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La réserve militaire est constituée de citoyens appelés réservistes, formés comme militaires pour renforcer les forces armées actives sur le territoire national ou en opérations extérieures. Ce sont des militaires à temps partiel. Ce peut être en temps de paix ou en renfort dans une situation de conflit ou de crise. Selon les pays, la réserve intervient soit pour des actions particulières ou des opérations ponctuelles soit tout au long de l'année pour remplir des fonctions professionnelles complémentaires aux forces armées ce qui est le cas pour les spécialistes qui apportent des compétences externes rares qui manquent aux forces professionnelles.

Les réservistes ont un statut militaire dès qu'ils servent au titre de leur contrat d'engagement.

Les réservistes entretiennent leur formation et connaissances militaires tout au long de l'année au cours de périodes de réserve. En temps de crise, le rappel des réservistes dans les armées s'appelle la mobilisation.

Dans les armées professionnelles, la réserve militaire fait appel à des volontaires et aux anciens militaires engagés ou de carrière. Dans les armées ayant recours à la conscription, la réserve, tout en faisant appel au volontariat et aux anciens militaires, constitue aussi généralement une obligation légale ; on distingue alors un service militaire actif et un service de réserve, où l'ancien conscrit, pendant quelques années après son « passage sous les drapeaux », est tenu à des périodes de réserve régulières et obligatoires et est susceptible d'être mobilisé.

On désigne également par réserve, ou armée de réserve, l'ensemble des forces et des moyens militaires qui ne participe pas directement à une opération ou une action militaire, mais qui serait susceptible d'être engagé en cas de difficulté.

La réserve en Belgique[]

À l'époque de la conscription, la Réserve était composée de soldats, sous-officiers et officiers qui avaient achevé leur service militaire obligatoire. Le service militaire obligatoire a disparu en 1993. Actuellement, le statut de la Réserve est réglé par une loi du 16 mai 2001. Cette loi prévoit l'alimentation de la Réserve par les militaires de carrière quittant l'armée, d'une part, et par le recrutement de civils sans passé militaire, d'autre part. Les civils sans passé militaires sont recrutés en fonction de leur compétence professionnelle, afin d'assurer certaines fonctions spécialisées.

La réserve au Canada[]

La force de réserve du Canada existe depuis le Militia Act de 1855 (en). En 1867, avec l'établissement du Dominion du Canada (Constitution Act, 1867[1]), le Parlement Canadien acquiert une juridiction exclusive sur ses forces armées. L'année suivante, le Canada se dote d'une milice primaire de 40 000 volontaires en complément de sa milice de réserve composée de 600 000 hommes.

Première réserve[]

Article détaillé : Première réserve.

Elle est sous les ordres du Chef d'état-major de la Défense qui la commande par l'intermédiaire des chefs d'état-major d'armées. Elle se compose, à l'instar de l'armée active (les Forces armées canadiennes), de la réserve navale, de la réserve de l'armée de terre ou milice, de la réserve aérienne, de la réserve des communications.

Les réservistes suivent une instruction régulière et effectuent des périodes de service à temps plein, sur leur temps de loisir. Le gouvernement peut rappeler les réservistes en service actif en cas de crise ou ordonner une période d'instruction obligatoire de 15 jours à temps plein et 60 jours à temps partiel.

Les officiers du cadre des instructeurs de cadets[]

BillyBishopCadet

Cadet Billy Bishop
Futur As de la Première Guerre mondiale

Les Cadets[2] canadiens sont, sur le modèle britannique, une forme de scoutisme militarisé qui vise à développer l'esprit civique, les valeurs martiales et la bonne forme physique. Ils ont entre 12 et 18 ans et sont encadrés par des instructeurs qui relèvent de la réserve.

La réserve supplémentaire[]

Elle est composée des anciens militaires du service actif, c'est-à-dire les réguliers et les membres de la Première réserve. Ils ne suivent aucune instruction, n'ont aucune activité militaire, mais peuvent être rappelés en cas de crise.

