Aigles et Lys
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Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
Image illustrative de l'article Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare
Croix de commandeur de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare. La croix tréflée blanche est celle de l’ordre de Saint-Maurice. La croix verte est celle de l’ordre de Saint-Lazare.
Décernée par :
Drapeau de la Savoie Duché de Savoie
Royaume de Sardaigne Royaume de Sardaigne
Drapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
Drapeau de l'Italie République italienne (1946-1951)
Maison de Savoie
Type Ordre honorifique, puis,
Ordre dynastique
Décerné pour Récompenser les services tant civils que militaires[1]
Statut Ordre honorifique aboli le 3 mars 1951
Toujours décerné à titre dynastique
Description Croix tréflée en émail blanc superposée à une croix à huit pointes en émail vert[1]
Organisation
Grand-maître Vittorio Emanuele di Savoia en concurrence avec Amedeo di Savoia-Aosta
Chancelier Emmanuel-Philibert de Savoie
Grade(s) Chev. grand-croix insigne de grand cordon
Chevalier grand-croix
Grand officier
Commandeur
Officier
Chevalier
Statistiques
Date de création 13 novembre 1572
Importance
Précédent Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade Ordre militaire de Savoie Suivant

Cavaliere SSML BAR
Ruban de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare.

L’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare est, aujourd'hui, un ordre dynastique de la maison de Savoie. Né en 1572, c'est une bulle papale qui officialisa l'union de deux ordres, l'ordre de Saint-Maurice (créé en 1434, par Amédée VIII, premier duc de Savoie, et l’ordre de Saint-Lazare de Jérusalem (fondé en Palestine, au XIIe siècle, mais en déclin depuis le milieu du XVe siècle).

Ordre hospitalier et militaire au XVIe siècle, l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare et devenu le deuxième ordre honorifique dans les système de récompenses sarde puis italien (1861-1946).

En 2016, la maison de Savoie, continu à le faire vivre, notamment à travers des actions caritatives .

Histoire[]

L’ordre de Saint-Lazare[]

Article détaillé : Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem.

Vers 1060, bien avant la première croisade, il existait, en dehors des murailles de Jérusalem, un hôpital pour les lépreux, placé sous l’invocation de saint Lazare, desservi par des moines arméniens soumis à la règle de saint Basile le Grand.

Après la prise de Jérusalem par les croisés, en 1099, les chevaliers atteints de la lèpre vinrent se faire soigner à l’hôpital Saint-Lazare. Certains restèrent au sein de la communauté monastique puis prononcèrent leurs vœux tout en conservant leur engagement chevaleresque. Au XIIe siècle, les chevaliers hospitaliers adoptèrent la règle de saint Augustin. Ainsi apparut l’identité définitive de l’ordre de Saint-Lazare de Jérusalem.

Au milieu du XIIe siècle, cette congrégation dut s’armer pour se défendre des infidèles. Après la prise de Jérusalem par Saladin en 1157, l’action militaire des chevaliers hospitaliers de Saint-Lazare se développa. Ils participent à la prise de Saint-Jean-d’Acre en 1191. On les retrouve ensuite aux côtés de l’empereur Frédéric II de Hohenstaufen, roi de Jérusalem, dans sa croisade de 1227. En 1244, ils prennent une part héroïque à la funeste bataille de Gaza. Puis, aux côtés du roi de France, les chevaliers de Saint-Lazare participent au combat de Damiette et à la bataille de la Mansourah (1249). Lors du siège de Saint-Jean-d'Acre en 1291, ils sont avec les chevaliers des autres ordres, les défenseurs héroïques de la dernière citadelle des chrétiens en Orient.

La bulle Cum a Nobis Petitur du pape Alexandre IV, donnée le 11 avril 1254 (ou 1255 ?), confirma l’ordre religieux, militaire et hospitalier de Saint-Lazare de Jérusalem.

L’ordre de Saint-Maurice[]

Saint Maurice (saint Maurice d’Agaune) est le saint patron de la famille de Savoie. L’ordre de Saint-Maurice doit sa création à celle de la « Noble Association », une congrégation de six nobles frères de lait qui rejoignirent Amédée VIII (1391-1434), premier duc de Savoie, dans sa retraite du château de Ripaille, près de Thonon. La date de création de la milice de saint Maurice communément retenue est le 16 octobre 1434. Amédée s'en déclara grand-maître, et en plaça le chef-lieu dans l'ermitage qu'il fit construire à Ripaille, peu avant son abdication[2]. Ces sept premiers chevaliers de l’ordre prononcèrent les vœux de chasteté et d’obéissance.

