Cet article dresse la liste des présidents de la République française de 1848 à 1852, de 1871 à 1940 et depuis 1947. Elle nomme également les personnes qui ont exercé la fonction de chef d'État de la France républicaine de 1792 à 1804 et de 1940 à 1947.
Première République (1792–1804)
Le 21 septembre 1792, en pleine Révolution française, les députés de la Convention, réunis pour la première fois, décident à l'unanimité de l'abolition de la royauté[1]. Le 22 septembre 1792, la décision est prise de dater les actes de l'an I de la République et le 25 septembre 1792, la République est déclarée « une et indivisible »[2].
La Première République passe par trois formes de gouvernement mais aucune ne connait, à proprement parler, de « président de la République » :
- La Convention, entre le 21 septembre 1792 et le 26 octobre 1795, incluant la période dite de la Terreur (1793-1794), durant laquelle l'essentiel du pouvoir réside dans le Comité de salut public dominé par les Montagnards (6 avril 1793 - 27 juillet 1794). La chute de Robespierre, le 8 thermidor an II (26 juillet 1794), amène la fin de la Terreur.
- Le Directoire, entre le 26 octobre 1795 et le 9 novembre 1799, fondé par la Constitution de l'an III. L'homme clef du Directoire est Paul Barras.
- Le Consulat, entre le 10 novembre 1799 et le 18 mai 1804. Issu du coup d'État du 18 brumaire et défini par la Constitution de l'an VIII. Napoléon Bonaparte est Premier consul de la République.
La Première République prend fin lors de la proclamation de Napoléon Bonaparte comme « empereur des Français » le 18 mai 1804. Le mot « République » subsiste sur les pièces jusqu'en 1806 avant d'être remplacé par « Empire français ».
Directoire (ans républicains IV à VIII)
Les cinq directeurs sont les détenteurs du pouvoir exécutif sous le Directoire, régime qui gouverne la France entre 1795 et 1799. Ils sont désignés, selon la Constitution de l'an III, par le Conseil des Anciens dans une liste produite par le Conseil des Cinq-Cents, et restent cinq ans en fonction.
Les cinq premiers Directeurs sont Barras (seul à rester en fonction jusqu'à la fin du régime), La Révellière-Lépaux, Reubell, Carnot et Le Tourneur, les trois premiers formant rapidement un « triumvirat », leurs intérêts convergeant. Plusieurs autres Directeurs connaissent des carrières éphémères au gré des coups d’État suivant les différentes élections, certains comme Carnot et Barthélémy allant jusqu'à être proscrits. D'autres arrivés en cours de route connaissent une plus longue carrière au sein de l'exécutif, comme Merlin de Douai et Sieyès, ce dernier étant l'un des artisans du coup d’État mettant fin au régime. Il y a eu, au total, treize directeurs.
Consulat (ans républicains VIII à XII)
Le Consulat est un régime politique français issu du coup d'État du 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799), qui renverse le régime du Directoire (1795-1799). La constitution de l'an VIII établit alors un régime politique autoritaire dirigé par trois consuls et en réalité par le seul Premier consul Napoléon Bonaparte, qui deviendra consul à vie en 1802. Le Consulat a duré jusqu'au 18 mai 1804 (28 floréal an XII), date de la fin de la Première République française et de la proclamation du Premier Empire.
- Nominations de la Commission consulaire exécutive, pour la période du 10 novembre 1799 au 13 décembre 1799 :
- Consul : Napoléon Bonaparte
- Consul : Emmanuel-Joseph Sieyès
- Consul : Roger-Ducos
- Nominations des Consuls, du 13 décembre 1799 au 18 mai 1804 :
- Premier Consul : Napoléon Bonaparte (à vie à partir du 2 août 1802)
- Consul : Jean-Jacques-Régis de Cambacérès
- Consul : Charles-François Lebrun
Liste des présidents de la République française
Vingt-quatre personnes ont exercé la fonction de président de la République française depuis 1848.
Deuxième République (1848–1852)
Dans les premiers mois de la République, de février à décembre 1848, soit jusqu'à l'élection présidentielle, les fonctions de chef de l'État sont exercées dans les faits, successivement, par :
- Jacques Charles Dupont de l'Eure (chef du gouvernement provisoire) ;
- François Arago, président de la Commission exécutive ;
- Louis Eugène Cavaignac, chef du gouvernement.
L'élection présidentielle de 1848, organisée pour désigner le président de la Deuxième République française, s'est tenue les 10 et 11 décembre 1848.
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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1 | Louis-Napoléon Bonaparte (20 avril 1808 – 9 janvier 1873) |
20 décembre 1848 |
2 décembre 1852 |
Bonapartiste, Parti de l'Ordre | Article détaillé : Présidence de Louis-Napoléon Bonaparte. Le neveu de Napoléon Ier est largement élu premier président de la République lors de l'élection de 1848. Surnommé le « prince-président », son mandat est marqué par l'expédition de Rome et par le conflit avec l'Assemblée, conservatrice et anti-républicaine, qui culmine en 1851. Interdit de se représenter à la présidence par la Constitution, il provoque un coup d'État le 2 décembre 1851 et se fait proclamer empereur sous le nom de Napoléon III l'année suivante.
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Troisième République (1871–1940)
Le 4 septembre 1870, en pleine guerre franco-allemande, la République est proclamée, avec à sa tête :
- Louis Jules Trochu, chef du Gouvernement de la Défense nationale.
