Pierre Marie de Bicquilley | |
Origine | |
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Allégeance | |
Arme | Artillerie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1792 – 1809 |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
Faits d'armes | Bataille d'Ulm Bataille d'Iéna Landsberg Bataille de Friedland |
Distinctions | Légion d'honneur (Commandant) Baron de l'Empire |
Famille | Fils de Charles François de Bicquilley Gendre de Jean Nicolas Seroux de Fay |
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Pierre Marie de Bicquilley (6 novembre 1771 - Toul ✝ tué le 27 janvier 1809 - Bataille de Villafranca del Bierzo (Espagne)), est un général de brigade français du XIXe siècle.
Biographie[]
Issu d'une famille noble, dont plusieurs membres avaient acquis une réputation honorable dans la magistrature, les sciences et le service militaire, Pierre Marie de Bicquilley naquit à Toul (Meurthe), le 6 novembre 1771. Son éducation fut dirigée vers l'état militaire auquel il était destiné. Après avoir fait des études convenables pour l'artillerie, il fut admis, le 1er mars 1792, à l'École d'artillerie de Châlons, en qualité d'élève sous-lieutenant, et entra lieutenant au 6e régiment de son arme le 1er septembre suivant. Il fit, à compter de cette époque, toutes les campagnes de la Révolution.
Le jeune Bicquilley, qui servait en 1793 a l'armée du Nord, sous les généraux Lamartillière et Houchard, et en l'an II, sous Moreau, fut nommé capitaine le 28 vendémiaire de cette dernière année, et se distingua, dans la nuit du 16 au 17 thermidor, au siège de l'Écluse, où il fit exécuter des travaux importants qui amenèrent la reddition de ce fort.
Sa bravoure, ses connaissances militaires et surtout l'avantage de combattre souvent sous les yeux de Napoléon Bonaparte, lui valurent un avancement rapide.
Il fit ensuite les campagnes de l'an III et de l'an IV à l'armée de Sambre-et-Meuse, sous Jourdan ; celle Hollande, des ans V, VI et VII, sous Beurnonville, Joubert, Hatry et Brune. Ce dernier général lui décerna le grade de chef de bataillon sur le champ de bataille de Bergen, le 2e jour complémentaire an VII.
En l'an VIII et partie de l'an IX, il servit à l'armée du Rhin sous Moreau. Attaché à la 16e division militaire en l'an IX, le premier Consul lui confia, à la paix de Lunéville, le commandement de l'artillerie de Boulogne, alors attaquée par une flotte anglaise.
En l'an IX, ayant été chargé de l'armement des côtes du Pas-de-Calais, le premier Consul, qui les visita au mois de messidor, lui témoigna sa satisfaction dans les termes les plus flatteurs, et il le nomma, le Année invalide (an XII), colonel du 7e régiment d'artillerie à pied. Le 19 frimaire et le 25 prairial de la même année, il le fit membre et officier de la Légion d'honneur ; il était à cette époque, employé au camp de Montreuil comme chef d'état-major d'artillerie.
Entre temps, en 1802, il se maria avec Charlotte Pierrette, fille de Jean Nicolas Seroux de Fay, général de division d'artillerie.
Il se trouva avec son beau-père et son beau-frère, Brunel, officier de grand mérite marié à la seconde fille du général Seroux, au combat de Landsberg. Ils étaient dans la même mêlée lorsque, le cheval de son beau-père et le sien furent frappés du même boulet, lui-même atteint d'une blessure grave, et son beau-frère mis hors de combat.
À Friedland, une blessure des plus graves le mit hors de combat, sous les yeux même de son beau-père, qui commandait en chef l'artillerie du corps du maréchal Ney, à qui l'on dut le succès de cette journée.
Après quatre années de l'union la plus parfaite, son épouse sensible pleurant la mort d'un bean frère tué au champ d'honneur, alarmée pour les jours de son mari exposé à chaque instant au même sort, succomba elle-même à sa douleur, et termina sa vie au sein de sa famille le jour même de la bataille de Friedland, à la même heure peut-être où son mari renversé et blessé était sur le point de se réunir à elle pour toujours.
Quelques jours après, il apprit qu'au moment, où sur le champ de bataille il bravait la mort, sa jeune épouse rendait le dernier soupir. Bicquilley, inconsolable d'une perte aussi cruelle, traîna pendant deux ans encore une vie languisante et maladive dont il atteignit avec joie le terme. Il mourut, le 27 janvier 1809, à Villafranca de Léon, où il commandait l'artillerie du 6e corps de l'armée d'Espagne.
Il avait été créé baron de l'Empire, nommé général de brigade le 14 novembre 1808 et commandant de la Légion d'honneur le 11 juillet 1807.
Vie familiale[]
Fils de Charles François de Bicquilley (1738 ✝ 1814), militaire, philosophe et mathématicien, et de Marie Elisabeth Vuillemin (née en 1752), Pierre Marie épousa en 1802 avec Charlotte Pierrette, fille de Jean Nicolas Seroux de Fay. Un fils unique naquit de leur union :
- Charles Eugène Marie (27 octobre 1803 - Calais (Pas-de-Calais) ✝ 14 mai 1875 - Compiègne (Oise)), baron de Bicquilley (confirmé comme baron héréditaire par lettres patentes des 20 avril et 3 août 1816), Capitaine d'artillerie, marié, dont :
- Louise-Marie (22 octobre 1834 ✝ 1888), mariée le 12 septembre 1855 (Compiègne) avec Louis Émile Gustave Personne de Songeons (1827 ✝ 1875), sous-préfet de Dunkerque (1871), dont postérité ;
- Marie Louise Pauline (4 juin 1842 - Compiègne ✝ 9 décembre 1917 - Compiègne, inhumée à Hargicourt (église Saint-Georges)), mariée le 11 mai 1863 (Compiègne), avec Raymond, 4e comte du Puget (1838 ✝ 1925).
