| Louis-Joseph Nompar de Caumont | |
| Origine | |
|---|---|
| Allégeance | |
| Grade | Maréchal de camp |
| Années de service | 1780 – 1832 |
| Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
| Commandement | Escadron du corps de Biron Garde d'honneur de Montauban 5e subdivision de la 10e division militaire |
| Faits d'armes | Affaire de Mons (1794) Bataille de la Moskowa |
| Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis Décoration de la Fidélité |
| Autres fonctions | Député de Tarn-et-Garonne au Corps législatif Membre de la Chambre des pairs |
| Famille | Famille de Caumont |
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Louis-Joseph Nompar de Caumont, 9e duc de La Force, (22 avril 1768 - Paris ✝ 22 octobre 1838 - Saint-Brice-sous-Forêt), est un militaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
Biographie[]
Duc de La Force[]
Louis-Joseph Nompar de Caumont était connu, jusqu'en 1787, sous le titre de marquis de Caumont-La-Force.
Il appartenait à une ancienne famille noble du Midi de la France, les Caumont, qui a produit deux branches bien connues, les Caumont-Laforce, protestants, et les Caumont-Lauzun, catholiques. Ces deux branches s'étaient séparées dès la fin du XIIe siècle ; mais elles gardèrent le prénom de Nompar, qui leur appartenait depuis longtemps. La branche des Lauzun s'est éteinte à la mort du duc de Lauzun (1723) ; celle des Laforce s'est continuée jusqu'à nos jours.
Le marquis de Caumont-La-Force, et son frère le comte de Caumont-La-Force, sont fils de Bertrand de Caumont, marquis de La Force et de Caumont, gentilhomme de la chambre de Monsieur, né en 1724, décédé à Versailles le 22 janvier 1773, et d'Adélaïde-Luce de Galard de Béarn-Brassac, qu'il avait épousée le 5 juin 1757. Celle-ci, fille d'Anne-Hilarion de Galard de Brassac, comte de Béarn, et d'Olympe de Caumont-la-Force, sœur du dernier duc chef de la branche aînée, décédé en 1755. Les frères Caumont-La-Force descendaient par leur mère du maréchal de Tourville[1].
Louis-Joseph Nompar, qui avait reçu pour parrain et marraine Monsieur le comte de Provence et Marie-Joséphine de Savoie, épousa le 11 mai 1784 (contrat signé par le roi et la famille royale, le 2 mars 1784), Sophie d'Ossun, fille de Charles-Pierre-Hyacinthe, comte d'Ossun, grand d'Espagne de première classe et de Geneviève de Gramont. La duchesse de la Force a pris le tabouret chez la reine, le 13 janvier 1788. Le duc et la duchesse avaient eu ensemble une fille, Adélaide Olympe, née en 1789, morte jeune.
Louis-Joseph Nompar fut destiné à la carrière des armes. Entré au service en 1780, comme sous-lieutenant dans le régiment de Royal-Vaisseaux, il fut créé duc par brevet de 1787, et devint grand d'Espagne de première classe, par succession du comte d'Ossun, son beau-père.
De l'Armée des Princes à la Grande Armée[]
Il était major en second des carabiniers, lorsqu'il émigra, avec le comte de Caumont-La-Force, son frère, en 1791. Il devint aide-de-camp de Monsieur (depuis Louis XVIII), fit la campagne des princes en 1792, et les campagnes suivantes au corps de Condé. À l'affaire de Mons, en 1794, le duc de la Force reprit aux républicains trois pièces de canon appartenant au régiment de Barce. Cette action lui valut une décoration militaire, que l'empereur d'Autriche lui envoya, avec une lettre très flatteuse. Le duc de la Force continua de servir à la tête d'un escadron du corps de Biron, qui passa successivement à la solde de la Hollande et à celle de l'Angleterre.
Le duc de La Force rentra en France en 1802 pour tenter de retrouver quelques biens. Il vint alors à Caumont-sur-Garonne et fut hébergé au Château de Sainte-Marthe par les Séré de Lanauze.
Il prit du service en 1806, dans le grade d'adjudant-commandant, et prit part à toutes les actions importantes qui eurent lieu dans les campagnes de Prusse, d'Allemagne et de Russie.
Légionnaire (29 juillet 1808), il était, sous l'Empire, membre du collège électoral de l'arrondissement de Montauban[2], commandant de la garde d'honneur de cette ville. Il fut créé chevalier de Caumont-La-Force et de l'Empire (avec dotation[2], 19 décembre 1809), et officier de la Légion d'honneur sur le champ de bataille de la Moskowa.
Il avait été désigné par le Sénat conservateur, le 4 mai 1811, pour représenter au Corps législatif le département de Tarn-et-Garonne.
Première Restauration et Cent-Jours[]
| Louis-Joseph Nompar de Caumont | |
| Fonctions | |
|---|---|
Député de Tarn-et-Garonne au Corps législatif | |
| 4 mai 1811 – 4 juin 1814 | |
Membre de la Chambre des pairs | |
| 4 juin 1814 – février 1848 | |
| Monarque | Louis XVIII de France Charles X de France Louis-Philippe Ier |
| Biographie | |
| Nationalité | |
| Père | Bertrand de Caumont, marquis de La Force (1724-1773) |
| Mère | Adélaïde de Galard de Brassac de Béarn (1745-1829) |
| Conjoint | Sophie Pauline d'Ossun (1772-1845) |
| Enfants | Adelaide Olympe (née en 1789) |
| Profession | Maréchal de camp |
| Liste des députés de Tarn-et-Garonne | |
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Il adhéra à la déchéance de Napoléon Ier, envoya son adhésion aux actes du gouvernement provisoire (1814), et devint maréchal de camp le 23 août 1814, après avoir été fait pair de France, par ordonnance royale du 4 juin.
