Un tirailleur est un fantassin faisant partie des unités légères de l'infanterie.
Histoire[]
Le mot Tirailleur a deux significations dans le domaine militaire.
C'est une tactique de combat de l'infanterie, souvent pratiquée par des troupes légères qui se déploient devant le front des troupes, pour harceler l'ennemi, selon les époques avec des armes de jet ou des armes à feu.
Cette méthode de combat a aussi donné son nom à certaines unités de l'infanterie légère qui la pratiquaient dans différentes armées. À partir du XIXe siècle, l’armée française a formé beaucoup de ces unités, équipées légèrement, dans les colonies. Il y eut ainsi des tirailleurs en Afrique du Nord, en Afrique noire, en Indochine. Il y eut aussi des Tirailleurs corses en Corse.
Tirailleurs de l'Armée française[]
Afrique du Nord[]
Les tirailleurs nord-africains appartenaient à l'Armée d'Afrique.
- Tirailleurs algériens
- Tirailleurs marocains
- Tirailleurs tunisiens
Décorations des régiments[]
Pour les décorations et les citations, les régiments de tirailleurs nord-africains sont avec les Zouaves parmi les plus décorés de l'armée française.
Même s'ils ne furent pas à strictement parler des Tirailleurs, il convient également de mentionner les Goums marocains, tant ces fantassins participèrent étroitement aux opérations dans lesquelles les Tirailleurs furent impliqués surtout lors de la Seconde Guerre mondiale.
À ce jour, sur les 34 drapeaux d’Infanterie de l'armée française décorés de la Légion d'honneur, 8 sont des régiments de fantassins nord-africains. Sur les 4 drapeaux de régiments de l'Armée française décorés à la fois de la Légion d'honneur et de la Médaille Militaire on compte un régiment de tirailleur, le 2e R.T.A[1],[2],[[#cite_note-Ordre_de_la_L�gion_d'honneur-3|[3]]].
Au cours de la Première Guerre mondiale, les faits d'armes des fantassins nord-africains leur valurent les plus hautes distinctions. Ils obtiennent plus de 20 % des plus hautes distinctions décernées (Drapeaux décorés de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire et fourragères rouges à la couleur de la Légion d'Honneur) alors que leurs effectifs au combat ne représentent à la fin de la guerre que 2 % du total des combattants[4],[5].
Au cours de cette guerre, au total, environ 815 régiments de toutes les armes ont été engagés par la France. Sur les 19 régiments d'infanterie qui ont eu leur drapeau décoré de la Légion d'honneur ou de la Médaille militaire on dénombre 4 régiments de tirailleurs[6]. Sur les 17 régiments (et 6 bataillons) qui ont reçu la fourragère à la couleur de la Légion d'honneur (au moins 6 citations à l'ordre de l'Armée) on dénombre également 4 régiments de tirailleurs.
En outre, les 16 régiments de Tirailleurs nord-africains en activité au 31 août 1918 ont tous obtenu la fourragère (au moins 2 citations à l'ordre de l'Armée) totalisant 62 citations à l'ordre de l'armée[[#cite_note-Fourrag�res-7|[7]]]; 7 reçurent la fourragère au couleurs de la Croix de Guerre[8], 5 la fourragère aux couleurs de la Médaille militaire[9] et 4 fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur[10],[11],[12].
Durant la Seconde Guerre mondiale, sur 36 régiments d'infanterie qui reçurent la fourragère (au moins deux citations à l'ordre de l'Armée), 14 sont des régiments de fantassins nord-africains (10 de tirailleurs et 4 Tabors marocains)[13].
Deux régiments, les 4e R.T.T et 7e R.T.A ont été cités au moins 10 fois à l'ordre de l'armée de 1914 à 1945 et comptent parmi les plus décorés de l'Armée française[[#cite_note-Fourrag�res-7|[7]]].
Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragère et l’attribution au drapeau de la décoration correspondante car c’est uniquement le nombre de citations à l’ordre de l’Armée qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragère à une unité.
Drapeaux[]
- Drapeaux décorés de la Médaille militaire
- 2e régiment de tirailleurs algériens (05/07/1919)
- Drapeaux décorés de la Légion d'honneur[[#cite_note-Ordre_de_la_L�gion_d'honneur-3|[3]]].
- 1er régiment de tirailleurs algériens (15/10/1948)
- 2e régiment de tirailleurs algériens (24/03/1902)
- 3e régiment de tirailleurs algériens (11/11/1863)
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (05/07/1919)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (05/07/1919)
- 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e R.T.T (05/07/1919)
- 1er régiment de tirailleurs marocains (11/05/1949)
- 1er régiment de tirailleurs sénégalais ( 27/02/1913 )
- Goums marocains (9 juillet 1952)
Fourragères[]
Première Guerre mondiale[]
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Légion d’honneur (6 citations à l'ordre de l'Armée)
- 2e régiment de tirailleurs algériens (6 citations)
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (6 citations)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (6 citations)
- 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs, futur 16e R.T.T (6 citations)
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire (4-5 citations à l'ordre de l'Armée)
- 1re régiment mixte de zouaves et de tirailleurs futur 43e R.T.A (5 citations)
- 8e régiment de tirailleurs tunisiens (5 citations)
- 1er régiment de tirailleurs marocains (5 citations)
- 1er régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
- 13e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 (2-3 citations à l'ordre de l'Armée)
- 9e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
- 2e régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
- 3e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
- 5e régiment de tirailleurs algériens(2 citations)
- 6e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
- 10e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
- 11e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
Seconde Guerre mondiale[]
- Fourragère avec olive aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire et de la Croix de guerre 1939-1945 (4-5 citations à l'ordre de l'Armée)
- 3e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4 citations)
- 2e groupement de Tabors marocains (4 citations)
- Fourragère avec olive aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1939-1945 (2-3 citations à l'ordre de l'Armée)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
- 4e régiment de tirailleurs marocains (3 citations)
- 5e régiment de tirailleurs marocains (3 citations)
- 8e régiment de tirailleurs marocains (3 citations)
- 1er régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
- 2e régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
- 6e régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
- 7e régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
- 22e bataillon de marche nord-africain (2 citations)
- 1er groupement de Tabors marocains (2 citations)
- 2e groupement de Tabors marocains (2 citations)
- 4e groupement de Tabors marocains (2 citations)
Guerre d'Indochine[]
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire avec olive aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs (4-5 citations à l'ordre de l'Armée)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (4e bataillon)
Citations collectives[]
Première Guerre mondiale[]
Les 16 régiments de tirailleurs nord-africains (dont 2 mixtes zouaves-tirailleurs qui ont conservé l’appellation mixte sans l’être) en activité au 31 août 1918 ont obtenu 62 citations à l'ordre de l'armée (sans compter les citations obtenues par les bataillons et les compagnies) au cours de la Première Guerre mondiale. Le décret du 5 juillet 1919 a également attribué la Légion d'honneur aux drapeaux des 4e, 7e RMT et 4e RMZT et la médaille militaire au drapeau du 2e RMT déjà décoré de la Légion d'honneur.
- 1er régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Le 18 septembre 1916, énergiquement entraîné par son chef, le lieutenant-colonel CARÉ, s’est jeté dans un élan superbe à attaque des positions allemandes et a enlevé brillamment la première ligne ennemie, sur un front de 800 mètres, brisant ensuite la résistance acharnée de réduits garnis de mitrailleuses, a atteint les objectifs qui lui étaient assignés à plus de 2 kilomètres de sa base de départ en exécutant sous le feu le plus violent un changement de direction des plus difficiles. A fait plus de 600 prisonniers. »
— Ordre général n° 403 du 21 octobre 1916 de La VIe armée, combats du 12 septembre 1916 dans la Somme, à l’ouest de Bouchavesnes.
« Régiment indigène de haute valeur dont le loyalisme a toujours égalé la bravoure. Pendant les deux premiers jours d’une récente bataille, sous l’énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel PIDAUT, a résisté avec une héroïque opiniâtreté à toutes les attaques d’un ennemi supérieur on nombre, appuyé par une artillerie redoutable. A gardé, au prix de sanglants sacrifices, une position importante, opposant à l’ennemi jusqu’au moment où il reçut l’ordre de se replier, une résistance acharnée que commandait impérieusement la situation tactique. Le troisième jour alerté quelques heures à peine après son retrait de cette lutte, s’est porté, malgré l’état de fatigue dans lequel il se trouvait, sur de nombreux emplacements de combat, avec un entrain remarquable. Le lendemain, a repris contact avec l’ennemi dont la progression devenait menaçante. Combattant avec sa vaillance coutumière, et disputant le terrain pied à pied, a réussi à enrayer l’avance allemande. Enfin, pendant les trois jours suivants a maintenu intégralement toutes les positions, malgré les violentes tentatives faites par l’ennemi pour l’en chasser. Malgré ses lourdes pertes, a conservé un moral très élevé, s'est toujours montré animé du même esprit de sacrifice, et en toutes circonstance n’a cessé de manifester la même inébranlable confiance dans le succès. »
— Ordre général n° 348 du 20 juillet 1918 de la Ve Armée, combats du 27 mai au 3 juin 1918 à l’est de Reims.
« Régiment indigène animé du plus bel esprit offensif. Le 30 septembre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a enlevé de haute lutte des positions ennemies fortement défendues. Poursuivant l’ennemi sur un terrain accidenté et couvert, a atteint rapidement ses objectifs, réalisant ainsi une progression de 9 kilomètres et capturant de nombreux prisonniers et un matériel important. S’était déjà distingué les 15, 16 et 17 juillet 1918 devant Prunay, en brisant de puissantes attaques ennemies et en reprenant l’ascendant sur l’adversaire par de vigoureuses contre-attaques. »
— Ordre général n° 453 du 17 décembre 1918 de la Ve Armée, combats du 15 au 17 juillet 1918 devant Prunay au sud-est de Reims et ceux du 30 septembre 1918 au nord de Baslieux
« Régiment indigène qui joint à un moral élevé les plus belles qualités manœuvrières. Du 16 au 31 octobre 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel PIDAUT, a, par des attaques incessantes menées avec une inlassable ardeur, brisé toutes résistances de l'ennemie appuyée par une artillerie puissante et de nombreuses mitrailleuses, passant quatre rivières, emportant deux villages de haute lutte, a surmonté toutes les difficultés et toutes les attaques, faisant plus de 400 prisonniers, capturant deux canons et un important matériel. »
— Ordre général n° 458 du 9 janvier 1919 de la Ve Armée, combats du 16 au 31 octobre 1918 devant Saint-Germainmont et Saint-Fergeux (Ardennes).
- 2e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la médaille militaire)
« Héroïque régiment qui a surpassé, au cours de la campagne, les plus glorieuses traditions d'une histoire qui lui avait déjà valu la croix de la Légion d'honneur. Engagé à fond, dès le 22 août 1914, sur la Sambre, il fait énergiquement tête à l'ennemi, le 23 à Oret, le 24 à Florennes et le 29 à Guise, où il enlève à la baïonnette la ferme de Bertaignemont. Les 15, 16 et 17 septembre, après l'héroïque résistance de Cuts (Oise), il marque, à Tracy-le-Mont et à Quennevières, le terme définitif de l'offensive des armées allemandes sur la route de Noyon à Paris. Le 25 septembre 1915, il prend, à la bataille de Champagne, une part des plus glorieuse, attache ensuite son nom à la défense de Verdun, où il déploie pendant deux années consécutives, ses plus belles qualités militaires : inébranlable dans le sacrifice, irrésistible dans l'attaque. Héroïquement, il arrête la ruée allemande à Louvemont les 23, 24 et 25 février 1916, et à Avocourt, d'avril à juillet. Le 15 juillet, il engage, devant Fleury, la magnifique contre-offensive qui se poursuivra ensuite sans arrêt jusqu'au 15 décembre 1916, date à laquelle dans un élan splendide, il rejette définitivement l'ennemi en Woëvre, au-delà du Bois la Chaume. Après avoir cueilli une nouvelle palme, le 16 avril 1917, devant Brimont, il termine la brillante série de ses combats devant Verdun par l'enlèvement de la côte 344, le 25 novembre 1917. Porté devant Amiens en avril 1918, il contient l'ennemi, reprenant le terrain perdu pied à pied pendant trois mois. Enfin, les 8, 9 et 10 août, il brise le front allemand en enlevant le bois de Moreuil, le Plessier, Guerbigny, dans une course de 22 kilomètres qui ouvre la route de Roye. Transporté sur la Divette, il s'empare de vive force de Noyon, Chauny, Tergnier, bouscule l'ennemi dans une poursuite ardent jusqu'aux portes de La Fère. À peine retiré des combats, il est reporté de nouveau sur la Serre et continue la poursuite en direction d'Hirson et de la Belgique où il s'arrête le 11 novembre, à Baileux, capturant, au cours de cette magnifique épopée, 73 canons dont 19 lourds, plus de 1000 prisonniers et un énorme matériel de guerre. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la Médaille Militaire au Drapeau du 2e RMT
« Le 25 septembre 1915, aux ordres du colonel Bourgue, après avoir, en face d’objectifs particulièrement difficiles, fourni six compagnies à l’assaut des premières vagues, a gagné, d’un élan, sous les tirs de barrage et les feux de mitrailleuses une position très avancée par rapport aux unités voisines. A fourni trois attaques dans la journée du 26, marquant deux fois un progrès nouveau, parvenant au contact de la deuxième position ennemie et prenant deux canons. Est resté en ligne jusqu’au 1er octobre, sous un feu très dur d’artillerie lourde, organisant énergiquement et solidement le terrain conquis. »
— Ordre général n° 477 de la 4e armée en date du 28 janvier 1916, combats du 25 septembre au 1er octobre 1915 en Champagne.
« Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel de Saint-Maurice, s’est élancé à l’attaque avec un superbe élan, malgré les difficultés du terrain et la violence du bombardement. Après avoir surmonté dès le début les résistances opiniâtres de l’ennemi, a atteint son objectif et s’y est maintenu malgré de violentes contre-attaques. A fait de nombreux prisonniers, capturé neuf canons et un matériel de guerre important. »
— Ordre général n° 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917, combats du 15 décembre 1916 à Verdun
« Le 16 avril 1917, enlevé et soutenu par l’indomptable énergie de son chef, le lieutenant-colonel Maurice, a atteint la deuxième position allemande, maintenant étroitement la liaison qu’il était chargé d’assurer avec une division voisine. Bien qu’à bout de forces, a accompli imperturbablement sa mission pendant trois jours, et s’est lancé de nouveau à l’attaque, le 19 avril, avec son intrépidité habituelle. »
— Ordre n° 10043 D du GQG17 en date du 23 septembre 1918, combats du 16 au 19 avril 1917 en Champagne, face au mont Spin.
« Sous les ordres du lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie, a montré une fois de plus, au cours des trois journées des 8, 9 et 10 août 1918, les qualités guerrières qui font de lui une merveilleuse troupe d’attaque, irrésistible et dévouée jusqu’à l’héroïsme. A traversé les lignes ennemies sur une profondeur de plus de 22 kilomètres, enlevant d’assaut des villages, nettoyant des bois, franchissant l’Avre en amont de Guerbigny sur des passerelles et sous un feu violent. A capturé vingt-trois canons dont douze lourds, des mitrailleuses, un matériel considérable, ainsi que plusieurs centaines de prisonniers. »
— Ordre général n° 137 de la 1re armée en date du 30 septembre 1918, combats du 8 au 10 août 1918 dans la région de Moreuil (Somme)
« Régiment d’assaut qui a conservé dans cette guerre les rudes et éclatantes traditions de l’arme blanche et de la baïonnette française. Sous le commandement énergique et l’impulsion irrésistible de son chef, le lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie, a franchi de vive force le canal du Nord, le 29 août 1918. Le même jour a emporté d’assaut, après de rudes combats de rues, une ville importante (Noyon) dont il conservait la possession malgré une violente contre-attaque brisée à la baïonnette. Malgré les durs sacrifices stoïquement consentis, sous une réaction très violente d’artillerie, s’est élancé le 30 août à l’attaque frontale d’un piton dominant la ville de 100 mètres (Mont Saint-Siméon), enlevant encore à la baïonnette des prisonniers appartenant à deux bataillons différents et vingt-six mitrailleuses en action. »
— Ordre général n° 548 de la 3e armée en date du 13 octobre 1918, combats des 29 et 30 août 1918 dans la région de Noyon.
