Aigles et Lys
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Politique sous la Rome antique
Image illustrative de l'article Sénatus-consulte

Monarchie romaine
753509 av. J.-C.
République romaine
50927 av. J.-C.
Empire romain
27 av. J.-C.476

Principat
27 av. J.-C.285
Empire d'Occident
286476
Dominat
285476
Empire romain d'Orient
3951453

Magistratures
Cursus honorum
Magistrats ordinaires
Tribun de la plèbe

Questeur
Édile
Préteur
Tr. consulaire
Consul
Censeur

Promagistrats

Propréteur
Proconsul

Magistrats extraordinaires

Dictateur
Maître de
cavalerie

Interroi
Décemvir
Triumvir

Assemblées
Sénat romain
Comices

Comices
curiates

Comices centuriates
Comices
tributes

Concile
plébéien

Titres impériaux
Empereur romain

Auguste
Imperator
César
Pater Patriae
Pontifex maximus

Fonctionnaires impériaux

Curateur
Légat

Préfectures

Pr. du prétoire
Pr. de Rome
Pr. de l'annone
Pr. des vigiles

Un sénatus-consulte ou senatus consultum (latin pour « décret du sénat », au pluriel senatus consulta) est un texte émanant du sénat : un simple avis du sénat romain durant l’Antiquité ou ayant force de loi sous le consulat et les deux empires napoléoniens.

Sénatus-consulte romain[]

Sous la République romaine, le sénat promulgue des senatus consulta (« décrets du sénat ») sur des projets de loi que lui présentent un consul ou un préteur.

Officiellement, il s’agit de "conseils" donnés aux magistrats, bien qu’en pratique, ces décrets sont souvent suivis à la lettre par les magistrats[1]. Bien que ce ne soit qu'un avis, il est considéré comme obligatoire de le recueillir avant de soumettre une décision au vote ; de plus, un avis défavorable du sénat provoque presque systématiquement la modification du projet de loi, ou son abandon.

Si un senatus consultum entre en conflit avec une loi promulguée par une assemblée législative, la loi prend un statut prioritaire et outrepasse le senatus consultum[2].

Toute proposition de motion peut être bloquée par le veto du tribun de la plèbe ou l’intercessio d'un magistrat de l'exécutif. Chaque motion bloquée par un veto est enregistrée dans les Annales comme senatus auctoritas (« volonté du sénat »). Chaque motion ratifiée devient finalement un senatus consultum. Chaque senatus auctoritas et chaque senatus consultum sont transcrits dans un document par le président, qui est ensuite déposé dans le bâtiment abritant le trésor[1].

Sous l'Empire romain, les assemblées législatives sont très rapidement neutralisées. Se rendant compte que les assemblées sont très corrompues et dysfonctionnent[non neutre], les premiers empereurs transfèrent tous les pouvoirs législatifs au sénat. Après ce transfert, les senatus consulta ont force de loi[3].

Il est supprimé au cours du IIIe siècle, sous le Bas-Empire dit « dominat » (en référence aux pleins pouvoirs conférés à l’imperium). Dans la continuité du déclin de la loi prétoriale, ce changement rend l'empereur, et lui seul, garant du droit et de la constitution impériale.

Senatus consultum ultimum[]

Article détaillé : Senatus consultum ultimum.

Le senatus consultum ultimum (« décret ultime du sénat »), plus exactement senatus consultum de re publica defendenda (« décret du Sénat de la défense de la République »), donne aux magistrats, surtout les consuls, des pouvoirs semi-dictatoriaux pour préserver l'État quand les circonstances de la république exigent des mesures extraordinaires. Il suspend le gouvernement civil et instaure la loi martiale (ou un mode de gouvernement analogue lorsque l'exécutif prime sur les deux autres pouvoirs et peut interférer dans leur mode de fonctionnement)[4].

Sénatus-consulte napoléonien[]

Sous le consulat de France, le premier et second Empire français, c'est un acte voté par le sénat et ayant la valeur d'une loi. Les sénatus-consultes organiques modifient la Constitution et les sénatus-consultes simples en règlent l'exercice.

Article détaillé : Sénatus-consultes sous Napoléon III.

Notes et références[]

  1. 1,0 et 1,1 Byrd, 44
  2. Polybe, Histoire générale, Livre VI, IV.
  3. Abbott, 385
  4. Abbott, 240

Voir aussi[]

Sources et bibliographie[]

  • Robert Byrd, The Senate of the Roman Republic, 1995, U.S. Government Printing Office, Senate Document 103-23 ;
  • Polybe, Histoire générale, Livre VI sur le site de Philippe Remacle ;
  • Frank Frost Abbott, A History and Description of Roman Political Institutions, 1901, Elibron Classics (ISBN 0543927490).

Lien externe[]

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