Premier ministre français | |
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Armoiries du gouvernement français. |
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Titulaire actuel Édouard Philippe depuis le 15 mai 2017 |
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Création | 4 octobre 1958 |
Mandant | Président de la République |
Premier titulaire | Michel Debré |
Résidence officielle | Hôtel de Matignon (Paris) |
Salaire | 12 696 € nets par mois[1] |
Site internet | www.gouvernement.fr/ |
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En France, le Premier ministre est le chef du gouvernement sous la Ve République.
La France étant une république constitutionnelle parlementaire à forte influence présidentielle, le pouvoir exécutif est partagé entre le président et son Premier ministre. On parle ainsi de régime semi-présidentiel[2]. Ce modèle de régime républicain, typiquement français ou du moins très rare dans le monde, a la réputation d'être à la fois stable et souple[3].
La fonction de Premier ministre succède à celle de président du Conseil des ministres, occupée par tous les chefs de gouvernements sous les IIIe et IVe République avec des pouvoirs différents. Nommé par le président de la République, le Premier ministre est habituellement issu d'un parti politique appartenant à la majorité de l'Assemblée nationale. Il peut, par conséquent, ainsi que son gouvernement, être du même mouvement politique que le Président, ou appartenir à son opposition, ce qui met dans ce cas le pouvoir exécutif en situation de cohabitation.
La résidence officielle du Premier ministre est l'hôtel de Matignon, situé à Paris, 57 rue de Varenne, dans le VIIe arrondissement, qui abrite également ses bureaux. C'est pourquoi les services du Premier ministre sont souvent appelés « Matignon » par métonymie.
La France, depuis la création de cette fonction en janvier 1959, a connu vingt-deux Premiers ministres. L'actuel titulaire de la fonction est Édouard Philippe, depuis le 15 mai 2017.
Histoire[]
La fonction de Premier ministre est créée le 4 octobre 1958, lors de l'adoption de la Constitution de la Ve République. Michel Debré, fidèle du général de Gaulle, fut le premier à occuper cette nouvelle fonction à compter du 8 janvier 1959.
Rôle sous la Ve République[]
Le poste de Premier ministre dans la Ve République appartient au pouvoir exécutif. Ses pouvoirs sont fixés par la Constitution.
La Cinquième République est un régime constitutionnel parlementaire à influence présidentielle. Concrètement, cela signifie que le pouvoir exécutif est partagé entre le Président et son Premier ministre. On parle ainsi de régime semi-présidentiel[2]. C'est un régime typiquement français, car très rare dans le monde ; ce régime a la réputation d'être à la fois stable et souple[3].
Le Premier ministre et le président de la République[]
Le président de la République nomme le Premier ministre. Il met fin à ses fonctions sur la présentation par celui-ci de la démission du gouvernement. Sur la proposition du Premier ministre, il nomme les autres membres du gouvernement et met fin à leurs fonctions[C 1].
Le président de la République préside le Conseil des ministres[C 2].
Le Premier ministre chef du gouvernement[]
Le gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dispose de l’administration et de la force armée[C 3].
Le Premier ministre dirige l’action du gouvernement. Il est responsable de la Défense nationale. Il assure l’exécution des lois. Il exerce le pouvoir réglementaire et nomme aux emplois civils et militaires ; dans certains cas, le passage par le Conseil des ministres est obligatoire[C 4],[C 5].
Le Premier ministre et le Parlement[]
Le Premier ministre peut demander la tenue de jours supplémentaires de séance[C 6], la réunion du Parlement en session extraordinaire[C 7] ou bien la possibilité pour une des assemblées de siéger en comité secret[C 8].
Élaborations des lois[]
Les lois peuvent provenir du gouvernement (« projet de loi ») ou de membre(s) du Parlement (« proposition de loi »).
Les projets de loi sont délibérés en Conseil des ministres après avis du Conseil d’État et déposés sur le bureau de l’une des deux assemblées. Les projets de loi de finances et de loi de financement de la sécurité sociale sont soumis en premier lieu à l’Assemblée nationale. Les projets de loi ayant pour principal objet l’organisation des collectivités territoriales sont soumis en premier lieu au Sénat[C 9].
Les textes sont ensuite discutés par les deux chambres, jusqu’à l’obtention d’un accord entre les deux. En cas de désaccord sur un projet de loi, le Premier ministre peut demander la réunion de la Commission mixte paritaire. S’il y a toujours désaccord, c’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot[C 10].
Le Premier ministre peut saisir le Conseil constitutionnel sur une loi avant sa promulgation[C 11].