Les ducs de Savoie négligèrent cet ordre, qui disparut entièrement[2]

Au XVIe siècle, lorsque la réforme protestante, triomphante dans tous les pays germaniques, commença à se propager en Europe, l'Église de Rome et les princes attachés à cette confession sentirent le besoin de multiplier « leurs moyens de défense »[3]. En Savoie, Pour « arrêter l'influence des doctrines de Calvin »[4], le duc Emmanuel-Philibert renouvela l'ordre de Saint-Maurice en 1572[2], imposant aux chevaliers l'obligation de défendre les croyances catholiques[5]. Cette institution fut confirmée par la bulle Christiani populi corpus du pape Grégoire XIII, du 14 septembre 1572[5],[6]. L'association devint l’ordre militaire et religieux de Saint-Maurice.

L’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare[]

Pour renforcer la puissance de cette nouvelle et fervente milice[5], Grégoire XIII - par la bulle Pro Comissa Nobis du 13 novembre 1572 - institua l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, en réunissant ces deux ordres[2]. Le pape y réunit l'ordre de Saint-Lazare et toutes les commanderies que cet ordre possédait en Espagne et en Italie[5],[6], en investissant de la grande maîtrise les ducs de Savoie[5]. La décoration réunit aussi la croix blanche de Saint-Maurice à la croix verte de Saint-Lazare[5],[6]. Le 15 janvier 1573, le duc de Savoie, Emmanuel-Philibert (1553-1580), reçoit du pape les insignes de l’ordre et les charges de grand maître et général de la Militia Sancti Lazari et Mauritius, une dignité proclamée héréditaire. Les Saints-Maurice-et-Lazare devinrent l’ordre courant de la maison de Savoie.

L'obligation des chevaliers était de combattre les hérétiques, et de défendre l'honneur du Saint-Siège[2]. En 1573, le pape Grégoire XIII a fusionné la fondation italienne de l'Ordre de Saint-Lazare avec l'Ordre de Saint-Maurice dans l'église du Château de Lierna sur le lac de Côme. Le nouvel ordre a été chargé de défendre le Saint-Siège ainsi que de continuer à aider les lépreux. Les militaires de l'ordre se sont battus contre le Turcs et pirates barbaresques. Au XVIIIe siècle, lorsque la lèpre sévit de nouveau, l'ordre fonda, en 1773, dans un hôpital à Aoste.

L'église où a été fondé l'ordre des Saints Maurice et Lazare au village de Lierna, près du lac de Côme en 1573 L'église où a été fondé l'ordre des Saints Maurice et Lazare au village de Lierna, près du lac de Côme en 1573
L'église où a été fondé l'ordre des Saints Maurice et Lazare au village de Lierna, près du lac de Côme en 1573
une ancienne cloche de bronze portant l'emblème de la maison de Savoie est conservé à l'intérieur de l'église
Artemisia Gentileschi Condottiero Bologna

Palazzo d'Accursio, Portrait d'un gonfalonier par Artemisia Gentileschi , 1622, il porte la croix de l'ordre sur la poitrine, le ruban vert en travers de la poitrine.

En 1752, une bulle du pape Benoît XIV remet officiellement l’hospice du col du Petit-Saint-Bernard et tous ses biens à l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, qui se chargera de son fonctionnement jusqu'au début du XXe siècle, servant plus de dix mille repas chaque année, notamment aux « maronniers », gens des hameaux voisins qui, en échange de l’exemption du service militaire, devaient guider les voyageurs désirant traverser le col.

L'ordre des Saints Maurice-et-Lazare disparut par suite de l'envahissement du Piémont par l'armée révolutionnaire française en 1796, mais il fut rétabli avec la royauté de Sardaigne en 1814[6].

