Joseph Bouvier des Éclaz | |
Origine | France |
---|---|
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Empire français (Cent-Jours) |
Arme | Cavalerie |
Grade | Lieutenant général honoraire |
Années de service | 1778 – 1815 |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
Faits d'armes | Fleurus (1794) Friedberg Hohenlinden Austerlitz Gebora Moskowa |
Distinctions | Légion d'honneur (Commandeur) Ordre royal et militaire de Saint-Louis (Chevalier) Ordre de la Couronne de Fer (Chevalier) Baron de l'Empire |
Hommages | Nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile (9e colonne) |
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Joseph Bouvier des Éclaz (3 décembre 1757 - Belley † 12 janvier 1830 - Belley), était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.
Biographie[]
Joseph Bouvier des Eclaz, naquit à Belley (Bugey), le 3 décembre 1758.
Il entra comme dragon au 11e régiment, le 7 novembre 1778. Il fit la campagne de 1779 en Hanovre, puis servit, la même année, à l'armée des côtes du Havre, sous les ordres du maréchal Devaux. Il fut fait brigadier, le 4 avril 1782 ; maréchal-des-logis, le 13 septembre 1784 ; maréchal-des-logis-chef, le 10 mai 1786, et adjudant-sous-officier, le 1er mars 1789.
Nommé lieutenant, le 3 juin 1792, il fit la campagne de cette année et celle de 1793, à l'armée du Rhin, sous les généraux en chef Custine et de Beauharnais. Il obtint le grade de capitaine, le 8 mars de cette dernière année, et fut employé à l'armée de Sambre-et-Meuse.
Il se trouva à la bataille de Fleurus, le 26 juin 1794 ; y eut un cheval tué sous lui, et un autre blessé. En 1795, il se signala particulièrement en avant de Bamberg par une charge contre l'ennemi, auquel il fit plusieurs prisonniers. Sa bonne conduite sur le champ de bataille de Friedberg, le Année invalide (an V) (12 janvier 1797), le fit nommer, le même jour, chef d'escadron à la suite, par le général en chef Hoche.
Pendant les campagnes des ans V et VI, il remplit les fonctions de chef d'état-major de la division du général Klein à l'armée dite d'Angleterre (1798) et à celle d'Helvétie. Un arrêté du Année invalide (an VII) (16 février 1799) le confirma dans son grade.
Il fut employé en l'an VIII à l'armée du Rhin. Il se trouva à la bataille de Hohenlinden, le 3 décembre 1800 ; y fut chargé par le général Lecourbe, dans le fort de l'action, de se porter avec 1 200 hommes sur les derrières de l'ennemi, et exécuta ce mouvement avec autant de promptitude que d'énergie, une valeur et un succès qui contribuèrent beaucoup au gain de la bataille.
Nommé major du 17e régiment de dragons, le 29 octobre 1803, et membre de la Légion d'honneur le Année invalide (an XII), il donna de grandes preuves de bravoure à la bataille d'Austerlitz, le 2 décembre 1805. On le nomma colonel du 14e régiment de dragons, le 20 septembre 1806, et officier de la Légion d'honneur, le 14 mai 1807. C'est à cette époque qu'il fit la campagne de Prusse et de Pologne (1806-1807) dans la division de dragons du général Klein (réserve de cavalerie du Maréchal Murat)
Envoyé à l'armée d'Espagne en 1808, il fut nommé général de brigade, le 8 octobre 1810, il fut employé à l'armée d'Espagne. Bouvier des Éclaz s'y distingua à la bataille de Gebora, le 19 février 1811, et fut mentionné honorablement dans le rapport du maréchal Mortier, duc de Trévise. Il se couvrit de gloire à Santa-Martha et Villalba, le 15 juin suivant, et obtint la décoration de commandant de la Légion d'honneur, le 6 août de la même année. Napoléon l'avait créé baron de l'Empire depuis 1808.
Appelé en Russie en 1812, et placé à la tête d'une brigade de carabiniers, il déploya la plus intrépide valeur à la bataille de la Moskowa, et mérita les éloges du prince Eugène, sous les ordres duquel il était placé. Rentré en France en vertu d'un ordre du 3 mars 1813, il commanda successivement le département de la Frise du 17 juillet au 6 septembre, et celui des Bouches-de-la-Meuse depuis le 7 septembre jusqu'à l'évacuation de la Hollande par les troupes françaises.
Après la première Restauration du trône des Bourbons (4 juin 1814), le baron Bouvier des Éclaz fut nommé chevalier de Saint-Louis, par ordonnance royale du 19 juillet 1814. Il resta en non-activité jusqu'au retour de Napoléon qui lui confia, le 14 avril 1815, le commandement et l'organisation des gardes nationales de la 6e division militaire (département de l'Ain). Admis à la retraite le 15 novembre suivant, il est mort le 12 janvier 1830.
Son nom est inscrit sur de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, côté Nord.