- Adolphe Thiers succède à Trochu le 17 février 1871, avec le titre de « chef du Pouvoir exécutif », avant de devenir président de la République le 31 août.
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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2 | Adolphe Thiers (15 avril 1797 – 3 septembre 1877) |
31 août 1871 |
24 mai 1873 |
Ancien orléaniste, centre droit | Monarchiste modéré, il est nommé président à la suite de l'adoption de la loi Rivet. Il négocie le départ des troupes d'occupation allemandes terminé en septembre 1873. Fatigué par la discorde entre les légitimistes et les orléanistes, il se rallie à la République en cours de mandat et doit démissionner face à l'hostilité de l'Assemblée nationale, majoritairement favorable au retour de la monarchie. | |
3 | Patrice de Mac Mahon (13 juillet 1808 – 17 octobre 1893) |
24 mai 1873 |
30 janvier 1879 |
Légitimiste | Article détaillé : Présidence de Patrice de Mac Mahon. Maréchal, il est l'unique président monarchiste de la Troisième République. Il ne participe pas à l'élaboration des lois constitutionnelles de 1875. En mai 1877, il veut imposer le duc de Broglie à la tête du gouvernement et, face à la résistance des Républicains menés par Gambetta, prononce la dissolution de la Chambre des députés. Isolé après la large victoire républicaine aux élections d'octobre, il démissionne.
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Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dufaure V assure l'intérim. | ||||||
4 | Jules Grévy (15 août 1807 – 9 septembre 1891) |
30 janvier 1879 |
30 janvier 1886 |
Modéré | Élu au premier tour en 1879, il est le premier président à accomplir un mandat complet. Après les remous de la présidence Mac Mahon, il adopte un style plus discret et favorise un gouvernement d'assemblée qui perdurera et marquera le régime. Partisan de la paix, il échoue à freiner l'expansion coloniale défendue par Jules Ferry. À la mort de Victor Hugo, il rend au Panthéon son rôle de mausolée national. | |
30 janvier 1886 |
2 décembre 1887 |
Facilement réélu en décembre 1885, il est contraint à la démission lors du scandale des décorations dans lequel est impliqué son gendre. | ||||
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Rouvier I assure l'intérim. | ||||||
5 | Sadi Carnot (11 août 1837 – 25 juin 1894) |
3 décembre 1887 |
25 juin 1894 † |
Modéré | Élu en 1887, son mandat est marqué par l'agitation boulangiste (1887-1889) et le scandale de Panamá (1892), ainsi que par l'alliance avec la Russie signée la même année. En pleine période d'attentats anarchistes et peu après le vote des premières « lois scélérates », il est assassiné à Lyon par l'un d'entre eux quelques mois avant la fin de son mandat. Il est enterré au Panthéon. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy II assure l'intérim. | ||||||
6 | Jean Casimir-Perier (8 novembre 1847 – 11 mars 1907) |
27 juin 1894 |
16 janvier 1895 |
Modéré | Élu en 1894, il est vite frustré par la faiblesse des pouvoirs de sa fonction. Il démissionne après six mois et vingt jours, le mandat le plus court d'un président français, et quitte la politique. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy III assure l'intérim. | ||||||
7 | Félix Faure (30 janvier 1841 – 16 février 1899) |
17 janvier 1895 |
16 février 1899 † |
Modéré, Républicain progressiste |
Élu en 1895 face à Henri Brisson, il préside à l'expansion coloniale et au renforcement des liens avec la Russie, où il se rend en 1897. En 1898, c'est à lui qu'est adressée la lettre ouverte J'accuse…! d'Émile Zola qui relance l'affaire Dreyfus. La même année, la crise de Fachoda tend les relations avec le Royaume-Uni. Il meurt au palais de l'Élysée d'une congestion cérébrale survenue alors qu'il est en compagnie de sa maîtresse Marguerite Steinheil. Ses obsèques nationales ont lieu le 23 février. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Dupuy IV assure l'intérim. | ||||||
8 | Émile Loubet (30 décembre 1838 – 20 décembre 1929) |
18 février 1899 |
18 février 1906 |
ARD | Article détaillé : Présidence d'Émile Loubet. Sous son septennat, la loi de séparation des Églises et de l'État est adoptée et seuls quatre présidents du Conseil sont nommés. En 1904 est signée l'Entente cordiale avec le Royaume-Uni, puis en 1907 la convention anglo-russe met en place la Triple-Entente. En 1905 a lieu la crise de Tanger avec l'Allemagne. Il ne se représente pas à l'issue de son mandat.
