Médaille de la valeur militaire | |
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![]() Médaille d'or de la valeur militaire (Royaume d'Italie) |
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Décernée par : |
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Type | Décoration militaire |
Éligibilité | Membres des forces armées italiennes Unités militaires Civils |
Décerné pour | Actes d'héroïsme militaire |
Statut | Toujours décernée |
Description | Médaille ronde en or, argent ou bronze, Croix latine |
Organisation | |
Grade(s) | Médaille d'or Médaille d'argent Médaille de bronze Croix de guerre |
Statistiques | |
Date de création | 21 mai 1793 |
Total de récompensés | Médaille d'or : 2134[1] |
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La médaille de la valeur militaire (en italien : Medaglia al Valore Militare) est une décoration militaire italienne créée en 1793.
Elle est destinée honorer publiquement les auteurs d'actes d'héroïsme militaire, faits également en temps de paix, à condition que leur organisation, ou la raison pour laquelle ils ont été réalisés soient étroitement liées aux forces militaires italiennes, quelle que soit la condition et la qualité de leur auteur[2].
Historique[]
Les Médailles de la valeur militaire furent créées le 21 mai 1793 par Victor-Amédée III de Sardaigne. Elles tombèrent en désuétude pendant la présence militaire française des guerres de la Révolution et napoléoniennes, puis remises en activité par Victor-Emmanuel Ier le 1er mai 1815. Finalement, le 4 août 1815, elles furent remplacées par l'ordre militaire de Savoie (devenu italien).
XIXe siècle[]
Conscient de la difficulté due à la rigueur d'attribution, le roi Charles-Albert rétablit, par décret du 26 mars 1833[3], les médailles d'or et d'argent pour récompenser les actes de courage et de valeur des militaires[4], en temps de paix ou de guerre. Aucun grade n'est exclu de cette distinction à laquelle sont réservés les mêmes honneurs et avantages qu'à la Croix de l'ordre militaire[5]. A la médaille d'or est attachée une pension de 100 livres, à la médaille d'argent, une pension de 50 livres dont jouissent, après eux, les veuves et les orphelins des décorés[5]. Cette pension passe à la veuve, tant qu'elle ne change pas de condition. S'il n'y a que des orphelins, ils la perçoivent jusqu'à ce que le plus jeune ait atteint sa quinzième année[6]. Ces avantages ne sont pas accordés aux étrangers[5].
Ces médailles furent attribuées aux militaires du Corps expéditionnaire allié en Crimée[4]. Au cours de la campagne, le gouvernement sarde accorda 1 200 médailles de la valeur militaire aux corps français. Le gouvernement impérial français les accepta, en autorisa le port par décret du 10 juin 1857 et les distribua au nom du roi de Sardaigne[4].
La médaille de la valeur militaire sarde fut de nouveau attribuée aux militaires français qui se distinguèrent au cours de la campagne d'Italie (1859). Elle était identique à la précédente, hormis la mention « Guerre d'Italie » sur le revers[4]. Le roi de Sardaigne mit à la disposation de la France 8 000 médailles pour qu'elles soient distribuées à l'armée française[7]. L'inscription de l'attribution individuelle, au revers est identique à la précédente, quoique beaucoup ne portent pas le nom du titulaire car le gouvernement impérial, qui en autorisa le port le 23 mars 1860, les distribua sans les faire graver[4].
XXe siècle[]
Pendant la Première Guerre mondiale la médaille fut remise aux militaires, aux unités (au-dessus de la compagnie), aux civils, pour valeur exceptionnelle face à l'ennemi.
L'institution est réorganisée par décret du 23 mars 2010[8].
Organisation[]
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Sont éligibles les membres des forces armées italiennes, les unités entières (exception faite des compagnies) ainsi que les combattants des groupes de partisans, les municipalités, les provinces et les simples citoyens[2].
Les récompenses de la valeur militaire sont ensuite conférés par décret du président de la République italienne sur proposition du ministre de la Défense[2]. Les propositions, sauf dans les cas exceptionnels prévus en temps de guerre, sont étudiées par une commission militaire, créé spécifiquement.
