Michel-Augustin de Goyon | |
Biographie | |
---|---|
Date de naissance | 25 décembre 1764 |
Lieu de naissance | Nantes Royaume de France |
Date de décès | 22 novembre 1851 (à 86 ans) |
Lieu de décès | Chantenay-sur-Loire République française |
Nationalité | Royaume de France Empire français Royaume de France Royaume de France |
Père | Augustin Joseph de Goyon |
Conjoint | Antoinette Hippolyte Pauline de La Roche Aymon (1773-1825) |
Enfants | Charles Marie Augustin (1803-1888) Paul (1805-après 1832) |
Profession | Militaire sous l'Ancien régime Haut-fonctionnaire |
Résidence | Château de l'Abbaye (Chantenay-sur-Loire) Trégomar (acquis en 1814[1]) Château de La Roche-Goyon[2] |
Liste des préfets napoléoniens | |
modifier |
Michel-Augustin de Goyon (25 décembre 1764 - Nantes[3],[4] † 22 novembre 1851 - Château de l'Abbaye, Chantenay-sur-Loire), est un haut-fonctionnaire français du XIXe siècle.
Biographie[]
Michel-Augustin était l'unique fils d'Augustin Joseph de Goyon (1730-1793), seigneur de l'Abbaye.
« Le baron de l'empire appartenait à une famille d'ancienne noblesse du Condomois[5], dont le nom primitif était Goujon et dont les armes étaient : « D'azur à trois goujons d'argent, l'un au-dessus de l'autres. » Lors de son établissement en Bretagne, la branche du baron de l'empire a modifié son nom en celui de Gouyon ou Goyon , mais sans avoir aucune communauté d'origine avec l'illustre maison des Goyon, sires de Matignon. »
— Albert Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, 1894
Le jeune Goyon entra au régiment des Gardes-Françaises où son père était lieutenant. Mais en 1788, pour exprimer leur solidarité avec la noblesse bretonne, plusieurs officiers des gardes-françaises, dont Michel-Augustin, envoient leur démission.
Sous la Révolution, il est nommé officier de la Garde constitutionnelle de Louis XVI.
En 1792, il émigre à Hambourg où on le retrouve comme associé dans la maison de commerce fondée par Caspar Zeller (de).
Il profite de l'amnistie pour rentrer en France en 1801 et épouse, la même année à Paris, Antoinette de La Roche-Aymon.
Premier Empire[]
Il est nommé auditeur au conseil d'État en « 1804, et attaché comme tel à Sa Majesté Napoléon Ier, a rempli plusieurs missions[6] ». Il est attaché au ministre et à la section de la Guerre le Année invalide (an XIII) (1805). De 1806 à 1808, il acquiert le statut d'auditeur hors du Conseil, conservant ses titres et prérogatives, il exerce les fonctions de sous-préfet à Montaigu (Vendée).
En 1809 et 1810, il passe en service extraordinaire et exerce les fonctions de préfet du département de l'Aveyron.
Il exerce ensuite celles de de la Méditerranée de 1811 à 1813. Baron de l'Empire en 1810, il est fait légionnaire en 1811 puis officier de la Légion d'honneur en 1812. Il accède à l'auditorat de 1re classe cette année-là.
Restauration[]
Nommé préfet des Côtes-du-Nord à la première Restauration, il est fait gentilhomme honoraire de la chambre du roi et chevalier de Saint-Louis. Il donne sa démission pendant les Cent-Jours.
Appelé à la préfecture de l'Yonne au second retour des Bourbons, il est nommé à celle de l'Eure en 1817 où il ne reste que trois année.
En effet, dès 1820, il est muté à Melun comme préfet de Seine-et-Marne. Il y restera jusqu'aux Journées de Juillet 1830, date à laquelle il se retrouva sans emploi.
Il meurt en son château nantais en 1851, mais fut inhumé à Paris, au cimetière de Montparnasse.
Il est le père du général et sénateur du Second Empire Charles-Marie-Augustin de Goyon.