L’ordre au XIXe siècle[]

Restauré en en même temps que l'ancienne monarchie, il dut se plier aux nécessités du temps : , il fut sécularisé[6] et devint un ordre de mérite ouvert à tous les citoyens[5]. En 1820, c'était un ordre civil et militaire divisé en deux classes : les grands-croix et les chevaliers[2]. Pour y être admis, il fallait faire preuve de dix degrés de noblesse, jurer d'obéir au grand-maître et de demeurer chaste. On ne pouvait être admis parmi les grands-croix sans avoir été d'abord chevalier. Les officiers était : le grand-conservateur, le grand-hospitalier, l'auditeur, le secrétaire, le fiscal et le héraut d'armes[2].

Les fonctions des grands dignitaires, ou les grands de l'ordre (grand prieur, grand hospitalier, grand conservateur, grand chancelier et grand trésorier) sont réglées par les statuts de 1816, et le plus ancien exerce la présidence[1]. Seuls les grands-croix peuvent accéder à ces dignités[1]. Le conseil se compose de ces cinq grands dignitaires, de l'auditeur général, du premier secrétaire du grand maître, du secrétaire nommé par le conseil, et de trois autres conseillers, qui doivent être grands-croix ou commandeurs[7]. Les grands dignitaires dont la charge est abolie en conservent les honneurs et les priviléges[8].

La nouvelle organisation, publiée par Victor-Emmanuel Ier en 1816[6] a été légèrement modifiée par Charles-Albert[5]. Suite à un décret royal du 9 décembre 1831, l'ordre se divisa alors en trois classes[5] : chevaliers, commandeurs et grands-croix[5]. Les chevaliers effectifs doivent se soumettre aux épreuves indiquées par les statuts de 1816, et prennent rang, de même que les autres membres de l'ordre, à dater de leur réception. Le brevet leur est délivré dès qu'ils ont payé les taxes[5]. La « croix di grazia » était la récompense de longs services des officiers qui avait le grade de lieutenant-colonel. On l'accordait aussi aux bourgeois du même rang (« personnes qui, par de riches donations, par de longs services gratuits, ont bien mérité des établissements de charité ; qui, haut placées dans l'estime publique, fondent une prébende, avec l'autorisation du roi »). Les chevaliers honoraires ne sont soumis à aucune taxe, à aucun vœu, excepté quand le roi leur accorde un bénéfice, et ils reçoivent les mêmes brevets[5]. La jouissance des privilèges et des pensions commence dès le jour de la réception. Tous les membres peuvent arriver aux plus hautes dignités de l'ordre[5].

Dans chacun des gouvernements du royaume, Turin, Coni, Alexandrie, Novare, Aoste, Savoie, Gênes, Nice, un grand-croix ou commandeur, portant le titre de chef de la province, avait la surveillance des biens et des membres de l'ordre[7]. Quand un membre s'en rendait indigne, le chef de la province en donnait avis au premier secrétaire. Le conseil, après avoir obtenu l'autorisation du grand maître, prononcait le jugement[7]. Le système d'accès à l'ordre permettait au premier secrétaire d'empêcher les admissions indignes[7]. Il en est de même pour les demandes de fondations ou de priviléges, pensions ou bénéfices, en vertu de droits de famille ou autres[6]. Quand un chevalier ou autre membre est chargé par le grand-maître de la direction d'un établissement hospitalier en dehors de l'Ordre, il reçoit une indemnité pour l'exercice de cet emploi[9].

En 1840, l'Ordre disposait d'un budget de 200 000 lires. Les fonctions exercées dans l'ordre sont rétribuées au moyen de commanderies et pensions, suivant le bon plaisir du grand maître[10].

Suite au Rapport du premier secrétaire de la grande-maitrise sur la nécessité de la reconstitution de cet Ordre[11],[Note 1], due notamment au manque de règles précises quant à la distribution des décorations, l'ordre de Saints-Maurice-et-Lazare fait l'objet d'une nouvelle constitution en vertu du décret du roi Victor-Emmanuel II, daté du 20 février 1868 à Florence[11]. L'ordre passe alors à quatre classes : chevaliers, commandeurs, grand officier et grands-croix[5][12]. Pour rendre l'ordre « toujours plus digne de sa renommée », les services éligibles, les effectifs par classe et l'ancienneté minimum dans chacun des grades avant de prétendre à une promotion sont définis. Des dispositions sont prisent pour limiter le nombre des décorés[12].