Depuis 2010[8], les récompenses de la valeur militaire se subdivise en quatre grades :
- Médaille d'or de la valeur militaire (it), créée le 21 mai 1793 par Victor-Amédée III de Sardaigne, tombe en désuétude pendant la présence militaire française des guerres de la Révolution et napoléoniennes, remise en activité par Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne le 1er mai 1815 ;
- Médaille d'argent de la valeur militaire (en), créée par Charles-Albert de Sardaigne en 1833 ;
- Médaille de bronze de la valeur militaire (en), qui peut-être également conférée en temps de paix[2] ;
- Croix de guerre pour valeur militaire (it), conférable uniquement en temps de paix[2].
Description[]
La médaille, ronde, se porte à la boutonnière[9], sur le côté gauche de la poitrine, elle est attachée à un ruban bleu d'azur moiré[9],
- Sur l'avers
- Jusqu'en 1846, étaient gravés les armes de Savoie[5] entre deux branches de laurier surmontées de la couronne royale avec la devise : « Al valore militare »[3] ;
- Depuis 1946, l'emblème de l'Italie,
- Au revers
- Entre deux branches de laurier, sont inscrits les noms du décoré, et en exergue se trouve mentionné le fait recompensé et sa date[3],[5].
Son ruban est bleu marine. D'attribution individuelle, chaque médaille est nominative et l'inscription qui est gravée entre les branches de laurier comporte le nom, le grade et le corps de troupe du titulaire[4].
Rubans[]
- Rubans actuels
Médaille d'or de la valeur militaire (10 mai 1943 – aujourd'hui)
Médaille d'argent de la valeur militaire (26 mars 1833 – aujourd'hui)
Médaille de bronze de la valeur militaire (10 mai 1943 – aujourd'hui)
- Rubans abandonnés
Médaille d'or de la valeur militaire (26 mars 1833 – 10 mai 1943)
Médaille de bronze de la valeur militaire (8 décembre 1887 – 10 mai 1943)
Récipiendaires[]
Parmi les décorés, on trouve :
- Villes
- Naples ;
- Soulac-sur-Mer ;
- Urbania (Italie) ;
- Verdun ;
- Unités
- 8e régiment « Lancieri di Montebello » ;
- Bersagliers ;
- Brigade mécanisée « Granatieri di Sardegna » ;
- Albrecht Brandi ;
- Alessandro Lessona ;
- Alessandro Negri di San Front ;
- Alexis Auguste Peyssard ;
- Alfred Bruer ;
- Alfred Gause ;
- Amédée Ier (roi d'Espagne) ;
- André De Meulemeester ;
- Annibale Bergonzoli ;
- Antoni Chruściel ;
- Basile Gras ;
- Benito Mussolini ;
- Carla Capponi ;
- Carlo Caneva ;
- Carlo Petitti di Roreto ;
- Carlo Salinari ;
- Charles Levaillant ;
- Charles Nuville ;
- Charles-Louis Du Pin ;
- Domenico Cavagnari ;
- Eduino Francini ;
- Emanuele Ruspoli ;
- Emmanuel Félix de Wimpffen ;
- Enrico Cosenz ;
- Eric Dorman-Smith ;
- Erwin Rommel ;
- Esino Lario ;
- Eugenio Casagrande ;
- Ferruccio Stefenelli ;
- Filippo Zappi ;
- Francesco Baracca ;
- Francesco Panitteri ;
- Franco Lucchini ;
- Friedrich Weber (Generalleutnant) ;
- Frédéric Milliet d'Arvillars ;
- Frédéric Rimbaud ;
- Genova Giovanni Thaon di Revel ;
- Georges Demetz ;
- Georges Madon ;
- Giacomo Balbi Piovera ;
- Giovanni Chiassi ;
- Giovanni Imperiali d'Afflitto de Francavilla ;
- Giovanni Ponti ;
- Giulio Gavotti ;
- Giuseppe Dezza ;
- Giuseppe Fioravanzo ;
- Giuseppe Prisco (football) ;
- Guglielmo Acton ;
- Guido Picelli ;
- Hans Hecker ;
- Hans Kroh ;
- Hans von Luck ;
- Hans-Diedrich von Tiesenhausen ;
- Hans-Joachim Marseille ;
- Hans-Ulrich Rudel ;
- Heinrich von Prittwitz und Gaffron ;
- Helmuth Beukemann ;
- Henri Bléhaut ;
- Henry Putz ;
- Inigo Campioni ;
