Louis-Armand de Lespinay | |
Origine | Français |
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Allégeance | Empire français Royaume de France Empire français |
Arme | Cavalerie |
Grade | Maréchal de camp |
Années de service | 1804 – 1866 |
Conflits | Guerres napoléoniennes Expédition d'Espagne (1823) |
Faits d'armes | Friedland |
Distinctions | Baron de l'Empire Comte de Lespinay[1] Légion d'honneur (Grand officier) Ordre royal et militaire de Saint-Louis (Chevalier) |
Autres fonctions | Conseiller général de la Vendée |
Famille | Fils d'Alexis Louis Marie de Lespinay |
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Louis-Armand, comte de Lespinay (19 février 1789 - Chantonnay ✝ 1er juin 1869 - Paris), fut un militaire et homme politique vendéen du XIXe siècle.
Biographie[]
Issu d'une ancienne famille bretonne établie en Poitou de longue date, le général-baron Louis-Armand de Lespinay naquit à Chantonnay le 19 février 1789, et suivit la carrière des armes.
Ordonnance de Napoléon Ier[]
Nommé page de l'Empereur le 19 novembre 1804, il l'accompagna à Milan, lorsque celui-ci fut couronné Roi d'Italie.
Lespinay fit les campagnes de l'Empire : celle de Prusse (1806), où il participe à la bataille d'Iéna, puis celle de Pologne (1807), où il combattit à Eylau et Friedland. Sa brillante conduite à Friedland lui valut à 18 ans la croix de la Légion d'honneur.
Nommé par décret du 21 juillet 1808 officier d'ordonnance de l'Empereur, il va rejoindre à Bayonne Napoléon Ier qu'il accompagne à la prise de Burgos, à la bataille de Somosierra et à l'entrée à Madrid.
Après avoir participé à la pénible campagne de La Corogne, Lespinay inspecta en 1809 des régiments würtembergeois et westphaliens campés à Metz, et remplit une mission analogue à Dresde et à Varsovie.
De Pologne, il se rendit à Saint-Pétersbourg, avec une lettre autographe pour l'Empereur de Russie, lequel le reçoit avec la plus grande courtoisie. Après avoir rempli avec beaucoup de tact et de bonheur la mission diplomatique qui lui avait été confiée, il rejoint à Schönbrunn l'Empereur qui, à la suite d'une action d'éclat le comble d'honneurs.
Nommé chef d'escadron le 13 janvier 1811, il prend part à la funeste campagne de 1812 en Russie, franchit le Niémen le 22 juin, assiste aux engagements de Polotsk et de la Drisa, et se signale au passage de la Bérézina. Placé avec les restes de son escadron à l'arrière-garde, il protège de son solide courage la retraite sur une longue suite de ponts chancelants, où tant de braves trouvèrent la mort. Blessé de plusieurs coups de lances sur la Velikaïa, il fut le 26 février 1814 créé baron de l'Empire.
Colonel de la Restauration[]
Nommé rapidement lieutenant-colonel par la Restauration, puis colonel le 19 mars 1815, il accompagna le lendemain le roi fugitif jusqu'à la frontière. C'est en qualité de colonel que le baron de l'Espinay participa à l'expédition d'Espagne (1823). Il s'y distingua en obtenant la reddition de la ville du Ferrol.
Au mois de mai 1825, Il accompagna à Reims l'escadron de son régiment (1er cuirassier), désigné pour assister au sacre de Charles X. Il fut promu maréchal de camp le 29 décembre 1828. Appelé le 25 juillet 1830 au commandement d'une brigade à Lunéville, il quittait, le 29 du même mois, Paris, déjà au pouvoir de l'émeute. Il rentra dans la vie privée à la chute de Charles X, à l'âge de quarante-deux ans.
Élu membre du conseil général de la Vendée (canton des Essarts) en 1848, le général en devint vice-président en 1856.
Vie familiale[]
Louis Armand était le plus jeune fils de Alexis Louis Marie de Lespinay (1752 ✝ 1837) et Henriette de Montault (1763 ✝ 1829).
