Joseph Zangiacomi | |
Portrait de Joseph Zangiacomi (Nancy 1766 - Paris 1846), Ecole française, XIXe siècle | |
Fonctions | |
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Député de la Meurthe | |
21 septembre 1792 – 26 octobre 1795 | |
Élection | 6 septembre 1792 |
Législature | Convention nationale |
13 octobre 1795 – 20 mai 1799 | |
Élection | 21 vendémiaire an IV |
Législature | Conseil des Cinq-Cents |
Membre de la Chambre des pairs | |
11 octobre 1832 – 12 janvier 1846 (†) | |
Monarque | Louis-Philippe Ier |
Législature | IIe législature
IIIe législature IVe législature Ve législature VIe législature |
Biographie | |
Date de naissance | 19 mars 1766 |
Lieu de naissance | Nancy Lorraine Royaume de France |
Date de décès | 12 janvier 1846 (à 79 ans) |
Lieu de décès | Paris Royaume de France |
Nationalité | Française |
Parti politique | Modérés |
Enfants | Prosper Zangiacomi |
Profession | Magistrat |
Liste des députés de la Meurthe Liste des membres de la Convention nationale Liste des membres du Conseil des Cinq-Cents Pair de France (Monarchie de Juillet) | |
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Joseph, baron Zangiacomi (Nancy (Lorraine-et-Barrois), 19 mars 1766 - Paris, 12 janvier 1846) est un magistrat et un homme politique français.
Biographie[]
Origines et formation[]
« Fils de Joseph Zangiacomi, marchand, et de Françoise Vially », Zangiacomi était issu d'une famille d'origine milanaise[1], installée en Lorraine à la suite du roi Stanislas Leszczyński[2].
Après avoir fait de « bonnes études » aux collèges de Saint-Claude, de Toul et de Nancy, il fit son droit, et fut reçu avocat au parlement de Lorraine (15 novembre 1785)[3].
Il exerça cette profession pendant quelques années à Nancy[2], et à l'époque de la Révolution française entra, dans les fonctions publiques, d'abord comme substitut (15 novembre 1791), puis comme procureur syndic à Nancy (9 juillet 1792)[3].
Carrière politique[]
Député à la Convention[]
Il était procureur-syndic dans cette ville[2], lorsqu'il fut élu, à Lunéville[3], le 6 septembre 1792, député de la Meurthe à la Convention nationale, le 8e et dernier[4].
D'opinion très modérée, il siégea parmi les membres de la Plaine[3], fit partie du comité de salut public (9 janvier 1793)[2],[5] et répondit au 3e appel nominal dans le procès du roi :
Je n'aurais jamais accepté une cumulation de pouvoirs telle que celle qu'on suppose nous avoir été donnée par nos commettants. Rappelez-vous de ce mot échappé à Charles Ier : Rien n'est plus abject qu'un roi détrôné. La honteuse existence de Louis aura au moins cet avantage de déjouer les complots ambitieux, et de servir d'épouvantail à tous ses pareils. Je vote pour la détention pendant la guerre et le bannissement à la paix.[2]
Il se prononça en outre pour l'appel et pour le sursis[2].
Du reste, il passa presque inaperçu dans l'orageuse assemblée, et ne manifesta son activité que dans le sein des comités où il fut appelé. Celui où il rendit le plus de services fut le comité des secours publics, qui fit admettre sur son initiative l'établissement des bureaux de bienfaisance à Paris et l'allocation de subsides considérables aux départements[3], .
Député au Conseil des Cinq-Cents[]
Réélu député de la Meurthe au Conseil des Cinq-cents, le 21 vendémiaire an IV[2], « il fit preuve dans cette assemblée de la même prudence de conduite et du même esprit de modération[3] ». Il y fit une motion relative à la liquidation des pensionnaires et gagistes de la liste civile et fut compris dans le tiers des députés sortants en l'an VI (20 mai 1798)[2],[3].