Union et postérité[]
Unique fils et aîné des enfants d'Augustin Joseph de Goyon (1730-1793), seigneur de l'Abbaye et de Louise Amable Foucault (1744-1770), fille de Michel Foucault (1703-1776), sieur de La Brosse (négociant armateur nantais, conseiller du roi), Michel-Augustin de Goyon épousa en 1801 Antoinette Hippolyte Pauline de La Roche-Aymon (1773-1825), « dame pour accompagner » la dauphine Marie Thérèse de Bourbon, fille de Louis XVI (1815-1825), fille d'Antoine-Charles-Guillaume (1751-1831), marquis de La Roche-Aymon, menin de « monseigneur le Dauphin » (futur Louis XVI).
- De leur union, Michel-Augustin de Goyon et Antoinette Hippolyte Pauline de La Roche-Aymon eurent :
- Charles Marie Augustin (13 septembre 1803 - Nantes † 17 mai 1870 - Paris), 2e vicomte de Goyon (12 octobre 1852), 1er comte de Goyon (17 septembre 1865), général de division, sénateur du Second Empire, marié, le 16 novembre 1836 à Paris, Henriette-Oriane (16 novembre 1813 - Paris † 15 juillet 1887 - Château de Prunoy, département de l'Yonne), fille du général de division et pair de France Raymond de Montesquiou, 2e duc de Fezensac, et de Henriette Clarke (fille de Henry Jacques Guillaume Clarke, duc de Feltre, maréchal de France), dont :
- Marie-Mathilde-Henriette (1837 † 27 juin 1912 - Paris VIIIe), comtesse de Courcy , mariée en 1857 avec Philippe Marie André Roussel, comte de Courcy (1827-1887), dont postérité ;
- Marie-Philippine-Antoinette-Charlotte (1839 † 12 décembre 1929 - Pau), baronne Séguier, mariée, le 6 août 1856 à Paris, avec Antoine 1832-1929), 3e baron Séguier , magistrat, dont postérité ;
- Marie-Victoire-Ida (3 mai 1842 † 16 décembre 1851) ;
- Charles-Marie-Michel[7] (14 septembre 1844 - Chantenay-sur-Loire (Loire-Inférieure) † 1930), 3e duc de Feltre (décret du 2 juillet 1864), 3e vicomte de Goyon (24 mars 1872), 3e comte de Goyon (1918), attaché d'ambasade, sous-lieutenant de hussards, député des Côtes-du-Nord (1876-1885), marié, le 5 juin 1879, avec Léonie de Cambacérès [8] (1858-1909), dont :
- Auguste (17 juillet 1884 - Château de La Roche-Goyon, Noyal[2] † 8 mars 1957 - Paris), 4e duc de Feltre, président de la chambre d'agriculture des Côtes-du-Nord (1924)[2], mariém le 21 octobre 1933 à Paris, avec Helen Seton (1893-1983), dont :
- un fils, 5e duc de Feltre, marié deux fois, dont :
- Postérité ;
- un fils, 5e duc de Feltre, marié deux fois, dont :
- Auguste (17 juillet 1884 - Château de La Roche-Goyon, Noyal[2] † 8 mars 1957 - Paris), 4e duc de Feltre, président de la chambre d'agriculture des Côtes-du-Nord (1924)[2], mariém le 21 octobre 1933 à Paris, avec Helen Seton (1893-1983), dont :
- Aimery-Marie-Médéric[9] (13 mars 1849 - Paris † 5 mai 1918 - Paris), 2e comte de Goyon (décret du 17 juin 1865), attaché d'ambassade, député de Guingamp, marié avec Mlle de Raigecourt-Gournay, dont :
- Charles Adrien Paul Victoric (9 mai 1805 † après 1832), 2e baron de Goyon (dévolution du majorat créé en 1827), marié le 7 juin 1831 avec Antoinette Achard de La Haye 1810-1885, dont :
