Aigles et Lys
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Ordre royal d'Espagne
Koninklijke Ridderorde van Spanje
Décernée par :
Bandera de España 1808-1813 Royaume d'Espagne (es)
Type Ordre de chevalerie
(militaire puis ouvert aux civils)
Décerné pour Hauts faits militaires et services importants rendus à l'État
Statut disparu
Statistiques
Date de création 20 octobre 1808
(ouvert au civils en 1809)
Dernière attribution Distribué jusqu'en 1844
Importance
Ordre de la Toison d'Or Suivant

Ordre royal d'Espagne ribbon
Ruban de l'Ordre

L’Ordre royal d'Espagne est un ordre de chevalerie du royaume d'Espagne créé par Joseph Bonaparte.

Historique[]

L’ordre royal d’Espagne avait d’abord été institué par le roi Joseph, le 20 octobre 1808, sous le titre d’ordre royal et militaire, afin de récompenser les hauts faits militaires et d'attacher à sa cause les Espagnols, et de récompenser ceux d'entre eux qui avaient embrassé son parti.

Le terme militaire fut supprimé par le décret d’organisation du 18 septembre 1809, et les officiers civils devinrent, comme les militaires, aptes à porter la décoration de l’ordre royal.

Pour former une dotation à son ordre royal, Joseph supprima, par un décret daté aussi du 18 septembre, tous les ordres civils et militaires existant en Espagne, à l’exception de celui de la Toison d'Or. Ces ordres étaient : celui de Charles III, récemment institué et devenu le premier de tous, les ordres anciens et fameux de Saint-Jacques (« Santiago »), de Calatrava, de Montesa et d'Alcantara. Une disposition du décret étendait la mesure de suppression « aux langues » de l'Ordre de Malte.

L'ordre fut aboli lorsque le roi Ferdinand VII remonta sur le trône d'Espagne et par ordonnance royale de Louis XVIII du 19 juillet 1814[1]. L'ordre perdit de facto toute légalité, mais Joseph continua le distribuer jusqu'à sa mort en 1844[2].

Pour leur part les patriotes espagnols se moquèrent beaucoup de l'Ordre, qu'il surnommèrent « la cruz de la Bererjena » ((en français : la croix de l'aubergine))[2].

L'organisation était à la fois civile et militaire, et les membres se divisaient en trois classes. Cet ordre devait se composer de :

  • 50 Grands cordons sans revenu fixe, mais pouvant posséder des commanderies ;
  • 200 Commandeurs jouissant d’une pension annuelle de 30 000 réaux (7 500 fr.) ;
  • 2 000 Chevaliers, avec une pension de 1 000 réaux (250fr.) par an.

L'insigne[]

  • Aspect général : inspirée de l'Ordre des Deux-Siciles, la décoration, suspendue à un ruban rouge, était une étoile d’or à cinq rayons, surmontée d’une couronne ; les rayons émaillés en rubis.
  • Sur la face, dans un fond d'or : le lion « d'Aragon » (selon les différentes source citées plus bas, ou plutôt celui de Léon), autour, dans un cercle d'émail blanc l'inscription latine « Virtute et fide » sur fond bleu.
  • Au revers, on trouvait la tour de Castille, inscription « JOSEPH NAP. REX HISP. ET IND » sur fond bleu.

Les grands-cordons portaient en outre au côté gauche une plaque à rayons d’argent. Le lion en or, de même que l'inscription. Il en existe tout argent, Lion et inscription en or, ou broderie et métal mélangés.

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Quelques membres[]

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Grands cordons[]

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Il existe une catégorie dédiée à ce sujet : Ordre royal d'Espagne.
  • Miguel José de Azanza[3] ;
  • Jean Baptiste Alexandre Stroltz[4] (15 février 1811) ;

Commandeurs[]

Chevaliers[]

  • Alexis-François Aulagnier ;
  • Domingo de Cabarrús y Galabert (11 mars 1810) ;
  • Leandro Fernández de Moratín ;
  • Francisco de Goya ;
  • Jean-Baptiste Auguste Marie Jamin (19 novembre 1810)
  • Louis-Joseph Hugo (25 octobre 1809) ;
  • François-Juste Hugo[7] ;
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Annexes[]

Bibliographie[]

  • « Souvenirs sur Joseph Napoléon », Revue des Deux Mondes, vol. 1,‎ 1833 (lire en ligne) ;
  • C. Bourdier, Les ordres français et les récompenses nationales, 1927, 180 p. [lire en ligne]  ;

Notes et références[]

  1. « fr.empirecostume.com », Espagne/France : Ordre royal d'Espagne (consulté le 29 janvier 2011)
  2. 2,0 et 2,1 « www.musee-legiondhonneur.fr », L'Ordre royal d'Espagne (consulté le 24 janvier 2011)
  3. Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne : supplément, ou Suite de l'histoire, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leur écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, vol. 56, Chez L.-G. Michaud, Libraire-Éditeur, 1834 [lire en ligne] 
  4. Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés…, vol. 4, [lire en ligne]
  5. Joseph-Léopold-Sigisbert Hugo, Mémoires du Général Hugo : Volume 1 de Collection des mémoires des maréchaux de France et des Généraux français, vol. 2, Ladvocat, 1823 [lire en ligne], p. 255 
  6. A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 4, Bureau de l'administration, 1844 [lire en ligne], p. 53 
  7. Base LEONORE (Légion d'honneur) : Dossier LH/1320/20
  8. Sont présents sur ce tableau, de gauche à droite :
    - Abel Hugo ;
    - Louis-Joseph Hugo ;
    - Joseph Léopold Sigisbert Hugo ;
    - François-Juste Hugo.
    Joseph Léopold Sigisbert Hugo porte la croix de l'Ordre royal d'Espagne attachée au cou et la plaque de commandeur de cet Ordre sur la poitrine (celle liée à un ruban bleu semble être la croix de l'Ordre des Deux-Siciles). Ses frères portent la croix de chevalier.

Voir aussi[]

Articles connexes[]

Liens externes[]


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