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9 | Armand Fallières (6 novembre 1841 – 22 juin 1931) |
18 février 1906 |
18 février 1913 |
ARD, PRD | Durant son mandat a lieu le coup d'Agadir, alors que les troupes françaises commencent à occuper le Maroc. Partisan de la Triple-Entente, il contribue à la renforcer. Tout comme son prédécesseur, il ne brigue pas sa réélection. | |
10 | Raymond Poincaré (20 août 1860 – 15 octobre 1934) |
18 février 1913 |
18 février 1920 |
PRD, ARD | Élu en 1913, il soutient la même année la loi des trois ans qui augmente la durée du service militaire. Après l'attentat de Sarajevo, il se rend en Russie en où il pousse le tsar Nicolas II à la fermeté face à l'Allemagne, ce qui contribue au déclenchement de la première guerre mondiale. Il encourage rapidement l'Union sacrée et se rend plusieurs fois sur le front, parfois au péril de sa vie, entre 1914 et 1916. En 1917, il rappelle Clemenceau au gouvernement qui l'éloigne progressivement du devant de la scène et l'exclue des négociations de paix. Après son mandat, il est président du Conseil de 1922 à 1924 puis de 1926 à 1929. | |
11 | Paul Deschanel (13 février 1855 – 28 avril 1922) |
18 février 1920 |
21 septembre 1920 |
ARD, PRDS | Homme de lettres élu à l'Académie française, il devance le populaire Georges Clemenceau, à la surprise générale, lors de l'élection présidentielle de janvier 1920. Il est contraint de démissionner au bout de sept mois de mandat, en raison de problèmes de santé, après quoi il est élu sénateur. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Millerand II assure l'intérim. | ||||||
12 | Alexandre Millerand (10 février 1859 – 6 avril 1943) |
23 septembre 1920 |
11 juin 1924 |
Sans étiquette | « Socialiste indépendant » de plus en plus orienté à droite, il démissionne au bout de quatre ans, à la suite de la victoire du Cartel des gauches aux élections législatives de 1924. Il est ensuite sénateur. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement François-Marsal assure l'intérim. | ||||||
13 | Gaston Doumergue (1er août 1863 – 18 juin 1937) |
13 juin 1924 |
13 juin 1931 |
Radical | Premier président protestant, il se déclare partisan d'une politique de fermeté vis-à-vis de l'Allemagne face au nationalisme renaissant. Son septennat est marqué par une forte instabilité ministérielle, la croissance économique et la guerre du Rif où il envoie Pétain. Il occupe par la suite la fonction de président du Conseil en 1934. | |
14 | Paul Doumer (22 mars 1857 – 7 mai 1932) |
13 juin 1931 |
7 mai 1932 † |
Radical | Élu au second tour de scrutin, après avoir devancé le pacifiste Aristide Briand. Assassiné à Paris par un déséquilibré du nom de Paul Gorgulov. Ses obsèques nationales ont lieu le 12 mai 1932. | |
Conformément aux Lois constitutionnelles, le gouvernement Tardieu III assure l'intérim. | ||||||
15 | Albert Lebrun (29 août 1871 – 6 mars 1950) |
10 mai 1932 |
10 mai 1939 |
AD | Élu en 1932, il est l'unique président de la IIIe République né sous ce régime. Son mandat est marqué par la montée du nazisme en Allemagne voisine, par la crise du 6 février 1934 et par la victoire du Front populaire aux élections de 1936, auquel il s'oppose et accepte les réformes à contrecœur. | |
10 mai 1939 |
11 juillet 1940 |
Réélu en 1939, son mandat se termine en principe en 1946. Devant l'offensive allemande victorieuse en 1940, il est partisan d'un repli du gouvernement en Afrique du Nord pour continuer la guerre ; après avoir appelé le maréchal Pétain au gouvernement et la signature de l'armistice, il refuse de démissionner, obligeant les assemblées à le contourner en votant les pleins pouvoirs à Pétain. Il se retire en Isère puis est captif en Allemagne en 1943-1944. |
Seconde Guerre mondiale
Après l'invasion du pays par l'armée allemande, le président Albert Lebrun nomme le maréchal Philippe Pétain, alors âgé de 83 ans, président du Conseil, avant de se retirer chez son gendre à Vizille (Isère). Dès juillet 1940, bien que n'ayant pas démissionné de son mandat, Albert Lebrun n'exerce plus aucun pouvoir.
Le gouvernement Pétain signe le traité d'armistice du 22 juin 1940. L'Assemblée nationale se réunit à Vichy et vote le 10 juillet 1940 les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Le lendemain, par deux actes constitutionnels, Philippe Pétain abroge l'article 2 de la loi constitutionnelle du 25 février 1875 concernant l'élection du président de la République : il prend le 11 juillet 1940 le titre « chef de l'État français », qu'il conserve jusqu'au 20 août 1944[3].
Le projet constitutionnel de Vichy du 30 janvier 1944, qui, entre autres, prévoyait de conserver le titre de « président de la République » pour le chef de l'État, ne sera jamais promulgué[4]. Le 20 août 1944, le maréchal Pétain est emmené contre son gré par l'armée allemande à Belfort puis, le 8 septembre, à Sigmaringen en Allemagne où il refuse d’exercer toute fonction.
Parallèlement, à partir du 18 Juin 1940, la France libre en exil, dirigée par le général Charles de Gaulle depuis Londres, conteste la légitimité du régime de Vichy. Le Comité français de Libération nationale lui succède depuis Alger en 1943 puis le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) à partir du 3 juin 1944.
La fonction présidentielle est officiellement considérée comme ayant été vacante de 1940 à 1947[5].
Gouvernement provisoire de la République française (1944–1946)
- Charles de Gaulle, est président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) du 3 juin 1944 au 20 janvier 1946[6].
Après la libération de Paris en août 1944, le général de Gaulle, chef de la France libre en exil depuis l'armistice de 1940, exerce à son tour les fonctions de chef de l'État, cumulées avec celles de chef du gouvernement, en tant que président du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF)[7]. En désaccord avec le projet de Constitution que proposent les ministres communistes, il démissionne en 1946.