Responsabilité devant l'Assemblée nationale[]
Le Premier ministre, après délibération du Conseil des ministres, engage devant l’Assemblée nationale la responsabilité du gouvernement sur son programme ou éventuellement sur une déclaration de politique générale.
L’Assemblée nationale peut renverser le gouvernement par le vote d'une motion de censure.
Le Premier ministre peut, après délibération du Conseil des ministres, engager la responsabilité du Gouvernement devant l’Assemblée nationale sur le vote d’un projet de loi de finances ou de financement de la sécurité sociale. Dans ce cas, ce projet est considéré comme adopté, sauf si une motion de censure, déposée dans les vingt-quatre heures qui suivent, est votée. Le Premier ministre peut, en outre, recourir à cette procédure pour un autre projet ou une proposition de loi par session[C 12].
Dans la pratique cela signifie que le Premier ministre doit être proche de la majorité à l’Assemblée. Le président de la République a la liberté de nommer une personnalité qui n’est ni député ni sénateur, avant sa nomination, à la tête du gouvernement : ce fut le cas de Georges Pompidou, de Raymond Barre, ou de Dominique de Villepin par exemple. Il est arrivé à trois reprises qu’un Premier ministre soit issu du camp adverse à la majorité parlementaire en place, à chaque fois pendant une courte période entre l’élection ou la réélection d’un président lui-même opposant à la majorité sortante et la tenue de nouvelles élections législatives : ce fut le cas pour les socialistes Pierre Mauroy et Michel Rocard, tous deux nommés Premiers ministres par François Mitterrand après chacune de ses élections, respectivement en mai 1981 et mai 1988, alors que la majorité sortante était de droite, et pour l’UMP Jean-Pierre Raffarin porté à ce poste par Jacques Chirac après sa réélection en mai 2002 tandis que le Parlement était encore pour un mois contrôlé par la Gauche plurielle.
Si le Premier ministre est issu d’un courant politique opposé à celui du président de la République, on parle de cohabitation car le Premier ministre applique sa propre politique et a l’autorité sur les autres ministres sans rendre de comptes au président de la République.
Autres[]
Le Premier ministre est consulté si le président de la République décide de prendre des « pouvoirs exceptionnels »[C 13].
Le Premier ministre est le chef de l'administration d'État, et peut présider l'assemblée générale du Conseil d'État.
Honneurs, prérogatives et avantages du Premier ministre[]
Protocole[]
Il est le deuxième personnage de l'État (article 2 du décret no 89-655 du 13 septembre 1989) après le président de la République et avant le président du Sénat[4]. Son appellation officielle est « Monsieur le Premier ministre » (ou « Madame le Premier ministre » ou « Madame la Première ministre »), appellation que conservent les anciens Premiers ministres.
Décorations[]
Depuis le 23 décembre 1974, tous les Premiers ministres sont élevés, par le président de la République, à la dignité de grand-croix de l'Ordre national du Mérite après six mois de fonction[5]. Jacques Chirac est le premier à en bénéficier, Manuel Valls, le dernier à ce jour.
Depuis le décret du 21 novembre 2008[6], la dignité de grand officier de l'ordre national de la Légion d'honneur appartient de plein droit aux anciens Premiers ministres qui ont exercé leurs fonctions durant deux années au moins. Pierre Mauroy, Michel Rocard, Edouard Balladur, Alain Juppé, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, François Fillon et Manuel Valls ont bénéficié de ce décret.
En dehors de Georges Pompidou et Jacques Chirac, grand-croix de l'ordre national de la Légion d'honneur en tant que présidents de la République, seuls Pierre Messmer, Michel Rocard et Lionel Jospin ont reçu cette distinction.
Maurice Couve de Murville reçoit la dignité de grand officier en 1996 et Laurent Fabius en 2017, en tant que président du Conseil constitutionnel. Michel Debré et Jacques Chaban-Delmas étaient commandeurs, Raymond Barre et Edith Cresson officiers, dans l'ordre de la Légion d'honneur.
Pierre Bérégovoy, Dominique de Villepin et Jean-Marc Ayrault n'ont pas été décorés dans l'ordre national de la Légion d'honneur.
Salaire et avantages[]
Salaire[]
Le Premier ministre reçoit, comme les membres du gouvernement ou le président de la République, un traitement brut mensuel, une indemnité de résidence (tous deux soumis aux cotisations sociales obligatoires et imposables à l'impôt sur le revenu) et une indemnité de fonction, définies par l'article 14 de la loi de Finances rectificative pour 2002 du 6 août 2002, modifié par l'article 106 de la loi de finances pour 2008 du 24 décembre 2007, et par l'article 1er du décret du 6 août 2002, modifié par un autre décret du 5 juillet 2007, relatif au traitement des membres du Gouvernement[7].
