Le grade de lieutenant-colonel est un grade d'officier supérieur dans de nombreux pays.
Belgique[]
En Belgique, le grade de lieutenant-colonel (Luitenant-kolonel en néerlandais) est le second grade des officiers supérieurs, au-dessus du grade de Major et en dessous de celui de Colonel.
L'insigne du lieutenant-colonel est constitué d'une barrette et de deux molettes d'éperons héraldique de teinte dorée dans la Composante Terre, d'un large galon accompagné de deux galons, dans les composantes Air et Médicale.
L'équivalent dans la Marine est : capitaine de frégate.
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| Terre[1] | Air[2] | Médicale[3] | Marine |
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On s'adresse à lui en disant Colonel. On s'adresse au capitaine de frégate en disant Commandant
Canada[]
Un lieutenant-colonel de l'Aviation royale du Canada
Dans l'Armée canadienne et l'Aviation royale du Canada des Forces canadiennes, le grade de lieutenant-colonel se situe entre le grade de major et de colonel. Dans l'Armée canadienne, l'insigne du lieutenant-colonel est une étoile et une couronne et dans l'Aviation royale du Canada, trois bandes. Son équivalent dans la Marine royale canadienne est le grade de capitaine de frégate.
Dans la Force terrestre, la position typique d'un lieutenant-colonel est celle de commandant d'un régiment blindé, d'artillerie ou de génie de combat ou bien d'un bataillon d'infanterie. Cependant, le lieutenant-colonel occupe aussi diverses positions de commandement au sein de quartiers généraux ou une position de niveau stratégique au sein des quartiers généraux de la Défense nationale.
| Précédé par Major |
Lieutenant-colonel |
Suivi par Colonel |
États-Unis[]
Aux États-Unis, le grade de lieutenant-colonel suit celui de major, et précède celui de colonel. Il est représenté par une feuille de chêne de couleur argentée :
France[]
Dans l'Armée de terre, l'Armée de l'air et la Gendarmerie nationale, le lieutenant-colonel est un officier supérieur dont le grade est immédiatement inférieur à celui de colonel.
Le lieutenant-colonel porte cinq galons d'or et d'argent alternés :
| Insigne de grade | Arme |
|---|---|
| Infanterie | |
| Armes à pied (armes dites "armes jaunes" : transmissions, génie, gendarmerie mobile, garde républicaine, ALAT, artillerie, infanterie,…) | |
| Armes à cheval (armes dites "armes blanches" : arme blindée et cavalerie, gendarmerie départementale, matériel, commissariat, train…) | |
| Chasseurs à pied | |
| Troupes de marine | |
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Légion étrangère |
| Armée de l'air | |
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Commissaire lieutenant-colonel |
Dans la Marine le grade équivalent est capitaine de frégate.
Quand un subordonné s'adresse à un lieutenant-colonel masculin, il l'appelle : « Mon colonel ». Sauf dans la Marine où il l'appelle : « Commandant ».
Histoire[]
Ancien Régime[]
Le grade de lieutenant-colonel fut créé en 1668. Étymologiquement, il désigne celui qui « tient lieu » de colonel, c’est-à-dire l’officier en second d’un régiment, susceptible de le remplacer en cas d'absence. À la différence des grades de capitaine et de colonel, le grade n’était pas achetable et transmissible. Les lieutenants-colonels étaient donc promus par le secrétaire d'État à la Guerre parmi les capitaines méritants et expérimentés, alors que les colonels étaient bien souvent des fils de riches familles aristocratiques qui faisaient l’acquisition d’un régiment et s’assuraient ainsi la promotion au grade. La figure du lieutenant-colonel est donc celle de l’officier d’expérience contre celle du colonel, inexpérimenté et souvent absent. Il arrivait fréquemment que le lieutenant-colonel assure la charge réelle du régiment. Comme les colonels, les lieutenants-colonels étaient aussi capitaines d’une compagnie de leur régiment dont le commandement réel était assuré par un capitaine-lieutenant. Les régiments de cavalerie avaient des lieutenants-colonels, même s’ils n'étaient pas commandés par des colonels mais par des mestres de camp.
Révolution, Empire, époque contemporaine[]
L'organisation des armées révolutionnaires fit disparaitre le grade de lieutenant-colonel avec celui de colonel, dénommé chef de brigade. Sous l'Empire, ils deviendront des major, mais finalement l'appellation d'origine sera rétablie, et dans l'armée française, le terme de major désigne de nos jours un grade de sous-officier.
| Grades de la Gendarmerie nationale |
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| Précédé par Commandant |
Lieutenant-colonel |
Suivi par Colonel |
| Grades de l'Armée de l'air française | ||
|---|---|---|
| Précédé par Commandant |
Lieutenant-colonel |
Suivi par Colonel |
Suisse[]
Insigne du grade de lieutenant-colonel de l'armée suisse
Le lieutenant-colonel (en allemand Oberstleutnant) est dans l'armée suisse un officier supérieur situé entre le major et le colonel. En temps de paix, il s'agit du cinquième plus haut grade d'officier, et le sixième en temps de guerre (c'est-à-dire lorsqu'un général est nommé). Il commande un bataillon ou groupe (1 000 soldats environ). Il peut également diriger un domaine de base de conduite (personnel, renseignements, opérations, logistique, planification, aide au commandement ou instruction), au sein de l'état-major d'une brigade. Son insigne se présente sous la forme de deux galons larges dorés (ou deux bandes larges horizontales noires sur la tenue de combat). Les bandes sont populairement appelées "nouilles".
Allemagne[]
Oberstleutnant est un grade d’officier supérieur dans les armées allemande et autrichienne. Il est utilisé dans la Bundeswehr depuis 1955. Dans la nomenclature des grades de l'OTAN, il correspond au code "OF4".