« Rude et glorieux régiment qui s’est couvert de gloire au cours de la campagne et notamment à Verdun. À peine retiré des combats brillants qui lui valaient une citation à l’ordre de l’armée, a été réengagé le 27 octobre 1918 sous le commandement du lieutenant-colonel d’Auzac de la Martinie. A montré beaucoup d’endurance et de vaillance dans l’attaque de la forte position de La Hérie-la-Viéville. Dans une poursuite acharnée, s’est distingué par son mordant et son âpreté au combat, bousculant les arrière-gardes ennemies de jour et de nuit. S’est emparé d’Hirson en empêchant l’ennemi d’achever la destruction des ponts. A capturé trente-cinq canons, dont dix lourds, et un important matériel. »
— Ordre général n° 236 de la 1re armée en date du 8 février 1919, combats du 27 octobre au 9 novembre 1918 entre Le Hérie-la-Viéville et Hirson (Aisne).
- 3e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel de Gouvello, du 25 septembre au 1er octobre 1915 continuant la poussée du 3e Zouaves, s’est emparé, dans une lutte ininterrompue de jour et de nuit, des points d’appui successifs de l’ennemi, sur une profondeur de deux kilomètres, et, malgré de violents tirs de barrage de pièces de gros calibre, a enlevé d’assaut une tranchée très fortement occupée, et est arrivé jusqu’au réseau de fil de fer de la deuxième de résistance de l’ennemi où il s’est cramponné, repoussant toutes les contre-attaques. A pris douze pièces d’artillerie, six mitrailleuses et fait plus de trois cents prisonniers. S’est toujours fait remarquer depuis le début des opérations par sa ténacité, son endurance et son élan dans les attaques. »
— Ordre général n° 477 de la 4e armée en date du 28 janvier 1916, combats du 25 septembre au 1er octobre 1915 en Champagne.
« Le 15 décembre 1916, sous le commandement du lieutenant-colonel Vibert, malgré les difficultés extrêmes du terrain et la mise hors de combat d’une partie de ses cadres, s’est élancé à l’assaut dans un ordre parfait, sous de violents tirs de barrage. A progressé d’un seul élan jusqu’à l’objectif assigné, capturant plusieurs centaines de prisonniers et plusieurs canons. Bien qu’arrêté devant une seconde position fortifiée, a repris l’offensive le lendemain avec le même entrain, a enlevé cette position et pris encore à l’ennemi une centaine de prisonniers et des mitrailleuses. »
— Ordre général n° 573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917, combats du 15 décembre 1916 à Verdun.
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur)
« Drapeau glorieux. A flotté sur tous les champs de bataille de la Grande Guerre. Le 23 août 1914, à Hanzinelle, en Belgique, le 30 août à Ribemont et Villers-le-Sec, les tirailleurs brisent l'ennemi. Du 6 au 13 septembre 1914, ils poursuivent l'adversaire jusqu'au chemin des Dames. Le 16 juin 1915, en Artois, ils enlèvent près du Cabaret Rouge quatre lignes de tranchées ; en Champagne, le 25 septembre 1915, ils prennent le Bois Sabot. Le 17 avril 1917, le régiment attaque près d'Auberive, atteignant tous ses objectifs ; le 20 août 1917, à Verdun, il emporte la Côte de l'Oie et le Bois de Cumières. Le 12 juin 1918, près de Soissons, il résiste héroïquement à la poussée de l'ennemi, maintenant intégralement toutes ses positions. Du 30 août au 3 septembre 1918, sur l'Ailette, il pénètre dans des positions défendues désespérément et force l'ennemi à la retraite. Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il contribue à l'enlèvement de la butte du Mesnil, passe la Dormoise, s'empare du plateau de Grateuil, franchit l'Alin et prend pied sur les pentes du sud du massif de Marvaux. Au cours de ces actions, le drapeau du 4e régiment de marche de tirailleurs indigènes conquiert la fourragère aux couleurs de la Légion d'honneur ; il est glorieusement blessé le 18 septembre 1914 à Paissy, par éclat d'obus. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMT - Le président de la République
« Après avoir pris part à toute la campagne du Maroc et assuré héroïquement, en 1912, la défense de Fez, a fait preuve constamment, depuis le début de la campagne, d’une parfaite discipline et de l’esprit d’offensive le plus énergique. Le 16 juin 1915, sous les ordres du lieutenant-colonel Daugan, a enlevé de la façon la plus brillante, et au prix de lourdes pertes, quatre lignes de tranchées ennemies et s’y est maintenu malgré un feu violent et des contre-attaques répétées. »
— Ordre général n° 104 de la 10e armée en date du 16 septembre 1915, combats du 16 juin 1915 en Artois
« Le 25 septembre 1915, opérant en deux détachements, s’est rué à l’assaut du bois Sabot, a enlevé la position d’un seul élan, malgré l’explosion de trois fourneaux de mines sous les pas des assaillants et l’organisation formidable de la position, faisant plus de 400 prisonniers dont 11 officiers et prenant de nombreuses mitrailleuses, des minewerfer et un matériel considérable. »
— Ordre général n° 478 de la 4e armée en date du 30 janvier 1916, combats du 25 septembre 1915 en Champagne (conquête du bois Sabot).
« Régiment de tout premier ordre et remarquablement entraîné. A donné, le 20 août 1917, sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, la preuve de sa haute valeur en enlevant, sur une profondeur de près de 3 kilomètres, une série de puissantes organisations ennemies, en conservant l’ordre le plus parfait. Arrivé au terme de ses objectifs, s’est emparé, par une brillante et vigoureuse action, d’une batterie ennemie encore armée| puis, prêtant son concours au régiment voisin, a poussé des reconnaissances jusqu’aux nouvelles lignes ennemies, pénétrant dans un village encore occupé et fouillant les batteries abandonnées par l’ennemi où il recueilli du matériel et effectué des destructions. A fait 400 prisonniers et capturé 6 canons, 11 mitrailleuses et 2 minenwerfer. »
— Ordre général n° 900 de la 2e armée en date du 20 septembre 1917, combats du 20 août 1917 à Verdun (bois de Cumières, rive gauche).
« Superbe régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, de faire preuve une fois de plus, au cours de la période du 28 mai au 17 juin, de son remarquable moral et de son parfait engagement. Le 12 juin, après les dures fatigues des combats précédents, a reçu, sur un front de près de 2 kilomètres, une violente attaque allemande menée par des effectifs quatre fois supérieurs en nombre, appuyée par une intense préparation d’artillerie et précédée de troupes spéciales d’assaut. Par la vaillance de ses unités, la soudaineté et la vigueur de ses contre-attaques, a maintenu intégralement sa position, faisant éprouver des pertes considérables. »
— Ordre général no 341 de la 10e armée en date du 20 septembre 1918, combats du 28 mai au 17 juin 1918 dans l’Aisne (Missy-aux-Bois et Ambleny).
« Régiment d’élite parfaitement entraîné et d’une cohésion remarquable. Sous les ordres du lieutenant-colonel Aubertin, au cours d’une progression victorieuse marquée par des combats acharnés sur un terrain particulièrement difficile, a su mener à bien la tâche qui lui incombait. Chargé, les 26, 27, 28 et 29 septembre 1918, de la conquête de la puis du plateau de Grateuil et des pentes au sud de Marvaux, a progressé sans arrêt, manœuvrant avec autant de science que de vigueur, les obstacles objectifs et capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 838 prisonniers dont 21 officiers, 29 canons, 12 minenwerfer et de nombreuses mitrailleuses. »
— Ordre général n° 1445 de la 4e armée en date du 10 novembre 1918, combats du 26 au 29 septembre 1918 en Champagne (butte du Mesnil, plateau de Grateuil et Marvaux).
« Régiment d'élite au passé glorieux. A sous le commandement du lieutenant-colonel Aubertin, au cours des opérations du 30 août au 3 septembre 1918, donné à nouveau la mesure de sa ténacité et de son héroïsme ; prenant la suite d'un régiment d'infanterie dont l'attaque avait été enrayée dès le début avec les plus lourdes pertes, il a pu, malgré les nombreuses mitrailleuses ennemies restées intactes et un tir de barrage d'une violence toute particulière, mordre dans les positions ennemies occupées par un adversaire résolu, l'obligeant à la retraite, réalisant ainsi par la suite une avance de 4 kilomètres. »
— Ordre général de la 10e armée, combats du 30 août au 3 septembre 1918 dans l’Aisne (région de Crécy-au-Mont).
- 5e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation qui pour ses premières armes vient de se classer parmi les meilleurs par sa bravoure, sa ténacité et son esprit de sacrifice. Le 10 août 1918, sous les ordres du Lieutenant-Colonel Fournié, a parcouru dans un élan superbe plus de 7 kilomètres enlevant successivement trois villages et un bois fortement organisé et vigoureusement défendu, franchissant une rivière sur un pont violemment bombardé et prenant possession du point le plus élevé d'un plateau, progresse les 11 et 12 août, de plus de 1 200 mètres sur ce plateau, enlevant de haute lutte les organisations ennemies et une ferme opiniâtrement défendue et se maintient sur les positions conquises jusqu'à la relève, repoussant toutes les contre-attaques. Du 19 au 23 août, rentre dans la bataille, continue à faire tomber des positions fortement organisées et atteint tous les objectifs assignés malgré des pertes cruelles. »
— Ordre général n°538 de la 3e armée en date du 3 octobre 1918, combats du 10 au 21 août 1918 dans l’Oise, entre Marquéglise et Lassigny.
« Magnifique Régiment plein d'ardeur et d'endurance qui, sous les ordres de son chef, le Lieutenant-Colonel Fournié, a remporté de brillants succès au cours des opérations offensives du 26 septembre au 17 octobre et dans les premiers jours de novembre 1918. Pénétrant de plus de 17 kilomètres dans les positions allemandes, a enlevé d'un magnifique élan quatre lignes de la formidable organisation de Champagne et, en dépit de la vive résistance qu'il a rencontrée, a conquis, ou collaboré à la conquête de deux villages et de plusieurs bois et ouvrages fortifiés, puissamment garnis de mitrailleuses. A occupé trois plateaux défendus avec opiniâtreté, dont l'un nous a donné l'accès de l'Aisne, puis, le 1er novembre, d'un nouvel et superbe élan, a traversé l'Aisne et la région inondée en face de Savigny, a réussi à s'emparer, malgré la défense acharnée de l'ennemi des ouvrages du plateau de la Croix Dariq qui empêchaient vers l'est la progression des troupes de Vouziers. A capturé 420 prisonniers, 3 canons, 6 minenwerfers, 75 mitrailleuses, plusieurs dépôts importants de munitions et de matériel. »
— Ordre général n°1557 de la 4e armée en date du 29 décembre 1918, combats en Champagne du 26 septembre au 16 octobre 1918 (secteur Rouvroy, Bouconville) et les combats en Argonne du 31 octobre au 3 novembre 1918 (Croix Daricq).
- 6e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation, composé pour la plus grande partie de jeunes recrues indigènes sous le commandement du lieutenant-colonel Wild, s'est acquis d'emblée la réputation des plus vieux régiments. Chargé au cours des récentes opérations d'enrayer coûte que coûte l'attaque ennemie, a brillamment rempli sa mission. Complètement débordé sur son flanc gauche, a résisté à outrance et a permis ainsi à la division de conserver jusqu'à l'extrême limite les positions confiées à sa garde. »
— Ordre général de la 5e armée (1918)
« Vaillant régiment qui, après avoir pris une part glorieuse à la défense de Reims, le 27 mai 1918, a fait preuve dans des combats particulièrement durs livrés du 19 au 23 juillet, dans la région de Villemontoire (sud de Soissons) d’une endurance remarquable, renouvelant jusqu'à trois fois, sous les plus violents tirs d'artillerie et de mitrailleuses, des attaques contre un ennemi très fortement organisé. Ne s'est pas laissé ébranler par les pertes les plus cruelles, dont celle de son chef, le lieutenant-colonel Wild mortellement frappé, et de la plupart de ses officiers. Du 18 août au 4 septembre, a livré, dans la région de Noyon, sous le commandement du lieutenant-colonel Poulet, une succession de combats heureux, au cours desquels il a réalisé une avance de près de 20 kilomètres. Dans la seule journée du 4 septembre, bien qu’épuisé par 17 jours de lutte et réduit à un effectif de 20 officiers et 450 combattants dont un grand nombre d’intoxiqués, a fait 155 prisonniers dont 11 officiers, et capturé d’importants approvisionnements et matériels de toute nature, dont plusieurs minnenwerfer et une trentaine de mitrailleuses. »
— Ordre général de la 1re armée (1919).
- 7e régiment de tirailleurs algériens (6 citations et drapeau décoré de la légion d'Honneur)
« Digne héritier des Turcos de Wissembourg et Frœschwiller, unissant sous son Drapeau les fils de l'Algérie, de la Tunisie et du Maroc, image vivante de l'Afrique du Nord, venus se donner corps et âme à la mère Patrie. En août 1914, aussitôt débarqués et lancés dans la bataille, les tirailleurs, sous les ordres du Lieutenant-colonel Cros, retardent pied à pied la marche de l'envahisseur à la Fosse à l'eau, Bertoncourt, Ablancourt. En septembre, ils rejettent la Garde Impériale dans les marais de Saint-Gond, puis écrasent l'ennemi, contraint à la retraite, sous les murs du château de Mondement. Le 9 mai 1915, en Artois, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, ils s'emparent de la Cote 140 et le 25 septembre, en Champagne, enlèvent brillamment les ouvrages ennemis au nord de Souain. Le 11 juillet 1916, dans la Somme, ils se distinguent encore devant Belloy-en-Santerre. En Champagne, le 17 avril 1917, ils s'emparent des formidables positions du mont Sans-Nom sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz qui, à Verdun, le 20 août les lance à l'assaut des puissantes organisations fortifiées qu'ils réduisent, en faisant 1 100 prisonniers. Au cours de l'épopée sublime de 1918, devant Villers-Bretonneux, ils enlèvent, le 26 avril 1918, sous les ordres du Lieutenant-colonel Schultz les positions de Cachy. Dans l'Aisne, le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, ils percent les lignes ennemies, progressent de 11 kilomètres et font un grand nombre de prisonniers sur le même terrain où, les 29 et 30 mai, ils avaient soutenu des combats acharnés pour arrêter la marche de l'ennemi vers Compiègne. Du 2 au 16 septembre, sous le même commandement, à Sorny et à Vauxaillon, ils bousculent dans des conditions exceptionnellement dures, sur la ligne Hindenburg, les régiments allemands les plus réputés et progressent de plus de 7 kilomètres, préparent ainsi par leur héroïsme la marche sur Laon et la grande victoire. »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau du 7e RMT - Le président de la République
« Le 9 mai 1915, sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, a enlevé à la baïonnette avec un entrain superbe les positions ennemies, traversant sans s’arrêter quatre lignes successives de tranchées allemandes et gagnant 4 kilomètres de terrain. S’y est énergiquement maintenu pendant deux jours, malgré de très violentes contre-attaques et un bombardement intensif et ininterrompu de front et d’écharpe. »
— Ordre général n°104 de la 10e armée en date du 16 septembre 1915, combats du 9 mai 1915 en Artois
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Demetz, le 25 septembre 1915, a brillamment enlevé plusieurs lignes de tranchées allemandes, s’emparant à la baïonnette de plusieurs batteries, prenant de nombreuses mitrailleuses et faisant un butin considérable. A poursuivi l’ennemi, à travers un terrain particulièrement difficile, avec un remarquable allant| a atteint et même dépassé l’objectif qui lui était assigné. »
— Ordre général n°478 de la 4e armée en date du 30 janvier 1916, combats du 25 septembre 1915 en Champagne (ouvrage d’Ulm).
« Magnifique régiment qui vient, sous le commandement du lieutenant-colonel Schultz, de faire preuve, une fois de plus, de toute sa valeur offensive. Après une préparation minutieuse, dans laquelle Français et indigènes ont rivalisé d’ardeur, s’est élancé, le 20 août 1917, à l’assaut d’une position ennemie puissamment fortifiée et où l’existence d’un tunnel exigeait une manœuvre sûre et rapide. S’en est rendu maitre, obligeant les défenseurs à se rendre après vingt-quatre heures de lutte et capturant 1 100 prisonniers, 13 mitrailleuses, 14 minenwerfer et détruisant 4 canons. »
— Ordre général n°900 de la 2e armée en date du 30 septembre 1917, combats du 20 août 1917 à Verdun (bois des Corbeaux, rive gauche).