État de service[]
- Élève sous-lieutenant à l'École d'artillerie de Châlons (1er mars 1792) ;
- Lieutenant au 6e régiment d'artilleriee (1er septembre 1792) ;
- Capitaine d'artillerie (Année invalide (an II) : 19 octobre 1793) ;
- Chef de bataillon sur le champ de bataille de Bergen (à titre provisoire le 2e jour complémentaire an VII (10 septembre 1799), confirmé le 9 octobre 1800) ;
- Commandant de l'artillerie de Boulogne (an IX) ;
- Chef d'état-major d'artillerie au camp de Montreuil (an XII) ;
- Colonel du 7e régiment d'artillerie à pied (Année invalide (an XII) : 20 octobre 1803) ;
- Chef d'état-major de l'artillerie du 6e corps de l'armée d'Espagne (7 septembre 1808 - 15 novembre 1808) ;
- Général de brigade (14 novembre 1808) ;
- Commandant de l'artillerie du 6e corps de l'armée d'Espagne (15 novembre 1808 - 27 janvier 1809).
Campagnes[]
- Armée du Nord (1793 - an II) ;
- Armée de Sambre-et-Meuse (an III - an IV;
- Armée de Hollande (an V - an VII) ;
- Armée du Rhin (an VIII - an IX) ;
- Campagne d'Autriche (1805) :
- Bataille d'Ulm ;
- Campagne de Prusse (1806) :
- Bataille d'Iéna ;
- Campagne de Pologne (1807) :
- Campagne d'Espagne :
- Bataille de Villafranca.
Faits d'armes[]
- Bicquilley se distingua au siège de l'Écluse (nuit du 16 au 17 thermidor an II) ;
- Il se fit également remarquer à la défense de la place de Dunkerque, daus les plaines d'Alemaër, d'Ulm, d'Iéna, de Friedland par sa bravoure et son sang froid dans les circonstances les plus périlleuses :
- On le vit à Friedland, blessé, culbuté de son cheval, remonter sur un autre et continuer à donner les ordres que commandait le gain de cette mémorable affaire.
Blessures[]
- À Landsberg, il fut atteint d'une blessure grave lorsque, le cheval de son beau-père et le sien furent frappés du même boulet ;
- À Friedland, une blessure des plus graves le mit hors de combat.
Décorations[]
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (Année invalide (an XII)), puis,
- Officier (Année invalide (an XII)), puis,
- Commandant de la Légion d'honneur (11 juillet 1807).
Titres[]
- Baron de l'Empire (28 octobre 1808).
Hommage, Honneurs, Mentions,...[]
Autres fonctions[]
Pensions, rentes, etc...[]
Armoiries[]
Figure | Blasonnement | |
Armes du baron de Bicquilley et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 26 octobre 1808 (Paris))
Écartelé : au 1, d'azur, à la pyramide alésée d'or, maçonnée de sable ; au 2, du quartier des Barons-Militaires ; au 3, d'or, à la fasce de gueules, acc. de quinze billettes couchées de même, 5 et 4 en chef, 3, 2 et 1 en pointe (armes anciennes) ; au 4, d'azur, à deux étoiles d'or en chef, et une rose d'argent en pointe. (Séroux).[1],[2],[3],[1],[2] |
Bibliographie[]
- Alphonse de Beauchamp, Pierre François Félix Joseph Giraud, Joseph Fr. Michaud et Henri Louis de Coiffier de Moret, Biographie moderne : ou Dictionnaire biographique, de tous les hommes morts et vivans qui ont marqué à la fin du 18e siècle et au commencement de celui-ci, par leurs écrits, leur rang, leurs emplois, leurs talens, leurs malheurs, leurs vertus, leurs crimes, et où tous les faits qui les concernent sont rapportés de la manière la plus impartiale et la plus authentique, P.-J. Besson, 1807, 2e éd. [lire en ligne] ;
- Biographie moderne, ou, Galerie historique, civile, militaire, politique, littéraire et judiciaire: contenant les portraits politiques de Français de l'un et de l'autre sexe, morts ou vivans, qui se sont rendus plus ou moins célèbres, depuis le commencement de la révolution jusqu'à nos jours ..., Par Alph. de Beauchamp, Étienne Psaume, Edition: 2, Publié par A. Eymery, 1816 ;
- Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Par A Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Edition: 2, Publié par Bureau de l'administration, 1844 ;
- Albert Révérend, Jean Tulard, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830, Editions H. Champion, 1974 ;
- Georges Six, Dictionnaire biographique des Généraux et Amiraux Français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), 2 tomes, Paris, Gaston Saffroy, 1989, ISBN 2-901541-06-2 ;
Voir aussi[]
Articles connexes[]
Liens externes[]
- Fiche de Pierre Marie de Bicquilley sur roglo.eu ;
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 1 181.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires ;
Notes et références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- ↑ 2,0 et 2,1 La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
- ↑ 3,0 et 3,1 PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
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