Lui succèdent comme présidents du GPRF[7] :
- Félix Gouin (4 octobre 1884 - 25 octobre 1977) du 20 janvier 1946 au 24 juin 1946 ;
- Georges Bidault (5 octobre 1899 - 26 janvier 1983) du 24 juin 1946 au 16 décembre 1946 ;
Après la promulgation de la Constitution de la Quatrième République le 27 octobre 1946 et jusqu'à ce que l'ensemble des organes de celle-ci soient mis en place, c'est-à-dire jusqu'à l'élection de Vincent Auriol à la présidence de la République le 16 janvier 1947, on entre dans une période de transition généralement rattachée à la Quatrième République mais où subsistent certaines des institutions provisoires.
- Vincent Auriol, président de l'Assemblée nationale exerce les fonctions de chef de l'État, du 16 décembre 1946 au 16 janvier 1947.
- Léon Blum (9 avril 1872 - 30 mars 1950) est chef du gouvernement provisoire, du 16 décembre 1946 au 16 janvier 1947.
Le GPRF disparaît peu de temps après l'adoption de la Constitution de la Quatrième République[7].
Quatrième République (1946–1958)
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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16 | Vincent Auriol (27 août 1884 – 1er janvier 1966) |
16 janvier 1947 |
16 janvier 1954 |
SFIO | Premier président de la Quatrième République, son mandat est marqué par la guerre d'Indochine. Il ne se représente pas à l'issue de son septennat. À compter du 5 mars 1959, il est membre de droit du Conseil constitutionnel mais refuse d'y siéger à partir de 1960. | |
17 | René Coty (20 mars 1882 – 22 novembre 1962) |
16 janvier 1954 |
8 janvier 1959 |
CNIP | Son mandat est marqué par la guerre d'Algérie. Il fait appel au général de Gaulle pour résoudre la crise de mai 1958. Il démissionne trois mois après la promulgation de la Cinquième République, au bout de cinq ans de présidence. Il est, à compter du 5 mars 1959, membre de droit du Conseil constitutionnel. |
Cinquième République (depuis 1958)
No | Portrait | Nom | Début du mandat | Fin du mandat | Appartenance politique | Notes |
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18 | Charles de Gaulle (22 novembre 1890 – 9 novembre 1970) |
8 janvier 1959 |
8 janvier 1966 |
UNR, UDR | Article détaillé : Présidence de Charles de Gaulle. Il est nommé président du Conseil par René Coty en mai 1958, pour résoudre la crise algérienne. Il fait adopter par référendum une nouvelle Constitution qui fonde la Ve République dont il est élu premier président par un collège électoral. En période de forte croissance économique, sa présidence est marquée par la décolonisation (indépendances des colonies africaines en 1960 et de l'Algérie en 1962) et par une politique d'« indépendance nationale » et de « grandeur » illustrée par l'obtention de l'arme atomique (1960), le traité d'amitié avec l'Allemagne (1963) et la reconnaissance de la Chine maoïste (1964). En 1962, l'élection du président au suffrage universel est adoptée par référendum. Il reste une référence de la vie politique française.
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8 janvier 1966 |
28 avril 1969 |
Réélu au suffrage universel face à François Mitterrand, il marque sa différence avec les États-unis et retire la France du commandement intégré de l'OTAN (1966). En 1967 il soutient le souverainisme québécois. Ayant refusé de se retirer pendant la crise de Mai 68, il finit par démissionner à la suite de l'échec du référendum sur la réforme du Sénat et la régionalisation en avril 1969. | ||||
Conformément à la Constitution, le président du Sénat, Alain Poher, assure l'intérim. | ||||||
19 | Georges Pompidou (5 juillet 1911 – 2 avril 1974) |
20 juin 1969 |
2 avril 1974 † |
UDR | Article détaillé : Présidence de Georges Pompidou. Premier ministre de Charles de Gaulle de 1962 à 1968, il est élu président face au centriste Alain Poher. Ancien directeur de la banque Rothschild, il donne une nouvelle dynamique à la construction européenne et engage une politique de modernisation de l'économie et d'industrialisation au niveau national. Il meurt de la maladie de Waldenström à son domicile le 2 avril 1974, deux ans avant la fin de son mandat.
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Conformément à la Constitution, le président du Sénat, Alain Poher, assure l'intérim. | ||||||
20 | Valéry Giscard d'Estaing (né le 2 février 1926) |
27 mai 1974 |
21 mai 1981 |
FNRI, UDF | Article détaillé : Présidence de Valéry Giscard d'Estaing. Élu de justesse face au socialiste François Mitterrand, il engage de nombreuses réformes sociétales, dont l'abaissement de la majorité civile de 21 à 18 ans, la dépénalisation de l'IVG ou la mise en place du divorce par consentement mutuel. Il est confronté à l'aggravation de la crise économique et aux divisions de sa majorité, qui remporte les élections législatives de 1978. Il engage les troupes françaises en Mauritanie, au Tchad, au Zaïre et en Centrafrique. Candidat à sa propre succession, il est battu par François Mitterrand. Il est par la suite député, député européen, président du conseil régional d'Auvergne, président de l'Union pour la démocratie française et président de la Convention sur l'avenir de l'Europe. Membre de droit du Conseil constitutionnel, il n'occupe son siège qu'à partir de 2004. Il est membre de l'Académie française depuis 2003.