« Partiellement engagé, les 11 et 12 avril 1918, sous les ordres du lieutenant-colonel Schultz, et ayant subi des pertes sérieuses et de dures fatigues, s’est néanmoins porté à l’attaque, le 26 avril, avec un allant remarquable, malgré de nombreuses mitrailleuses qui lui étaient opposées. Privé d’une partie de ses cadres, n’en a pas moins poursuivi son avance. Arrêté par ordre dans son mouvement en avant qui allait le placer dans une position critique, s’est organisé sur la position et l’a conservée jusqu’à la relève, malgré toutes les contre-attaques ennemies. »
— Ordre général n°69 de la 1re armée en date du 14 juillet 1918, combats d’avril 1918 dans la Somme (Villers-Bretonneux).
« Régiment d’attaque de premier ordre qui, pendant les journées du 29 au 31 mai 1918, a soutenu les plus durs combats contre un ennemi nombreux et ardent. Par sa vaillance, son endurance et son esprit de sacrifice, a partout maintenu ses positions, arrêtant net les progrès de l’adversaire et lui infligeant des pertes terribles. Le 18 juillet, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, vient encore d’affirmer sa valeur offensive en se portant à l’attaque avec un entrain remarquable, enlevant, après une marche d’approche de quelques kilomètres, plusieurs points d’appui fortement organisés, capturant de nombreuses pièces de canon, faisant des centaines de prisonniers, a atteint d’un seul élan l’objectif normal, distant de plus de 4 kilomètres de la base de départ. Au cours des journées des 19 et 20 juillet, a accentué cette progression en résistant à plusieurs contre-attaques ennemies et en n’abandonnant, malgré leur violence, aucune parcelle du terrain conquis. »
— Ordre général n°343 de la 10e armée en date du 13 octobre 1918, combats du 29 au 31 mai (Chaudun) et du 18 au 20 juillet (Chazelle) 1918 dans l’Aisne.
« Régiment animé du plus haut esprit offensif. À peine reformé, comprenant un bataillon de jeunes indigènes qui n’avaient jamais vu le feu, a, sous les ordres du lieutenant-colonel Mensier, été engagé du 2 au 16 septembre 1918, dans des conditions exceptionnellement dures. Malgré des tirs d’artillerie particulièrement violents, dans une atmosphère saturée de gaz toxiques, a arraché à l’ennemi des positions formidablement garnies de mitrailleuses auxquelles celui-ci se cramponnait désespérément. Opposé aux régiments allemands les plus réputés, les a bousculés en leur causant de lourdes pertes et en leur faisant 560 prisonniers dont 3 officiers. A progressé de plus de 7 kilomètres, capturant de nombreuses pièces d’artillerie et un matériel considérable. »
— Ordre général n°347 de la 10e armée en date du 10 novembre 1918, combats du 2 au 16 septembre 1918 dans l’Aisne (Vauxaillon et Allemant)
- 8e régiment de tirailleurs tunisiens (5 citations)
« A enlevé en moins de quatre heures, sous l’énergique commandement de son chef, le lieutenantcolonel Dufoulon, deux puissantes lignes successives ennemies contre lesquelles de nombreuses attaques antérieures s’étaient brisées, faisant 1 285 prisonniers, 30 officiers dont 3 officiers supérieurs. A soutenu avec un moral qui a fait l’admiartion de tous, des bombardements ininterrompus pendant plusieurs jours, résistant à deux contre-attaques particulièrement violentes sans abandonner la moindre partie du terrain conquis. »
— Ordre général de la 2e armée en date du 6 novembre 1916, combats du 24 au 30 octobre 1916 à Verdun, rive droite secteur de Douaumont
« Régiment indigène d’élite, modèle de courage, de dévouement et de loyalisme. Energiquement commandé par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, le 15 décembre 1916, a fait l’admiration de tous par le brio et l’entrain avec lesquels il a enlevé, dans un élan magnifique, tous les objectifs importants qui lui avaient été assignés, arrivant le premier sur la position et favorisant par ses habiles manœuvres la progression des régiments voisins. A capturé plus de 1 000 prisonniers, 10 mitrailleuses, un important matériel, et au cours d edeux reconnaissances particulièrement audacieuses et périlleuses, a détruit 9 pièces de canon ennemies. »
— Ordre général n°573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917, combats du 15 décembre 1916 à Verdun, rive droite
« Régiment indigène de grande valeur entraîné au moral comme au physique par son chef, le lieutenant-colonel Dufoulon, a, pendant les journées des 23, 24 et 25 octobre 1917, sous l’énergique impulsion des chefs de bataillon Morand, Rothenflue et Pidaut, montré sa fougue habituelle et son mépris absolu du danger. A puissamment contribué à l’enlèvement de la formidable position du fort de la Malmaison puis du bois des Pelleries et d’Entre-deux-Monts, où il a mis en déroute les bataillons de contre-attaque ennemis. A atteint avec un entrain admirable tous les objectifs, poursuivant l’ennemi au-delà de l’Ailette, lui infligeant de lourdes pertes, faisant de nombreux prisonniers, prenant 17 canons et un grand nombre de mitrailleuses. »
— Ordre général n°529 de la 6e armée en date du 13 novembre 1917,combats des 23 au 25 octobre 1917 dans l’Aisne (fort de la Malmaison)
« Pendant les opérations récentes, sous les ordres du Lieutenant-colonel Dufoulon, a combattu sans répit des forces supérieures et constamment renouvelées. Malgré la fatigue et les pertes, a mené trois attaques successives avec l'allant et l'enthousiasme qui le caractérisent et réussi à arrêter et à refouler l'ennemi, faisant des prisonniers et prenant des mitrailleuses. »
— Ordre général de la 3e armée en date du 4 juin 1918, combats du 28 au 31 mars 1918 dans l’Oise (Orvillers-Sorel).
« Régiment d'élite, sous l'habile direction de son Chef, le Lieutenant-colonel Dufoulon, s'est particulièrement distingué les 16, 17 et 18 octobre 1918 en attaquant avec un entrain et une énergie admirables, une position défendue par un ennemi supérieur en nombre, puissamment organisée dans un village dominant tout le terrain, résistant avec le sang-froid des troupes habituées au succès, aux plus violentes réactions de l'ennem| renouvelant jusqu'à quatre fois ses attaques sans se laisser impressionner par les vides creusés dans ses rangs, conservant jusqu'au bout un mordant superbe, qui a fait l'admiration des corps voisins et obligeant l'ennemi à engager devant lui des forces considérables. »
— Ordre général de la 1re armée en date du 8 novembre 1918, combats du 16 au 18 octobre 1918 dans l’Aisne (Mont-d'Origny ).
- 9e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Clavery, engagé depuis six jours dans des conditions très dures qui lui avaient valu des pertes sensibles, s'est lancé à l'attaque, le 18 juillet 1918, avec une fougue merveilleuse| a enlevé tous ses objectifs, s'emparant, dans les journées des 18 et 19 juillet de 200 prisonniers et 28 canons. Bien que réduit par les pertes et privé d'une grande partie de ses cadres, a maintenu ses gains et repoussé toutes les contre-attaques ennemies. »
— Ordre général n°342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918, combats des 18 et 19 juillet dans l’Aisne, région de Villers-Hélon et Blanzy.
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery, vient de prendre part à une dure et glorieuse offensive, du 26 septembre au 15 octobre 1918. Malgré la faiblesse de ses effectifs au début des opérations, malgré les fatigues de marches de nuit incessantes, ce régiment, animé du même entrain et du même esprit de sacrifice que son colonel, a attaqué avec son ardeur légendaire des positions allemandes fortement défendues et parsemées de mitrailleuses. Par son élan et sa ténacité, par la manœuvre toutes les fois qu'elle a été possible, a forcé l'ennemi à battre en retraite, l'a poursuivi sans répit en bousculant toutes ses tentatives de résistance, réalisant au total une avance de 30 kilomètres, et capturant des prisonniers et un très nombreux matériel. »
— Ordre général n°11333 de la 4e armée en date du 8 novembre 1918, combats des 26 septembre au 15 octobre 1918 en Champagne, entre la butte de Tahure et Voncq (Ardennes).
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Clavery et des chefs de bataillon Bidaut, Jaillet et Sauzède, le 11 juin 1918, engagé dans des conditions très périlleuses, après une nuit d'autos-camions, a franchi, au départ, avec un ordre et un entrain admirables un tir de barrage extrêmement dense| a conquis de haute lutte les deux premiers objectifs. Malgré les pertes sévères et un tir meurtrier de mitrailleuses sur son flanc gauche, a fait 79 prisonniers dont 2 officiers, pris des mitrailleuses légères et lourdes. A organisé en une nuit les positions conquises et s'y est maintenu pendant trente-six heures, jusqu'à sa relève, sous un bombardement des plus violents, ayant 18 officiers et 696 hommes mis hors de combat. S'était déjà distingué plusieurs fois depuis le début de la campagne| en particulier dans les attaques de la Somme et du Cornillet. »
— Ordre général n°356 de la 10e armée, combats du 11 au 13 juin 1918 sur le Matz, région de Marquéglise (Oise).
- 10e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Régiment de nouvelle formation qui, sous les ordres du colonel Boulle, chef d’une rare vigueur, imposant la confiance à ses indigènes qu’il connait à fond, s’est révélé dès les premières affaires comme une unité de premier ordre. Au cours d’une suite de journées de succès ininterrompus, a, du 20 au 28 juillet 1918, enlevé de haute lutte tous les objectifs qui lui étaient fixés progressant de cinq kilomètres, réduisant les centres de résistance fortement organisés (bois, châteaux, fermes) et facilitant la progression des unités voisines. A fait des prisonniers, pris des canons, de nombreuses mitrailleuses et un matériel important. »
— Décision du 3 septembre 1918, 2e bataille de la Marne
« Corps d’élite, qui, sous la vigoureuse impulsion de son chef le colonel Boulle, a toujours atteint les objectifs qui lui ont été imposés. Dans la période du 8 au 11 novembre 1918, par la vigueur de ses coups et par la rapidité et l’opiniâtreté de sa poursuite, a permis de conduire jusqu’à la Meuse la division dont il formait l’avant-garde. A pris, au cours de ces opérations, un ascendant moral incontesté sur l’ennemi, contrôlé par les déclarations des habitants libérés. »
— Décision du 3 septembre 1918, poussée vers la Meuse
- 11e régiment de tirailleurs algériens (2 citations)
« Jeune régiment indigène, formé à l'image de son chef, le lieutenant-colonel Charles-Roux, dont il partage la confiance, l'ardeur et la vaillance communicatives. Les 16 et 17 octobre 1918, sous le commandement provisoire du chef d'escadrons Beugnot, et après une lutte dont l'opiniâtreté ne se démentit pas un instant, est parvenu à arracher à l'ennemi, dans des conditions qui eussent fait hésiter les plus braves, le passage de la Serre. Par cette manœuvre hardie, exécutée sous de violents feux de mitrailleuses et d'artillerie, a contraint l'ennemi à la retraite et décidé, sur un front garni de défenses et protégé par 1 000 à 1 500 mètres d'inondations, de l'offensive de toute la division dont il fait partie. A pris ensuite la tête de la poursuite et talonné l'adversaire jusqu'à 10 kilomètres en lui faisant des prisonniers. »
— Ordre général n°164 du GQG en date du 8 novembre 1918, combats des 16 et 17 octobre 1918 dans la région d’Achery (Aisne, nord-est La Fère)
« Régiment magnifique, bien que de récente formation, sous le commandement de son chef aussi modeste qu’héroïque, le lieutenant-colonel Charles-Roux, a attaqué sans répit, les 20, 21 & 23 juillet 1918, devant Tigny et le bois d’Hartennes toujours avec le même entrain, le même esprit de sacrifice et de dévouement, malgré des pertes très lourdes, malgré la désorganisation de ses cadres, faisant des prisonniers, prenant des mitrailleuses et se cramponnant au terrain conquis. »
— Note n°21.586 du GQG en date du 17 décembre 1918, citation à l’ordre de la 10e armée, combats du 20 au 23 juillet 1918 devant Tigny et le bois d’Hartennes (Aisne, sud Soissons).
- 13e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a, les 20, 21 et 22 août 1918, malgré une chaleur torride, à travers un terrain extrêmement difficile, conquis les objectifs fixés avec un entrain et une allure remarquables, réduisant de nombreux nids de mitrailleuses et capturant des groupes ennemis embusqués dans les creutes. A atteint, le premier de toute l’armée, l’objectif final, faisant tomber par la manœuvre la résistance d’un village qui arrêtait sa progression. Après avoir pendant 6 jours et sous les plus violents bombardements toxiques maintenu les positions qu’il venait de conquérir, a franchi de vive force, le 29 août, grâce à une habile manœuvre du lieutenant-colonel Morin, un canal et une rivière, malgré des difficultés qui auraient rebuté un chef de corps moins énergique, et malgré des pertes sévères, s’est emparé de deux villages et a réussi à établir une tête de pont qu’il a conservée en dépit de bombardement intenses et de trois contre-attaques repoussées à la baïonnette. Au cours de ces opérations, a capturé 9 officiers, près de 500 prisonniers, 9 canons, 70 mitrailleuses. (ordre no 344 de la 10e armée en date du 12 octobre 1918) »
— Ordre n° 6400 du GQG en date du 28 septembre 1918, combats du 20 au 29 août 1918 dans l’Aisne, entre Audignicourt et lAilette.
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, au cours des attaques du 18 et du 19 juillet 1918, a fait preuve d’un magnifique élan, surmontant toutes les résistances, a enlevé de haute lutte les objectifs qui lui étaient assignés et notamment un village organisé et opiniâtrement défendu. S’est emparé de 120 prisonniers et de 9 canons. »
— Ordre n° 342 de la 10e armée en date du 9 octobre 1918, combats des 18 et 19 juillet 1918 dans l’Aisne, région de Villers-Hélon .
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Morin, a pris part avec son élan, sa ténacité et son mépris du danger habituels, à une victorieuse offensive pendant la période du 25 septembre au 15 octobre 1918. Très habilement conduit par son colonel, excellent manœuvrier, il a dans une première période, brisé les résistances de l’ennemi, en particulier a pris de haute lutte un point d’appui très fortement défendu et a fait tomber par encerclement la résistance de boqueteaux remplis de mitrailleuses. Dans une seconde période, a poursuivi l’ennemi en retraite avec une activité infatigable, bousculant ses arrière-gardes malgré la fatigue de nombreuses nuits sans sommeil et de marches ininterrompues, laissant derrière lui le champ de bataille couvert des morts de l’ennemi, capturant 11 canons et une centaine de prisonniers, et réalisant une avance de trente kilomètres. »
— Ordre général n° 1449 de la 4e armée en date du 12 novembre 1918, combats du 25 septembre au 15 octobre 1918 en Champagne-Ardenne, entre le nord du camp de Suippes et Vouziers.
« Régiment d'élite qui a fait preuve, toutes les fois qu'il a été engagé, des plus belles qualités d'entrain et de dévouement. Appelé les 11, 12 et 13 juin 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Morin, à participer à une contre-offensive générale, a exécuté pendant deux jours consécutifs, une série d'attaques sur des positions fortement occupées| a arrêté, ainsi, une attaque ennemie importante en préparation, atteint ses objectifs et capturé 7 canons, des mitrailleuses, des prisonniers, dont un E. M. de Bataillon et un important matériel. »
— Ordre de la 10e armée, du 11 et 12 juin 1918 dans l’Oise, entre Wacquemoulin et Gournay-sur-Aronde.
- 1er régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (5 citations)
« La 3e brigade maocaine (9e régiment de marche de zouaves et 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs) n’a cessé de se distinguer depuisle début de la campagne, vient, sous les ordres du général Cherrier et des lieutenants-colonels Cazenove et Mingasson, de faire preuve de persévérance et d’un entrain héroïque, en enlevant à l’ennemi, par une lutte pied à pied qui a duré plus de seize jours, tous les points d’appui fortifiés qu’il tenait à l’ouest du canal de l’Yser, le rejetant définitivement sur la rive orientale, lui infligeant d’énormes pertes et lui faisant de nombreux prisonniers. »
— Ordre du détachement d’armée de Belgique, combats du 25 avril au 16 mai 1915 au nord d’Ypres.
« La 153e division d’infanterie (2e et 4e bataillons de chasseurs à pied, 9e régiment de zouaves, 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs, 39e et 60e régiments d’artillerie de campagne, compagnies du génie 9/7 et 9/57) après avoir montré, sous les ordres du général Deligny, un esprit offensif très remarquable, les 24, 2 et 26 février 1916 a fait preuve, les jours suivants, d’une tenacité, d’une nedurance, d’un entrain, d’une volonté de rien céder à l’ennemi, au-dessus de tout éloge. A tenu pendant onze jours consécutifs nuit et jour, en terrain découvert sans relève possible sous un effroyable bombardement de tous calibres, un secteur dont elle n’a pas perdu un pouce et dont elle ne sortait que pour tenter des contre-attaques en vu d’arrêter l’offensive ennemie. »
— Ordre général n° 55 de la 2e Armée, en date du 24 mars 1916, combats du 25 février au 5 mars 1916 à Verdun, rive droite.