Après avoir refusé l'ambassade de Suède, il obtint sur sa demande[3] une place de substitut près le tribunal de cassation le 15 pluviôse an VII[2] (25 janvier 1799).
Carrière dans la magistrature[]
« Aussi remarquable par l'étendue de ses connaissances que par une rare lucidité d'esprit[2],[3] », il ne tarda pas a y faire apprécier toutes ses qualités[3] et se distingua dans ces fonctions[2]. Il devint un des juges de cassation par le choix du Sénat[3] le 19 germinal an VIII (8 avril 1800) et fut promu, le 25 prairial an XII membre de la Légion d'honneur,
Sous l'Empire et la Restauration, où il était permis de cumuler les fonctions du conseil d'État avec celles de l'ordre judiciaire[3], il fut nommé maître des requêtes (1813) puis conseiller d'État[2]. En cette qualité, il fut chargé de rapports importants, notamment pour la demande en révision du procès de Joseph Lesurques, injustement condamné à mort lors de l'Affaire du courrier de Lyon[2].
En 1831, M. Zangiacomi devint président de la chambre des requêtes de la Cour de cassation. Le 11 octobre 1832, le gouvernement de Louis-Philippe l'éleva à la dignité de pair de France[1]. Il avait été fait baron de l'Empire le 27 septembre 1810[6], et promu grand officier de la Légion d'honneur[7].
Il s'éteint en 1846 à Paris, âgé de 79 ans. Un éloge[8] fut prononcé à l'Académie de Stanislas, séance du 5 mai 1854, par Pierre-Aubin Paillart, ancien procureur général, président honoraire de la cour impériale de Nancy.
Ascendance et postérité[]
4. François Zang Iacomi (né à Milan vers 1700) | ||||||||||||||||
2. Joseph Philippe Marie Zangiacomi ou Zang Jacomi (Milan, 1734 - Paris, 24 juin 1814), marchand | ||||||||||||||||
5. Camille Medici | ||||||||||||||||
1. Joseph, baron Zangiacomi (1766-1846) | ||||||||||||||||
3. Marie Françoise Vially (Landau (Palatinat), 1727 - Nancy (paroisse Saint-Sébastien), 8 décembre 1789) | ||||||||||||||||
- Joseph Zangiacomi épousa, le 10 mars 1801, à Paris (Notre-Dame), Françoise Joséphine Marie Henriette Sophie Bigelot (Nancy (paroisse Saint-Sébastien), 10 mars 1780 - Paris, 23 avril 1853[1]). Ensemble, ils eurent[9] :
- Marie Joseph Prosper (1802-1877), président de la Cour impériale de Paris, marié, d'où :
- Postérité ;
- Marie Charlotte Sophie (1804 - Paris, 7 mai 1884), mariée le 17 avril 1822, à Paris (Seine), avec François Étienne Mollot (né en 1794), avocat, d'où :
- Postérité substistante ;
- Joséphine Charlotte Henriette (née le 7 janvier 1808), mariée, le 16 juin 1828 à Paris VIe (Saint-Sulpice), avec Eugène Fortunat Noël (1805-1860), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, d'où :
- Postérité substistante ;
- Marie Joseph Prosper (1802-1877), président de la Cour impériale de Paris, marié, d'où :
Distinctions[]
Titres[]
- Chevalier Zangiacomi et de l'Empire (suite au décret le nommant membre de la Légion d'honneur en date du 25 prairial an XII, lettres patentes signées à Bayonne le 26 avril 1808[6],[1]).
- Baron Zangiacomi et de l'Empire (décret du 15 août 1810, lettres patentes signées à Fontainebleau le 27 septembre 1810[6],[1]).
Décorations[]
- Légion d'honneur[7] :
- Légionnaire (25 prairial an XII : 14 juin 1804), puis,
- Officier (27 avril 1833), puis,
- Commandeur (23 janvier 1836), puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur (1er mai 1843).