Ces trois éléments de rémunération sont égaux à une fois et demi ceux touchés par un ministre, qui sont eux-mêmes déterminés comme suit :
- traitement brut mensuel : égal au double de la moyenne du traitement le plus élevé et du traitement le plus bas perçu par les fonctionnaires occupant des emplois de l'État classés dans la catégorie « hors échelle », eux-mêmes dépendant du montant du traitement annuel brut afférent à l’indice 100 des fonctionnaires, fixé par décret (le début du hors échelle, soit le groupe A1, correspondant à l'indice 881, et la fin, soit le groupe G, à l'indice 1501).
- indemnité de résidence : égale à 3 % du traitement brut mensuel.
- indemnité de fonction : égale à 25 % de la somme des deux montants précédents.
Or, le montant actuel du traitement brut mensuel des fonctionnaires a été fixé à partir du 1er octobre 2008 pour l'indice 100 à 5 484,75 €[8]. De là, la moyenne des traitements des fonctionnaires hors échelle par mois s'établit à 5 443,615 €[9], soit un traitement brut mensuel pour le Premier ministre de 16 330,85 €, une indemnité de résidence de 489,93 € et une indemnité de fonction de 4 205,19 €, pour un montant total de 21 025,97 € bruts par mois[9].
Avec l'indice 100 actuellement connu de de 5 556,35 € et avec l'hypothèse d'une moyenne pondérée identique à celle d', on obtient une actualisation du traitement total de 21 300,45 €.
À ceci il faut ajouter la prise en charge des dépenses téléphoniques et du courrier ainsi que tout déplacement lié à sa fonction[10].
Le , lors du premier conseil des ministres, le nouveau Président François Hollande annonce un projet de loi pour baisser son salaire de 30 % ainsi que celui du Premier ministre, les ramenant à 14 910 euros brut par mois. Cette mesure s'applique également aux 34 ministres dont le salaire a été ramené à 9 940 euros par décret[1].
Résidences[]
Depuis 1935, la résidence officielle du chef de gouvernement en France (président du conseil, puis Premier ministre), ainsi que ses bureaux, se trouvent dans l'hôtel de Matignon, situé au 57, rue de Varenne, dans le 7e arrondissement de Paris.
Le pavillon de La Lanterne, à Versailles, sert de lieu de villégiature aux Premiers ministres à partir de 1959. Depuis 2007, il est mis à la disposition de la présidence de la République. En échange, le domaine présidentiel de Souzy-la-Briche, dans l'Essonne, est mis à disposition du chef du gouvernement.
Moyens de transports[]
Parc automobile[]
Le Premier ministre dispose d'une voiture de fonction avec chauffeur, en l'occurrence une Renault Espace V (auparavant une Citroën C6 ou une Peugeot 607)[11]. Le parc automobile de Matignon comptait, jusqu'en 2008, environ 150 véhicules, dont une trentaine utilisée par les membres du cabinet du Premier ministre et les autres par les services dépendant du chef du gouvernement mais confiés notamment à des secrétaires d'État[12], mais sur ce total une cinquantaine de véhicules ont été vendus[12].
Transport aérien[]
C'est une division de l'Armée de l'air, l'Escadron de transport 60 (ET 60), anciennement ETEC 65, qui, depuis la dissolution en 1995 du Groupe de liaisons aériennes ministérielles (GLAM) par le président Jacques Chirac, assure, entre autres, les missions de transport du président de la République et des autorités gouvernementales françaises, dont le Premier ministre. Le GLAM et l'ETEC ont tous deux été fondés en 1945. L'ET 60 est implanté sur la Base aérienne 107 Villacoublay.
L'escadron dispose, à compter de novembre 2010, de :
- un Airbus A330-200 (F-RARF) ;
- deux Falcon 7X (F-RAFA et F-RAFB) ;
- quatre Falcon 50 (F-RAFI, F-RAFJ, F-RAFK et F-RAFL) ;
- deux Falcon 900 (F-RAFP et F-RAFQ) ;
- et trois hélicoptères Super Puma (F-RAFU, F-RAFY et F-RAFZ).
En 2007, le Premier ministre (Dominique de Villepin puis François Fillon) a effectué un peu plus de 356 heures de vol à bord des avions de l'ETEC, contre plus de 1 518 heures pour le président de la République (Jacques Chirac puis Nicolas Sarkozy)[13].