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21 | François Mitterrand (26 octobre 1916 – 8 janvier 1996) |
21 mai 1981 |
21 mai
1988 |
PS | Article détaillé : Première présidence de François Mitterrand. Élu en 1981 après des échecs en 1965 et 1974, il est le premier président socialiste de la Cinquième République. Il est à l'origine de l'abolition de la peine de mort. À la suite de la victoire de la droite aux élections législatives de 1986, il nomme Jacques Chirac Premier ministre, inaugurant ainsi la première cohabitation de la cinquième République.
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21 mai
1988 |
17 mai
1995 |
Article détaillé : Seconde présidence de François Mitterrand. Il est réélu le 8 mai 1988 face à Jacques Chirac. Il engage la France dans la guerre du Golfe. Il achève son deuxième septennat sur une deuxième cohabitation avec Édouard Balladur, nommé à la suite des élections législatives de 1993. Il demeure le président ayant exercé le plus long mandat, toutes Républiques confondues. Il meurt 8 mois après la fin de son mandat, le 8 janvier 1996, d'un cancer de la prostate.
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22 | Jacques Chirac (né le 29 novembre 1932) |
17 mai 1995 |
17 mai 2002 |
RPR, UMP | Article détaillé : Présidence de Jacques Chirac. Jacques Chirac est élu président de la République en 1995 après deux échecs, en 1981 et 1988. Il tente de mettre en place des réformes économiques importantes, mais échoue à les imposer. En 1997, il dissout l'Assemblée nationale. La gauche remporte les élections législatives, ce qui le contraint à nommer Lionel Jospin premier ministre pour une cohabitation de cinq ans. Le quinquennat présidentiel est approuvé par référendum.
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17 mai
2002 |
16 mai
2007 |
Le 5 mai 2002, il est réélu face à Jean-Marie Le Pen. Sur le plan international, il engage la France dans la guerre d’Afghanistan mais s'oppose à une nouvelle guerre en Irak. En 2005, il se maintient malgré l'échec du référendum sur la Constitution européenne. Il ne se présente pas à nouveau à sa succession et, après sa présidence, il siège trois ans au Conseil constitutionnel, dont il est membre de droit. | ||||
23 | Nicolas Sarkozy (né le 28 janvier 1955) |
16 mai 2007 |
15 mai 2012 |
UMP | Article détaillé : Présidence de Nicolas Sarkozy. Élu en 2007 face à la socialiste Ségolène Royal. Son mandat est notamment marqué par la crise économique mondiale, sa présidence du Conseil de l'Union européenne pendant le second semestre 2008 et la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. À la suite d'une révision constitutionnelle, il est le premier président depuis Louis-Napoléon Bonaparte à s'exprimer devant le Congrès de Versailles. Il fait notamment voter une réforme des universités et des retraites. En 2011, il envoie les troupes françaises en Libye. Il est le premier président de la Ve République à n'avoir eu qu'un seul Premier ministre au cours de son mandat : François Fillon. Battu en 2012, il reprend sa carrière politique deux ans plus tard en tant que président de l'Union pour un mouvement populaire puis des Républicains mais ne parvient pas à remporter la primaire ouverte de la droite et du centre en vue de l'élection présidentielle de 2017. Il est le premier président né sous la IVe République.
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24 | François Hollande (né le 12 août 1954) |
15 mai 2012 |
14 mai 2017 |
PS | Article détaillé : Présidence de François Hollande. Élu en 2012 face à Nicolas Sarkozy. L'année suivant sa prise de fonction, il promulgue la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Sous son mandat, l'armée intervient au Mali, en Centrafrique, en Irak et en Syrie. Sa présidence est marquée par les attentats de janvier et novembre 2015 ainsi que de juillet 2016, mais également par l'accord signé lors de la conférence de Paris sur le climat. Il renonce à se présenter à sa propre succession en 2017, fait inédit sous la Ve République.
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25 | Emmanuel Macron (né le 21 décembre 1977) |
14 mai 2017 |
En cours | REM | Article détaillé : Présidence d'Emmanuel Macron. Élu en 2017 face à Marine Le Pen, il devient, à 39 ans, le plus jeune président de la République française et le premier président de la Ve République à être né sous ce régime.
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Longévité de la présidence
Frise chronologique
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Statistiques
- Présidence la plus longue : François Mitterrand (13 ans, 11 mois et 26 jours).
- Présidence la plus courte : Jean Casimir-Perier (205 jours, soit 6 mois et 20 jours).
- Président ayant vécu le plus longtemps : Valéry Giscard d'Estaing ( 98 ans, 7 mois et 12 jours ; en cours).
- Président ayant vécu le moins longtemps : Sadi Carnot (56 ans).
- Président le plus âgé en fin de mandat : Jules Grévy (80 ans).
- Président le plus âgé en début de premier mandat : Adolphe Thiers (74 ans)[8].
- Président le plus jeune en début de mandat : Emmanuel Macron (39 ans)[9],[10].
- Président le plus jeune en fin de mandat : Louis-Napoléon Bonaparte (44 ans).
- Président ayant vécu le plus longtemps après son mandat : Valéry Giscard d'Estaing ( 43 ans, 3 mois et 23 jours ; en cours).
- Présidents morts en fonction :
- assassinés :
- Sadi Carnot (56 ans) ;
- Paul Doumer (75 ans).
- maladie ou raisons de santé :
- Félix Faure (58 ans) ;
- Georges Pompidou (62 ans) ;
- assassinés :
- Anciens présidents encore en vie le 14 septembre 2024 :
- Valéry Giscard d'Estaing ;
- Jacques Chirac ;
- Nicolas Sarkozy ;
- François Hollande.