XXIe siècle[]

L’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare n’est pas seulement un ordre honorifique. À ce jour, les tâches primordiales de l’ordre demeurent toujours l’aide aux nécessiteux et aux malades et, en règle générale, le service de la communauté et ses membres, selon les préceptes d’un christianisme pratiquant. À ce titre, l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare est reconnu d’utilité publique par la République italienne depuis 1951. De ce fait, les chevaliers « contribuent au bien-être du monde en exerçant, au quotidien, leurs qualités d’hommes honnêtes, loyaux et croyants, compréhensifs et généreux, sachant pardonner au nom d'une justice qu’ils défendent ». Le chevalier se doit également d’avoir un attachement sincère et respectueux envers la maison royale de Savoie. Ses actions se doivent de contribuer à la renommée de la maison royale.

Dans les deux départements savoyards (Savoie et Haute-Savoie), les chevaliers des ordres dynastiques de la maison royale de Savoie se sont regroupés au sein d'une association de droit français : l'ASMOD (Association de Savoie des membres des ordres dynastiques de la royale maison de Savoie). Ils soutiennent notamment la fondation du bocage à Chambéry.

Composition et décoration[]

Évolution de l'organisation[]

1820

Jusqu'à la réforme de 1831, l'ordre était composé de 2 classes[13] :

  • Les chevaliers de la grand'croix, qui portaient la décoration à un ruban vert passé au cou,
  • Les chevaliers de grâce et chevaliers de justice, qui portaient la décoration à la boutonnière[14],

Les jours de cérémonies, les membres de l'ordre ont un costume particulier : ils sont (début XIXs siècle) ordinairement revêtus d'un uniforme vert[14].

1831

La nouvelle organisation, publiée par Victor-Emmanuel Ier, le 27 décembre 1816, a été légèrement modifiée par Charles-Albert, et, d'après un décret royal du 9 décembre 1831, l'ordre fut dès lors divisé en trois classes[5] :

  • 30 grands-croix[8],[6]. Ils portent leur croix, surmontée d'une couronne, à un large ruban ruban vert moiré passé en écharpe de droite à gauche. Ils attachent en outre, sur le côté gauche, la plaque brodée en or et en argent à huit branches[8],[6].
  • 50 commandeurs. Ils ont l'obligation de faire leurs vœux dans les six mois à compter de leur nomination, à moins qu'ils ne les aient déjà faits en qualité de chevaliers. Ils portent la décoration, de dimension moyenne, est portée en sautoir[8],[6]
  • Chevaliers, dont le nombre est illimité (ils se divisent en « cavalieri di giustizia », et « cavalieri di grazia »). Ils portent toujours la petite croix, pendue à un ruban vert moiré, à la boutonnière[5] ;

Quand ils ne portent pas les insignes de leur grade, les grands-croix et les commandeurs ont la faculté de prendre la petite croix. Les grands-croix nommés avant cette ordonnance conservent leurs insignes ; mais ils prendront rang après les nouveaux grands-croix et avant les commandeurs[8],[1]. Dans les nombres fixés pour les deux classes ne sont pas compris les princes, les chevaliers de l'Annonciade et les étrangers[1].

1868
En vertu d'un [12] :
  • 60 chevaliers grand's-croix,
  • 150 grands-officiers,
  • 500 commandeurs,
  • « Un nombre indéterminé » de chevaliers.

Au nombre des chevaliers grand's-croix, ne sont pas compris les chevaliers de l'ordre suprême de la Sainte-Annonciade qui, par un antique usage, en recevant le collier, peuvent se parer des insignes de grand-croix de l'ordre de Saint-Mauricedécret du roi Victor-Emmanuel II, l'ordre passe à quatre classes[12].


Tableau indiquant l'évolution de la composition de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare[13].
Maison de SavoieItalieRoyaume d'ItalieRoyaume de Sardaigne


L'insigne[]

La décoration est en or, elle se compose d'une croix droite en émail blanc à bras égaux, tréflée à ses extrémités, superposée à une croix en émail vert à huit pointes dont les branches garnissent ses angles en lui servant de rayons[6]. Le ruban est vert moiré[6].