Depuis juillet 2009 et mai 2010, l'ETEC dispose de deux Falcon 7X, baptisés Carla One par les aviateurs de l'Armée de l'air[14], en référence à l'épouse du Président Carla Bruni-Sarkozy et à l'avion présidentiel américain Air Force One. Tous deux assurent soit la desserte lors de courtes distances des membres du gouvernement ou du président, soit le rôle d'avion de secours de l'appareil présidentiel (ou du Premier ministre) principal en cas de soucis techniques[15].
Surnommé Air Sarko One par la presse[16], un Airbus A330-200 a été acheté en 2009 à la compagnie Air Caraïbes afin de pallier la capacité et l'autonomie jugées insuffisantes des Airbus A319 CJ, qui, eux, seront revendus[17]. Le nouvel appareil présidentiel a été entièrement aménagé en vue de sa nouvelle utilisation (notamment en comprenant un espace privé pour le président, un bureau, une salle de réunion, une salle de communication et une cuisine). Il entre en fonction le 11 novembre 2010, à l'occasion du déplacement de Nicolas Sarkozy à Séoul, en Corée du Sud, dans le cadre du 15e sommet du G20[18]. Bien que généralement utilisé par le Président de la République, l'A330 reste à la disposition du Premier ministre ou de tout autre membre du gouvernement ; ainsi, en décembre 2010, dans le cadre d'un sommet de l'OSCE organisé à Astana au Kazakhstan, le Premier ministre François Fillon a effectué le voyage depuis Paris à bord de celui-ci.
Les vols sont identifiés sous l'indicatif COTAM « 0xy », COTAM 0001 (Cotam Unité) étant réservé au président de la République, et COTAM 0002 (Cotam Deux) au Premier ministre.
Transports ferroviaires[]
Le Premier ministre, à l'instar des autres membres du gouvernement, dispose d'un accès gratuit à l'ensemble du réseau SNCF, en première classe.
Services du Premier ministre[]
Organismes directement placés sous l’autorité du Premier ministre[]
- Cabinet du Premier ministre et organismes rattachés
- Cabinet du Premier ministre
- Cabinet militaire du Premier ministre
- Commandement militaire de l’Hôtel Matignon
- Service de protection des hautes personnalités
- Centre de transmissions gouvernemental - Antenne de Matignon
- Groupement interministériel de contrôle
- Intendance du Premier ministre
- Coordination interministérielle
- Secrétariat général du gouvernement (SGG)
- Secrétariat général des affaires européennes (SGAE)
- Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN)
- Service d'information du gouvernement (SIG)
- Secrétariat général pour la modernisation de l'action publique
- Secrétariat général de la mer
- Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT)
- Information générale
- Direction de l'information légale et administrative (DILA)
- Soutien
- Direction des services administratifs et financiers (DSAF)
- Coordination sectorielle
- Comité du service public de la diffusion du droit par l’internet
- Commission interministérielle de la politique immobilière de l’Etat
- Commissaire du Gouvernement près de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL)
- Recherche, conseil et formation
- Conseil d'analyse économique (CAE)
- Conseil d'orientation pour l'emploi (COE)
- Conseil d'orientation des retraites (COR)
- Commissariat général à la stratégie et à la prospective (France Stratégie)
- Commission des archives constitutionnelles de la Ve République
- Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes)
- Commission pour l'indemnisation des victimes de spoliations intervenues du fait des législations antisémites en vigueur pendant l'Occupation (CIVS)[19]
Organismes placés sous l’autorité ou mis à la disposition d’un ministre[]
- Délégation aux usagers et aux simplifications administratives
- Commissariat général à l'égalité des territoires, institué le 2 avril 2014 en remplacement de la Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale (Datar)
Organismes dont la gestion est assurée par un ministre mais qui relèvent de l’autorité du Premier ministre[]
- Conseil national de la vie associative
- Conseil national de l’insertion par l’activité économique
- Conseil national de développement durable (CNDD)
- Délégué interministériel à la sécurité routière
- Délégation interministérielle au développement durable
- Délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire
- Haut comité pour le logement des personnes défavorisées
- Haut conseil des rapatriés
- Mission interministérielle aux rapatriés
- Observatoire de la parité[20]
Autorités administratives indépendantes relevant du budget des services généraux du Premier ministre[]
- Commission d'accès aux documents administratifs (CADA)
- Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA)
- Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE)
- Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS)
- Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN)
- Défenseur des droits
- Commission paritaire des publications et des agences de presse (CPPAP)[21]
Établissements publics[]
- École nationale d'administration (ENA)
- Les instituts régionaux d'administration de Bastia, Lille, Lyon, Metz et Nantes[22]
Organismes dépendant d’un département ministériel et placés auprès du Premier ministre[]
- Contrôleur financier
Organismes divers subventionnés[]
- Conseil franco-britannique, section française
- Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (CREDOC)
- Centre d’études prospectives d’économie mathématique appliquées à la planification (CEPREMAP)
- Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)[23]
En 2012, les personnels des services du Premier ministre détiennent le record d'absentéisme dans la fonction publique. Ils totalisent en moyenne 10,2 journées de « congés de maladie ordinaire » (CMO) par an et par agent[24].