Classements
Popularité
- À la question « Selon vous, quel a été le meilleur président de la Ve République ? », posée par les instituts CSA et BVA, les sondés se répartissent selon :
Numéro | Président | 2001 (CSA)[11] |
2006 (CSA)[11] |
2014 (BVA)[12] |
---|---|---|---|---|
1 | Charles de Gaulle | 32 % | 30 % | 36 % |
2 | François Mitterrand | 30 % | 35 % | 27 % |
3 | Nicolas Sarkozy | 10 % | ||
4 | Jacques Chirac | 10 % | 12 % | 8 % |
5 | Valéry Giscard d'Estaing | 5 % | 5 % | 8 % |
6 | Georges Pompidou | 7 % | 7 % | 7 % |
7 | François Hollande | 0,5 % | ||
8 | Ne se prononce pas | 16 % | 11 % | 4 % |
- À la question « Comment qualifieriez vous l'action de X en tant que président de la République ? », posée par l'institut BVA, les sondés répondent « bon » ou « très bon » selon la répartition suivante :
Numéro | Président | 2009[13] | 2013[14] | 2015[15] |
---|---|---|---|---|
1 | Charles de Gaulle | 87 % | 89 % | |
2 | Georges Pompidou | 74 % | 83 % | |
3 | Jacques Chirac | 60 % | 58 % | 63% |
4 | François Mitterrand | 67 % | 55 % | 61 % |
5 | Valéry Giscard d'Estaing | 54 % | 57 % | 57 % |
6 | Nicolas Sarkozy | 48 % | 39 % | |
7 | François Hollande | 29 % | 21 % |
Durée de mandat
Rang | Nom | En jours | En années | N° | Dates | Commentaire |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | François Mitterrand | 5109 | 13 ans, 11 mois et 26 jours | 21 | 1981 – 1995 | Deux septennats complets. |
2 | Jacques Chirac | 4382 | 11 ans, 11 mois et 29 jours | 22 | 1995 – 2007 | Un septennat puis un quinquennat complets. |
3 | Charles de Gaulle | 3763 | 10 ans, 3 mois et 20 jours | 18 | 1959 – 1969 | Un septennat complet. Il est réélu puis démissionne à la suite d'un référendum perdu. |
4 | Jules Grévy | 3228 | 8 ans, 10 mois et 2 jours | 4 | 1879 – 1887 | Un septennat complet. Il est réélu puis démissionne à la suite d'un scandale politique. |
5 | Albert Lebrun | 2984 | 8 ans, 2 mois et 1 jour | 15 | 1932 – 1940 | Un septennat complet. Il est réélu puis démis de ses fonctions par l'Assemblée nationale. |
6 | Armand Fallières | 2557 | 7 ans, 0 mois et 0 jour | 9 | 1906 – 1913 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
6 | Vincent Auriol | 2557 | 7 ans, 0 mois et 0 jour | 16 | 1947 – 1954 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
8 | Émile Loubet | 2556 | 7 ans, 0 mois et 0 jour | 8 | 1899 – 1906 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
8 | Raymond Poincaré | 2556 | 7 ans, 0 mois et 0 jour | 10 | 1913 – 1920 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
8 | Gaston Doumergue | 2556 | 7 ans, 0 mois et 0 jour | 13 | 1924 – 1931 | Un septennat complet. Il ne se représente pas. |
11 | Valéry Giscard d'Estaing | 2551 | 6 ans, 11 mois et 24 jours | 20 | 1974 – 1981 | Un septennat complet. Il se représente mais est battu à l'élection de 1981. |
12 | Sadi Carnot | 2396 | 6 ans, 6 mois et 22 jours | 5 | 1887 – 1894 | Mort en fonction (assassinat). |
13 | Patrice de Mac Mahon | 2077 | 5 ans, 8 mois et 6 jours | 3 | 1873 – 1879 | Il démissionne pour raisons politiques. |
14 | Nicolas Sarkozy | 1826 | 4 ans, 11 mois et 29 jours | 23 | 2007 – 2012 | Un quinquennat complet. Il se représente mais est battu à l'élection de 2012. |
15 | François Hollande | 1825 | 4 ans, 11 mois et 29 jours | 24 | 2012 – 2017 | Un quinquennat complet. Il ne se représente pas. |
16 | René Coty | 1818 | 4 ans, 11 mois et 22 jours | 17 | 1954 – 1959 | Mandat interrompu par la nouvelle Constitution. |
17 | Georges Pompidou | 1747 | 4 ans, 9 mois et 12 jours | 19 | 1969 – 1974 | Mort en fonction (causes naturelles). |
18 | Félix Faure | 1491 | 4 ans, 0 mois et 29 jours | 7 | 1895 – 1899 | Mort en fonction (causes naturelles). |
19 | Louis-Napoléon Bonaparte | 1443 | 3 ans, 11 mois et 12 jours | 1 | 1848 – 1852 | Un quadriennat complet. Il fait un coup d'État et devient empereur. |
20 | Alexandre Millerand | 1357 | 3 ans, 8 mois et 18 jours | 12 | 1920 – 1924 | Il démissionne pour raisons politiques. |
21 | Adolphe Thiers | 632 | 1 an, 8 mois et 23 jours | 2 | 1871 – 1873 | Il démissionne pour raisons politiques. |
22 | Paul Doumer | 329 | 10 mois et 24 jours | 14 | 1931 – 1932 | Mort en fonction (assassinat). |
23 | Paul Deschanel | 216 | 7 mois et 3 jours | 11 | 1920 | Il démissionne pour raisons médicales (dépression). |
24 | Jean Casimir-Perier | 203 | 6 mois et 19 jours | 6 | 1894 – 1895 | Il démissionne pour raisons politiques. |
25 | Emmanuel Macron | 2680 | 7 ans, 4 mois et 0 jour | 25 | 2017 – .... | Mandat en cours. |
Origine sociale
IIe République :
- Louis-Napoléon Bonaparte : fils de Louis Bonaparte, prince français, roi de Hollande, neveu de Napoléon Ier.
