Aigles et Lys
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49° 30′ 00″ N 8° 01′ 00″ E / 49.5, 8.01667

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Palatinat du Rhin
Pfalzgrafschaft bei Rhein (de)

10851803

Drapeau Blason
Description de cette image, également commentée ci-après

Carte du Palatinat du Rhin (en jaune)

Informations générales
Statut électorat, État du Saint-Empire
Capitale Heidelberg
Mannheim (à partir de 1720)
Histoire et événements
1356 Confirmation du statut d’Électorat
1648 Paix de Westphalie
1777 Union personnelle avec le Royaume de Bavière
12 juin 1806 Dissolution de l'Empire

Entités précédentes :

  • Basse-Lotharingie

Entités suivantes :

  • Banner of Baden (3^2) Grand-duché de Bade
  • Flag of Bavaria (lozengy) Royaume de Bavière

Le palatinat du Rhin (en allemand : Pfalz am Rhein) ou, en forme longue, le comté palatin du Rhin (en allemand : Pfalzgrafschaft bei Rhein), aussi connu sous le nom de Bas-Palatinat ou de Palatinat inférieur, possession du comte palatin du Rhin, était l'un des sept plus anciens électorats du Saint-Empire romain germanique. Son souverain était appelé électeur palatin.

Situé sur l'une et l'autre rive du Rhin, il avait pour limites :

  • au sud, la Lorraine et l'Alsace (et comprenait le bailliage de Seltz de 1418 à 1766) ;
  • à l'ouest et au nord, Trèves, Mayence et Liège ;
  • de l'autre côté du Rhin, Bade et le Wurtemberg.

Il avait dans sa plus grande largeur 125 km, et sa capitale était Heidelberg. Les principales autres villes étaient Mannheim et Frankenthal.

Son territoire s'étendait sur les actuels länder de Bade-Wurtemberg, de Rhénanie-Palatinat et région Alsace.

Histoire[]

Cet État doit son origine aux comtes palatins qu'établissaient les empereurs dans chaque duché, pour y représenter l'autorité impériale.

Le Palatinat du Rhin, après être passé de famille en famille, était possédé en 1214 par Henri l'Ancien, comte de Brunswick et comte palatin (v. 1173-1227), fils aîné de Henri le Lion. Louis de Bavière, de la Maison des Wittelsbach reçut le titre et le Palatinat par son mariage avec l'héritière des Brunswick.

Pendant longtemps, cette maison réunit la Bavière et le Palatinat, mais en 1294, elle forma deux lignes :

  • branche aînée dite Rodolphine, issue de Rodolphe de Bavière, à qui resta le Palatinat du Rhin. Cette branche palatine réunit les deux héritages (Bavière et Palatinat) à l'extinction de la branche cadette en 1777.
  • branche cadette, dite Ludovicienne, issue de Louis, qui eut la Bavière et, depuis 1621, le Haut-Palatinat. Cette ligne s'est éteinte en 1777.

Le comte palatin était en dignité le premier électeur de l'empire; dignité qu'il conserva malgré sa conversion au protestantisme. Néanmoins, ayant ouvertement pris parti contre l'empereur en soutenant les Tchèques révoltés (1619), la dignité électorale lui fut ôtée pendant la guerre de Trente Ans (de 1623 à 1648), après les batailles de Prague et de Wimpfen, et fut confiée au chef de la ligne ludovicienne des Wittelsbach, Maximilien Ier, duc de Bavière, chef catholique des armées impériales. À la paix de Westphalie, le duc de Bavière fut maintenu comme électeur, mais un huitième électorat fut créé pour redonner cette dignité au comte palatin. L'électeur palatin, anciennement archi-sénéchal de l'Empire, devint alors archi-trésorier. En dignité il passait de la première place à la dernière...

Guerres du Palatinat[]

Le Palatinat, qui avait déjà beaucoup souffert durant la guerre de Trente Ans, fut dévasté par deux fois par les troupes de Louis XIV. Après le ravage du Palatinat (1674), la guerre de la Ligue d'Augsbourg éclata en 1688 à l'occasion des droits que Louis XIV fit valoir sur la plus grande partie du Palatinat, au nom de sa belle-sœur, la princesse Palatine, sœur du dernier Électeur palatin Charles II, décédé sans descendance en 1685. Le roi de France avait pour adversaire Philippe-Guillaume de Neubourg-Wittelsbach, héritier en tant que comte palatin de Neubourg, et beau-père de l'empereur. Le Dauphin conquit le Palatinat en moins de deux mois.

