Traité de paix
entre la France et le Saint-Empire
Gains territoriaux de la France confirmés à Lunéville en 1801
Type de traité | Traité de paix |
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Ébauche | Armistice de Trévise (15 janvier 1801) |
Signé | 9 février 1801 (20 pluviôse an IX) (Lunéville) |
Partie 1 | Partie 2 | |
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Parties | République française | Saint-Empire |
Signataires | Joseph Bonaparte | Johann Ludwig von Cobenzl |
Le traité de Lunéville a été signé à Lunéville le 9 février 1801 (20 pluviôse an IX) entre Joseph Bonaparte, représentant la France, et le comte Louis de Cobentzel, représentant l’Autriche.
Contexte historique[]
Le traité fait suite aux victoires de Napoléon à Marengo (14 juin 1800) et de Moreau à Hohenlinden le 3 décembre de la même année, d’où s’ensuit l’armistice de Trévise avec les Autrichiens le 15 janvier 1801. Il marque la fin de la Deuxième Coalition. Un an plus tard, l’Angleterre doit signer la paix d’Amiens (mars 1802).
Teneur[]
Le traité de Lunéville confirme pour la France la possession des Pays-bas autrichiens, de la Principauté de Liège et de la rive gauche du Rhin qui avait été obtenue par le traité de Campo-Formio. Le dogme révolutionnaire des frontières naturelles devient alors une réalité. L’Autriche doit reconnaître la République batave et la République helvétique. En outre, l’article 7 du traité prévoit d’indemniser les princes allemands spoliés par la France. Cela veut dire qu’il faudra leur redistribuer des territoires, ce qui donne à la France une position d’arbitre continental. C'est ainsi que les Princes de Linange reçurent en compensation de la perte du comté de Dabo (Moselle) l’attribution d’Amorbach en Bavière.
Le traité instaure également un équilibre en Italie entre la France et l’Autriche. L'Autriche annexe la principauté épiscopale de Trente et de Bressanone et se voit confirmer les possessions de la Vénétie orientale, l'Istrie, la Dalmatie et les bouches du Cattaro. Elle doit reconnaître la République cisalpine augmentée de Modène et des Légations, et la République ligurienne, placées sous la protection de la France. L’Autriche accepte que le grand-duc de Toscane, un Habsbourg, perde ses États, Ferdinand de Habsbourg reçoit en échange l’archevêché de Salzbourg tandis que le grand-duché de Toscane, transformé en Royaume d’Étrurie est confié à Ludovic Ier de Bourbon en échange du duché de Parme. La France gagne aussi la principauté du pays de Montbéliard
Complément : l’armistice d’Artlenburg[]
Par la convention d’Artlenburg (en), ou convention de l’Elbe (5 juillet 1803), l'Électorat de Hanovre capitulait devant les armées de Napoléon.
Depuis le 4 juin 1803, les troupes du général Mortier occupaient la capitale, Hanovre, en application de la Convention d’armistice de Sulingen signée le 3 juin 1803. Après la capitulation, les armées de l’Électorat de Hanovre prirent leurs quartiers le long de la rive nord de l’Elbe, dans le Duché de Saxe-Lauenbourg ; seulement Napoléon refusa la ratification de cette Convention de Sulingen : aussi, le 5 juillet 1803, le comte de Wallmoden-Gimborn, général saxon, était contraint de venir signer à Artlenburg un nouvel armistice, qui stipulait cette fois la dissolution pure et simple de l'armée du Hanovre[1].
Notes et références[]
Voir aussi[]
Articles connexes[]
Liens externes[]
- Texte intégral du traité par Félix de Beaujour
Bibliographie[]
- Benoît Pellistrandi, Les relations internationales de 1800 à 1871, Armand Colin, Paris, 2000 (ISBN 2200252099)
- (de) Meyers Konversations-Lexikon, vol. 8, « Hannover »
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