- Catherine Pauline (12 mars 1832 - Poitiers † 12 mars 1904 - Paris VIIe), mariée le 12 novembre 1850 avec Auguste Henri Fernand (1821-1896), 3e comte de Montesquiou Fezensac, préfet de Meurthe-et-Moselle (1871-1872), chevalier de la Légion d'honneur[10], dont postérié ;
- Charles Marie Augustin (13 septembre 1803 - Nantes † 17 mai 1870 - Paris), 2e vicomte de Goyon (12 octobre 1852), 1er comte de Goyon (17 septembre 1865), général de division, sénateur du Second Empire, marié, le 16 novembre 1836 à Paris, Henriette-Oriane (16 novembre 1813 - Paris † 15 juillet 1887 - Château de Prunoy, département de l'Yonne), fille du général de division et pair de France Raymond de Montesquiou, 2e duc de Fezensac, et de Henriette Clarke (fille de Henry Jacques Guillaume Clarke, duc de Feltre, maréchal de France), dont :
Titres[]
- 1er Baron de Goyon et de l'Empire (décret du 15 août 1809, lettres patentes du 25 mars 1810 (Compiègne)[11]) ;
- 1er Vicomte de Goyon (lettres patentes du 3 août 1824)[12] ;
Décorations[]
- Légion d'honneur[13] :
- légionnaire (27 janvier 1811), puis,
- Officier (30 juin 1811), puis,
- Commandeur de la Légion d'honneur (1er mai 1821) ;
- Chevalier de Saint-Louis (11 octobre 1814[14]) ;
Armoiries[]
Figure | Blasonnement | |
Armes de la famille Goujon (Condomois)
D'azur à trois goujons d'argent, l'un au-dessus de l'autre.[15] Armes parlantes (Goujon (poisson) ⇒ Goujon ).
| ||
Armes des Goyon de L'Abbaye
De gueules, au lion d'argent, couronné d'or.[5] | ||
Armes du baron de Goyon et de l'Empire
Parti au premier de gueules au lion d'or ; au deuxième de sable semé d'étoiles d'or, au lion en abyme du même, armé et lampassé de gueules (de La Roche-Aymon), brochant sur le tout : franc-quartier des barons de notre Conseil d'État.[11],[15] |
Annexes[]
Bibliographie[]
- Jean Chagniot, Paris et l'armée au XVIII° siècle, p. 637.
- Les préfets du 11 ventôse an VIII au 4 septembre 1870, éd. Archives nationales 1981.
- Dictionnaire de Biographie Française [détail des éditions].
- Dictionnaire Napoléon (sous la direction de Jean Tulard).
- Vicomte Ludovic de Magny, Le nobiliaire universel : ou, Recueil général des généalogies historiques et veridiques des maisons nobles de l'Europe, vol. 9, Institut Heraldique, 1866 [lire en ligne] ;
Notes et références[]
- ↑ J. P. Le Gal La Salle, Vieilles demeures et vieilles gens: châtellenie de Lamballe, d'après des illustrations anciennes et des documents inédits, D. de La Motte-Rouge, 1977, 636 p. [lire en ligne]
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2
« D'abord « Roche-Tanguy », puis « château Le Denays », le château a pris le nom de Roche-Goyon au XIXe siècle. Il est construit en 1728 avec des réemplois d'une bâtisse du XVIe siècle. Quatre membres de la famille de Goyon, propriétaire du château, se distinguent au XIXe siècle :
- Michel-Augustin, comte de Goyon, est préfet des Côtes-du-Nord pendant la première Restauration.
- Charles, son fils, est nommé aide de camp de Napoléon III en 1853, puis devient président du conseil général en 1861 et sénateur en 1862.
- Son fils, Charles lui aussi, devient duc de Feltre par décret impérial en 1866, et est élu député des Côtes-du-Nord de 1876 à 1889. En 1892, il achète le Fort-la-Latte.