- Irma Bandiera ;
- Jean-Baptiste Alexandre Montaudon ;
- Jean-Baptiste Philibert Vaillant ;
- Jean-François Borson ;
- Johannes Streich ;
- Jules de Dixmude ;
- Jules Étienne Marie Forgeot ;
- Justin Clinchant ;
- Louis Philippe Maine ;
- Louis Robert de Beauchamp ;
- Ludwig Crüwell ;
- Luigi Durand de la Penne ;
- Luigi Federico Menabrea ;
- Marie Gustave Hector Ohier ;
- Mario Roatta ;
- Marisa Musu ;
- Menotti Garibaldi ;
- Meo Costantini ;
- Napoléon III ;
- Philibert Mollard ;
- Olivier Guinet (1920-1945), maquisard
- Pier Piccio ;
- Pierre Louis Charles de Failly ;
- Pierre Taillant ;
- Pierre de Colbert-Chabannais ;
- Pietralunga ;
- René-Léon Borel de Brétizel ;
- Robert Georges Nivelle ;
- Roland Morillot ;
- Ruggiero Maurigi ;
- Simon-Antoine Pacoret de Saint-Bon ;
- Stefano Canzio ;
- Ugo Cavallero ;
- Victor-Amédée III ;
- Victor-Emmanuel II ;
- Walther Nehring ;
- Willibald Borowietz ;
- Émile Mellinet ;
- Monica Graziana Contrafatto (it) ;
- Ugo De Carolis (1899-1944) (it) ;
- James Hubert Ronald Green (en) ;
- Harold Evans Hartney (en) ;
Notes et références[]
- ↑ Quirinal 2016, p. Liste des médailles d'or.
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Quirinal Historique.
- ↑ 3,0 3,1 et 3,2 Wahlen 1844, p. 247.
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 et 4,5 military-photos 2016, p. Médailles Italiennes.
- ↑ 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 Amade 1873, p. 104.
- ↑ Wahlen 1844, p. 248.
- ↑ Amade 1873, p. 105.
- ↑ 8,0 et 8,1 Quirinal 2010, p. Décret n°66.
- ↑ 9,0 et 9,1 Amade 1873, p. 103.
Annexes[]
Articles connexes[]
- Ordres, décorations et médailles de l'Italie ;
- Médailles étrangères autorisées par l'armée des États-Unis ;
- Croix de guerre pour valeur militaire (Italie) (it) ;
- Croix du Mérite de la guerre ;
Liens externes[]
- « Médailles Italiennes » , sur le site « Photographie militaire et Organisation de l'armée française au XIXe siècle », sur www.military-photos.com [fiche] ;
- (it) « Medaglia e Croce di Guerra al Valor Militare » [PDF], fonti normative : décret no 66, sur www.quirinale.it, Présidence de la République italienne, 23 mars 2010 (consulté le 19 août 2016) ;
- (it) « Onorificenze », Medaglia d'oro al valor militare, sur www.quirinale.it, Présidence de la République italienne, 2016 (consulté le 19 août 2016) ;
- (it) « Medaglia e Croce di Guerra al Valor Militare », Historique, sur www.quirinale.it, Présidence de la République italienne, 2016 (consulté le 19 août 2016) ;
Bibliographie[]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « ORDRE MILITAIRE », Aristide Michel Perrot, Collection historique des ordres de chevalerie civils et militaires, Paris, Chez Aimé André, n° 59 quai des Augustins, 1820 [détail de l’édition] [lire en ligne], p. 212
- « MÉDAILLE MILITAIRE », Auguste Wahlen, Histoire, costumes et décorations de tous les Ordres de chevalerie et marques d'honneur, Bruxelles, Librairie historique-artistique, 1844 [détail de l’édition] (OCLC 39254930) (notice BNF no FRBNF41663319v) [lire en ligne], p. 247
;
- « Médaille de Sardaigne », Adolphe d'Amade, Légion d'honneur, médailles militaires ou commémoratives, décorations et ordres étrangers : résumé historique et recueil de documents officiels... relatifs à ces diverses institutions, Nice, Typographie et Librairie S.C. Cauvin & Cie, 1873 [détail de l’édition] [lire en ligne], p. 103
;
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