« A peine retiré d’une glorieuse bataille, à laquelle il avait pris la part la plus active, après l’avoir préparée par toute une série de combats préliminaires, insouciant de ses pertes récentes, se jette, sous le commandement du lieutenant-colonel Moreaux, dans une nouvelle bataille, avec plus d’ardeur encore, marchant en dépit des barrages d’artillerie et de mitrailleuses, à une allure d’étapes, brisant les résistances successives sur une profondeur de 20 kilomètres, capturant à l’ennemi défait 300 prisonniers, un nombreux matériel, et contribuant, par son avance irrésistible, à l’encerclement d’un bien plus grand nombre. »
— Ordre général n 137 de la 1re Armée, en date du 30 septembre 1918, combats du 8 au 11 août 1918 dans la Somme, au nord de Montdidier.
« Régiment d’élite, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Moreaux, le 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs a pris à la bataille du 18 au 21 juillet 1918, la part la plus glorieuse, s’emparant successivement sur 7 kilomètres de profondeur de trois positions fortement défendues, capturant 27 canons, 170 mitrailleuses, 1100 prisonniers, et infligeant à l’ennemi de fortes pertes. »
— Ordre général n° 344 de la 10e Armée, en date du 12 octobre 1918, combats du 18 au 21 juillet 1918 dans l’Aisne, région de Vauxbuin.
« Citation à l’ordre de la 10e armée. Régiment d’élite, toujours fidèle à ses belles traditions d’héroïsme. Le 27 septembre 1918, s’est porté à l’attaque des lignes allmeandes qu’il a enlevées de haute lutte, capturant 110 pisonniers et un matériel considérable. A bousculé l’ennemi sur le Chemin des Dames et l’a refoulé au nord de l’Ailette. Après quatorze jours de combats incessants, a forcé le passage et en deux jours de poursuite a réalisé une avance de 18 kilomètres, délivré 5 villages, réduisant plusieurs centres de résistance défendus avec acharnement. le 19 octobre, s’est emparé d’un point d’appui fortement organisé où il a fait 105 prisonniers. Le 22 octobre, d’un nouveau bond victorieux de 3 kilomètres, a brisé la résistance de la Hunding Stellung et atteint la rive de la Souche. »
— Ordre n° 7251 du GQG, en date du 9 décembre 1918, combats de la fin septembre et du mois d’octobre 1918 dans l’Aisne.
- 4e régiment mixte de zouaves et de tirailleurs (6 citations et drapeau décoré de la légion d'honneur)
« Régiment héroïque, qui créé au début de la guerre, s'est montré, dès ses premières batailles, le digne et valeureux descendants des vieux régiments de zouaves et de tirailleurs dont il a prolongé la tradition. A derrière lui un passé déjà chargé de gloire. S'est toujours signalé par une inébranlable ténacité et par sa ferme volonté, d'aller, s'il fallait, jusqu'au sacrifice total. Après avoir glorieusement combattu à Lassigny, en 1914, et à Ypres, en 1915, a brillamment vaincu l'ennemi : à Douaumont (24 octobre 1916), à Louvemont (15 décembre 1916), à La Malmaison (23 octobre 1917), à Longpont (18 juillet 1918) et sur l'Oise (20 août-4 septembre 1918). Par deux fois, a arrêté la ruée déjà victorieuse de l'ennemi, à Roye-sur-Matz (30 mars 1918) et à Carlepont (29 mai-5 juin 1918). »
— Décret du 5 juillet 1919 portant attribution de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au Drapeau 4e RMZT (futur 16e RMT)- Le président de la République
« Le 24 octobre 1916, sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a enlevé d’un élan admirable les premières tranchées allemandes, puis, successivement, l’ouvrage de la ferme de Thiaumont| a inscrit une page glorieuse à son histoire en s’emparant, dans un irrésistible assaut, du village de Douaumont. »
— Ordre général de la 2e armée en date du 13 novembre 1916, combats du 24 octobre 1916 à Verdun, rive droite conquête du village de Douaumont
« Le 15 décembre 1916, sous l’habile et énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a, d’un magnifique élan, enfoncé les lignes allemandes sur une profondeur de 2 kilomètres, s’emparant, malgré une vive résistance de l’ennemi, de trois organisations successives fortement retranchées, capturant 1 038 prisonniers, dont 27 officiers et prenant ou détruisant 5 canons de 77, 10 canons de tranchée et un nombreux matériel de guerre. »
— Ordre général n°573 de la 2e armée en date du 5 janvier 1917, combats du 15 décembre 1916 à Verdun, rive droite
« Sous l’énergique commandement du lieutenant-colonel Vernois, a attaqué, le 23 octobre 1917, des positions ennemies puissamment organisées et sur lesquelles la garde prussienne avait l’ordre de tenir à tout prix| a enlevé, d’un splendide élan, plusieurs lignes de tranchées solidement défendues, puis, manœuvrant avec vigueur vers un deuxième objectif et brisant la résistance opiniâtre de l’adversaire, s’est emparé, après plusieurs combats corps à corps, de la moitié est du village de Chavignon, réalisant ainsi une avance de plus de 3 kilomètres. A fait, au cours de sa progression, 900 prisonniers, dont 18 officiers des régiments de la garde prussienne| a capturé 10 canons, 12 minenwerfer, 26 mitrailleuses et une grande quantité d’armes, de munitions et de matériel. »
— Ordre général de la 6e armée en date du 13 novembre 1917, combats du 23 octobre 1917 dans l’Aisne (fort de la Malmaison).
« Les 28 et 29 mars 1918, sous le commandement du lieutenant-colonel Vernois, a défendu avec la plus grande énergie les positions confiées à sa garde, repoussant victorieusement et après de violents corps à corps toutes les tentatives faites par un ennemi agressif pour déboucher de ses positions et s’emparer de la station de Roye-sur-Matz, gagnant même du terrain au nord de ce dernier village, interdisant à ce même ennemi, les 30 et 31 mars, d’étendre son attaque vers l’Est, lui infligeant des pertes sanglantes et facilitant, par l’énergie de sa défense et la vigueur de ses contre-attaques locales, le retour offensif d’un corps voisin. »
— Ordre général n°494 de la 3e armée en date du 24 août 1918, combats du 28 au 31 mars 1918 dans l’Oise (Roye-sur-Matz ).
« Régiment d’élite qui a montré une fois de plus qu’on pouvait entièrement compter sur lui. Le 18 juillet 1918, énergiquement commandé par la chef de bataillon Dhomme, renforcé par le bataillon Deranque, du 8e Tirailleurs, est parti à l’assaut avec un entrain merveilleux, brisant toutes les résistances, refoulant l’ennemi sur une profondeur de 7 kilomètres, lui faisant subir des pertes cruelles et capturant 950 prisonniers, 26 canons, 150 mitrailleuses et un nombreux matériel. »
— Ordre général n°342 de la 10e armée en date du 22 septembre 1918, combats du 18 juillet 1918 dans l’Aisne (Vierzy).
« Régiment d’élite. Sous le commandement du colonel Vernois, est parti à l’attaque, les 18 et 20 août 1918, avec un entrain merveilleux. Arrêté un moment par l’ennemi, qui occupait une position formidablement défendue par des mitrailleuses en nombre considérable et qui lui causait des pertes sévères, l’a manœuvré et obligé à une retraite précipitée. Continuant la poursuite, est arrivé au bord de la rivière sur les talons de l’ennemi, l’empêchant réalisant ainsi une avance de 10 kilomètres, faisant plus de 100 prisonniers, s’emparant de 2 canons et d’un matériel considérable. »
— Ordre général de la 10e armée, combats des 19 et 20 août 1918 dans l’Oise (région de Carlepont)
- 1er régiment de tirailleurs marocains (5 citations)
« Sous le commandement de son chef, le lieutenant-colonel Auroux, a enlevé, le 6 octobre 1915, au petit jour, sur un front de plusieurs centaines de mètres, la deuxième position allemande| s’est porté d’un seul bond à plus de un kilomètre de là, a foncé sur l’ennemi surpris dans ses bivouacs, lui faisant subir à la baïonnette des pertes considérables. »
— Ordre n° 397 de la IVe Armée, combats du 6 octobre 1915, région de Somme-Py
« Sous l’énergique impulsion de son chef, le lieutenant-colonel Cimetière, a emporté d’un élan les trois lignes de tranchées de la première position allemande| puis a franchi successivement deux ravins profonds, le premier battu par un feu violent de mitrailleuses, le second abrupt, boisé et énergiquement défendu par un ennemi disposant d’abris profonds, auquel il a fait plus de 500 prisonniers. Malgré les pertes subies, a abordé sans désemparer la deuxième position allemande, enlevant plusieurs lignes de tranchées et ne s’arrêtant que par ordre pour permettre l’arrivée à sa hauteur de troupes voisines qu’il avait dépassées dans son élan. »
— Ordre n° 462 de la VIe Armée en date du 4 mai 1917, combats du 16 avril 1917 sur le Chemin des Dames, vers Courtacon.
« Sous le commandement du lieutenant-colonel Cimetière, a mené, le 28 juin 1918, malgré les plus grandes difficultés, une attaque extrêmement brillante. A eu successivement à réduire la résistance de nombreux ennemis dans une région tourmentée et boisée, à manœuvrer pour encercler un village organisé et pourvu d’une garnison nombreuse et à réduire cette dernière. N’a pu remplir cette tâche multiple que grâce à un entraînement, une vigueur et un esprit de discipline incomparables. A fait près de 500 prisonniers, capturé 18 mitrailleuses et un nombreux matériel. »
— Ordre n° 342 de la Xe Armée en date du 8 octobre 1918, combats du 28 juin 1918 dans l’Aisne, attaque du plateau de Cutry.
« Régiment d’élite qui, sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel Cimetière, s’est élancé, le 18 juillet 1918, dans la bataille avec sa fougue et sa vigueur coutumières. A réalisé une progression de plus de 9 kilomètres pour atteindre, au-delà de Saconin-Breuil et des hauteurs de Berzy-le-Sec, l’objectif assigné du ravin de la Crise, obtenant pour parfaire son œuvre un jour de combat supplémentaire avant le repos que les ordres lui imposaient. A capturé plusieurs centaines de prisonniers, de nombreux canons et mitrailleuses, infligeant à l’ennemi des pertes considérables. »
— Ordre n° 35244 du GQG en date du 23 septembre 1918, combats du 18 au 21 juillet 1918 dans l’Aisne, conquête des ravins de Saconin-et-Breuil et de la Crise.
« Après une série de succès incomparables et malgré les difficultés résultant de son organisation spéciale, se reconstitue en quelques jours pour prendre une part glorieuse à la nouvelle bataille. Sous le commandement du lieutenant-colonel Cimetière, s’y lance avec son ardeur coutumière, progresse en trois jours de vingt kilomètres, jalonnant de ses morts les lignes de résistance de l’ennemi qui ne peut arrêter son élan, s’emparant de 2 villages, de 400 prisonniers et d’un nombreux matériel, contribuant ainsi dans la plus large mesure à une grande victoire. »
— Ordre n° 35246 du GQG en date du 23 septembre 1918, combats du 8 au 10 août 1918 dans la Somme, conquête d’Hangest-sur-Somme , Erches et Andechy
- 2e régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
« Jeune régiment animé de la plus belle ardeur et du désir de vaincre et de se distinguer, sous les ordres du lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie, les 20 et 21 août 1918, a enlevé dans un assaut irrésistible ses premiers objectifs. A par sa ténacité et son audace réussi à surmonter les obstacles qui s’opposaient à sa marche, donnant son aide aux camarades et réussissant à regagner dans un élan superbe les 3 kilomètres qui le séparaient des unités de tête, pour les dépasser à son tour. A conquis plusieurs lignes de tranchées, plusieurs villages, réalisant en 2 jours de combat incessants une progression de 8 kilomètres, faisant 600 prisonniers, capturant 64 canons, dont 40 lourds et 2 pièces à longue portée, sans compter un nombre considérable de mitrailleuses lourdes et légères, des minewerfer et une quantité énorme de munitions et de matériels. »
— Ordre général n° 344 de la 10e armée en date du 12 octobre 1918, combats du 20 et 21 août 1918 dans l’Aisne, région de Camelin.
« Jeune régiment dont l’allant et la fougue, malgré les conditions défavorables, ne se sont pas ralenties. Sous le commandement du lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie, a enlevé, les 26, 27 et 28 septembre 1918 tous les objectifs qui lui étaient assignés butte du Mesnil, croupe est de Grateuil et a capturé, au cours de cette avance de 11 kilomètres, 800 prisonniers dont 25 officiers, 12 canons, de nombreuses mitrailleuses, un train Decauville complet. »
— Ordre général n° 1445 de la 4e armée en date du 10 novembre 1918, combats du 26 au 28 septembre 1918 en Champagne, entre la butte du Mesnil et Grateuil.
Seconde Guerre mondiale[]
Les régiments de tirailleurs nord-africains et les quatre groupements de tabors marocains ont obtenu 46 citations à l'ordre de l'armée au cours de la Seconde Guerre mondiale (sans compter les citations obtenues par les bataillons et les compagnies), soit 36 pour les régiments de Tirailleurs (11 lors de la campagne de France de 1939-1940, 2 lors de la campagne de Tunisie de 1942-1943, 12 lors de la campagne d'Italie de 1943-44 et 11 lors des campagnes de France et d'Allemagne de 1944-1945) et 10 pour les Groupements de tabors marocains .