Wearing of the insignia of the Order of Saints Maurice and Lazarus
Insignes & plaques
OSSML cavaliere
OSSML officier 1860-1943
Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (commandeur, insigne)
Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (commandeur, insigne)
Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare (Grand officier, plaque) 2
OSSML Insegne da Cavaliere di Gran Croce A
OSSML Placca di Cavaliere di Gran Croce
Rubans de 1855 jusqu'au 2 juin 1946
Cavaliere SSML BAR
Chevalier
Ufficiale SSML Regno BAR
Officier
Commendatore SSML Regno BAR
Commandeur
Grande ufficiale SSML Regno BAR
Grand officier
Cavaliere di gran Croce Regno SSML BAR
Chevalier grand-croix
Rubans depuis le 2 juin 1946 jusqu'au 3 mars 1951 par la République italienne
Rubans depuis le 3 mars 1951 par concession privée de la maison de Savoie
Cavaliere SSML BAR
Chevalier
Ufficiale SSML BAR
Officier
Commendatore SSML BAR
Commandeur
Grande ufficiale SSML BAR
Grand officier
Cavaliere di gran Croce SSML BAR
Chevalier grand-croix


Les grands-maîtres de l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare[]

  1. . Emmanuel-Philibert de Savoie (1572-1580)
  2. . Charles-Emmanuel Ier de Savoie (1580-1630)
  3. . Victor-Amédée Ier de Savoie (1630-1637)
  4. . François-Hyacinthe de Savoie (1637-1638)
  5. . Charles-Emmanuel II de Savoie (1638-1675)
  6. . Victor-Amédée II de Savoie (1675-1731)
  7. . Charles-Emmanuel III de Savoie (1732-1773)
  8. . Victor-Amédée III de Savoie (1773-1796)
  9. . Charles-Emmanuel IV de Savoie (1796-1802)
  10. . Victor-Emmanuel Ier de Savoie (1802-1824)
  11. . Charles-Félix de Savoie (1824-1831)
  12. . Charles-Albert de Savoie (1831-1849)
  13. . Victor-Emmanuel II de Savoie (1849-1878)
  14. . Humbert Ier de Savoie (1878-1900)
  15. . Victor-Emmanuel III de Savoie (1900-1946)
  16. . Humbert II de Savoie (1946-1983)
  17. . Vittorio Emanuele di Savoia (1983-) (Amedeo di Savoia-Aosta (1983-) ayant été débouté par les tribunaux italiens )...


Personnalités distinguées par l'ordre[]