Les Rangers Canadiens[]

Article détaillé : Rangers canadiens.

Ces volontaires assurent la présence de l'État fédéral dans les zones désertiques ou peu peuplées du pays. Ils y assurent également le soutien du Programme des Rangers Juniors Canadiens, un programme éducatif à destination des 12-18 ans[3].

Effectifs de la réserve canadienne[]

Effectifs de la réserve (Planification 2005)
Réserve Effectifs
Première 30 000
Navale 4 000/5 000
Armée de terre 18 500/20 000
Aérienne 1 900/3 000
Communications 1 900/2 000
Cadre des instructeurs de Cadets 6 000
Supplémentaire 54 000
Supplémentaire disponible 13 000
Supplémentaire d'attente 41 000
Rangers canadiens 3 500

La réserve en France[]

Voir ici l'article concernant la réserve de la Police Nationale

Historique[]

En France, la réserve militaire apparaît après la guerre franco-allemande de 1870. Elle est destinée à remplacer la Garde nationale, institution à statut civil créée par Gilbert du Motier de La Fayette en 1790.

En 1866, Napoléon III, influencé par le modèle prussien, souhaite instituer une réserve militaire comparable à la Landwehr, pouvant rivaliser avec cette dernière. Après d'âpres débats au Corps législatif, cela débouche sur la loi Niel du 4 février 1868 qui s'avère être une tentative infructueuse, bien éloigné du projet initial de l'empereur. Elle a cependant le mérite d'institutionnaliser la réserve avec la création de la Garde Nationale Mobile, même si l'instruction des réservistes est, par manque de moyens et de volonté, limitée. Elle est composée des bons numéros qui ont échappé au service dans l'armée d'active, des exemptés et des volontaires avec une durée de service de cinq ans. D'autre part, les mauvais numéros, après un service de cinq ans dans l'active, sont également obligés de servir quatre ans dans la réserve. Au total, celle-ci réunit environ 600 000 hommes.

La loi du 27 juillet 1872 met en place les principes de la réserve militaire qui restent valides jusqu'en 1999. À l'origine, les obligations militaires des citoyens français sont fixées comme suit :

  • un service national dans l'armée d'active qui dure cinq ans
  • quatre ans dans la réserve de l'armée d'active
  • cinq ans dans l'armée territoriale
  • six ans dans la réserve de l'armée territoriale.

Tous les citoyens français sont astreints au service militaire mais des dispenses sont accordées pour les ecclésiastiques, les enseignants, les soutiens de famille et les élèves des grandes écoles qui s’engagent à servir dans la fonction publique pendant au moins 10 ans. En outre, la situation budgétaire oblige de limiter les incorporations et implique l'organisation d'un tirage au sort. Le service dans l'armée d'active a une durée variable en fonction du numéro tiré. Seule 40 % d'une classe d'âge effectue les cinq ans de service actif.

La loi du 15 juillet 1889 porte les obligations totales à 25 ans soit 3 ans dans l'armée d'active 7 ans dans la réserve de l'armée d'active, 6 ans dans l'armée territoriale et 9 ans dans la réserve de l'armée territoriale. Elle impose aux membres de la réserve de l'armée d'active de participer à deux manœuvres de quatre semaines chacune et aux membres de l'armée territoriale à une période d'exercice de deux semaines.

La loi du 21 mars 1905 exclut toute dispense ramène la durée du service militaire à deux ans dans l’armée d’active. Elle oblige les membres de la réserve territoriale à des exercices spéciaux d'une durée maximale de neuf jours.

la loi du 7 août 1913 rétablit le service militaire à 3 ans et allonge les obligations totales à 28 ans en prolongeant jusqu'à 11 ans le service dans l'armée de réserve. Elle reconnaît aux officiers de réserve la possibilité de participer à des périodes annuelles de quinze jours en contrepartie de la perception d'une solde.