- 2e régiment de tirailleurs algériens (1 citation)
« Magnifique régiment de tirailleurs algériens qui sut maintenir brillamment au cours des campagnes de Tunisie et de France de 1942 à 1945, les plus glorieuses traditions d’un prestigieux passé, ayant déjà valu à son drapeau les plus hautes distinctions militaires, médaille militaire, Légion d’Honneur et fourragère rouge. Lancé dans la campagne de Tunisie dès 1942, contre un ennemi très supérieur en nombre et disposant d’un armement très moderne, a fait preuve des plus belles qualités d’héroïsme et d’abnégation au cours des 5 mois de combats ininterrompus. Au prix de lourds sacrifices stoïquement consentis, a opposé à l’ennemi une résistance farouche à Fondouk-el-Okbi et au col du Faïd en janvier 1943. D’avril à mai, faisant preuve d’une fougue et d’un allant irrésistibles, par l’oued Kébir, Pont-du-Fahs, SainteMarie-du-Zit, a refoulé l’ennemi jusqu’à la mer. Engagé en France dès le 24 août 1944, par bataillons isolés à l’intérieur de la 2e DIM, est resté fidèle à ses traditions d’audace et de ténacité, ne laissant à l’ennemi aucun répit. Par Briançon, la Maurienne, Belfort, Montbéliard, Thann et les mines de Mulhouse, est victorieusement parvenu jusqu’au Rhin. Neuf citations dont six à l’ordre de l’armée, décernées à ses bataillons, attestent la vaillance et l’héroïsme dont ont fait preuve ses unités. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 2e R.T.A en 1945 pour sa participation à la Seconde Guerre mondiale
- 3e régiment de tirailleurs algériens (4 citations)
« Superbe régiment qui, sous l'ardente impulsion d'un chef manœuvrier, le lieutenant-colonel Gonzales de Linares, a fait preuve des plus belles qualités guerrières. Par une action hardie, qui modifiait en pleine bataille les dispositions initiales, s'est emparé, le 12 janvier 1944, de la Monna Acquafondata, très âprement défendue. Poussant ensuite sans trêve et sans laisser aucun répit à l'ennemi, a rejeté celui-ci, dès le 15 janvier 1944, sur San Elia. A conservé pendant trois semaines de batailles dans un pays extrêmement difficile une attitude agressive, fournissant spontanément aux autres régiments de tirailleurs de la division une aide précieuse. S'est emparé de nombreux prisonniers, d'un armement et d'un matériel important. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A lors de la campagne d'Italie en 1943-44, Ordre n° 096 D, le 25 mars 1944, général Giraud
« Glorieux Régiment qui, après s'être particulièrement distingué pendant la campagne d'hiver, vient à nouveau de s'imposer à l'admiration de tous au cours de la bataille de Rome. Commandé avec maitrise par un chef animé d'un esprit offensif aigu, et doué d'un sens manœuvrier très sur, le colonel de Gonzalez de Linares, le 3e R.T.A, a, depuis le 14 mai, mené une poursuite ardente soutenue sans relâche, malgré les efforts de l'ennemi. Se lançant au devant des réserves adverses par la brèche de Castelforte, surprend par sa vitesse l'ennemi qui tente de se rétablir sur l'Orange-Linie, enlevant Coreno et Auzonia, se jette ensuite le 16 mai sur la position d'arrêt dite Dora-Linie, particulièrement forte du fait du terrain et l'enlève à la suite d'actions à la fois hardies et souples, prenant d'assaut le Môle de la Bastia et s'emparant, sans désemparer, dès le 17 mai, du Goulet d'Esperia. Bousculant les éléments retardataires ennemis couvrant la Ligne Hitler , il gagne de vitesse le Kampf-Groupe de la 26e Pz.-Division chagé de son occupation, puis repousse les contre-attaques lacées par le 9e Pz.-Grenadier Régiment, détruit à bout portant, avec l'appui du 7e Chasseurs, les casemates et tout le système défensif de cette position organisée, le 18 mai à la Côte 101. Se précipite dès le 19, à la poursuite de l'ennemi désorganisé, et le bouscule jusqu'à San Giovanni Incarico dont il s'empare en manœuvrant habilement, au milieu d'une bataille de chars qui n'arrivent pas à ralentir son élan. A fait au cours de cette randonnée un très grand nombre de prisonniers et pris un important matériel de toutes sortes. Reprenant le combat dès le 2 juin, part en pointe, entrainant tout derrière lui, dépassant, malgré la forme en retrait de nos lignes, les éléments alliés; parvient ainsi, en se battant, aux abords de la capitale dont il assura, dès le 4 juin, le débordement par le Nord-Est en venant border les rives du Tibre. A été de ce fait le premier à porter le drapeau de la France à Rome. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A après le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en mai 1944, Décision n° 130 du 22 juillet 1944 - général Juin
« Régiment d'élite, déjà deux fois cité pendant la campagne d'Italie, et qui vient de se couvrir d'une nouvelle gloire, au lendemain même de son débarquement sur la terre de France. Magistralement commandé depuis le début des opérations par un chef doué des plus belles qualités militaires, le colonel Gonzales de Linares, le 3e R.T.A. a, par ses trois bataillons, pris une part capitale aux opérations de Toulon et de Marseille. Son 1er bataillon, énergiquement commandé par le commandant de Rocquigny, a enlevé la position clé du Croupatier, au nord de Toulon, puis s'est jeté au cœur de la ville, sans tenir compte de son infériorité numérique, coupant à l'ennemi tout itinéraire de repli, lui faisant 200 prisonniers et capturant un énorme butin. Son 3e bataillon, sous les ordres d'un chef dynamique, le capitaine Ruault, s'est frayé un passage dans les défenses avancées du nord de Toulon, les 19, 20 et 21 aout, portant par une habile manœuvre ses éléments au Revest, puis à Dardennes et le Moulins. A ensuite pris un part importante dans l'attaque en force exécutée contre la poudrière de Saint-Pierre le 22, enlevant sans un impétueux élan le quartier de Saint-Anne, en dépit d'une résistance acharnée de l'adversaire, lui prenant plusieurs centaines de prisonniers. A enfin coopéré à la chute de Marseille, grâce à l'action décisive de son 2e bataillon qui, sous les ordres d'un chef ardent, le commandant Valentin, s'est emparé de la colline de Notre-Dame-de-le-Garde, fortement organisée et tenue, pivot de la défense adverse. A ainsi prouvé à la France retrouvée, l'étonnante vitalité et l'esprit de sacrifice immuable de la vieille armée d'Afrique. »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A lors de la campagne de France en 1944, Décision n° 158, le 21 novembre1944, général de Gaulle
« Magnifique Régiment, toujours au plus fort des batailles, qui, après s'être couvert de gloire en Italie, en Provence et dans le Jura, vient de se distinguer encore dans les Vosges, en Alsace, et en Allemagne.Sous les ordres du Colonel Agostini, malgré la pluie, la neige et le froid, s'est élancé, le 4 octobre, à l'assaut des Vosges ou s'accrochait un ennemi puissamment fortifié. A conquis de haute lutte, en dix jours de combats acharnés et malgré des pertes sanglantes, les crêtes couvrant la vallée de la Moselotte, puis cette vallée elle-même. Le 22 novembre 1944, s'est jeté sur les positions défendant le col de Bussang, les a enlevées d'un élan irrésistible, et a forcé les portes de l'Alsace. Au début de 1945, brusquement appelé à défendre Strasbourg dangereusement menacé au Nord, a opposé aux troupes de choc allemandes une résistance inébranlable. Son troisième bataillon, encerclé dans Kilstett, par deux bataillons d'élite allemands puissamment appuyés par des chars, résista avec acharnement, défendant le village maison par maison, permettant ainsi à la contre-attaque des autres éléments du Régiment de le dégager, obligeant l'ennemi à se replier avec de lourdes pertes en hommes et en matériel, lui faisant 500 prisonniers et mettant définitivement Strasbourg à l'abri des visées allemandes. Le 15 mars, chargé de la rupture de la ligne fortifiée allemande, au Nord de Bischwiller , après deux jours de combats acharnés et sanglants au milieu des champs de mines et des ruines de villages pilonnés par l'artillerie, atteignit ses objectifs, força l'ennemi à la retraite, l'obligeant à repasser la Lauter . Le 18 mars, après avoir libéré le territoire jusqu'à la frontière, poussa ses éléments de pointe en territoire allemand. Reprenant l'offensive, se porte à Spire après avoir traversé la ligne Siegfried. Passe à ce moment sous le commandement du lieutenant-colonel de la Boisse, franchit le Rhin par surprise et avec des moyens de fortune, dans la nuit du 30 au 31 mars, crée une tête de pont malgré une violente réaction de l'ennemi, bouscule et refoule des éléments jusqu'à l'Enz, après une poursuite de 80 kilomètres. Reprend ensuite sa progression jusqu'à Stuttgart en brisant les résistance ennemies échelonnées entre l'Enz et la capitale du Wurtemberg. Au cours de toutes ces opérations s'est emparé d'énormes quantités d'armes et de matériel et a fait plus de 3 000 prisionniers. »
— 4e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e R.T.A lors de la campagne de France en 1944, Décision n° 1215, le 1er octobre 1945, général de Gaulle
- 4e régiment de tirailleurs tunisiens (4 citations)
« Le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens, magnifique régiment qui a su jusqu'à la dernière minute, sous les ordres du colonel Bessères et des chefs de bataillon Roche, Schler, Galaup et Germain, se montrer digne de son passé. Engagé sur l'Oise à peine débarqué en France, il contient la ruée ennemie entre l'Isle-Adam et Persan Beaumont avec quelques éléments dont le sacrifice permet aux restes des grandes unités, retraitant depuis la Somme, de se reformer. Constamment harcelé par l'ennemi, il couvre au cours des journées des 13, 14 et 15 juin 1940, les mouvements de repli. Le 16 juin, il se fraye un passage à travers les éléments motorisés adverses qui, débouchant de Paris vers Versailles, lui barraient la route vers la région de Rambouillet et reprend sa place dans le dispositif pour faire face à l'avance adverse. Le 16 juin, à Ablis, pris en tête, de flanc et sur les arrières, submergé par une attaque massive d'engins blindés et d'infanterie, il se bat jusqu'à l'épuisement de ses moyens, perdant 90 % de ses effectifs, ajoutant ainsi par son héroïsme et son esprit de sacrifice, animant d'un même souffle Français et Tunisiens, une page nouvelle à ses traditions et son faste guerrier. »
— 1ere citation à l'ordre de l'Armée, Juin 1940
« Régiment héritier d'un lourd passé de gloire, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens, sous les ordres du colonel Roux, s'est montré digne de sa légendaire réputation. Dans une action magnifique d'audace, a percé le 25 janvier 1944 la position allemande Gustave assise sur un terrain qui paraissait la rendre imprenable. D'un seul élan, s'est emparé le même jour de la position-clé du Belvédère. A poussé ensuite sans répit pour élargir la brèche malgré de furieuses contre-attaques allemandes incessamment répétées et l'afflux de réserves ennemies. S'est ensuite accroché au terrain avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue ressentie. A vengé ainsi la mort de son colonel tombé au champ d'honneur dont l'esprit du devoir et de sacrifice exprimait les qualités mêmes de son régiment. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée après la bataille du Belvédère (25 janvier au 4 février 1944); Ordre général n°96 du 25 mars 1944 par le général Giraud[14]
« Régiment d'élite, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens a terminé la campagne d'Italie par la prise de Sienne et, dès le débarquement en France, a affirmé de nouveau ses qualités militaires. Le 5 septembre 1944, lancé de nuit par son chef, le colonel Guillebaud, a traversé les lignes de retraite ennemies, a coupé à Baume-les-Dames les colonnes allemandes se repliant de Besançon, capturant de nombreux prisonniers, détruisant plusieurs chars et faisant sauter un train de munitions et de troupe. Après avoir dans un terrain très difficile, devant un ennemi tenace et mordant, brillamment résisté aux contre-attaques ennemies appuyées de chars lourds, s'est maintenu sur la rive Sud du Doubs, permettant ainsi par son action audacieuse l'encerclement de Besançon. Le 12 septembre 1944, s'est emparé de Pont-de-Roide-Vermondans après de durs combats, a résisté pendant deux jours à des contre-attaques menées jusqu'au corps à corps, infligeant à l'ennemi de lourdes pertes et obligeant à abandonner la partie. S'est emparé de nombreux prisonniers et d'un important matériel. »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée, Mars 1945
« Magnifique régiment, le 4e Régiment de Tirailleurs Tunisiens qui, sous les ordres du colonel Guillebaud, n'a cessé d'ajouter à sa gloire au cours de l'âpre lutte soutenue dans les Vosges par la 3e DIA, d'octobre à décembre 1944. Les 6 et 7 octobre, il s'empare de Ramonchamp, de Lettraye, âprement défendus. Le 17 octobre, il maintient, contre les efforts acharnés de l'ennemi en subissant de lourdes pertes, ses positions à l'est de Vagney. Après un séjour prolongé en ligne dans de très mauvaises conditions atmosphériques, il repart à l'attaque et conquiert Rochesson et la ferme Xatis les 3, 4 et 5 novembre. Le 17 décembre, il enlève d'assaut Orbey après de farouches combats, détruisant ou capturant un bataillon ennemi. En janvier 1945, il couvre Strasbourg. Remis en ligne dans la tête de pont d'Oberhoffen, il subit pendant vingt jours les tirs d'artillerie et de mortiers. Le 15 mars, jaillissant de ses positions, il enlève le camp d'Oberhoffen puissamment couvert de champs de mines, ouvrant ainsi la voie à la poursuite qui achève de libérer la basse Alsace. Reprenant la tête de la division, le 4e RTT bouscule le 17 mars les arrière-gardes ennemies qui couvrent la ligne Siegfried et franchit d'un rapide élan la Lauter à Lauterbourg et Scheibenhardt, et conquiert ainsi Phonneur d'être la première unité française à fouler le sol allemand. Engagé pour la bataille sur le Neckar sous les ordres du colonel Goutard, il a remarquablement manœuvré pour faire tomber le môle de résistance de Lechelberg, coupant ainsi la retraite de la 198e VGD. Il enlève successivement Lauffen le 7 avril, Rettiegheim le 9. Il participe en flèche à la manœuvre de Stuttgart en forçant le 7 avril la position allemande au Sud de l'Enz, s'empare de Pforzheim, capturant plus de 1000 prisonniers. Dans un élan irrésistible, il atteint la capitale du Wurtemberg où il entre le 21 avril 1945. Il clôture ainsi glorieusement au cœur de l'Allemagne la longue série de ses victoires de Tunisie, d'Italie, des Vosges et de l'Alsace. »
— 4e citation à l'ordre de l'Armée, Janvier 1946
- 6e régiment de tirailleurs algériens (1 citation en 1940)
- 7e régiment de tirailleurs algériens (3 citations)
« Magnifique régiment qui sous les ordres du colonel Chappuis […] s'est montré digne de son passé légendaire. Le 12 janvier 1944, dans une action hardie et opiniâtre soutenue, s'est emparé du Monna Casale, clé de la position ennemie, âprement défendue par un ennemi qui a lancé trois furieuses contre-attaques sur le premier objectif. S'est ensuite emparé du Passero et a rejeté, le 15 janvier 1944, après un combat sanglant, un adversaire brave et déterminé au-delà du Rapido. Sans se laisser désemparer par la résistance ennemie sur le Carella, a épaulé dès le 27 janvier, le 4e R.T.T sur la position clé du Belvédère, repoussant les furieuses contre-attaques ennemies, s'accrochant avec détermination au terrain conquis et progressant héroïquement avec une énergie farouche malgré les pertes subies et la fatigue d'une bataille de trois semaines dans un pays des plus difficiles. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A lors de la bataille du Belvédère en Italie du 25 janvier au 4 février 1944, Ordre général n° 096, 25 mars 1944 - général Giraud
« Magnifique Régiment, héritier des plus belles traditions de l'Armée d'Afrique, […] vient de prendre une part capitale dans les opérations qui ont amené la libération de Marseille. Engagé dans la région d'Aubagne, le 20 août 1944, contre un ennemi encore solide et combatif, grâce à une audacieuse et habile manœuvre, a réussi à trouer son dispositif, en n'hésitant pas à escalader les massifs difficiles du Plan de l'Aigle et de la Grande Étoile. Faisant preuve d'une très belle endurance, malgré l'ennemi, a poussé sans désemparer sur Marseille, dont il a été le premier à atteindre les faubourgs à Camoins, à la Valentine et à la Rose. Le 23 au matin, s'est jeté seul dans la ville défendue par une garnison forte d'une dizaine de milliers d'hommes. A mené courageusement et méthodiquement un difficile combat de rues, traquent sans arrêt l'ennemi et l'a acculé au port. A capturé de nombreux prisonniers et un important matériel. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A lors de la prise de Marseille en août 1944, Décision n° 158, le 21 novembre 1944 - général de Gaulle
« Glorieux régiment qui, après s'être distingué en Tunisie, en Italie et dans les combats de Marseille, prend une part non moins glorieuse à une dure campagne d'hiver dans les Vosges et en Alsace. Le 4 octobre 1944, se heurtant dans la forêt de Longegoutte à un ennemi particulièrement mordant, le Régiment […] bouscule l'adversaire en sept jours de combats acharnés et malgré de furieuses contre-attaques, le rejette au nord de la Moselotte, libère Saulxures et Bamon le 11 octobre et s'empare de la Tête des Cerfs le 14. Après avoir tenu dans des conditions particulièrement difficiles le Haut du Faing, le 7e RTA […] se lance ardemment dans la bataille pour les Cols des Vosges. Du 25 novembre au 1er décembre 1944, bouscule la résistance opiniâtre de l'ennemi dans la vallée de Ventron, s'empare de l'important passage du col d'Oderen et ouvre ainsi à la Division la route de l'Alsace. Descendant ensuite hardiment dans la vallée de la Thur, libère le village de Kruth et pousse ses avant-gardes jusqu'à proximité immédiate de l'ennemi retranché sur la route des crêtes. Le 30 janvier 1945, achève, avec la même ardeur, le nettoyage de la tête de pont allemande au sud de Strasbourg, et atteint le Rhin sur toute l'étendue de son secteur… »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 7e R.T.A après les batailles des Vosges et d'Alsace, Décision n° 594, le 3 avril 1945 - général de Gaulle
- 11e régiment de tirailleurs algériens (1 citation en 1940)
« Le 11e RTA, sous les ordres du colonel Doucet, a fait preuve des plus belles qualités militaires au cours de la période du 10 au 22 juin 1940. A exécuté sur plus de 500 km, en présence d’un ennemi le harcelant sans cesse, une série de mouvements de retraits ordonnés par le commandement. Malgré les combats meurtriers livrés chaque jour, a continué de résister, bien que réduit à une poignée d’hommes, en s’imposant à l’ennemi par son ardeur combative et son esprit de sacrifice. »
— Ordre n° 106 C du 30 juillet 1940
- 14e régiment de tirailleurs algériens (1 citation en 1940)
« Régiment digne des belles traditions de l’armée d’Afrique. Sous le commandement du lieutenant colonel Bosviel, secondé par les chefs de bataillon Bagat, Dejouas et Serre, a arrêté une première fois l’ennemi du 15 au 22 mai, dans les bois d’Inor, au cours de combats acharnés poussés jusqu’au corps à corps. Le 13 juin, chargé de la défense de Vitry-le-François, a repoussé pendant toute la journée de violentes attaques appuyées par les chars. Débordé à droite et à gauche par suite de la rupture du front, s’est maintenu sur la position malgré le repli des unités voisines, interdisant à l’ennemi pendant toute la nuit et la matinée du lendemain, l’important nœud de communications de Vitry-le-François et remplissant brillamment la mission de sacrifice qui lui était confiée. »
— Ordre n° 842 C du 22 octobre 1941 ; signé Huntziger
- 15e régiment de tirailleurs algériens (1 citation en 1940)
« Sous le commandement du colonel Buisson, a eu dans le combat de juin 1940 une conduite héroïque. Le 13 juin, a arrêté une attaque ennemie appuyée par des chars. Le 15 juin, n’étant pas menacé directement sur son front, a fait face à droite pour soutenir la division voisine très fortement pressée et a ainsi contribué à assurer le repli de cette grande unité. Dans les derniers jours de la guerre, encerclé par l’ennemi, mais refusant de croire aux bruits de cessation des hostilités, s’est battu avec la plus grande énergie jusqu’à la dernière heure, gardant l’esprit offensif et contre-attaquant jusqu’à la fin. Régiment digne d’être cité en exemple à tous. »
— Ordre du 22 novembre 1940; Journal Officiel du 28/11/1940, p.5860
- 19e régiment de tirailleurs algériens (1 citation en 1940)
- 1er régiment de tirailleurs marocains (3 citations)
« Régiment d’élite dont la valeur s’est manifestée avec dépit au cours de la période du 14 au 31 mai 1940. Attaqué les 14 et 15 mai à Gembloux (Belgique) par d’importantes forces blindées ennemies, appuyées par une puissante aviation de bombardement en piqué, le 1er RTM, sous les ordres du lieutenant-colonel Bocat, a résisté victorieusement aux attaques répétées de l’ennemi, maintenu intégralement ses positions et infligé à l’adversaire de lourdes pertes. Du 16 au 21 mai, au cours du mouvement de repli ordonné par l’autorité supérieure, le 1er RTM soutint, au prix d’efforts surhumains, des combats très durs, et ne laissa jamais entamer ses positions grâce à son esprit de sacrifice et à sa valeur offensive qui se manifeste, sans défaillance, notamment le 16 mai, à Marbais, où ses contreattaques, poussées parfois jusqu’au corps à corps, stoppèrent le mouvement offensif de l’adversaire. Du 21 au 31 mai, ce magnifique régiment, précédemment très éprouvé et sérieusement amoindri dans ses effectifs, tint ferme sur les positions de Pont-à-Vendin, de Carvin et, enfin, de Lille (faubourg de Canteleu) où ses derniers éléments, groupés avec ce qui restait de la 1re DM et des éléments de divisions voisines, autour du commandant de la 1re DM, continuèrent pendant quatre jours une résistance sans espoir afin d’interdire à l’ennemi la route de Lille à Armentières et de permettre, par son sacrifice, l’embarquement à Dunkerque des forces alliées qui se repliaient sur l’Angleterre. »
— Citation concernant la campagne de France de 1940 - (Ordre n° 2121/C du 15/11/1948
« Régiment Marocain animé d'un esprit offensif et d'un allant remarquable qui, sous les ordres du Lieutenant Colonel Brissaud-Desmaillet, a, sans arrêt pendant trois semaines, du 13 mai au 1er juin 1944, en région montagneuse, poursuivi et attaqué un ennemi qui tentait de s'installer défensivement sur des positions successives organisées antérieurement. Grâce à ses manœuvres et malgré les tirs violents d'artillerie et de mortiers a conservé constamment l'ascendant sur l'ennemi ; en particulier le 16 mai au Fragotoso, le 17 mai à Modane et le 18 mai à la Madone Monte Vetro, a chassé l'ennemi de ses positions, repoussant ses contre-attaques et l'obligeant à de nombreux morts sur le terrain. Le 26 mai sur l'Appiolo et le 29 mai sur le Chiarello, par des attaques répétées, a obligé l'ennemi à se replier en laissant entre ses mains un matériel de guerre important. Les 29, 30 et 31 mai, au cours de plusieurs actions de vive force a occupé les villages de San-Stephano, San-Giullano, s'emparant du col de la Palombara et du Monte Cacume, obligeant l'ennemi à fuir en désordre.