- Suit Auguste, élu président de la chambre d'agriculture des Côtes-du-Nord en 1924. »
- Source
- « Château de La Roche-Goyon, [[Noyal (Côtes-d'Armor)|Noyal]] », sur fr.topic-topos.com (consulté le 31 mai 2011)
- ↑ Acte de baptême de Michel-Augustin de Goyon (25 décembre 1764, il est "né d'hier") : Saint-Nicolas, vue 280, cf. AMN Registres paroissiaux.
- ↑ L'acte de baptême indique que les parents demeurent "en haut de la Fosse", donc dans la paroisse Saint-Nicolas. Le dictionnaire nobiliaire indique le château de l'Abbaye (paroisse Saint-Martin de Chantenay) comme lieu de naissance. A cette date, de toute façon, Saint-Martin est une des paroisses de Nantes, Chantenay ne devient une entité différente de Nantes qu'avec la création des communes.
- ↑ 5,0 et 5,1 Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France : ou Recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, vol. 16, Au bureau du Nobiliaire universel de France, Réimprimé à la Librairie Bachelin-Deflorenne, 1819 [lire en ligne]
- ↑ Vicomte Ludovic de Magny, Le nobiliaire universel : ou, Recueil général des généalogies historiques et veridiques des maisons nobles de l'Europe, vol. 9, Institut Heraldique, 1866 [lire en ligne]
- ↑ « Goyon (Charles-Marie-Michel de), Duc de Feltre » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
- ↑ Léonie de Cambacérès (1858-1909), Fille de Louis, comte de Cambacérès (1832-1869), auditeur au Conseil d'État (1855), député de l'Aisne (1857-1863), chevalier de l'Ordre de l'Étoile polaire de Suède.
- ↑ « Goyon (Aimery de) » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]
- ↑ « Notice no LH/1918/60 », base Léonore, ministère français de la Culture
- ↑ 11,0 11,1 et 11,2 « BB/29/967 page 113. », Titre de baron accordé par décret du 15 août 1809, à Michel, Auguste de Goyon. Compiègne (25 mars 1810)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, PLEADE CHAN : Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le 31 mai 2011)
- ↑ Bulletin des lois du Royaume de France, vol. 18, Imprimerie royale, 1824 [lire en ligne]
- ↑ « Notice no LH/1183/79 », base Léonore, ministère français de la Culture
- ↑ Alexandre Mazas et terminée par Théodore Anne, Histoire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis depuis son institution en 1693 jusqu'en 1830, vol. 3, Didot, Dentu, 1861 [lire en ligne]
- ↑ 15,0 et 15,1 Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, 1894 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]
Voir aussi[]
Articles connexes[]
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
- Liste de personnalités enterrées au cimetière du Montparnasse ;
Liens externes[]
- Dossier aux Archives nationales (France) : F1bI 161/16 ;
- « Notice no LH/1183/79 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- « Goyon (de Matignon), Michel Augustin, (1764-1851) », sur www.napoleonica.org (consulté le 31 mai 2011) ;
- Données généalogiques sur :
- « Michel Augustin de Goyon », sur roglo.eu (consulté le 31 mai 2011) ;
- « Michel-Augustin de Goyon », sur gw4.geneanet.org (consulté le 31 mai 2011) ;
Précédé par | Michel-Augustin de Goyon | Suivi par | ||
---|---|---|---|---|
Pierre-Paul Clemenceau |
|
A. Bernard Laducquerie | ||
Saint-Horent |
|
Joseph Girod de Vienney de Trémont | ||
Guillaume Capelle |
|
Disparition du département | ||
Jean Pierre Boullé |
|
Pierre Jean Louis de Vismes | ||
Charles Gamot |
|
Marie Goujon de Gasville | ||
Marie Goujon de Gasville |
|
Raymond Delaitre | ||
Armand-Bernard Moreau de La Rochette |
|
- |
Erreur Lua dans Module:Catégorisation_badges à la ligne 154 : attempt to index field 'wikibase' (a nil value).