  • André Provana de Leyni (1511-1592), capitaine général des galères du duc de Savoie, il est fait en novembre 1572 chevalier, grand-croix et grand-amiral de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare par le duc de Savoie Emmanuel-Philibert[15],[16]
  • Claude-Louis de Buttet, (1562-1622), historiographe du duc Charles-Emmanuel de Savoie.
  • Joseph de Clermont, comte de Mont-Saint-Jean (?-1747), colonel de l' armée royale, gouverneur de la citadelle de Turin
  • Charles-François de Buttet, (1738-1797), colonel d'artillerie et ingénieur au service du roi Victor-Amédée III de Sardaigne.
  • Eugène Amoretti d'Envie (né en 1774), militaire italien des XVIIIe et XIXe siècles
  • Antoine Brignole-Sale (1786-1863), aristocrate génois, petit-fils de doge, marquis de Groppoli en Toscane, comte de l'Empire, maître des requêtes de l'empereur Napoléon Ier, préfet de Montenotte, geôlier du pape Pie VII à Savone, ministre de la République de Gênes au congrès de Vienne, certainement un des plus remarquables ambassadeurs du royaume de Sardaigne. Grande figure de la monarchie de Juillet à Paris, intime de Louis-Philippe Ier et de sa famille, Antoine Brignole-Sale fut apprécié des plus grands. Le tsar Nicolas Ier de Russie l'avait surnommé : « le grand ambassadeur du petit roi ». Il est le père de Maria Brignole Sale De Ferrari, duchesse de Galliera
  • Joseph de Maistre (1753-1821), homme politique, magistrat, historien, philosophe et écrivain. Sénateur au Sénat de Savoie, puis ambassadeur et ministre plénipotentiaire du roi de Sardaigne à Saint-Pétersbourg, grand-croix de l'ordre
  • Xavier de Maistre (1763-1852), officier de l'armée sarde, passé au service de l'empereur de Russie où il fut nommé lieutenant-général. Écrivain, membre de l'Académie de Savoie, grand-croix de l'ordre
  • Rodolphe de Maistre (1789-1866), gouverneur du comté de Nice de 1838 à 1848, grand-croix de l'ordre
  • Paul Maistre (1858-1922), général français, grand-officier de l'ordre
  • François-Joseph de Buttet, comte de Tresserve (1765-1841), président du Sénat de Savoie en 1833
  • Prince Pierre de Bagration (1765-1812), général de l'armée russe
  • Hector de Gerbaix, comte de Sonnaz (1787-1867), général d'armée et homme politique italien, grand cordon de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, collier de l'ordre de l'Annonciade. On lui a élevé une statue à Turin, sur la place Solférino
  • Louis Éloi Audifax de Buttet, (1795-1877), premier officier au Ministère des Affaires Étrangères du roi Charles-Albert de Sardaigne
  • Armand Jacques Leroy de Saint-Arnaud (1798-1854), général français, maréchal de France, grand-croix de l'ordre
  • Benoît de Boigne, général français, attribution le 14 mai 1824 de la dignité de grand-croix dans l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, par le roi de Sardaigne Charles-Félix
  • Comte Luigi Cibrario (1802-1870), homme d'État italien, ministre, secrétaire de l'ordre
  • Sylvain Van de Weyer (1802-1874), Premier ministre de Belgique
  • Auguste Pittaud de Forges (1803-1881), homme de lettres, sous-directeur au ministère de la Guerre, première attribution le 8 juillet 1855[17]
  • Charles-Marie-Augustin de Goyon (1803-1870), général de division français, sénateur, grand-croix de l'ordre
  • Léon Ménabréa (1804-1857), avocat général à la Cour d'appel de Chambéry, membre de l'Académie de Savoie
  • Luigi Federico Menabrea (1809- 1896), homme politique italien. Ingénieur militaire et mathématicien, fondateur de l'école moderne de géométrie différentielle italienne. Ministre de la Marine, puis des Travaux publics, président du Conseil italien en 1869. Ambassadeur d'Italie à Rome et à Paris. Grand cordon de l'ordre de la Couronne d'Italie, Grand cordon de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, chevalier de l'ordre de l'Annonciade
  • Louis Constantin Eugène Moll (1809-1880), professeur au conservatoire des arts et métiers à Paris, directeur de la ferme école de l'Espinasse à Oyré (86) en 1851, chevalier de la Légion d'honneur le 11/10/1845, promu officier le 08/08/1867, chevalier de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare le 31/03/1868
  • Alexis Félix Montois (1809-1883), sous-préfet à Béziers (34) nommé chevalier de la Légion d'honneur le 01/01/1853, préfet de la Corse promu officier le 12/08/1859, préfet du Var dès 1864, promu commandeur le 15/08/1868. Il est commandeur de l'ordre des Saints-Maurice-et-Lazare le 28/04/1864 et grand officier de Medjidié le 17/09/1869
  • Camillo Cavour (1810-1861), ministre du royaume de Sardaigne, président du conseil du royaume d'Italie, acteur important de l'unité italienne, chevalier grand-croix de l’ordre
  • Giuseppe Palizzi (1812-1888), artiste peintre italien, officier de l'ordre, chevalier de la Légion d'honneur, commandeur de l'ordre de la Couronne d'Italie
  • Simon-Antoine Pacoret, comte de Saint-Bon, savoisien né en 1828 à Chambéry, mort en 1892. Amiral, puis ministre de la Marine italienne, aide de camp du roi Humbert Ier d'Italie, grand-croix de l'ordre
  • Jean-François Borson (1825-1917), général de division, grand officier de la Légion d'honneur, décoré chevalier de l'ordre après la bataille de Solférino
  • Éloi Amédée de Foras (1830-1899), député au Parlement de Turin, membre de l'Académie de Savoie, président de l'Académie Chablaisienne, auteur de l'Armorial et nobiliaire de Savoie, commandeur de l'ordre, chevalier de Malte
  • Henri Rieunier, amiral, ministre de la Marine et député, fait en 1892 grand-croix de l'ordre par Humbert Ier d'Italie
  • Henri Conneau, médecin particulier de la reine Hortense et de la famille Bonaparte, premier médecin de l'empereur Napoléon III, grand-croix de l'ordre
  • Louis Conneau, général de division qui fut élevé au palais des Tuileries à Paris avec le prince impérial, chevalier de l'ordre
  • Louis-Casimir Teyssier (1821-1916), militaire français
  • Henri Mordacq, général de corps d'armée français et chef de cabinet militaire de Clemenceau de 1917 à 1920
  • Henri Berthelot, militaire français de la Première Guerre mondiale et organisateur de l'armée roumaine
  • Félix de Vial, général français de la Première Guerre mondiale, gouverneur adjoint de Mayence
  • Clément Adrien Vincendon-Dumoulin, membre de l'expédition Dumont d'Urville au Pôle Sud et dans l’Océanie, sur les corvettes L'Astrolabe et La Zélée, fait le premier calcul de l'inclinaison magnétique permettant ainsi de localiser le Pôle Sud magnétique (23 janvier 1838) et dresse la 1re carte de la Terre Adélie (1840)
  • Charles-Marie-Augustin, comte de Goyon (1803-1870), aide de camp de Napoléon III, grand-croix en 1853
  • Charles Poplimont (1821-1887), romancier et généalogiste belge
  • Henri Dunant (1828-1910), homme d'affaires suisse, fondateur de la Croix-Rouge
  • Georges-Auguste Florentin (1836-1922), général de division français, gouverneur militaire de Paris, et grand-chancelier de la Légion d'honneur
  • Eugène de Bauffremont (1843-1917), duc de Bauffremont, prince de Bauffremont et du Saint-Empire, prince de Carency, duc d'Atrisco, grand-croix de l’ordre
  • Louis Franchet d'Esperey (1856-1942), général français, maréchal de France, grand-croix de l'ordre
  • Georges Brissaud-Desmaillet (1869-1948), général français, commandant militaire
  • René Weiser (1893-1970), pilote, officier supérieur français
  • Georges Oltramare (1896-1960), écrivain et journaliste suisse, officier de l'ordre
  • Ira C. Eaker (1896-1987), général de l'United States Air Force, commandant militaire durant la Seconde Guerre mondiale
  • Anne Joseph Théodore Peyssard (1804-1861), de Passorio Peyssard, général français, commandeur de l'ordre
  • Alexis Auguste Peyssard (1825-1889), de Passorio Peyssard, membre de l'Académie de Savoie, colonel (Italie), officier de l'ordre
  • Mgr Joseph Roduit (1939-2015), Père-Abbé de l'Abbaye territoriale de Saint-Maurice d'Agaune de 1999 à 2015, commandeur de l'ordre.
  • Emmanuel Félix de Wimpffen (1811-1884), général de division français
  • César Laurent de Chastellux (1780-1854), militaire et homme politique français