Au cours de cette période, a capturé 233 prisonniers dont 16 officiers, 24 mitrailleuses et 5 canons anti-chars. Reprenant sa marche en avant au nord de Rome, a, à partir du 18 juin, pendant 15 jours, poursuivi et attaqué l'ennemi qui tentait de ralentir notre avance, enlevant les villages de Monte Latterone et Montenero par des actions de surprise et se maintenant sur ses positions malgré les réactions violentes de l'ennemi. Soutenant ensuite l'action du détachement blindé et attaquant sans répit les nombreuses résistances ennemies, a réussi après plusieurs jours de combat à le chasser de toutes ses positions, en particulier à Santo, Pescini, San Lorenzo, La Getinale. A puissamment aidé à la prise de Sienne. »
— Décision n° 85 du 22 septembre 1944 - Charles de Gaulle
« Régiment Marocain d'une haute valeur combative qui, depuis son arrivée en France sous les ordres du Colonel Deleuze, n'a cessé d'affirmer ses qualités exceptionnelles.Enlevé du front des Alpes où il s'est illustré lors des affaires de Clavières et de l'observatoire du Chenaillet le 20 octobre 1944, le 1er R.T.M. est engagé sur le front de la Haute Alsace. Ses trois bataillons participent, du 28 novembre au 4 décembre, aux opérations de dégagement de Mulhouse, puis de débordement par la forêt de la Hardt des positions ennemies au nord de cette ville et ont à faire face à de furieuses contre-attaques. Au cours de ces opérations : les 1er et 2e Bataillons Bastiani et Lenormand se distinguent le 28 novembre en enlevant dans un élan irrésistible l'objectif délimité par le canal de Huningue, à la suite de combats sous bois violents et meurtriers contre un ennemi retranché et abrité dans des casemates bétonnées. Le 2e Bataillon, commandé par le chef de bataillon Girard et renforcé de la 4e Compagnie du 1er Bataillon, s'illustre du 29 novembre au 3 décembre aux combats du Pont du Bouc, Grunhutte, carrefour 232 « (4,5 km de Sausheim), au cours desquels son avance audacieuse le porte à moins de 10 km du pont de Chalampé sur le Rhin. Résistant héroïquement à une puissante contre-attaque allemande appuyée par au moins 30 chars lourds, a réussi, épaulé par le 1er Bataillon, à contenir l'ennemi au nord du canal de Huningue. Le 1er RTM a perdu, en sept jours de combat, 11 Officiers et 760 hommes, (total : 771 victimes) mais a causé à l'ennemi de très lourdes pertes parmi ses meilleures troupes, a capturé 187 prisonniers et rempli sa mission de dégagement de Mulhouse. A réalisé un exploit digne des traditions Marocaines. »
— Décision n° 704 du 14 mai 1945 - Charles de Gaulle
- 2e régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
« Superbe régiment qui, pendant la campagnev1939-1940, a ajouté de nouvelles pages de gloire au livre d’or des formations marocaines, en remplissant avec courage et héroïsme les missions qui lui furent confiées dans le cadre de la 1re division marocaine. Après avoir, les 15 et 16 mai 1940, arrêté une puissante attaque de formations blindées allemandes sur la région de Gembloux et rejeté l’ennemi sur ses positions de départ, malgré de lourdes pertes subies, il arrêtait, le 17 mai, par un vif mouvement offensif, la progression ennemie à Seneffe, sur le canal Mons, Charleroi ; le 20 mai 1940, il contenait l’attaque ennemie sur le canal de l’Escaut et le rejetait, par une contre-attaque, au sud du canal. Les 24, 25 et 26 mai 1941, au prix de pertes considérables, le 2e RTM interdisait à l’ennemi le passage de la Haute-Deule, contre-attaquant en fin de combat, malgré la supériorité de l’ennemi, pour rejeter des infiltrations qui s’étaient produites dans les lignes. Le 27 mai 1940, à Don-Sanghin, contre-attaquant sans cesse sous le commandement du lieutenant-colonel Leussier, il empêchait l’ennemi de s’approcher des ponts qu’il avait mission de conserver intacts. Les 28, 29, 30 et 31 mai 1940, par le sacrifice de ses derniers éléments, il arrêtait, par des combats de rues, à Loos-sous-Lille, la progression allemande jusqu’à ce qu’il fut réduit à quelques officiers et une poignée de tirailleurs privés de munitions, ses survivants recevant l’hommage d’un ennemi qui, au lendemain de la bataille de Gembloux, avait déjà reconnu la haute valeur militaire des tirailleurs de la 1re division marocaine. »
— Extrait de la 1re citation à l'ordre de l'armée décernée au 2e RTM après les combats à Lille fin mai 1940 - Ordre n° 1980/C du 15/4/1947
« Ardemment animé et instruit par le colonel Buot de l'Épine, le 2e R. T.M. s`est, dès son premier contact avec l'ennemi, montré une magnifique unité guerrière. Entré en secteur défensif devant Terelle, a repoussé plusieurs attaques, rejetant l'adversaire et lui faisant des prisonniers. A tenu et organisé un large sous-secteur dans la tête de pont du Garigliano préparant l'offensive, puis s'est résolument lancé au combat de rupture contre une position puissamment organisée. Fixant l'ennemi, refoulant ses contre-attaques puis le manœuvrant et nettoyant sa position, a annihilé sa défense, lui capturant en grande quantité personnel et matériel canons, mortiers, mitrailleuses et lance-flammes. Lancé en poursuite, a, par ses éléments intégrés successivement dans des groupements tactiques, pris pied le premier sur la falaise du Fammera, participant à la conquête du massif montagneux des monts Aurunci, occupé les monts Del Lago et Rotondo, conquis les monts Pastenese et Castello, assuré en dépit des contre-attaques ennemies devant Castro dei Volsci le passage des éléments motorisés de la Division; a enlevé de haute lutte les agglomérations de Lenola, Vallecorsa, Montelanico et contribué enfin largement à la chute de Carpineto. Malgré ses fatigues et ses pertes, au cours de vingt jours de combat et d'efforts, le 2° R. T.M. a rompu les organisations ennemies, progressé de 75 km sous le feu de l'adversaire, lui infligeant de sanglantes pertes, lui capturant environ 700 prisonniers dont un chef de bataillon et 17 officiers, lui prenant ou lui détruisant un matériel considérable. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 2e RTM après la bataille du Garigliano en Italie en mai 1944
- 3e régiment de tirailleurs marocains (1 citation)
- 4e régiment de tirailleurs marocains (3 citations)
« Magnifique corps indigène, placé sous le commandement du lieutenant-colonel Le Sénéchal, a montré, pendant toute la campagne de France, de mai à juin 1940, ses remarquables qualités d'allant, d'endurance et d`esprit de sacrifice. Le 12 mai 1940, sur la position d`avant-postes de la boucle de la Sarre, au Brandenbush et à Grosbliederstroff, a supporté le premier choc de l`attaque allemande. A donné, dès lors, la mesure de son héroïque tenacité, ses unités encerclées luttant jusqu'à leur destruction totale. Engagé au sud-ouest de Reims le 10 juin 1940, a disputé farouchement le terrain à un ennemi doté d'une supériorité de moyens écrasante. Ne s'est replié que sur ordre, au sud de la Marne. Malgré les pertes, malgré la fatigue extrême des cadres et des tirailleurs, contre-attaquait encore l'ennemi avec succès le 14 juin à Reuves, près des Marais de Saint-Gond, avant d`être définitivement submergé sous le nombre et mis hors d'état de continuer la lutte. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 4e régiment de tirailleurs marocains (4e RTM) lors de la campagne de France en mai-juin 1940, Le 18 octobre 1941, décision du 18 octobre 1941
« Superbe régiment qui, sous le commandement du colonel Laparra, n'a cessé de se distinguer depuis son arrivée en Italie. Entré en ligne le 8 décembre 1943 dans le secteur de Scapoli, dominé par un cirque de hautes montagnes tenues par l'ennemi, l'a rapidement dégagé en s”installant le 10 décembre sur le Castelnuovo et en s'emparant, le 18 décembre, de Cerasuolo et des crêtes au Nord de cette localité. Engagé par la suite sur le Monna Casale, s'est porté, le 12 janvier, à l'assaut des positions ennemies dont il siest emparé dans un élan magnifique, capturant plus d'une centaine de prisonniers, s'emparant de nombreuses armes automatiques et d'un matériel important et infligeant de lourdes pertes à l'ennemi. Continuant sa progression, s'est emparé ensuite du mont Lago et a pris pied sur la rive droite du Rapido. S'est à nouveau distingué au cours des opérations du 21 janvier 1944 en atteignant d'un bond son objectif, enlevant à l'ennemi un matériel important et lui faisant des prisonniers. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 4e régiment de tirailleurs marocains (4e RTM) lors de la campagne d'Italie en 1944, Ordre général n° 096, 25 mars 1944. Henri Giraud
« Splendide unité de combat qui, sous les ordres du colonel Bridot, a rompu le front allemand en enlevant de haute lutte, le 14 et le 15 novembre 1944, les positions fortifiées de Marvelise et Gemonval, malgré l'âpreté de la défense ennemie et la présence de nombreux champs de mines. Les 16, 17, 18 novembre, exploitant son succès, s'emparait de Willers, Saulpont, Chavannes, Champey, Chagey et bordait la Lisaine. Les 21 et 22 novembre, poussait sur Belfort qu'il nettoyait, forçant l`ennemi a abandonner les passages de la Savoureuse. A fait 542 prisonniers. Le 20 janvier 1945, devant Cernay, et malgré la tempête de neige, enlevait les positions puissamment fortifiées de l'asile Saint-André, de Lutselhof et de la Croisière, s`opposant, les 21 et 22 janvier, aux contre-attaques appuyées de chars de l'ennemi. Du 25 janvier au 3 février 1945, attaquant dans le secteur des puits de potasse, enlevait successivement et par une suite de combats acharnés au milieu de la forêt de Nonnenbruch semée de pièges et de mines, la cité Amélie I, le puits Amélie I, la cité Rossalemend, rejetant l'ennemi dans la Thur, lui causant des pertes sévères et lui faisant 231 prisonniers. Ayant reçu mission de franchir le Rhin de vive force, a réussi, le 31 mars 1945, en plein jour, a jeter ses éléments sur la rive droite du fleuve, malgré la violence des feux de l`artillerie et des casemates adverses. »
— 3e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 4e régiment de tirailleurs marocains (4e RTM) pour ses faits d'armes lors de la campagne de France et en Allemagne en 1944-1945, décision n°1245 en date du 1er octobre 1945
- 5e régiment de tirailleurs marocains (3 citations)
« A eu une magnifique conduite au cours de la campagne de France en 1940. Reformé depuis et engagé sur le front d'Italie, s'est immédiatement confirmé comme superbe unité de combat. Sous les ordres de son chef, le colonel JOPPÉ, s'est, le 16 décembre 1943, lancé fougueusement a l'attaque du mont Pantano contre lequel s'étaient brisés, au cours d'une bataille de plusieurs jours, les efforts de deux régiments. Dans un élan irrésistible, sous les tirs de mortiers, d'artillerie et de mitrailleuses, a enlevé toutes les résistances, détruisant à la grenade toute la garnison ennemie solidement retranchée dans les lignes de blockhaus à contre-pente et protégée par des champs de mines. L'ennemi ayant été obligé de se replier, s'est lancé à sa poursuite, malgré le froid, la fatigue et les pertes.
Le 12 janvier 1944, s'est de nouveau lancé à l'attaque et a enlevé toutes les organisations allemandes qui lui étaient opposées, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi et réalisant une progression de six kilomètres. Le 21 janvier, s'est lancé à l'attaque du mont San Croce, puissamment fortifié et très fortement tenu. Arrêté au cours de sa progression par des résistances ennemies et durement contre-attaqué, s'est à nouveau lancé à l'attaque, bousculant l'ennemi, lui capturant de nombreux prisonniers et enlevant tous ses objectifs.. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 5e régiment de tirailleurs marocains (5e RTM) lors de la campagne d'Italie en 1944, Ordre général n° 096, 25 mars 1944. Henri Giraud
« Splendide unité d'attaque, ardente et manœuvrière. Sous les ordres de son chef, le lieutenant-colonel PIATTE, n'a cessé de se distinguer au cours des opérations de rupture du front allemand d'Italie. Le 13 mai a participé à l'enlèvement de haute lutte des positions allemandes du Cerasola qui avaient résisté aux premiers assauts puis, après avoir brisé de violentes contre-attaques, s'est lancé à l'attaque du Feuci et du Majo, réalisant ainsi la rupture du front allemand.