Liste des Premiers ministres[]
Les Premiers ministres de la Ve République sont :
Particularités[]
- Le plus jeune Premier ministre à avoir été nommé jusqu'à ce jour est le socialiste Laurent Fabius (nommé le 17 juillet 1984 à 37 ans, 10 mois et 27 jours, en place jusqu'au 20 mars 1986).
- Le plus âgé a été Pierre Bérégovoy, également socialiste (nommé le 2 avril 1992 à 66 ans, 3 mois et 10 jours, en place jusqu'au 29 mars 1993).
- Le record de longévité à ce poste est détenu par le gaulliste Georges Pompidou (en place 6 ans, 2 mois et 26 jours du 14 avril 1962 au 10 juillet 1968).
- Inversement, le plus court mandat d'un Premier ministre est détenu par le socialiste Bernard Cazeneuve (5 mois et 4 jours) du 6 décembre 2016 au 10 mai 2017.
- Édith Cresson est à ce jour la seule femme à avoir exercé cette fonction (du 15 mai 1991 au 2 avril 1992).
- Jacques Chirac est la seule personne ayant exercé deux fois la fonction de Premier ministre : du 27 mai 1974 au 25 août 1976 (sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing), puis du 20 mars 1986 au 10 mai 1988 (sous la présidence de François Mitterrand).
- Un seul Premier ministre a occupé ce poste pendant toute la durée d'une présidence : François Fillon (UMP), qui a exercé la fonction du 17 mai 2007 au 10 mai 2012, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
- Deux Premiers ministres sont devenus ultérieurement présidents de la République : Georges Pompidou, Premier ministre de 1962 à 1968, président de la République de 1969 à 1974 ; et Jacques Chirac, Premier ministre de 1974 à 1976, puis de 1986 à 1988, président de la République de 1995 à 2007.
- Six autres Premiers ministres ont été candidats à l'élection présidentielle : Jacques Chaban-Delmas, Michel Debré, Raymond Barre, Édouard Balladur, Lionel Jospin et François Fillon. Quatre autres ont essayé de se présenter sans toutefois obtenir l'investiture de leur parti ou les 500 signatures d'élus nécessaires : Laurent Fabius, Dominique de Villepin, Alain Juppé et Manuel Valls. Michel Rocard a été candidat près de vingt ans avant d'être Premier ministre.
- Deux Premiers ministres ont été président de l'Assemblée nationale : Jacques Chaban-Delmas (avant d'être nommé et par deux autres fois ensuite) et Laurent Fabius (par deux fois, après avoir exercé son mandat).
- Deux Premiers ministres ont été nommés membres du Conseil constitutionnel : Lionel Jospin (en 2015) et Laurent Fabius (en 2016, en tant que Président).
- Quatre Premiers ministres ont occupé à la fois les fonctions de Premier ministre et de ministre simultanément : Michel Debré, Premier ministre de janvier 1959 à avril 1962 et ministre de l'Éducation nationale durant 23 jours de décembre 1959 à janvier 1960 (par intérim) ; Raymond Barre, Premier ministre d'août 1976 à mai 1981 et ministre de l'Économie et des Finances d'août 1976 à mars 1978 ; Pierre Bérégovoy, Premier ministre d'avril 1992 à mars 1993 et ministre de la Défense durant vingt jours en mars 1993 ; François Fillon, Premier ministre de 2007 à 2012 et ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, durant deux mois et demi de février à mai 2012.
- Quatre Premiers ministres n'ont jamais été ministres ou secrétaires d'État avant leur nomination à Matignon : Georges Pompidou, Pierre Mauroy, Jean-Marc Ayrault et Édouard Philippe.
- Quatre Premiers ministres sont devenus par la suite ministres : Michel Debré (Premier ministre de 1959 à 1962), ministre de 1966 à 1973, Laurent Fabius (Premier ministre de 1984 à 1986), ministre de 2000 à 2002 puis de 2012 à 2016 ; Alain Juppé (Premier ministre de 1995 à 1997) , ministre en 2007 puis de 2010 à 2012 ; Jean-Marc Ayrault (Premier ministre de 2012 à 2014), ministre de 2016 à 2017.
- Deux Premiers ministres ont été maires de Bordeaux : Jacques Chaban-Delmas, maire de 1947 à 1995 (Premier ministre de 1969 à 1972) ; et Alain Juppé, maire de 1995 à 2004 et en fonction depuis 2006 (Premier ministre de 1995 à 1997).