Héraldique[]
Armoiries | Blasonnement | |
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Armes du Chevalier Zangiacomi et de l'Empire
D'argent à mouchetures d'hermines, à la champagne de gueules chargée de l'étoile de la Légion d'honneur en date, surmonté d'une branche d'olivier de sinople[6],[1]. | ||
Armes du baron Zangiacomi et de l'Empire
D'hermines à la branche d'olivier de sinople ; franc-quartier des barons propriétaires[6],[1]. | ||
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Armes du baron Zangiacomi, pair de France
D'hermine, à un rameau d'olivier de sinople[10]. |
Hommages[]
Sur l'un des nombreux médaillons figurant sur la façade principale à gauche de l'université de Nancy, on peut lire : « Joseph Zangiacomi 1766-1846 ».
Notes et références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Révérend 1897, p. 410.
- ↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 et 2,12 Robert et Cougny 1889.
- ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 et 3,11 Hoefer 1866, p. 949-950.
- ↑ Par 248 voix (490 votants).
- ↑ Il fit partie du comité de sûreté générale (9 janvier 1793) selon Hoefer 1866, p. 949-950
- ↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 6,5 et 6,6 Archives nationales BB/29/970, p. 77.
- ↑ 7,0 et 7,1 Léonore LH/2767/14.
- ↑ Paillard 1854.
- ↑ Roglo 2007.
- ↑ Rietstap 1884.
Annexes[]
Articles connexes[]
- Liste des membres de la Convention nationale ;
- Liste des membres de la Convention nationale par département ;
- Liste des députés de la Meurthe ;
- Votes sur la mort de Louis XVI ;
- Liste des membres du Conseil des Cinq-Cents ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Liste des chevaliers de l'Empire ;
- Liste des barons de l'Empire ;
- Armorial des chevaliers de l'Empire ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
- Liste des membres de la Chambre des pairs (Monarchie de Juillet) ;
- Liste des grands officiers de la Légion d'honneur ;
Liens externes[]
- « Joseph Zangiacomi » , sur le site de Généalogie - Roglo, base de donnée généalogique [fiche] ;
- « Notice no LH/2767/14 », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Registres de transcription des lettres patentes de collation ou de confirmation de titres. 24 avril 1808 - 30 octobre 1830. BB/29/970 », Titre de chevalier, accordé suite au décret le nommant membre de la Légion d'honneur en date du 25 prairial an XII, à Joseph Zangiacomi. Bayonne (26 avril 1808)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le 4 juin 2011), p. 77
- « Registres de transcription des lettres patentes de collation ou de confirmation de titres. 24 avril 1808 - 30 octobre 1830. BB/29/967 », Titre de baron, accordé par décret du 15 août 1810, à Joseph Zangiacomi. Fontainebleau (27 septembre 1810)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le 4 juin 2011), p. 496
Bibliographie[]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Pierre-Aubin Paillart, Éloge de M. le Baron Zangiacomi, pair de France, Président de Chambre à la Cour de Cassation : prononcé à l'Académie de Stanislas (Société royale des sciences, lettres et arts de Nancy), séance du 5 mai 1854, Grimblot et veuve Raybois, 1854, 32 p. [présentation en ligne] ;
- Ferdinand Hoefer, Nouvelle biographie universelle générale : publiée sous la direction de M. le Dr Hoefer, t. 45, Paris, Fimin Didot Frères, Fils et Cie, 1866 [lire en ligne], p. 949-950 ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. (I & II), Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 [lire en ligne] « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le 23 décembre 2011) ;
- « Zangiacomi (Joseph, baron) » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- Vicomte A. Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 4, t. IVe (lettres P à Z), Paris, Au bureau de L'Annuaire de la noblesse et chez Honoré Champion, 1897, 450 p. [lire en ligne (page consultée le janvier 18, 2015 à 12:01 (UTC))], p. 410 ;
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