Vie familiale[]
État de service[]
- Dragon au 11e régiment (7 novembre 1778) ;
- Brigadier (4 avril 1782) ;
- Maréchal-des-logis (13 septembre 1784) ;
- Maréchal-des-logis-chef (10 mai 1786) ;
- Adjudant-sous-officier (1er mars 1789) ;
- Lieutenant (3 juin 1792) ;
- Capitaine (8 mars 1793) ;
- Chef d'escadron à la suite (à titre provisoire le Année invalide (an V) (18 mars 1797), confirmé par arrêté du Année invalide (an VII) (16 février 1799)) ;
- Chef d'état-major de la division du général Klein à l'armée dite d'Angleterre (1798) et à celle d'Helvétie (ans V et VI) ;
- Major du 17e régiment de dragons (29 octobre 1803) ;
- Colonel du 14e régiment de dragons (20 septembre 1806) ;
- Affecté à l'armée d'Espagne (1808 - 1er septembre 1811) ;
- Général de brigade (8 octobre 1810) ;
- Affecté à l'armée d'Andalousie (1er septembre 1811 - 18 décembre 1811) ;
- Commandant de la 1re brigade de carabiniers de la 4e division de cuirassiers de la Grande Armée (31 janvier 1812 - 3 mars 1813) ;
- Commandant du département de la Frise (17 juillet 1813 - 7 septembre 1813) ;
- Commandant du département des Bouches-de-la-Meuse (7 septembre 1813 - 17 novembre 1813) ;
- Mis en non-activité (janvier 1814), jusqu'au retour de Napoléon ;
- Commandant des gardes nationales de la 6e division militaire (département de l'Ain) (14 avril 1815 - 15 novembre 1815) ;
- Admis en retraite (15 novembre 1815) ;
- Lieutenant général honoraire (19 novembre 1815).
Campagnes[]
- Campagne de 1779 en Hanovre ;
- Guerre de la Coalition :
- Bataille de Fleurus (1794), Bamberg, bataille de Friedberg ;
- Guerre de la deuxième coalition :
- Campagne d'Autriche (1805) :
- Campagne de Prusse (1806) :
- Bataille d'Iéna ;
- Campagne de Pologne (1807) :
- Bataille d'Heilsberg ;
- Campagne d'Espagne (1808-1811) :
- Bataille de Gebora, Santa-Martha, Villalba ;
- Campagne de Russie (1812) :
- Bataille de la Moskowa.
Faits d'armes[]
- À Fleurus, le 26 juin 1794 ; y eut un cheval tué sous lui, et un autre blessé ;
- En 1795, il se signala particulièrement en avant de Bamberg par une charge contre l'ennemi, auquel il fit plusieurs prisonniers ;
- Sa bonne conduite sur le champ de bataille de Friedberg, le Année invalide (an V) (18 mars 1797), le fit nommer, le même jour, chef d'escadron à la suite ;
- À Hohenlinden, le 3 décembre 1800, son action contribua beaucoup au gain de la bataille ;
- Il donna de grandes preuves de bravoure à la bataille d'Austerlitz, le 2 décembre 1805 ;
- Il se distingua à la bataille de Gebora, le 19 février 1811, et fut mentionné honorablement dans le rapport du maréchal Mortier, duc de Trévise ;
- Il se couvrit de gloire à Santa-Martha et Villalba, le 15 juin suivant ;
- Il déploya la plus intrépide valeur à la bataille de la Moskowa, et mérita les éloges du prince Eugène.
Blessures[]
Décorations[]
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (Année invalide (an XII) : 25 mars 1804), puis,
- Officier (14 mai 1807), puis,
- Commandant de la Légion d'honneur (6 août 1811) ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis (19 juillet 1814) ;
- Chevalier de l'Ordre de la Couronne de Fer (1811).
Titres[]
- Baron de l'Empire (22 novembre 1808).
Hommage, Honneurs, Mentions,...[]
- Le nom de BOUVIER des Eclatz est gravé au côté Nord (9e colonne) de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, à Paris.
Autres fonctions[]
Pensions, rentes, etc.[]
Armoiries[]
Figure | Blasonnement | |
Armes du baron Bouvier des Éclaz et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 22 novembre 1808 (Paris)),
Écartelé : au 1, de sinople, au dragon ailé d'argent, armé et lampassé de gueules, la queue nouée ; aux 2 du quartier des barons sortis de l'armée ; au 3, d'azur, au buffle passant d'or ; au 4, d'or, à trois chevrons d'azur, acc. en chef de deux grenades d'argent, allumées de gueules, et en pointe d'une molette aussi d'argent.[1],[2],[3] Armes parlantes (Buffle/Bouvier (métier)). |
Bibliographie[]
- Dictionnaire historique et biographique des généraux français, depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, Par Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Publié par L'auteur, 1821 ;
- Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Par A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Publié par Bureau de l'administration, 1844.
Voir aussi[]
Articles connexes[]
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Noms gravés sous l'Arc de Triomphe de l'Étoile.
Liens externes[]
- Service Historique de l'Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 1 256.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires ;
Notes et références[]
- ↑ Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- ↑ La noblesse d'Empire sur http://thierry.pouliquen.free.fr
- ↑ 3,0 et 3,1 PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
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