- Adolphe Thiers : fils d'un fournisseur de l'armée d'Italie et propriétaire de l'abbaye de Lessay[16]
- Patrice de Mac Mahon : fils de Maurice-François de Mac Mahon, comte de Mac Mahon, maréchal de camp
- Jules Grévy : fils du propriétaire de la tuilerie de Mont-sous-Vaudrey et châtelain de La Grangerie
- Sadi Carnot : fils d'Hippolyte Carnot, ministre de l'Instruction publique et des Cultes, petit-fils de Lazare Carnot dit le Grand Carnot ou l'Organisateur de la Victoire de l'an II
- Jean Casimir-Perier : fils d'Auguste Casimir-Perier, diplomate et homme politique, ministre de l'Intérieur, et petit-fils de Casimir Perier, banquier et homme politique, président du Conseil
- Félix Faure : fils d'un artisan fabricant de meubles
- Émile Loubet : fils d'un agriculteur, maire de Marsanne
- Armand Fallières : fils d'un greffier de la justice de paix, petit-fils de forgeron et petit viticulteur
- Raymond Poincaré : fils d'un inspecteur général des Ponts et Chaussées, bâtisseur du canal de l'Est en Meuse
- Paul Deschanel : fils d'Émile Deschanel, écrivain et journaliste, professeur au Collège de France, député de la Seine et sénateur inamovible
- Alexandre Millerand : fils d'un négociant en drap
- Gaston Doumergue : fils d'un viticulteur, propriétaire vigneron[17]
- Paul Doumer : fils d'un cheminot poseur de rails et d'une femme de ménage
- Albert Lebrun : fils d'un agriculteur, maire de Mercy-le-Haut
IVe République :
- Vincent Auriol : fils d'un artisan boulanger
- René Coty : fils d'un directeur de collège
Ve République :
- Charles de Gaulle : fils d'Henri de Gaulle, professeur de lettres classiques et d'histoire, directeur d'un établissement d'enseignement secondaire privé
- Georges Pompidou : fils d'un professeur de langue vivante étrangère et d'une institutrice, petit-fils d'agriculteur
- Valéry Giscard d'Estaing : fils d'Edmond Giscard d'Estaing, président de sociétés et inspecteur général des finances
- François Mitterrand : fils d'un ingénieur de la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans, puis directeur d'usine (une vinaigrerie) et président du syndicat national des vinaigriers, petit-fils de chef de gare
- Jacques Chirac : fils d'un employé de banque, puis administrateur de filiale d'une société aéronautique, petit-fils d'instituteurs-directeurs d'école
- Nicolas Sarkozy : fils d'un publicitaire, puis artiste peintre, et d'une avocate
- François Hollande : fils d'un médecin et d'une assistante de service social
- Emmanuel Macron : fils de médecins
Profession d'origine
- Onze avocats
- Adolphe Thiers
- Jules Grévy
- Émile Loubet
- Armand Fallières
- Raymond Poincaré
- Alexandre Millerand
- Gaston Doumergue
- Vincent Auriol
- René Coty
- François Mitterrand
- Nicolas Sarkozy
- Cinq journalistes
- Adolphe Thiers
- Raymond Poincaré
- Alexandre Millerand
- Paul Doumer
- Paul Deschanel (également sous-préfet)
- Cinq hauts fonctionnaires
- Georges Pompidou (maître des requêtes au Conseil d'État)
- Valéry Giscard d'Estaing (inspecteur des finances)
- Jacques Chirac (conseiller à la Cour des comptes)
- François Hollande (conseiller à la Cour des comptes, avocat par équivalence)
- Emmanuel Macron (inspecteur des finances)
- Deux industriels
- Jean Casimir-Perier
- Félix Faure
- Trois ingénieurs polytechniciens
- Sadi Carnot (également préfet)
- Albert Lebrun
- Valéry Giscard d'Estaing
- Deux professeurs
- Paul Doumer
- Georges Pompidou
- Trois militaires
- Maréchal Patrice de Mac Mahon
- Général Charles de Gaulle
- Louis-Napoléon Bonaparte (officier dans l'armée suisse)
Activité au moment de l'élection
- Président du Sénat
- Émile Loubet (ancien président du Conseil)
- Armand Fallières (ancien président du Conseil)
- Gaston Doumergue (ancien président du Conseil)
- Paul Doumer (ancien président de l'Assemblée nationale)
- Albert Lebrun
- Président de l'Assemblée nationale
- Jules Grévy
- Jean Casimir-Perier (ancien président du Conseil)
- Paul Deschanel
- Vincent Auriol
- Président du Conseil
- Félix Faure (ministre de la Marine)
- Valéry Giscard d'Estaing (ministre des Finances)
- Louis-Napoléon Bonaparte (député)
- Sadi Carnot (député)
- René Coty (sénateur)
- Georges Pompidou (député et ancien Premier ministre)
- François Mitterrand (député et premier secrétaire du Parti socialiste)
- Jacques Chirac (député, maire de Paris et ancien premier ministre)
- François Hollande (député et ancien premier secrétaire du Parti socialiste)
- Autre
- Adolphe Thiers (chef du pouvoir exécutif et ancien président du Conseil)
- Patrice de Mac Mahon (maréchal de France)
- Nicolas Sarkozy (président de l'Union pour un mouvement populaire et ancien ministre d'État)
- Emmanuel Macron (fondateur du mouvement En marche ! et ancien ministre)
Membres de l'Académie française
Notes et références
- ↑ Nicole Dockès, professeur émérite, agrégé des universités et Annie Héritier, maître de conférences à la faculté de droit de l’université de Corse, Genèse de la notion juridique de patrimoine culturel - 1750-1816, 2003, p. 70
- ↑ Nicole Dockès, professeur émérite, agrégé des universités et Annie Héritier, maître de conférences à la faculté de droit de l’université de Corse, Genèse de la notion juridique de patrimoine culturel - 1750-1816, 2003, p. 71
- ↑ « Acte constitutionnel no 1 du 11 juillet 1940 », sur le site de l'université de Perpignan, mjp.univ-perp.fr, consulté le 20 juin 2009.