Article connexe : Mobilisation française de 1914.

Pour faire face à la Première Guerre mondiale, huit millions d’hommes entre 18 et 45 ans sont mobilisés de 1914 à 1918 soit 20 % de la population[4]. L'armée d'active est donc complétée par :

  1. l'armée de réserve composée des hommes âgés de 24 à 33 ans c’est-à-dire nés entre 1881 et 1890. La durée est de 11 ans.
  2. l'armée territoriale composée des hommes âgés de 34 à 39 ans c’est-à-dire nés entre 1875 et 1880. La durée est de 7 ans.
  3. la réserve de l’armée territoriale composée des hommes âgés de 40 à 45 ans c’est-à-dire nés entre 1868 et 1874. La durée est de 7 ans. Rapidement la réserve de l’armée territoriale incorpore les hommes âgés de 46 à 49 ans c’est-à-dire nés entre 1868 et 1865.
Article détaillé : Régiment d'infanterie territorial.

La loi du 1er avril 1923 a réduit le service militaire actif à dix-huit mois et modifie légèrement le système des réserves : l’appellation de « réserve de l’armée d’active » est remplacée par la notion de disponibilité. Elle supprime l’armée territoriale qu'elle remplace par concept de première réserve pour les réservistes âgés de moins de quarante ans et une deuxième réserve pour les autres. Lors de la suspension du service national obligatoire et de la professionnalisation des forces armées, la France a également modifié le dispositif de la réserve militaire dans le sens de cette professionnalisation. La loi no 99-894 du 22 octobre 1999 modifiée par la loi 2006-449 du 18 avril 2006 dispose l'organisation de la réserve militaire et du service de défense.

La réserve militaire est constituée de deux ensembles :

  • la réserve citoyenne, groupe des volontaires actifs pour faire connaître le monde de la défense, entretenir l'esprit de défense et contribuer au maintien du lien entre les forces armées et la société civile.
  • la réserve opérationnelle, regroupant les réservistes titulaires d'un ESR (engagement à servir la réserve) et d'anciens militaires qui restent disponibles pour les forces armées (obligation de disponibilité). Les réservistes servant sous ESR servent en qualité de militaires pour des périodes allant de 5 à 30 jours par an, mais pouvant être étendues jusqu'à 210 jours en cas de nécessité opérationnelle ; ils sont issus de tous horizons (anciens militaires, anciens appelés du contingent, civils sans passé militaire) et de toutes les catégories socio-professionnelles.

Plusieurs composantes militaires de la Défense sont actuellement concernées : l'armée de l'air, l'armée de terre, la gendarmerie nationale, la marine nationale, le service de santé des armées, le service des essences des armées et direction générale de l'Armement.

Réserve citoyenne[]

Le réserviste citoyen met sa position sociale au service du lien armée-nation. Placés sous la responsabilité d'une autorité militaire, les réservistes citoyens sont bénévoles. Ils sont souvent d'origine civile mais peuvent aussi venir de la réserve opérationnelle ou de l'armée d'active. S'ils viennent du civil, ils ne portent pas de droit d'uniforme, à l'exception de la marine. Il leur est attribué un grade honorifique. Ils sont éligibles à certaines décorations.

Les réservistes citoyens œuvrent dans des activités qui sont définies ou agréées par l'autorité militaire. Le champ d'action de la réserve citoyenne est essentiellement axé sur la communication, le devoir de mémoire, la promotion de la défense et des forces armées [5].

En 2003, le cabinet du Ministre a créé une catégorie particulière de réserviste citoyens, les Réservistes Locaux à la Jeunesse et à la Citoyenneté (RLJC) [réf. nécessaire]. Ces réservistes ont contribué à des opérations d'intégration (opération 105 permis encore en cours et permettant à des jeunes en difficulté de passer leur permis de conduire et d'avoir un emploi en échange d'un parcours citoyen : préparation militaire et contribution bénévole au fonctionnement d'une association). L'action des RLJC, bien que parfois assez éloignée des activités militaires est un exemple des contributions de la réserve citoyenne dans le cadre du renforcement des liens entre le monde de la défense et la société civile.