Il épousa en premières noces, le 8 juillet 1820 (Paris), Hermine Zéphirine Gabrielle Cordon de Montguyon, fille de Charles Gustave Hardouin Cordon, comte de Montguyon, baron de l'Empire, pair de France. Ensemble, ils eurent :
- Augustine Henriette Marie Mathilde Radegonde (20 mars 1823 - Paris ✝ 19 mai 1867 - Pau), mariée le 31 mai 1841 avec Élie (1817 ✝ 1890), vicomte de Gontaut-Biron, ambassadeur de France, dont postérité ;
Louis-Armand épousa, en secondes noces, par contrat passé à Paris le 19 février 1827, Esther Marie Hippolyte Athénaïs Fortunée Le Tissier ( ✝ 31 mars 1841 - Paris), fille d’Hippolyte Le Tissier, député. De ce mariage sont issues deux filles :
- Marie Louise Esther (1828 ✝ 12 juin 1888 - Paris), mariée le 17 mai 1847 avec Georges, marquis de Chavagnac (1815 ✝ 1881), sans postérité, puis, mariée le 10 octobre 1882 avec Louis François Alfred de Pontevès, comte de Pontevès-Maubousquet (1816 ✝ 1902), sans postérité ;
- Henriette Armande Cécile Hippolyte (4 novembre 1829 - Paris ✝ 28 avril 1894 - Paris), hérita du château des Essarts, mariée le 6 mai 1850 avec Charles Adrien Joseph Bonabes, vicomte de Rougé (25 décembre 1824 ✝ 25 mars 1885 - Les Essarts)[2], dont :
- Marie Esther Jacqueline de Rougé (4 février 1851 - Paris ✝ 5 mai 1875 - Paris), mariée en 1872 à Charles de Levezou, comte de Vesins (1848 ✝ 1884),
- Noémie Armande Esther Marie Louise de Rougé (18 avril 1853 - Rougemont ✝ 21 février 1885 - Nantes), mariée le 25 juin 1878 (Paris) à Roger de Renouard de Sainte-Croix (1846 ✝ 1919),
- Armand de Rougé, 12e comte de Rougé.
Il est mort en 1869 à l'âge de 80 ans et est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris, où sa pierre tombale est encore visible.
États de service[]
- Page de l'Empereur (19 novembre 1804) ;
- Officier d'ordonnance de l'Empereur (décret du 21 juillet 1808) ;
- Inspecteur des régiments würtembergeois et westphaliens campés à Metz (1809) ;
- Inspecteur de régiments à Dresde et Varsovie ;
- Chef d'escadron (13 janvier 1811) ;
- Lieutenant-colonel (première Restauration) ;
- Colonel (19 mars 1815) ;
- Maréchal de camp (29 décembre 1828) ;
- Commandant d'une brigade à Lunéville (nommé le 25 juillet 1830, les événements de juillet le rendirent à la vie privée) ;
- Général de brigade du cadre de réserve (Second Empire).
Campagnes[]
- Campagne de Prusse (1806) :
- Bataille d'Iéna ;
- Campagne de Pologne (1807) :
- Bataille d'Eylau,
- Bataille de Friedland ;
- Campagne d'Espagne (Empire) :
- Bataille de Burgos,
- Bataille de Somosierra,
- Entrée à Madrid,
- Bataille de La Corogne ;
- Campagne de Russie (1812) :
- Passage du Niémen (22 juin 1812),
- 1re Bataille de Palotok,
- Passage de la Drisa,
- Bataille de la Bérézina ;
- Expédition d'Espagne (1823) :
- Reddition de la ville du Ferrol.
Faits d'armes[]
- Sa brillante conduite à Friedland lui valut à 18 ans la croix de la Légion d'honneur.
- L'Empereur le combla d'honneurs à la suite d'une action d'éclat.
- Il se signala au passage de la Bérézina.
- Il se distingua lors de l'expédition d'Espagne (1823) en obtenant la reddition de la ville du Ferrol.
Blessures[]
Il fut blessé de plusieurs coups de lances sur la Velikaïa lors de la retraite de Russie.
Autres fonctions[]
- Membre du conseil général de la Vendée (canton des Essarts) (1848) ;
- Vice-président du conseil général de la Vendée (1856) ;
- Maire des Essarts[1].
Décorations[]
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (1er octobre 1807)
- officier de la Légion d'honneur (18 mai 1820)
- Commandeur de l'ordre royal de la Légion d'honneur (25 juillet 1823)
- Grand officier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur (Décret impérial 12 mars 1866)
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Chevalier de Saint-Louis (3 septembre 1814).
- Ordre de Saint-Ferdinand
- Chevalier de seconde classe (23 novembre 1823)
- Ordre de Malte
- Chevalier (18 mai 1826)
- Ordre de Saint-Jean de Jérusalem
- Chevalier
Titres[]
- Baron de L'Espinay et de l'Empire (lettres patentes du 31 janvier 1810 [1], confirmé le 26 février 1814) ;
- Comte de Lespinay[1] ;
- Propriétaire de la Chardonnière, paroisse de Vouvray[3].