Dès la nuit du 13 au 14 mai, sans souci du danger, s'est lancé en flèche dans le dispositif de défense ennemie, s'emparant du Costa Garosa, du Calvo et du Castellone, réalisant une avance de 10 kilomètres, capturant de nombreux prisonniers, bousculant les réserves de l'ennemi et consacrant définitivement sa perte. Les 15 et 16 mai, slest de nouveau lancé à l'attaque et, brisant les lignes successives de résistance ennemie, s'est emparé des villages de Patricia, Morolo, Sgurgola, en dépit de la résistance acharnée de l'ennemi. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 5e régiment de tirailleurs marocains (5e RTM) après la bataille du Garigliano en Italie en mai 1944, Ordre général n° 130, 22 juillet 1944. général Juin
- 6e régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
« Magnifique Régiment de Tirailleurs Marocains, toujours égal à soi-même, ardent et manœuvrier, animé du plus bel esprit de sacrifice. A, sous le commandement du colonel CHERRIERE, joué sur le front d'Italie, dans la bataille de rupture engagée le 11 mai, un rôle prépondérant; attaquant entre l'Ornito et le Feuci, a, en 36 heures, bousculé et rompu les résistances ennemies, malgré de nombreuses contre-attaques de front et de flanc, lui coûtant des pertes sévères, puis a poussé à travers le dispositif adverse une pointe profonde qui, par le développement de la manœuvre a permis les succès ultérieurs de notre Armée. Au cours de ces combats couronnés le 13 par la conquête du col de Crisano, a causé à l'ennemi des pertes très lourdes, lui capturant plus de 300 prisonniers dont 9 officiers et un matériel de guerre important. Intégré du 19 au 31 mai dans un Groupement opérant a l'aile du Corps de Montagne, a, dans la période d'exploitation et de poursuite, surmonté toutes les résistances rencontrées, participant notamment avec ses éléments le 22 mai a l'enlèvement du village de Lenola s'emparant ensuite de haute lutte des massifs du Petrella et du Vona, des cimes del Nibbio et del Piglioro, conquérant en une seule journée les 10 kilomètres de crêtes jalonnées par les monts Campo di Lupino et Siserno, puis le col de la Palombara, ajoutant a son tableau initial près de 150 nouveaux prisonniers, un grand nombre d'armes automatiques et de canons. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 6e régiment de tirailleurs marocains (6e RTM) après la bataille du Garigliano en Italie en mai 1944, Ordre général n° 130, 22 juillet 1944. général Juin
« Magnifique régiment de tirailleurs qui, sous les ordres du colonel BAILLIF, vient de se couvrir d'une gloire nouvelle, au cours de la bataille de la Haute-Alsace. Après avoir mené de durs combats dans les Vosges, au Haut du Faing, le 16 octobre 1944, ou il a enlevé d'un seul élan cette position organisée de longue date et s'y est maintenu en dépit de contre-attaques renouvelées, menées jusqu'au corps à corps et appuyées par des feux très puissants d'artillerie et de mortiers. Le 6e R. T.M., momentanément rattaché a la 1'division blindée, a participé, du 20 au 25 novembre 1944, a la délivrance de Mulhouse, puis dans le cadre de la 4e division de montagne jusqu'au 10 décembre 1944, assuré la conservation de cette ville malgré les attaques ennemies. Du 20 au 25 novembre, le 1er bataillon (commandé par le capitaine LORENZI), conquiert de haute lutte Uberstrass, Largitzen et Friesen, que l'infanterie allemande défendait en contre-attaquant avec l'appui de 7 chars Tigre Royal dont quatre ont été mis hors de combat. Pendant la même période, le 2e bataillon (commandé par le capitaine COTHIAS) arrive aux portes de Mulhouse, nettoie la ville et pousse la 5e compagnie jusqu'au Rhin à Kembs. Du 20 au 30 novembre, le 3e bataillon (commandé par le commandant DIEBOLD) dégage dans la région de Suarce et de Lepuix Delle la ligne de communication sérieusement menacée de la 1re division blindée et, ramené à Mulhouse, conquiert Heimsbrunn et Pont d'Anspach. Regroupé sous les ordres de son colonel à Mulhouse, maintient à Lutterbach notre unique tête de pont au nord de la Doller, en repoussant les assauts furieux de l'ennemi et en contre-attaquant brillamment les 1er et 8 décembre. A perdu au cours de cette période du 20 novembre au 10 décembre 1944, 22 officiers et 767 de ses tirailleurs. A largement vengé ses morts, en infligeant à l'ennemi des pertes sévères et en lui capturant 510 prisonniers dont 10 officiers. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 6e régiment de tirailleurs marocains (6e RTM) après la campagne de France en Alsace en novembre 1944, Ordre général n° 704, 22 mai 1945. Charels de Gaulle
- 7e régiment de tirailleurs marocains (2 citations)
« Régiment Nord-Africain d'élite. A fait preuve des plus belle qualités d'endurance et de combativité dès les premiers engagements de mai 1940, en Belgique, sous l'ardente impulsion de son chef, le Colonel VENDEUR. Ayant couvert 130 kilomètres en trois jours, a subi, dès son arrivée sur la position de Cortil-Noirmont, très sommairement organisée, le choc des divisions blindées allemandes. Malgré l'état de fatigue immense des Tirailleurs et l'absence de tout obstacle de valeur barrant la trouée de Gembloux, le 1er Bataillon à Ernage, les 2e et 3e Bataillons à Cortil-Noirmont, on réussi, le 14, 15 et 16 mai 1940, à arrêter les attaques des forces adverses, leur infligeant des pertes très dures en hommes et matériel. Maintenu en arrière-garde après le repli général ordonné le 15 mai, s'est énergiquement dégagé dans la matinée du 16, du centre de résistance de Cortil-Noirmont, pour porter à Tilly un vigoureux coup d'arrêt à l'ennemi, refoulant son infanterie sur plusieurs kilomètres par une contre-attaque brutale à la baïonnette. »
— Citation à l'ordre de l'armée française décernée au 7e RTM après la Bataille de Gembloux (1940)
- 8e régiment de tirailleurs marocains (3 citations)
« S'est superbement conduit au cours de la campagne de France de 1940 sur la Somme et sur l'Oise. Reformé depuis et engagé sur le front d `Italie, s'est immédiatement affirmé magnifique unité d'avant-garde, mordante, endurante et tenace. Sous les ordres de son chef, le colonel MOLLE, n'a cessé de se distinguer.
Le 15 décembre, a enfoncé les résistances ennemies de la Cluse du San Michele, puis a nettoyé le massif du Marrone, malgré des difficultés de terrain extraordinaires. Le 28 décembre, dans un élan irrésistible, a enlevé le massif de la Mainarde, âprement défendu par un ennemi nombreux et fortement retranché, détruisant à la grenade ou capturant tous les défenseurs. Surpris en plein combat, en tenue allégée, par de violentes tempêtes de neige, slest maintenu sans faiblir sur les sommets conquis.
Le 12 janvier, a renouvelé son exploit en enlevant la Costa San Pietro malgré la défense acharnée de l'ennemi. Soumis à un bombardement diune violence extrême, a résisté pendant deux jours à des contre-attaques menées jusqu'au corps à corps, infligeant à l'ennemi des pertes extrêmement lourdes et l'obligeant à abandonner la partie. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 8e régiment de tirailleurs marocains (8e RTM) lors de la campagne d'Italie en 1944, Ordre général n° 096, 25 mars 1944. Henri Giraud
« Magnifique Régiment d'assaut. Le 11 mai 1944, par nuit noire, sans préparation d'artillerie, s`est rué sous le commandement de son chef, le colonel MOLLE, a l'assaut des positions du Faito. Malgré les difficultés extraordinaires d'un terrain chaotique, a franchi les réseaux de fil de fer et les champs de mines intacts et a écrasé la défense par une lutte acharnée au corps à corps qui a duré toute la nuit. Le 12 mai, a résisté farouchement à toutes les contre-attaques d'un adversaire décidé à reprendre coûte que coûte cette position. A permis d'étayer la première brèche faite par lui et de s'emparer du Majo. Remis en ligne le 24 mai, s'est à nouveau lancé a l'attaque et brisant chaque jour les résistances ennemies, capturant de nombreux prisonniers, a poussé inlassablement de l'avant, s'emparant notamment des villages de Castro dei Volsci et de Ceccano malgré la résistance acharnée de l'adversaire. Au cours de la manœuvre sur Sienne, sous le commandement du colonel de BERCHOUX a, par une série de combats acharnés contre un ennemi très mordant, contribué pour une large part à la prise de la capitale de la Toscane. A fait de nombreux prisonniers et capturé un matériel très important. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 8e régiment de tirailleurs marocains (8e RTM) après la bataille du Garigliano en Italie en mai 1944, Décision n°85, 22 septembre 1944. Charles de Gaulle
« Magnifique régiment qui, sous les ordres du colonel de BERCHOUX, a mené de brillantes opérations offensives tout au long de la bataille d'Alsace.
Chargé le 14 novembre 1944 de rompre le dispositif ennemi, a brillamment rempli sa mission malgré les conditions atmosphériques extrêmement pénibles, les nombreux champs de mines et l'acharnement de la résistance ennemie. S'élançant dès la fin de la préparation d `artillerie, le 8* R. T.M. conquiert de haute lutte le bois de Cédrier ou le général allemand commandant la division qui défend le secteur tombe entre ses mains avec de précieux documents. Bretigney et Montenois sont enlevés dès le 14, Arcey le 15, Sainte Marie le 16, Héricourt et Bussurel le 18, le fort du Vaudois investi dès le 18 tombe le 21, Bavilliers est atteint le même jour. Lancé le 25 novembre a la poursuite de l”ennemi qui se dérobe au nord de Belfort, le 8e R. T.M. atteint dès le 28 la Doller à Sentheim et Guewenheim. Du 7 au 12 décembre, la vallée de la Thur est nettoyée, Bitschwiller et Thann libérés. Du 20 janvier au 9février 1945, le 8e R. T.M. s”empare de Reiningue, des cités Else, Grassaegerste, Langenzug, de Wittelsheim et après une poursuite menée a toute allure arrive sur le Rhin après avoir libéré d'un seul élan Bollwiller, Raedersheim, Merxheim, Hirzfelden et Fessenheim. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 8e régiment de tirailleurs marocains (8e RTM) après les campagnes de France et d'Allemagne en 1944-1945, Décision n°749, 12 juin 1945. Charles de Gaulle
- 1er groupement de tabors marocains (2 citations)
« Sous l'énergique impulsion de son chef, le colonel Leblanc Georges, n'a cessé d'être sur la brèche en Tunisie, en Italie, en France. En Tunisie, ses exploits dans le Ghidich, le Boufus et le Safrouf lui valent une renommée légendaire. En Italie, au cours des opérations offensives de mai et de juin 1944, du Garigliano à la plaine de Rome puis jusqu'à Sienne, cette unité d'élite, toujours à l'avant garde, refoule l'ennemi par une série de manœuvres audacieuses et de nombreux combats victorieux. Dès son débarquement en France, poussé à marches forcées au nord de Marseille, il est engagé dans la bataille le 22 août et, après deux jours de combats, fait sauter le verrou de Marseille. Se heurtant constamment à une défense acharnée, il poursuit malgré des pertes sévères, la conquête de vive force des ouvrages de la Gavotte, du Moulin du Diable, de Tante Rose, qui constituent la dernière ligne fortifiée couvrant les batteries de côtes allemandes, cependant qu'il achève l'encerclement de la ville de Marseille en la débordant à l'ouest et en investissant les ouvrages du Rove. De ce fait, il oblige le commandant allemand du secteur à capituler avec toutes les forces relevant de son commandement. Durant cette période, il occasionne des pertes sanglantes à l'ennemi tout en s'emparant de 5 402 prisonniers, d'un butin considérable, perdant lui-même 281 hommes dont 27 officiers et sous officiers. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 1er GTM après les combats pour la libération de Marseille en août 1944, (Décision n° 158, Paris, 1944. Charles de Gaulle)
« Le 1er groupe de Tabors, sous les ordres du colonel LEBLANC, engagé devant Belfort le 17 novembre 1944, franchit la Lisaine, s'empare des villages de Dorans, de Botans et repousse l'ennemi jusqu'à la Savoureuse. Transporté dans les Vosges et engagé le 26 novembre, bouscule l'ennemi. Malgré la pluie et la boue, s'empare en deux jours de combat de la ligne des crêtes séparant la vallée de la Moder de la vallée de la Thur. Après avoir repoussé plusieurs contre-attaques de l'ennemi en lui infligeant des pertes sanglantes, débouche dans la vallée de la Thur et s'empare de haute lutte des villages de Mollau, de Mizzach, de .Ranspach et de Saint Amarin, créant par sa vigoureuse poussée un saillant dangereux dans le dispositif de l'ennemi, qui est contraint d'évacuer la haute vallée de la Thur. Le 18 décembre, partant du col du Bonhomme, atteint en deux jours de combat dans la neige les abords du lac Blanc, culbute Fennemi, le repousse jusqu'au lac Noir et s'avance en pointe jusqu”aux abords du col de Wettstein. Contre-attaqué à plusieurs reprises, s'accroche au terrain et, malgré les efforts de Fennemi, le froid et la neige, conserve les positions conquises jusqu'au 6 janvier, date de sa relève après cinquante-deux jours de lutte ininterrompue, au cours desquels il a fait plus de 200 prisonniers et s'est emparé de vive force d'une batterie d'artillerie intacte. Engagé à nouveau le 16 mars, a franchi la ligne Siegfried en tête de la 3e DIA et de la 1re armée française. Après avoir nettoyé la forêt de Haguenau infestée de mines, pousse au nord de la Lauter dans le Bienwald et reconnait du 21 au 23 mars, les ouvrages du Westwall malgré les très vives réactions de l'ennemi. Exploite hardiment le 23 mars, la chute d'un seul de ces ouvrages pour s'infiltrer à travers les organisations ennemies; prenant à revers les défenseurs, capture plusieurs centaines de prisonniers dont un commandant de régiment, et s'empare d'un matériel très important dont 24 pièces antichars. A ainsi ajouté une nouvelle page au livre de gloire des Goums Marocains. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 1er GTM après le franchissement de la Ligne Siegfried lors de la campagne d'Allemagne en 1945. (Décision n° 823, le 12 juin 1945, Charles de Gaulle)
- 2e groupement de tabors marocains (4 citations)
« Splendide unité marocaine formée à l'image de son chef le Lieutenant-Colonel Boyer de Latour.Engagée dans des opérations délicates et difficiles dès son débarquement en Corse, a pris dès les premiers combats un ascendant foudroyant sur l'ennemi, lui causant des pertes, lui faisant de nombreux prisonniers et créant chez l'adversaire une inquiétude manifesteTroupe au moral élevé, à l'endurance inégalable, au cran magnifique et à l'allant irrésistible.A donné toute la mesure de sa valeur guerrière en s'emparant de haute lutte du Col de Teghime, le 2 octobre 1943, par une série d'attaques menées avec fougue, qui causèrent à l'ennemi de lourdes pertes en hommes et en matériel. Bien que soumises à des feux violents d'artillerie et d'aviation, a conservé toute son ardeur agressive et est entré victorieusement dans Bastia le 4 octobre, contribuant pour une large part au succès de la campagne engagée pour la libération de la Corse. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 2e GTM après les combats pour la libération de la Corse en octobre 1943, (Ordre n° 364, le 3 janvier 1944, général Giraud)