- Deux premiers ministres sont nés à l'étranger : Édouard Balladur à Smyrne en Turquie et Manuel Valls à Barcelone en Espagne. À noter que Dominique de Villepin est né en 1953 à Rabat au Maroc alors sous protectorat français.
- Manuel Valls est le seul Premier ministre à avoir acquis la nationalité française par naturalisation (en 1982, à l'âge de 20 ans) et le premier à être né sous la Ve République.
- Maurice Couve de Murville est le Premier ministre qui a vécu le plus longtemps (il est décédé à 92 ans et 11 mois).
Durées à Matignon[]
Classement de durée par ordre croissant, en intégrant dans chaque durée, le ou les éventuels remaniements ministériels durant la fonction.
- Georges Pompidou : 6 ans, 2 mois et 26 jours
- François Fillon : 4 ans, 11 mois et 23 jours
- Lionel Jospin : 4 ans, 11 mois et 4 jours
- Raymond Barre : 4 ans, 8 mois et 18 jours
- Michel Debré : 3 ans, 3 mois et 6 jours
- Pierre Mauroy : 3 ans, 1 mois et 26 jours
- Jean-Pierre Raffarin : 3 ans et 25 jours
- Jacques Chaban-Delmas : 3 ans et 15 jours
- Michel Rocard : 3 ans et 5 jours
- Manuel Valls : 2 ans, 8 mois et 5 jours
- Jacques Chirac : 2 ans, 2 mois et 28 jours (1re période)
- Jacques Chirac : 2 ans, 1 mois et 20 jours (2e période)[25]
- Édouard Balladur : 2 ans, 1 mois et 12 jours
- Alain Juppé : 2 ans et 15 jours
- Dominique de Villepin : 1 an, 11 mois et 14 jours
- Pierre Messmer : 1 an, 10 mois et 22 jours
- Jean-Marc Ayrault : 1 an, 10 mois et 16 jours
- Laurent Fabius : 1 an, 8 mois et 3 jours
- Pierre Bérégovoy : 11 mois et 27 jours
- Maurice Couve de Murville : 11 mois et 11 jours
- Édith Cresson : 10 mois et 17 jours
- Bernard Cazeneuve : 5 mois et 4 jours
Premiers ministres candidats à l'élection présidentielle[]
- Georges Pompidou et Jacques Chirac (à la troisième tentative) sont les seuls Premiers ministres à avoir été élus.
- Les anciens Premiers ministres Jacques Chaban-Delmas (en 1974), Jacques Chirac (en 1981, à sa première tentative), Raymond Barre (en 1988), Édouard Balladur (en 1995), Lionel Jospin (en 2002) et François Fillon (en 2017), ont tous terminé troisième au premier tour d'une élection présidentielle.
- Élection présidentielle de 1958 :
- Charles de Gaulle est élu président de la République tout en étant président du Conseil.
- Élection présidentielle de 1969 :
- Georges Pompidou est élu président de la République, un an après avoir quitté Matignon.
- Michel Rocard arrive cinquième du premier tour, dix-neuf ans avant d'être nommé Premier ministre.
- Élection présidentielle de 1974 :
- Jacques Chaban-Delmas termine troisième du premier tour, deux ans après avoir quitté Matignon.
- Élection présidentielle de 1981 :
- Jacques Chirac arrive troisième du premier tour, cinq ans après avoir quitté Matignon.
- Michel Debré arrive en huitième position du premier tour tour, dix-neuf ans après avoir quitté Matignon.
- Élection présidentielle de 1988 :
- Jacques Chirac perd le second tour, en étant Premier ministre sortant.
- Raymond Barre arrive troisième du premier tour, sept ans après avoir quitté Matignon.
- Élection présidentielle de 1995 :
- Jacques Chirac est élu président de la République, sept ans après avoir quitté Matignon pour la deuxième fois.
- Édouard Balladur arrive troisième du premier tour, en étant Premier ministre sortant.
- Lionel Jospin, arrivé en tête du premier tour, perd le second, deux ans avant d'être nommé Premier ministre.
- Élection présidentielle de 2002 :
- Jacques Chirac est réélu président de la République.
- Lionel Jospin arrive troisième du premier tour, en étant Premier ministre sortant.
- Élection présidentielle de 2007 :
- Vingt ans après avoir quitté Matignon, Laurent Fabius est battu à la primaire interne du Parti socialiste, se classant troisième, derrière Ségolène Royal et Dominique Strauss-Kahn.