- ↑ Projet de constitution du 30 janvier 1944 – Projet du maréchal Pétain, sur le site de l'université de Perpignan, mjp.univ-perp.fr
- ↑ Les présidents de la République depuis 1848, site de la présidence de la République française
- ↑ « La République n'a jamais cessé d'être. La France libre, la France combattante, le Comité français de libération nationale l'ont tour à tour incorporée. Vichy fut toujours et demeure nul et non avenu. Moi-même suis le président du gouvernement de la République. Pourquoi irais-je la proclamer ? » — Charles de Gaulle, dans Jean Lacouture, Charles de Gaulle, tome I, Le rebelle 1890-1944, édit. Le Seuil, 1984 (ISBN 2-02-006969-5) p. 834 ; Marcel Jullian, De Gaulle, pensées répliques et anecdotes, édit. Le cherche midi, 1994, réédit. France Loisirs, Paris, 1995 (ISBN 2-7242-8462-3), p. 96.
- ↑ 7,0 7,1 et 7,2 « Vacance de la fonction présidentielle de 1940 à 1947 » sur le site officiel de la présidence de la République, elysee.fr, consulté le 2 février 2009.
- ↑ Thiers est âgé de 73 ans en février 1871 quand il accède au pouvoir, mais il occupe alors le poste de « chef du pouvoir exécutif », ne devenant « président de la République » qu'en août de la même année. Ne comptent pas : Philippe Pétain (84 ans en 1940), qui ne porte pas le titre de « président de la République » mais de « chef de l'État français » ; Jacques Charles Dupont de l'Eure (fête son 81e anniversaire quelques jours après son entrée en fonction en 1848), simple chef de l'État de facto et par intérim.
- ↑ « Qui sont les quatre chefs d'Etat en exercice plus jeunes qu'Emmanuel Macron ? », sur Franceinfo.fr, mis en ligne le 7 mai 2017 (consulté le 8 mai 2017)
- ↑ Anne-Aël Durand, Eléa Pommiers et Maxime Delrue, « Elu président à l’âge de 39 ans, Emmanuel Macron sera le plus jeune chef d’Etat en fonction dans une démocratie », Le Monde.fr, 2017-05-07 (ISSN 1950-6244, lire en ligne).
- ↑ 11,0 et 11,1 « Mitterrand meilleur président de la Ve République », sur L'Obs, 2 janvier 2006 (consulté le 16 novembre 2015)
- ↑ « Les Français et Valéry Giscard d’Estaing », sur BVA, 18 mai 2014 (consulté le 16 novembre 2015)
- ↑ « De Gaulle, président préféré des Français », sur Le Figaro, 4 novembre 2009 (consulté le 16 novembre 2015)
- ↑ « 73% des Français mécontents de la première année de Hollande », sur Le Parisien, 28 avril 2013 (consulté le 16 novembre 2015)
- ↑ « Sondage : Chirac et Mitterrand en tête du palmarès des présidents », sur Le Parisien, 9 mai 2015 (consulté le 16 novembre 2015)
- ↑ « Ville de Lessay - Abbatiale Sainte-Trinité », sur Site de la Mairie de Lessay, 2009 (consulté le 22 mars 2017)
- ↑ « Un protestant à l'école laïque », sur Magazine Histoire pour tous, 8 février 2013 (consulté le 1 novembre 2015)
Voir aussi
Articles connexes
- Élections présidentielles en France
- Élections présidentielles sous la Deuxième République
- Élections présidentielles sous la Troisième République
- Élections présidentielles sous la Quatrième République
- Élections présidentielles sous la Cinquième République
- Intérim
- Premier ministre
- Président du Sénat
- Palais de l'Élysée
- Liste des chefs du gouvernement français
Liens externes
- Histoire des présidents de la République sur le site de la Présidence de la République
- Tous les présidents de la Cinquième République sur les archives de l'INA
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