En septembre 1688, l'armée française du Rhin pénètre sans déclaration de guerre formelle[1] sur les hauteurs dominant le Palatinat et sur la rive gauche du Rhin, et s'enfonce jusqu'en Bade. Les villes de Heilbronn, Heidelberg et Mannheim (le 10 novembre) sont enlevées et les fortifications de Philippsburg sont prises d'assaut. La forteresse capitula le 30 octobre après 32 jours de résistance. Pforzheim était occupée depuis le 10 octobre. Le général de Mélac stationne ses troupes à Heilbronn sous les ordres du maréchal Joseph de Montclar. Depuis Heilbronn, il ravage les pays environnants, y compris Donauwörth, Marbach-am-Neckar et Schorndorf. Sur la fin de l'année, il s'empara de Heidelberg, capitale de l'électorat de Palatinat, qui tomba le 2 mars 1689, et de plusieurs bourgs le long du Neckar, dont Ladenburg.

L'année suivante, 1689, le maréchal de Duras, par l'ordre de Louvois, exerça dans cette contrée d'épouvantables ravages connus sous le nom de Sac du Palatinat, qui excitèrent l'indignation de l'Europe et provoquèrent contre Louis XIV une nouvelle coalition. La campagne s'ouvre sur l'incendie de Pforzheim le 21 janvier. Le 16 février les troupes françaises commandées par Mélac et le Comte de Tessé, obéissant aux instructions du ministre de la guerre Louvois, prirent le château d'Heidelberg et le 2 mars la ville elle-même fut incendiée (les habitants parvinrent cependant à éteindre la plupart des foyers, ce qu'un monument commémore aujourd'hui). Le 8 mars ce fut le tour de Mannheim puis de Frankenthal, Worms, Spire et d'autres bourgs de la rive droite du Rhin. Le 31 mai, le général de Mélac fit bombarder le fort de Landskrone et la ville d'Oppenheim. Sur la rive droite du Rhin, les villes de Bretten, Maulbronn, Pforzheim, Baden-Baden etc. connurent le même sort, bien qu'il ne soit pas plausible que Mélac ait pris part à toutes ces opérations. On estime que dans le cas de Pforzheim, Mélac, en tant qu'officier général, fut directement responsable du bombardement de la ville le 10 août et de l'incendie de la ville le lendemain.

Le traité de Ryswick en 1697 redonna à Jean-Guillaume de Neubourg-Wittelsbach, fils de Philippe-Guillaume, la paisible possession de ses États.

XVIIIe siècle[]

La lignée de Neubourg, qui transporta la capitale de Heidelberg à Mannheim en 1720, dura jusqu'en 1742, date à laquelle elle s'éteignit. Le Palatinat fut hérité par le duc Charles Théodore de Soulzbach, qui hérita également en 1777 de l'Electorat de Bavière. Sans enfant, il laissa ses États à sa mort à Maximilien Joseph, duc de Deux-Ponts, qui unifia les possession des Wittelsbach en 1799 et devint roi de Bavière en 1806.

XIXe et XXe siècles[]

Le Palatinat fut dissous pendant les guerres de la Révolution : la rive gauche du Rhin fut occupée, incluse dans la République cisrhénane, puis annexée en 1801 par le traité de Lunéville (pour former le département du Mont-Tonnerre avec Mayence pour chef-lieu), tandis que la rive droite avec Mannheim fut donnée au margraviat de Bade, devenu grand-duché de Bade en 1806.

Aux congrès de Vienne de 1814 et de 1815, la rive gauche du Rhin fut augmentée d'autres territoires (dont la principauté épiscopale de Spire) et revint aux Wittelsbach pour faire partie du royaume de Bavière : à partir de cette date, c'est cette région qui fut désignée sous le nom de Palatinat, Palatinat rhénan ou Bavière rhénane. Elle ne fut séparée de la Bavière qu'après la Seconde Guerre mondiale pour faire partie du nouveau land de Rhénanie-Palatinat, avec les parties de la Prusse rhénane et la Hesse-Darmstadt (Hesse rhénane) situées sur la rive gauche du Rhin.

Voir aussi[]

Notes et références[]

  1. Ce paragraphe est un résumé de l'article (cité ci-dessous dans les liens externes) paru dans l'hebdomadaire allemand Die Zeit le 6 mai 2005. L'auteur de l'article original est l'historien Michael Martin, directeur des archives municipales de Landau. Les assertions relatives aux événements de Pforzheim sont inspirées du livre : "Becht: Pforzheim in der frühen Neuzeit, Pforzheimer Geschichtsblätter 7, Jan Thorbecke Verlag, Sigmaringen, 1989".

Source[]

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Palatinat du Rhin » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878  (Wikisource)

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