Les ordres dynastique de la maison de Savoie[]

Les ordres dynastiques de la maison royale de Savoie sont riches d'environ 4 000 chevaliers. Ils comprennent l’ordre des Saints-Maurice-et-Lazare, l’ordre civil de Savoie, l’ordre du Mérite de Savoie et l’ordre suprême de la Très Sainte Annonciade. Ils sont répartis dans de nombreux pays d’Europe, mais aussi en Argentine et aux États-Unis. Une forte majorité des chevaliers est italienne. La délégation de Savoie des ordres dynastiques (Savoie et Haute-Savoie) compte environ une soixantaine de chevaliers, organisés en association loi de 1901.

Notes et références[]

  1. Sire,

    « Le manque de règles précises,suivant lesquelles doit être faite la distribution des décorations des Saints-Maurice-et-Lazare, conduisait maintes fois à des appréciations différentes les diverses autorités qui ont la faculté d'en proposer la collocation. Cet inconvénient, dont Votre Majesté a été plusieurs fois saisie et qu'elle a reconnu, l'a déterminée à ordonner au rapporteur soussigné de préparer, de concert avec le président du conseil des ministres, un décret de la grande-maîtrise dans lequel, suivant le grade des personnes et la qualité des services ou des mérites personnels, il fût établi des règles à suivre pour conférer la décoration des différentes classes ou pour élever les chevaliers d'une classe à une autre, en réservant à Sa Majesté sa royale prérogative (sans porter atteinte à l'initiative ministérielle), pour récompenser, de « motu proprio », suivant leur valeur, les mérites personnels, en dehors des grades occupés dans la hiérarchie des services publics, tels sont : les mérites scientifiques, littéraires, artistiques, les découvertes et inventions, la propagation de l'instruction et de l'éducation populaire, les œuvres de bienfaisance signalées, les services rendus à l'humanité et par-dessus tout, ceux rendus à la grande patrie italienne, soit au dedans, soit au dehors du Parlement. « Le président du conseil des ministres et le rapporteur « ayant accompli leur tâche, que Votre Majesté daigne ap« prouver les statuts ci-dessous soumis à sa haute apprécia« tion. Le rapporteur a l'honneur, à cet effet, de présenter à « la signature royale le décret y relatif. »