En 2007, on compte, toutes armées et formations rattachées confondues, plus de 14 000 réservistes citoyens reconnus[6].

Les réservistes citoyens peuvent mentionner le grade sur les cartes de visite (outil de communication pour le lien armée-nation). Exemple : Lieutenant-colonel (RC) Prénom NOM. (un Lieutenant-colonel (R) est un Lieutenant-colonel de réserve opérationnelle.

Le réserviste citoyen est appelé par son grade. Exemple : pour un Lieutenant-colonel (RC) → mon colonel.

Le réserviste citoyen se présente par son grade. Exemple : Je suis le Lieutenant-colonel de la réserve citoyenne Prénom NOM.

Réserve opérationnelle[]

À l'époque du service militaire, avant sa suspension en 1997, la réserve opérationnelle était composée d'anciens militaires appelés du contingent, engagés ou de carrière, volontaires pour la plupart, chargés de la défense opérationnelle du territoire et en cas d'invasion, en deuxième échelon, de l'encadrement des rappelés du contingent.

Ces missions n'ont pas changé, elles se sont enrichies avec les opérations extérieures au Kosovo tout particulièrement[7]. La loi de 1999 sur les réserves prévoit une augmentation du dispositif[5].

Les réservistes opérationnels sont des militaires à temps partiel. Ils signent un contrat : l'Engagement à Servir dans la Réserve (ESR). L'âge minimum requis pour intégrer une réserve est de 17 ans[8]. Civils en temps normal, ils effectuent des périodes militaires de 5 à 210 jours par an, en moyenne 21 jours sous les drapeaux. Ils sont affectés en état-major ou dans des unités combattantes ou non. Avec le système des réservoirs de force, comme tous les militaires, ils peuvent être intégrés à des unités constituées temporairement pour une mission spécifique comme les opérations extérieures. Durant leur période, ils sont considérés de la même façon que les militaires actifs en termes de solde, permissions, protection sociale, etc. Les militaires de réserve sont dotés de façon analogue aux militaires d'active et ont les mêmes droits et devoirs durant ces périodes. Ils participent à des MISINT (MISsion INTérieures) comme Vigipirate ou Héphaistos (lutte contre les feux de forêt.) On observe actuellement une augmentation des missions en OPEX (OPérations EXtérieures) avec notamment pour l'armée de Terre l'envoi en Bosnie d'une unité de réserve complète[9].

En 2011, on compte, toutes armées et formations rattachées confondues, plus de 57 000 réservistes opérationnels sous ESR[10].

Recrutement[]

Une nouvelle génération de réservistes[]

La réserve opérationnelle sous ESR trouve sa plus grande ressource parmi les anciens militaires. Ce recrutement majoritaire s'explique par certains besoins particuliers en personnel formés et aguerris. Toutefois, au cours des années qui ont suivi la publication de la loi 99-894, les forces armées ont modifié leurs sources de recrutement pour intégrer de plus en plus de compétences issues directement de la société civile. À titre d'exemple le dispositif des formations militaires initiales du réserviste et les préparations militaires effectuée sous ESR ont permis en 2005 de recruter plus de 5 000 réservistes qui n'avaient aucun passé militaire. Ces recrutements sont effectués à tous les niveaux de compétences. Pour permettre de développer encore ces recrutements externes, le conseil supérieur de la réserve militaire a mis en ligne un site où tout un chacun peut déposer son CV en vue d'un volontariat dans la réserve[11].

La réserve opérationnelle de l'armée de Terre[]

La réserve opérationnelle de l'armée de Terre est composée à environ 60 % de spécialistes en États-Majors et de 40 % de réservistes en unités élémentaires (compagnie, batterie, escadron, escadrille).