Après le 20 mars 1815, il se rendit à Nîmes auprès du duc d'Angoulême. Ce prince le chargea de plusieurs missions importantes, et le nomma commissaire du roi dans les départements de Lot-et-Garonne, de Tarn-et-Garonne et du Lot. Lorsqu'on vint informer le duc de la Force que les partisans de Napoléon Ier avaient fait arborer le drapeau tricolore dans la ville de Cahors, il se transporta sur-le-champ à la préfecture de cette ville, espérant rappeler au devoir les habitants et les troupes de la garnison, mais ce zèle faillit lui coûter la vie. Environné par une populace furieuse, il fut arrêté, conduit aux casernes au milieu des vociférations les plus atroces, et ensuite amené à Paris dans une voiture, escortée, de brigade en brigade, par la force publique. Le duc de la Force fut emprisonné et ne dut sa liberté qu'aux événements de juillet 1815 qui ont renversé l'Empereur.
Seconde Restauration et Chambre des pairs[]
Le roi le confirma dans son grade de maréchal-de-camp le 1er juillet 1815, et le nomma président du collège électoral du département de Tarn-et-Garonne le 20 du même mois, inspecteur général des troupes de la 10e division militaire au mois de septembre 1816, commandant la 5e subdivision de la 10e division militaire (Montauban), le 21 avril 1820, et commandeur de la Légion d'honneur le 18 mai de la même année. Il était aussi chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.
Il fut retraité le 13 septembre 1832 comme maréchal de camp.
Dans le procès du maréchal Ney (1815), il se prononça pour la mort. Il vota d'ailleurs avec les royalistes modérés, et garda son siège sous le gouvernement de Juillet, jusqu'à sa mort, qui arriva à Saint-Brice le 27 octobre 1838.
Titres[]
- 9e Duc de La Force (duc à brevet : 1787) ;
- Grand d'Espagne (1791) ;
- Chevalier de Caumont-La-Force et de l'Empire, à la suite du décret du 29 juillet 1808 le nommant membre de la Légion d'honneur (lettres patentes du 19 décembre 1809, Trianon, avec dotation[2]).
- Pair de France[3]
- Pair « à vie » par l'ordonnance du 4 juin 1814,
- Titre de duc et pair héréditaire le 31 août 1817, (lettres patentes du 20 décembre 1817, sans majorat).
Distinctions[]
- Légion d'honneur[4] :
- Légionnaire (29 juillet 1808), puis,
- Officier (11 octobre 1812), puis,
- Commandeur de la Légion d'honneur (18 mai 1820) ;
- Chevalier de Saint-Louis (18 mai 1820) ;
- Décoration de la Fidélité (d'après le portrait en début d'article) ;
- « Décoration militaire » de l'Empire d'Autriche.
Armoiries[]
| Figure | Blasonnement | |
| Armes du chevalier Caumont-La-Force et de l'Empire
D'azur à trois léopards l'un sur l'autre d'or armés et lampassés de gueules, bordure de gueules du tiers de l'écu au signe des chevaliers posé au second point en chef.[5] | ||
| Armes du duc de La Force, pair de France
D'azur à trois léopards d’or l’un sur l’autre armés et lampassés de gueules[3] |
Annexes[]
Bibliographie[]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Jean B. Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royoume, et des maisons princileres de l'Europe : précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 6, L'auteur, Bertrand, 1826 [lire en ligne] ;
« Caumont-Laforce (Louis-Joseph Nompar, duc de) » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
« La Force (Louis-Joseph Nompar de Caumont, duc de) », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 vol., 1863-1890 [détail de l’édition]. ;
Notes et références[]
- ↑ « La Force (Louis-Joseph Nompar de Caumont, duc de) », dans Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 vol., 1863-1890 [détail de l’édition].
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 Émile Campardon, Liste des membres de la noblesse impériale : dressée d'après les registres de lettres patentes conservés aux Archives nationales, vol. In-8°, Société d'histoire de la révolution française, 1893, 2e éd., 189 p. [lire en ligne]
- ↑ 3,0 et 3,1 François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, 27 septembre 2005 (consulté le 18 juin 2011)
- ↑ « Notice no LH/452/19 », base Léonore, ministère français de la Culture
- ↑ 5,0 et 5,1 « BB/29/970 page 516. », Titre de chevalier, accordé à Louis, Joseph Nompart de Caumont la Force, à la suite du décret du 29 juillet 1808 le nommant membre de la Légion d'honneur. Trianon (19 décembre 1809)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le 4 juin 2011)
Voir aussi[]
Articles connexes[]
- Famille de Caumont ;
- Duché de La Force ;
- 43e régiment d'infanterie de ligne ;
- Armée des émigrés ;
- Liste des députés de Tarn-et-Garonne ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des chevaliers de l'Empire ;
Liens externes[]
- « Notice no LH/452/19 », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Louis Joseph de Caumont », sur roglo (consulté le 20 juillet 2011) ;
- « Histoire de Caumont », sur mariefb.pagesperso-orange.fr (consulté le 23 juillet 2011) ;
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|---|---|---|---|---|---|
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|
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