    — Signé : CIBRARIO. Vu : MENABREA

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Amade 1873, p. 221.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 Perrot 1820, p. 211.
  3. Wahlen 1844, p. 237.
  4. Amade 1873, p. 219.
  5. 5,00 5,01 5,02 5,03 5,04 5,05 5,06 5,07 5,08 5,09 5,10 5,11 5,12 5,13 5,14 et 5,15 Wahlen 1844, p. 238.
  6. 6,00 6,01 6,02 6,03 6,04 6,05 6,06 6,07 6,08 6,09 6,10 et 6,11 Amade 1873, p. 220.
  7. 7,0 7,1 7,2 et 7,3 Wahlen 1844, p. 239.
  8. 8,0 8,1 8,2 8,3 et 8,4 Wahlen 1844, p. 241.
  9. Amade 1873, p. 222.
  10. Wahlen 1844, p. 240.
  11. 11,0 et 11,1 Amade 1873, p. 223.
  12. 12,0 12,1 12,2 et 12,3 Amade 1873, p. 225.
  13. 13,0 et 13,1 Wikipédia it, p. Ordine dei Santi Maurizio e Lazzaro.
  14. 14,0 et 14,1 Perrot 1820, p. 212.
  15. Luigi Cibrario, Précis historique des ordres religieux et militaires de S. Lazare et de S. Maurice : avant et après leur réunion, Louis Perrin, 1860, p. 103 [lire en ligne]
  16. (it) Carlo Tenivelli, Biografia Piemontese, Volume 3, Briolo, Turin, 1787, p. 254 [lire en ligne]
  17. D'après un document officiel : Reconstitution des matricules des membres de la Légion d'honneur, des décorés de la Médaille militaire et d'Ordres étrangers, par la grande chancellerie de la Légion d'honneur, en date du 5 mars 1872 (source primaire).

Annexes[]

Articles connexes[]

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Il existe une catégorie dédiée à ce sujet : Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare.
  • Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade
  • Ordre de Saint-Lazare de Jérusalem
  • Médaille mauricienne (en)
  • Ordre de la Couronne d'Italie
  • Ordre du Mérite de la République italienne
  • Ordre du Mérite de Savoie
  • Ordre militaire de Savoie
  • Ordre civil de Savoie
  • Liste d'ordres honorifiques

Liens externes[]

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Bibliographie[]

  • Luigi Cibrario, Précis historique des ordres religieux et militaires de S. Lazare et de S. Maurice : avant et après leur réunion, Louis Perrin, 1860, 144 p. [lire en ligne].

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « ORDRE DES SAINTS-MAURICE ET SAINT-LAZARE »Aristide Michel Perrot, Collection historique des ordres de chevalerie civils et militaires, Paris, Chez Aimé André, n° 59 quai des Augustins, 1820 [détail de l’édition] [lire en ligne], p. 211  Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • « MÉDAILLE MILITAIRE »Auguste Wahlen, Histoire, costumes et décorations de tous les Ordres de chevalerie et marques d'honneur, Bruxelles, Librairie historique-artistique, 1844 [détail de l’édition] (OCLC 39254930) (notice BNF no FRBNF41663319v) [lire en ligne], p. 237-241  Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • « Médaille de Sardaigne »Adolphe d'Amade, Légion d'honneur, médailles militaires ou commémoratives, décorations et ordres étrangers : résumé historique et recueil de documents officiels... relatifs à ces diverses institutions, Nice, Typographie et Librairie S.C. Cauvin & Cie, 1873 [détail de l’édition] [lire en ligne], p. 219-229  Document utilisé pour la rédaction de l’article ;

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