- Élection présidentielle de 2012 :
- Cinq ans après avoir quitté sa fonction de Premier ministre, Dominique de Villepin souhaite se présenter mais échoue à obtenir les 500 signatures nécessaires.
- Élection présidentielle de 2017 :
- Dix-neuf ans après avoir quitté la tête du gouvernement, Alain Juppé est battu au second tour de la primaire ouverte de la droite et du centre ;
- François Fillon remporte la primaire de la droite et du centre, puis arrive troisième du premier tour de l'élection présidentielle, cinq ans après avoir quitté Matignon.
- Manuel Valls démissionne fin 2016, afin de se présenter à la primaire citoyenne de 2017, où il est battu au second tour par Benoît Hamon.
Membres de l'Académie française[]
Hommage[]
- Georges Pompidou : il meurt le 2 avril 1974, alors qu'il est président de la République, en fonction depuis 4 ans et 9 mois et 11 jours. Ses obsèques nationales ont lieu le 6 avril en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Il est inhumé à Orvilliers (Yvelines) dans la plus stricte intimité.
- Pierre Bérégovoy : ses obsèques ont lieu le 4 mai 1993, trois jours après son suicide, à Nevers, en présence du président de la République François Mitterrand et d'autres personnalités politiques françaises. François Mitterrand a prononcé un discours en hommage à Pierre Bérégovoy.
- Michel Debré : un dernier hommage solennel a été rendu le 5 août 1996 au premier Premier ministre de la Ve République à Amboise (Indre-et-Loire), au cours d'une cérémonie religieuse, en présence du président de la République Jacques Chirac, qui s'est achevée sur le parvis de la collégiale Saint-Denis avec les honneurs militaires et s'est conclue au son du « Chant des partisans ». Le Premier ministre, Alain Juppé, et une quinzaine de membres de son gouvernement, les anciens Premiers ministres Pierre Messmer et Édouard Balladur, de nombreuses personnalités du gaullisme étaient présents.
- Maurice Couve de Murville : à la suite du décès de Couve de Murville, le président de la République Jacques Chirac déclare que « la diplomatie française prend le deuil » tandis que le Premier Ministre Lionel Jospin salue « un acteur important de la vie diplomatique et politique ». Quatre jours après son décès, ses obsèques ont lieu le 28 décembre 1999 en l'église réformée du Saint-Esprit, 5 rue Roquépine à Paris (8e arrondissement) en présence de sa famille et de nombreuses personnalités politiques. Couve de Murville est inhumé au cimetière du Montparnasse (18e division) à Paris 14 e arrondissement.
- Jacques Chaban-Delmas : trois jours après son décès, le président de la République Jacques Chirac présida un hommage national aux Invalides, en présence de nombreuses personnalités politiques de droite et de gauche le lundi 13 novembre 2000.
- Raymond Barre : ses obsèques sont célébrées par l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, le 29 août 2007 dans la chapelle du Val-de-Grâce, en présence de nombreuses personnalités : le président de la République Nicolas Sarkozy, le Premier ministre François Fillon, l'ancien président de la République Valéry Giscard d'Estaing et son épouse Anne-Aymone, les anciens Premiers ministres Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin.
- Pierre Messmer : ses obsèques sont célébrées le 4 septembre 2007 aux Invalides à Paris, en présence de nombreuses personnalités politiques et militaires, dont le président Nicolas Sarkozy, l'ancien Président de la République Jacques Chirac, le Premier ministre François Fillon et plusieurs anciens Premiers ministres.
- Pierre Mauroy : le 11 juin 2013, quatre jours après son décès, des obsèques nationales ont lieu aux Invalides, à Paris, en présence du président de la République François Hollande et de plusieurs anciens Premiers ministres comme Laurent Fabius, Dominique de Villepin.
- Michel Rocard : le 7 juillet 2016, cinq jours après son décès, un hommage national lui est rendu aux Invalides, à Paris, en présence du président de la République François Hollande, du gouvernement et de plusieurs anciens Premiers ministres tels que Laurent Fabius, Lionel Jospin, Edith Cresson ou Alain Juppé.
Notes et références[]
Constitution de 1958[]
La première source de l’article est la Constitution de 1958, disponible en ligne sur Légifrance notamment. Il est possible également de se reporter à l’article wikipédia Constitution française de 1958, aux articles sur chaque article de la Constitution et aux références associées.
Références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 « Salaire brut abaissé à 9 940 euros pour les ministres, 14 910 pour Hollande et Ayrault », Le Progrès, 17 mai 2012.
