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Le Tyrol (allemand : Tirol, italien : Tirolo) est une région alpine d’Europe centrale. Le Tyrol s’étend sur la chaîne des Alpes, sur une partie de l'Autriche et de l'Italie. Ses plus hauts sommets sont l’Ortler (3 902 m au Tyrol du Sud), le Gran Zebrù ou Königspitze (3 851 m au Tyrol du Sud), le Grossglockner (3 798 m au Tyrol oriental) et le Wildspitze (3 774 m au Tyrol du Nord). Il est traversé par l’Inn, qui se jette ensuite dans le Danube.
Histoire[]
Pour l’histoire romaine de la région, voir Rhétie.
Le Tyrol est à l'origine un comté fondé par Albert Ier comte dans le Vintschgau. Sa lignée s'éteint avec Albert IV († 1253) qui ne laisse que deux filles :
- Elisabeth († 1256) qui hérite d'Innthal, épouse successivement Otto II de Méranie († 1248) et Gebhard de Hirschberg († 1275) leur fils Genhard († 1305), cède Innthal au Tyrol en 1284.
- Adelaïde († 1275) qui épouse Meinhard III de Goritz († 1258) comte de Goritz
Les deux fils d'Adelaïde et de Meinhard III, règnent d'abord en indivision avant de se partager l'héritage en 1271; l'ainé Meinhard de Goritz hérite du Tyrol et devient duc de Carinthie en 1286 pendant que le cadet Albert II († 1304) conserve le comté paternel de Goritz. Le fils de Meinhard IV , Henri de Goritz († 1335) épouse Anne de Bohême († 1313) , une héritière des Přemyslides et devient un temps roi de Bohême. La dynastie s'éteint en 1363 avec son petit fils Meinhard III de Bavière (ou V de Goritz) († 1363) et le Tyrol passe alors à l'Autriche, non pas par une conquête mais par un libre acte de la dernière comtesse du Tyrol et souveraine, Marguerite de Carinthie. Au XVe siècle, le Tyrol possède une constitution et un parlement où siégeaient sur un pied d'égalité bourgeois, paysans et nobles, le servage n'y existant pas. Les Habsbourg dispensent par la suite la région du service militaire. En 1809, les Tyroliens mettent Napoléon en échec, après qu'Andreas Hofer, un paysan, a soulevé la population ; il finit fusillé par les Français[1].
Liste des comtes de Tyrol[]
Première dynastie[]
- avant 1055 : Albert Ier
- 1055-1125 : Albert II
- 1101-1165 : Albert III
- 1165-1180 : Berthold
- 1180-1202 : Henri Ier
- 1202-1253 : Albert IV
- 1253-1275 : Adelaïde épouse Meinhard III de Goritz (mort en 1258)
Dynastie de Goritz[]
- 1258/1271-1295 : Meinhard IV de Goritz/Meinhard II de Tyrol
- 1295-1310 : Otto III
- 1310-1335 : Henri de Goritz
- 1335-1363 : Marguerite Maultasche épouse
- 1335-1341 : Jean-Henri de Moravie
- 1342-1361 : Louis V de Bavière, dont
- 1361-1363 Meinhard III de Bavière
Dynastie de Habsbourg[]
- 1363–1365 Rodolphe Ier de Tyrol,
- 1365–1386 Léopold Ier de Tirol
- 1386–1395 Albert IV de Tyrol
- 1396–1406 Léopold II de Tyrol
- Première lignée de Tyrol
- 1406–1439 Frédéric IV d'Autriche à la Bourse vide
- 1439–1490 Sigismond le Riche, abdique.
- Annexion par l'Autriche
- 1490–1519 Maximilien Ier
- 1519–1521 Charles Ier
- 1521–1564 Ferdinand Ier
- 1564–1595 Ferdinand II de Tyrol
- 1595–1618 Maximilien II de Tyrol Grand-Maitre de l'Ordre Teutonique, Gouverneur pour Rodolphe II de Tyrol, et en 1612 Matthias
- Lignée cadette de Tyrol
- 1619–1632 Léopold III de Tyrol, Gouverneur pour Ferdinand II du Saint-Empire, et prince en 1626 Prince
- 1632–1646 Claude de Médicis, son épouse régente
- 1646–1662 Ferdinand-Charles
- 1663–1665 Sigismond-François
- Annexion définitive par l'Autriche
XXe siècle[]
Auparavant province autonome de l'Empire d'Autriche, le Tyrol est divisé en 1919 par le traité de Saint-Germain-en-Laye en deux parties distinctes :
- au Nord et de l’Est, le Tyrol, Land autrichien (Bundesland), dont les villes principales sont Innsbruck et Lienz ;
- Au Sud, le Trentin-Haut-Adige (ou Welschtirol pour le Trentin), région italienne dont les villes principales sont Trente et Bolzano. En français, on a plutôt tendance à appeler cette région le « Haut-Adige » comme en italien Alto Adige.
L’appellation Welschtirol, est traduite par « Tyrol latin » : l'adjectif Welsch désignant l'Europe du Sud (c'est-à-dire latine) pour les germanophones, et dérive du terme germanique Walh (signifiant « celte »).
Langues[]
Trois langues sont parlées au Tyrol :
- l’allemand au Tyrol du Nord, de l’Est, et du Sud ;
- le ladin au Tyrol du Sud ;
- l’italien dans le Trentin.
Sources[]
- Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, 1995 (ISBN 2-04-027115-5)
- Michel Georis Les Habsbourg Éditions Rencontre, Lausanne 1969,.
Notes et références[]
- ↑ Jean Sévilla, « Le Tyrol - L'appel des cimes », Le Figaro Magazine, semaine du 22 mai 2015, pages 72-81.
Article connexe[]
- Comté de Goritz
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