basile Bouchon.
- 1728 : perfectionnement du métier à tisser de Basile Bouchon par son assistant Jean-Baptiste Falcon, qui utilise des cartes perforées.
- 1764 : l'Anglais James Hargreaves construit la première machine à filer industrielle à plusieurs fuseaux baptisée Spinning Jenny.
- 1769 : l'Anglais Richard Arkwright invente la water frame, une machine à peigner et à filer.
- 1769 : fardier à vapeur de Cugnot.
- 1779 : Samuel Crompton crée le Mule-jenny (mulet) qui a une productivité environ 40 fois plus élevée que le rouet utilisé auparavant.
- 1789 : invention par l'ingénieur anglais Edmond Cartwright d'une machine à peigner le coton, fonctionnant à vapeur.
- 1793 : premier télégraphe optique, Claude Chappe.
- 1799 : pile électrique par Alessandro Volta.
Explorations[]
- Explorations au XVIIIe siècle
Musique[]
- Invention du piano-forte au début du siècle par Bartolomeo Cristofori.
Voir aussi[]
- Siècle des Lumières
Références[]
- ↑ Hivers rudes et doux, dont liste succincte par siècle.
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Le Morvand, Jean-François Baudiau, curé de Dun-les-Places. 1867.
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 Climat. Yves Chenal.
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Typhus contagieux épizootique du gros bétail. Dans Dictionnaire usuel de chirurgie et de médecine vétérinaires, 1836. p. 655-661.
- ↑ Une epizootie en France. Jean-Rodolphe Borduas. Dans Canadian Journal of Comparative Medicine, décembre 1957, vol. XXII, no 12.
- ↑ Les actes et mentions insolites des registres d'état-civil.
- ↑ Archives de la Société royale de médecine - Epidémies, années 80 et 90 du XVIIIe siècle.
- Portail de l’histoire
- Portail du XVIIIe siècle
- Portail de l’Époque moderne
Erreur Lua dans Module:Catégorisation_badges à la ligne 154 : attempt to index field 'wikibase' (a nil value).