Ces unités élémentaires de réserve sont directement intégrées à un régiment professionnel, il existe deux types d'unités :

  • Les Unités d'Intervention de Réserve (UIR) qui ont une mission de défense du territoire et de contrôle de zone.
  • Les Unités Spécialisées de Réserve (USR) sont réparties dans les régiments de Génie, du train et NBC. Ces USR partagent les mêmes missions que les unités d'active au sein du régiment : travaux de chantier pour les USR du Génie, circulation ou transport routier pour les régiments du Train.

Les formations sont :

  • La formation initiale du réserviste (FMIR) : 15 jours
  • Le certificat d'aptitude militaire élémentaire (CAME) : 15 jours
  • Le certificat d'aptitude technique élémentaire (CATE) : 15 jours
  • La formation initiale à l'encadrement (FIE) : 1 mois
  • La formation initiale d'officier de réserve (FIOR) : 15 jours
  • La formation de chef de section : 15 jours

La rémunération journalière[12] d'un réserviste de l'Armée de Terre est la suivante :

Tableau de rémunération des réservistes
Grade Solde
Soldat 54 €/j
Sous-officier 59 €/j
Officier 79 €/j

La réserve Marine[]

La réserve marine offre des postes variés, de par sa technicité, présence sur toutes les mers du globe, de son histoire et de ses traditions. Actuellement, en 2006, l'intégration dans la réserve de la Marine se réalise sous plusieurs formes :

  • par le biais d'une PMM (préparation militaire Marine). Il s'agit de 8 ou 12 samedis et d'une semaine bloquée pendant les vacances scolaires. À l'issue du classement général, les stagiaires qui veulent intégrer la réserve doivent être dans les meilleurs pour pouvoir suivre un cycle FMIR d'une durée de 15 jours et ainsi obtenir son ESR (Contrat pour Servir dans la Réserve) : Secrétaire militaire (Querqueville); Guetteur Sémaphorique (Lanvéoc-Poulmic) ; Fusilier marin (Lorient) ; Électromécanicien de sécurité (Marin Pompiers) (Saint-Mandrier).
  • par le biais d'une PMS (préparation militaire supérieure). Il y a trois PMS différentes : Générale ; Marine marchande  ; État-major.
  • par le biais d'une intégration directe, après avis favorable devant une commission étudiant les atouts professionnels du candidat. Les experts en linguistique, informaticiens, logisticiens ou spécialistes dans un autre domaine utile à la Marine seront officiers spécialistes en État-Major. Tous les titulaires d'un diplôme d'un niveau minimum à bac+3 associé à une expérience professionnelle concrète dans un domaine de spécialités recherchées seront promus officiers allant du grade d'Aspirant pour les plus jeunes à Capitaine de Frégate (équivalent de Lieutenant-Colonel).

Une fois dans la réserve, les réservistes appartiennent par défaut à la réserve citoyenne. S'ils désirent mettre concrètement leurs connaissances au service de la Marine, ils doivent signer un ESR. C'est un contrat où le réserviste s'engage sur un poste, pour une durée/an et pour un nombre d'années. Par exemple, pour un réserviste qui animerait les JAPD (Journée d'Appel et de Préparation à la Défense), l'ESR est de 12 j/an pendant 3 ans.

Les réservistes de la marine sont représentés par quelques associations dont l' ACORAM et l'ACOMAR.

La réserve Air[]

Pour les candidats à la réserve opérationnelle sans passé militaire, le passage par la FMIR (Formation Militaire Initiale du Réserviste) est obligatoire. Cette formation d'une durée de 30 jours, s'effectue généralement sous la forme d'une période de 10 jours où le réserviste apprend les bases du comportement militaire (marche au pas, tir, topographie, organisation et fonctionnement de l'Armée de l'Air, transmissions, etc). Elle est suivie d'une période d'intégration en unité de 20 jours où le réserviste apprend les spécificités de son emploi (fusilier commando, servant dans un Escadron de Défense Sol-Air, Pompier de l'Air, mécanicien, juriste, etc).