- ↑ 2,0 et 2,1 Régime semi-présidentiel, sur le site perspective.usherbrooke.ca
- ↑ 3,0 et 3,1 « La Constitution de la Ve République : un régime stable et souple », sur clio.navyc.fr, 20 juillet 2005 (consulté le 25 août 2014)
- ↑ Le président du Sénat est souvent erronément présenté (même sur le site de la présidence du Sénat) comme le no 2, voir le paragraphe Ordre protocolaire sur l'article du président du Sénat. Néanmoins en cas de vacance du pouvoir c'est lui qui assure l’intérim de la présidence de la république.
- ↑ Décret no 63-1196 du 3 décembre 1963 portant création d'un ordre national du Mérite, article 5 du 23 décembre 1974
- ↑ Décret no 2008-1202 du 21 novembre 2008 modifiant le code de la Légion d'honneur et de la médaille militaire, paru au Journal officiel du 22 novembre 2008 (texte 1).
- ↑ Recueil des textes relatifs aux Pouvoirs Publics Sur le site senat.fr
- ↑ Art. 3 du décret n°85-1148 du 24 octobre 1985, modifié par le décret n°2008-1016 du 2 octobre 2008, relatif à la rémunération des personnels civils et militaires de l’État…
- ↑ 9,0 et 9,1 indice d'
- ↑ Déplacements de François Fillon le week-end : un Falcon et près de 27 000 € de frais Sur le site sudouest.fr du 24 février 2011
- ↑ « François Fillon roule désormais dans une Citroën C6 blindée au Kevlar de plus de 120 000 euros », Politique.net d'après Le Canard enchaîné, 05/09/2008
- ↑ 12,0 et 12,1 « Voiture avec chauffeur : une tradition répandue à tous les niveaux de l'État », Politique.net, 20/08/2008
- ↑ Statistiques relatives à l'ETEC, réponse du ministère de la Défense à une question écrite posée le 13 mai 2008 par le député socialiste René Dosière
- ↑ Jean Guisnel, « Le nouvel avion de Nicolas Sarkozy », sur lepoint.fr, 9 juillet 2009.
- ↑ "Air Sarko one" trop gros pour les visites présidentielles ? Par Cginisty, le 9 décembre 2010, LePost.fr
- ↑ AIR SARKO ONE - L’avion de tous les fantasmes Par Claire Largillière, le 12 novembre 2010, Armees.com
- ↑ La Dépêche du Midi 13/06/2008
- ↑ Nicolas Sarkozy étrenne son Air Sarko One Par l'AFP, le 11 novembre 2010, 20minutes.fr.
- ↑ « Organismes directement placés sous l’autorité du Premier ministre », sur gouvernement.fr, 10 février 2009. Liste mise à jour des créations de la direction de l'information légale et administrative (Décret n° 2010-31 du 11 janvier 2010 relatif à la direction de l'information légale et administrative), du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (Décret n° 2009-1657 du 24 décembre 2009 relatif au conseil de défense et de sécurité nationale et au secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale) et de la Direction générale des Médias et des Industries culturelles
- ↑ « Organismes dont la gestion est assurée par un ministre mais qui relèvent de l’autorité du Premier ministre », sur gouvernement.fr, 10 février 2009
- ↑ « Autorités administratives indépendantes relevant du budget des services généraux du Premier ministre », sur gouvernement.fr, 10 février 2009
- ↑ « Etablissements publics », sur gouvernement.fr, 10 février 2009
- ↑ « Organismes divers subventionnés », sur gouvernement.fr, 10 février 2009
- ↑ Fonctionnaires : le classement des champions de l'absentéisme, lefigaro.fr, 3 mars 2016
- ↑ Soit 4 ans, 4 mois et 18 jours en additionnant les deux périodes.
Voir aussi[]
Bibliographie[]
- Raphaëlle Bacqué, L’enfer de Matignon. Ce sont eux qui en parlent le mieux, Paris, Albin Michel, septembre 2008, 318 p. (ISBN 978-2-226-18680-5).Commentaires de la plupart des premiers ministres français lorsqu’ils étaient à Matignon
- Stéphane Riche, Expliquez-moi Le Premier ministre, Paris, Nouvelle Arche de Noé Éditions, coll. « Collection du citoyen », 2013, 48 p. (ISBN 978-2-84368-101-1)
Filmographie[]
- L'enfer de Matignon, documentaire en quatre parties (1 : L'antichambre ; 2 : Le bureau ; 3 : Les couloirs ; 4 : Le vestibule) de Philippe Kohly, diffusé sur France 5, à partir du 20 octobre 2008.
Articles connexes[]
- Premier ministre
- Historique des gouvernements de la France
- Liste des chefs du gouvernement français
- Ministre
- L'empêchement et l'intérim du Premier ministre
- Président du Conseil
Liens externes[]
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