Hommage, honneurs, mentions[]
- Extrait du Bulletin des Lois du Second Empire (1866) :
« N° 19 657. — DÉCRET IMPÉRIAL (rendu sur la proposition du grand-chancelier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur et contre-signé par le ministre de la Maison de l'Empereur et des beaux-arts) qui élève à la dignité de grand officier de l'ordre impérial de la Légion d'honneur M. le baron de Lespinay (Louis-Armand), général de brigade du cadre de réserve, ancien officier d'ordonnance de l'Empereur Napoléon Ier, vice-président du conseil général de la Vendée ; soixante-deux ans de services, huit campagnes, plusieurs blessures ; commandeur de l'ordre le 25 juillet 1823. (Paris, 12 mars 1866.)[4] »
Armoiries[]
« Armes du baron de Lespinay et de l'Empire : Parti au I, d'argent à trois épées en pal, les pointes basses, d'azur ; au II, fascé d'azur et d'argent ; au franc-quartier des barons militaires de l'Empire brochant.[8] »
« Ses armes furent modifiés, par lettres patentes du 21 février 1814, de la manière suivante : D'argent, à trois épines arrachées de sinople, posées 2 et 1 ; au franc-quartier des barons militaires de l'Empire brochant.[8] »
Armes parlantes. (espinay⇔épines).
Annexes[]
Bibliographie[]
- Bulletin des lois de la République française, vol. 27, Imprimerie nationale, 1866 [lire en ligne (page consultée le 4 août 2009)] ;
- Société archéologique de Touraine, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, vol. 18, La Société, 1866 [lire en ligne (page consultée le 4 août 2009)] ;
- Revue de Bretagne et de Vendée, BiblioBazaar, LLC, 2008, 508 p. (ISBN 9780559667916) [lire en ligne (page consultée le 4 août 2009)] ;
- Marie-Thérèse Benoist d'Azy, marquise de Lespinay, Les Lespinay : leurs contrats, leurs alliances, Chantonnay, 1939 (BIB 1455) ;
- Marie-Thérèse Benoist d'Azy, marquise de Lespinay, Marguerite Thomas de la Pintière, Notes et documents sur Jehan de Lespinay : conseiller de la reine Anne et trésorier de Bretagne pendant 36 ans, Fontenay-le-Comte, 1937 (BIB 1454) ;
- Léon Maître, Généalogie de la maison de Lespinay : originaire de Bretagne : rédigée d'après les titres authentiques, l'armorial de d'Hozier…, Nantes, 1897 (BIB 1571) ;
- La famille de Lespinay (L'Espinay) de Plessé (Bretagne), La Roche-sur-Yon, Association "Maison de Lespinay", 1991-1994 (BIB MEM 422/1-4).
Notes et références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Lespinay sur famillesvendeennes.fr
- ↑ Fils de Augustin Charles Camille de Rougé (28 octobre 1784 - Paris ✝ 11 février 1865 - Le Tremblay-sur-Mauldre), 5e comte de Rougé, Colonel, Membre de l'ordre de la Légion d'honneur
- ↑ Société archéologique de Touraine, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, vol. 18, La Société, 1866 [lire en ligne (page consultée le 4 août 2009)]
- ↑ Bulletin des lois de la République française, vol. 27, Imprimerie nationale, 1866 [lire en ligne (page consultée le 4 août 2009)]
- ↑ Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- ↑ Société archéologique de Touraine, Mémoires de la Société archéologique de Touraine, vol. 18, La Société, 1866 [lire en ligne (page consultée le 3 août 2009)]
- ↑ Jean Marie Hippolyte d’Arlot, comte de Saint-Saud, Armorial des prélats français du XIXe siècle, Éditions H. Daragon, 1906, 415 p. [lire en ligne (page consultée le 3 août 2009)], p. page 366
- ↑ 8,0 et 8,1 Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, 1894 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]
Voir aussi[]
Articles connexes[]
- Conseiller général ;
- Conseil général de la Vendée ;
- Liste des maires de la Vendée.
Liens externes[]
- Louis-Armand de Lespinay sur roglo.eu ;
- Louis-Armand de Lespinay sur gw4.geneanet.org ;
- Louis-Armand de Lespinay sur www.histoiredevendee.com ;
- Lespinay sur famillesvendeennes.fr.
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