Avant 1997, l'encadrement de la réserve Air était pourvu par les élève officier de réserve et les élèves sous-officiers de réserve formés durant la phase de service national.

La réserve Gendarmerie[]

La réserve opérationnelle de la Gendarmerie Nationale (ROGN) est constituée d'anciens Gendarmes, d'anciens appelés du contingent, d'anciens militaires et de jeunes volontaires ayant suivi un cursus de formation spécifique appelée Préparation Militaire Gendarmerie (PMG qui dure une quinzaine de jours) ou une Préparation Militaire Supérieure de Gendarmerie (PMSG qui se déroule sur 5 semaines bloquées). Ensuite, pour ceux qui en ont le potentiel, ils pourront suivre le cursus d'Élève Officier de Réserve en intégrant le PEOR.

La ROGN est destinée à renforcer les unités d'active de Gendarmerie au quotidien en apportant un effectif supplémentaire aux unités qui en éprouvent le besoin et à apporter une aide lors d'évènements impliquant de grands rassemblements de personnes (manifestations sportives et culturelles principalement).

Les réservistes de la Gendarmerie sont affectés dans des unités de réserve constituées, ou à titre individuel dans des unités d'active en fonction de leurs compétences propres. Selon leur expérience et leur formation, les réservistes de la gendarmerie disposent d'habilitations judiciaires différenciées. Ils peuvent être agent de la force publique, agent de police judiciaire adjoint ou agent de police judiciaire. La qualité d'officier de police judiciaire n'est pas accessible aux réservistes.

On trouve principalement deux types d'unités de réserve :

  • Les Pelotons de Réserve de Surveillance et d'Intervention de Gendarmerie (PRSIG). Généralement attachés aux compagnies de Gendarmerie les PRSIG assurent des missions de surveillance générale et constituent une réserve d'intervention au profit des unités territoriales d'active.
  • Les Escadrons de Réserve de Gendarmerie Mobile (ERGM). Les ERGM effectuent des missions de renfort à la Gendarmerie Départementale ou des missions autonomes en unité constituée lors de services d'ordres ou d'opérations de sécurisation dans le cadre de grands rassemblements de personnes. Il existe au moins 1 ERGM par région de Gendarmerie.

La réserve opérationnelle Gendarmerie est accessible aux volontaires après un cursus de formation. Les candidats doivent constituer un dossier pour intégrer une PMG auprès de la brigade de Gendarmerie de leur domicile ou auprès du CIRGend (Centre d'Information et de Recrutement Gendarmerie) de leur région. Les volontaires ayant effectué un service national dans une autre armée doivent faire une demande de changement d'armée au profit de la Gendarmerie, ils sont dispensés d'effectuer une PMG.

En 2012, la réserve Gendarmerie comptait 40 000[13] membres.

En 2008, la rémunération journalière[14] d'un gendarme adjoint était de 41 €. Pour un gendarme elle était de 52 € et pouvait s'élever à 160 € pour un colonel affecté en région parisienne.

La réserve du Service de Santé des Armées (ou SSA)[]

La réserve du service de santé des armées est composée d'anciens militaires d'actives, d'anciens appelés du service national ou de réserviste sans passé militaire. Elle fait appel à toutes les professions médicales (médecins, chirurgiens, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, biologistes, vétérinaires et sages-femmes) et paramédicales (infirmiers anesthésistes, infirmiers de bloc opératoire, infirmiers, préparateurs en pharmacie, brancardiers-secouristes ) pouvant soutenir le fonctionnement du SSA.