« Unité marocaine de la plus haute valeur guerrière, déjà citée à l'ordre de l'Armée en Tunisie et en Corse. Sous les ordres du Colonel Boyer de Latour, s'est signalée à l'île d'Elbe, en réussissant dans des conditions extrêmement difficiles, un débarquement sur une côte fortifiée et puissamment défendue. Malgré de lourdes pertes, a pris une part importante à la conquête de l'île, faisant plus de 600 prisonniers. S'est montrée, en France, à la hauteur de son brillant passé. Débarquée le 20 août 1944 sur une dizaine de plages différentes dans la région de Saint Tropez, et engagée dès le lendemain à 120 km de là, devant Aubagne, a enlevé la ville en moins de deux jours d'une lutte sévère et meurtrière. A poussé ensuite sans désemparer sur Marseille, forçant du 23 au 28 août les défenses des faubourgs de la cité qui lui étaient opposées, et conquérant successivement, par une série de manœuvres hardies et d'assauts allant jusqu'au corps à corps, Saint Marcel, Saint Loup, la chaîne de Saint Cyr, le Roucas Blanc, le parc Borély, Endoume, la Malmousque et le fort Saint Nicolas. En huit jours de combat a fait 4 009 prisonniers, dont un général, trois colonels et 104 officiers. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 2e GTM après les combats pour la libération d'Aubagne et de Marseille en août 1944, (Décision n° 158, Paris, 1944. Charles de Gaulle)
« Magnifique groupe de tabors qui, après s'être couvert de gloire en Tunisie, en Corse, à l'Ile d'Elbe, à Marseille, s'est de nouveau distingué sous le commandement du Colonel Boyer de Latour au cours des durs combats livrés sur le front des Vosges par la 3e DIA du 5 au 20 octobre. Engagé du 5 au 17 octobre dans la forêt de Longegoutte et dans la vallée de la Moselle, afin de dégager des unités séparées de nos gros par une violente contre-attaque, il se lance à l'assaut avec sa fougue habituelle. Dans de furieux corps à corps, il s'empare de la ligne des crêtes dominant au nord Ferdrupt. Simultanément, appuyé par un détachement blindé, il atteint les lisières de Ramonchamp. Engagé de nouveau dans la région de Saulxures, il a rejeté l'ennemi du Droit de Cornimont et, malgré des tirs violents et précis de l'artillerie et des mortiers ennemis, dévale les pentes de la Moselotte, franchit cette rivière en amont de Cornimont, nous assurant ainsi la base de départ indispensable à la conquête du Haut du Faing. Ayant perdu la moitié de ses officiers au cours des combats de Marseille et des Vosges, n'en a pas moins maintenu jusqu'au bout son ascendant sur l'ennemi, infligeant à celui-ci des pertes extrêmement sévères. La présente citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec palme. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 2e GTM après les combats sur le front des Vosges lors de l'hiver 1944-1945, (Décision n° 278, Paris, janvier 1945. Charles de Gaulle)
- 3e groupement de tabors marocains (2 citations)
« Sous les ordres du lieutenant-colonel Massiet du Biest, engagé fin janvier 1944 dans le secteur San Eli-Monte Cairo, a donné dès les premiers engagements, la mesure de son esprit offensif que ni l`ennemi, ni le terrain, ni les conditions atmosphériques ne parvinrent à freiner. Nettoie en avril la rive gauche du Garigliano par une série d'embuscades et de patrouilles de nuit qui interdisent à l'ennemi le franchissement de ce cours d'eau. Le 14 mai, après la rupture du dispositif ennemi, le 3e G. T.M. franchit l'Ausente de vive force, se précipite à l'assaut du Fammera qu'il atteint dans un temps record, faisant 245 prisonniers et tuant de nombreux Allemands. Du 16 au 27 mai, malgré des pertes sensibles et des fatigues exceptionnelles il repousse sans arrêt l'ennemi à travers les monts Aurunci, s'empare durant cette période des monts Lago, Fumone, Calvo, de la cime Alta et du Cavilli, ouvrant a Castro dei Volsci la porte de la vallée du Sacco. Du 1er au 3juin, il enlève brillamment Gorca, dernier bastion de la résistance allemande devant la plaine de Rome. Enfin, du 25 juin au 4 juillet, en une série de combats offensifs ininterrompus, il franchit les coupures de Farna, Merse, Rosia et assure le débordement de Sienne. A fait au cours de ces opérations, 418 prisonniers, détruit un grand nombre d'ennemis et une grande quantité de matériel. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e GTM lors de la campagne d'Italie, (Décision n°85, 22 septembre 1944. Charles de Gaulle)
« Sous le commandement du Colonel Massiet Du Biest, a eu une part déterminante dans les succès remportés sur le front des Vosges du 5 au 22 octobre 1944 par la 3e DIA. Ayant reçu la mission de déborder par le Nord les résistances opposées aux unités régulières dans la forêt de Longegoutte, il s'empare en de violents combats, le 8 octobre, du Col de Xiard, débouche sans désemparer dans la vallée de la Moselotte qu'il franchit à Thiéfosse, fait tomber ensuite par une manœuvre hardie, le Col de la Burotte et le Haut du Roc, permettant ainsi à nos éléments blindés de progresser dans la vallée vers La Bresse. Pendant 18 jours consécutifs, combattant sous la pluie, dans les bois un ennemi tenace, sans cesse renforcé, a infligé à celui-ci des pertes particulièrement sévères. Au prix de durs sacrifices et d'efforts exceptionnels, a soutenu magnifiquement la réputation des Goums marocains. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 3e GTM après les combats sur le front des Vosges lors de l'hiver 1944-1945, (Décision n° 337, Paris, mars 1945)
- 4e groupement de tabors marocains (2 citations)
« Sous les ordres du lieutenant Gautier. Pendant trois semaines de luttes et de marches ininterrompues de jour et de nuit, toujours à l'avant-garde du Corps de montagne, a bousculé l'une après l'autre, les troupes d'élites allemandes jetées en toute hâte par l'ennemi pour lui barrer la route. Dans un élan que les obstacles conjugués de l'ennemi et le terrain ne parviennent pas à freiner a atteint et dépassé les objectifs qui lui étaient assignés. Le 14 mai, nettoie la rive gauche de l'Ausente. Le 15 mai, force au Castello l'entrée du Massif du Petrella. Le 17 mai, au Revole contribue en se ruant à l'assaut, à mettre en déroute le 3e bataillon du 104e régiment de Panzer Grenadiers et le 400e groupe de reconnaissance. Le soir même de cette action devant l'ennemi, sur le Faggeto, et le lendemain, malgré la pénurie de munitions et l'absence de ravitaillement, pousse sans désemparer sur le Monte Croce. Le 19 mai, capture ou détruit le 2e bataillon du même régiment, qui tentait de reprendre le Faggeto. Le 20 mai, s'empare de Campo di Melle. Le 21 mai, enlève, dans un corps à corps, l'Apiolo. Le 23 mai, s'empare de Schierano. Le 25 mai, chasse l'ennemi du Totando. Le 26 mai, s'avance en pointe sur l'Orticello, clé du col de la Palombara, et s'y maintient en dépit des réactions de l'ennemi. Le 27 mai, occupe San Stephano. Le 29 mai, pénètre dans San Giuliano di Roma. Enfin, le 1er juin, ouvre aux troupes régulières la porte de Segni. A mis hors de combat 1 500 Allemands dont 300 prisonniers, s'emparant d'un armement important, perdant lui-même plus de 400 tués ou blessés. A ajouté ainsi une page glorieuse à l'histoire des goums. »
— Citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 4e GTM après les combats de Monte Cassino et le percement de la ligne Gustav par les troupes françaises en mai 1944, (Ordre général n° 130, 22 juillet 1944. général Juin)
- 22e bataillon de marche nord-africain (2 citations)
« Magnifique bataillon créé de toutes pièces par le commandant LEQUESNE dans des circonstances particulièrement difficiles en juin 1941. S'est distingué au cours des campagnes de Libye et de Tunisie. Vient à nouveau, sous les ordres du chef de bataillon LEQUESNE, de manifester ses remarquables qualités combatives et son admirable esprit de sacrifice en réalisant la percée décisive de la ligne Gustav, dans le secteur ouest du Garigliano, du 10 au 16 mai 1944. »
— 1re citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 22e BMNA pour sa conduite lors la Bataille du Garigliano en mai 1944, Décision n° 688 en date du 5 mai 1945, Charles de Gaulle
« Bataillon de marche d'élite et d'un moral à toute épreuve, composé de cadres européens et de tirailleurs nord-africains, a déjà pris part brillamment aux campagnes de Tunisie, d'Italie, de France, de la Provence à l'Alsace. Engagée dans l'attaque de la 1re division française libre au sud de Sélestat, a combattu, du 23 au 31 janvier 1945, contre un ennemi fanatisé, tenant à l'est de l'Ill des positions organisées dans les bois et qui ont dû être réduites blockhaus par blockhaus, en particulier les 23 et 24 janvier entre l'Ill et Bennwasser et le 30 janvier dans le bois d'Ohnenheim. S'est heurté dans ces opérations à quatre cours d'eau successifs profonds et sans passages que les hommes ont franchi en se jetant à l'eau par une température de 10 degrés sous zéro. Animé par l'énergie indomptable de son chef, le commandant Albert BERTRAND, a mené tous ces combats dans un terrain couvert de 40 cm de neige, sous des chutes de neige presque constantes et est resté sur la ligne de feu pendant neuf jours, au mépris des pertes très sévères dues autant au froid qu'à l'ennemi. A finalement mené sa dernière attaque avec des effectifs exténués et n'a été relevé que lorsque l'ennemi eût été contraint d'abandonner ses positions.. »
— 2e citation à l'ordre de l'Armée attribuée au 22e BMNA pour sa conduite lors des combats pour la réduction de la poche de Colmar en Alsace en janvier 1945, Décision n° 704 en date du 14 mai 1945, Charles de Gaulle
Afrique Noire[]
Les tirailleurs sénégalais, terme générique désignant les tirailleurs d'Afrique noire, appartenaient à l'Armée coloniale.
- Tirailleurs sénégalais
- Tirailleurs malgaches
- Tirailleurs somalis
Décorations des régiments[]
Le seul drapeau de tirailleurs sénégalais décoré de la Légion d'honneur est celui du 1er régiment décoré en 1913.
Parmi les tirailleurs d'Afrique noire, seuls 11 bataillons, sur un total de 91 bataillons combattants en 1914-1918[15] constitués au cours de la guerre, ont obtenu la fourragère : le 43e bataillon de tirailleurs sénégalais qui a reçu la fourragère aux couleurs de la médaille militaire pour ses 4 citations à l’ordre de l’armée et 8 bataillons de tirailleurs sénégalais, 1 bataillon de tirailleurs malgaches et le bataillon de tirailleurs somalis qui ont obtenu la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 [16].
Drapeaux[]
- Drapeaux décorés de la Légion d'honneur[[#cite_note-Ordre_de_la_L�gion_d'honneur-3|[3]]].
- 1er régiment de tirailleurs sénégalais ( 27/02/1913 )
Fourragères[]
Première Guerre mondiale[]
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire (4-5 citations à l'ordre de l'Armée)
- 1er régiment de tirailleurs sénégalais (4 citations obtenues par le 43e BTS)[17]
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 (2-3 citations à l'ordre de l'Armée)
- 12e bataillon de tirailleurs malgaches (3 citations)
- 1er bataillon de tirailleurs somalis (2 citations)
- 27e bataillon de tirailleurs sénégalais (2 citations)
- 36e bataillon de tirailleurs sénégalais (2 citations)
- 53e bataillon de tirailleurs sénégalais (2 citations)
- 61e bataillon de tirailleurs sénégalais (2 citations)
- 62e bataillon de tirailleurs sénégalais (2 citations)
- 64e bataillon de tirailleurs sénégalais (2 citations)
- 68e bataillon de tirailleurs sénégalais (2 citations)
- 69e bataillon de tirailleurs sénégalais (2 citations)
Seconde Guerre mondiale[]
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, un régiment et deux bataillons ont obtenu la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1939-1945 (2-3 citations). Le Bataillon de marche n°2 fut la première unité de l'armée de terre française à recevoir la croix de l'ordre de la Libération le 9 septembre 1942.
- Compagnon de la Libération
- Bataillon de marche n°2
- Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1939-1945 (2 citations à l'ordre de l'Armée)
- Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad
- Bataillon de marche n°2
- Bataillon de marche n°5
Lettonie[]
Dans l'armée Impériale Russe des hommes provenant de Lettonie ont combattues en tant que Tirailleurs de 1914 à 1917 avant de se rallier aux Bolchevik durant la révolution Russe de Lénine en 1917 ce sont les fameux tirailleurs rouges de Lettonie .
Galerie[]
Bibliographie[]
- Tirailleurs Algériens et Tunisiens 1830/1964, Carnets de la Sabretache, numéro spécial, 1980, série 55
- Anthony Clayton, Histoire de l'Armée française en Afrique 1830-1962, Albin Michel, 1994
- Robert Huré, L'Armée d'Afrique: 1830-1962, Charles-Lavauzelle, 1977
- Dominique Lormier, C'est nous les Africains, Calmann-Levy, 2006
- Les Africains, Historama, hors-série no 10, 1970
- Razik Alex Menidjel, Les tirailleurs algériens, Éditions Publibook, 2007 (ISBN 2748336321)
- Eugène-Jean Duval, L'épopée des tirailleurs sénégalais, L'Harmattan, 2005
Références[]
- ↑ 2e régiment de tirailleurs algériens, Régiment de marche de la Légion étrangère (RMLE), Régiment d’infanterie coloniale du Maroc (RICM), 3e Régiment de Zouaves
- ↑ La Médaille Militaire, site france-phaleristique.com
- ↑ [[#cite_ref-Ordre_de_la_L�gion_d'honneur_3-0|3,0]] [[#cite_ref-Ordre_de_la_L�gion_d'honneur_3-1|3,1]] et [[#cite_ref-Ordre_de_la_L�gion_d'honneur_3-2|3,2]] La Légion d'Honneur, site france-phaleristique.com
- ↑ Environ 56 000 combattants maghrébins sur 2 351 000 hommes en novembre 1918, Jacques Frémeaux, Les colonies dans la grande guerre, Éditions 14-18, 2006, p. 69
- ↑ Il n’y a pas de liaison directe entre le port d’une fourragère et l’attribution au drapeau de la décoration correspondante car c’est uniquement le nombre de citations à l’ordre de l’Armée qui est pris en compte pour l’attribution de la fourragère à une unité
- ↑ Le 5 juillet 1919, un décret du Président de la République Raymond Poincaré, attribue la Légion d'honneur (ou la Médaille militaire, pour ceux étant déjà décorés de la Légion d'Honneur) aux drapeaux de 14 régiments (23e RI, 26e RI, 152e RI, 153e RI, 3e Zouaves, 4e Zouaves, 8e Zouaves, 9e Zouaves, 2e RTA, 4e RTT, 7e RTA, 4e mixte Zouaves-Tirailleurs (16e RTT), 43e RIC, RICM) qui se sont illustrés au cours de la guerre. Au total 19 drapeaux de l'Armée de Terre ont été décorés de la Légion d'Honneur ou de la Médaille Militaire pour la période 1914-1918, Bulletin des lois de la République française, Imprimerie Royale, 1919, p. 2023-2035
- ↑ [[#cite_ref-Fourrag�res_7-0|7,0]] et [[#cite_ref-Fourrag�res_7-1|7,1]] Les fourragères, site france-phaleristique.com
- ↑ cités deux ou trois fois à l'ordre de l'armée
- ↑ cités quatre ou cinq fois à l'ordre de l'Armée
- ↑ cités six fois à l'ordre de l'Armée.
- ↑ Jean-Louis Larcade, Zouaves et Tirailleurs, Argonaute, 2000
- ↑ La décision de construire la Grande Mosquée de Paris, première mosquée construite en France, est prise après la Première Guerre mondiale pour rendre hommage aux 36 000 Maghrébins, essentiellement des tirailleurs, tués lors de ce conflit, Maurice Barbier, La laïcité, L'Harmattan, 1995, p. 98
- ↑ Fourragères, France-Phaleristique.com
- ↑ Paul Gaujac, L'armée de la victoire : de Naples à l'île d'Elbe. 1943-44, éd. Charles-Lavauzelle, 1985, p. 48
- ↑ 89 Sénégalais, 1 Malgache, 1 Somali
- ↑ Les traditions du 1er bataillon de Tirailleurs somalis par Antoine Champeaux
- ↑ Ordre Général no 46 du Général Commandant Supérieur des Troupes du Groupe de l'A. O. F., du 10 juin 1919. Le 43e Bataillon de tirailleurs sénégalais, titulaire de quatre citations à l’ordre de l’armée, se voit attribuer la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire. Formation constituée pour le conflit, le bataillon est dissous le mois suivant. Sa Croix de Guerre 1914-1918 avec quatre palmes et sa fourragère sont alors transmises au 1er Régiment de tirailleurs sénégalais.
Voir aussi[]
Articles connexes[]
- Armée d'Afrique
- Coloniale
- Zouave
- Régiments des colonies
- Infanterie légère
Liens externes[]
- Parcours de guerre des regiments de marche des tirailleurs et regiments mixtes 1914-1918
- Les fourragères, site france-phaleristique.com
- Les tirailleurs d'hier et d'aujourd'hui
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