La réserve Armement[]

La réserve opérationnelle est une réserve d'emploi qui s'est constituée pour la DGA depuis janvier 2005. Elle regroupe des volontaires ayant souscrit un Engagement à Servir dans la Réserve ainsi que les anciens militaires soumis à l'obligation de disponibilité. La réserve de la DGA est la dernière à être constituée. Il s'agit d'une réserve d'officiers uniquement.

La réserve en Suisse[]

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Wilhelm Tell in Altdorf

Guillaume Tell
symbole du peuple en armes

Avec la réforme Armée XXI, le référendum du 18 mai 2003 a confirmé en Suisse le concept de peuple en armes. La tradition milicienne de la Confédération suisse est donc maintenue, même si elle évolue[5]. Les réservistes suisses ont participé à l'opération Swisscoy au Kosovo.

Composition[]

L'armée active comprend 150 000 soldats dont 20 000 conscrits tirés d'une classe d'âge qui effectue son école de recrue, première partie du service militaire. La réserve Suisse comprend 80 000 hommes soit quatre classes d'âge non astreints aux cours annuels de répétition (CR) auxquels il faut ajouter des personnels tirés de dix classes d'âge ayant accomplis un service long d'environ 300 jours.

Organisation[]

Les militaires en service long constituent des compagnies d'interventions, mobilisables rapidement pour être engagés dans des opérations. Les miliciens sont répartis dans les formations de la réserve qui représentent près d'un quart des bataillons d'une brigade.[réf. nécessaire] Ils sont soumis à un tir annuel obligatoire et conservent leur fusil d'assaut à domicile. Seul l'encadrement des formations de réserve est actif.[réf. nécessaire] Les unités n'ont pas de matériel en dotation ni d'entraînement. Elles ne sont donc pas opérationnelles. Pour le devenir, en cas de crise majeure, le Conseil fédéral et le Parlement doivent en prendre la décision.

Rémunération[]

Une caisse de compensation permet de verser une allocation pour perte de gain à l'employeur d'un milicien appelé à effectuer son service militaire (école de recrue et cours annuels de répétition), et qui s'élève à 85 % du salaire.

Notes et références[]

  1. Constitution Act, 1867
  2. Cadet[Quoi ?]
  3. Canadian Rangers
  4. L’Histoire no 207
  5. 5,0 5,1 et 5,2 Citoyens-soldats au XXIè siècle, Lavauzelle, 2013, 134 p. (ISBN 978-2702515983) 
  6. Rapport d'évaluation de l'état de la réserve militaire, du Conseil supérieur de la réserve militaire
  7. La réserve opérationnelle engagée au Kosovo - defense.gouv.fr
  8. Loi : la réserve militaire accessible dès l'âge de 17 ans (20/04/06) - Service-public.fr
  9. Un peloton de réservistes en Bosnie - defense.gouv.fr
  10. Antoine-Louis de Prémonville (Dir.), Alexandre Goyet, Stéphane Granier, Des citoyens-soldats au XXIe siècle. Une réserve opérationnelle pour une armée professionnelle, Lavauzelle, 2013, p. 24
  11. Conseil Supérieur de la Réserve Militaire, Ministère de la Défense.
  12. Rémunération des réservistes Armée de Terre, onglet "Votre rémunération (appelée "solde")"
  13. « Tableau des effectifs Reserve Gendarmerie », sur le site de la Gendarmerie (consulté le 24 janvier 2012)
  14. Tableau de rémunération Gendarmerie 2008

Voir aussi[]

Articles connexes[]

  • Armée de réserve des États-Unis
  • Garde nationale des États-Unis
  • Reserve Officers Training Corps
  • opposition : Armée d'active | Service actif (lire conscription)
  • 4e bataillon de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr

Bibliographie[]

  • Antoine-Louis de Prémonville (Dir.), Alexandre Goyet, Stéphane Granier, Des citoyens-soldats au XXIe siècle. Une réserve opérationnelle pour une armée professionnelle, Lavauzelle, 2013.

Liens externes[]

(sujet : armée française)
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