Aigles et Lys
Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Durfort et Civrac.
Jean-Laurent de Durfort-Civrac
Portrait vers 1806[1]
Portrait vers 1806[1]
Portrait vers 1806[1]

Titre Duc de Lorges
(17731826)
Prédécesseur Guy Louis de Durfort de Lorges
Successeur Guy Émeric Anne de Durfort-Civrac
Arme Cavalerie
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Badge de l'Armée des princes Armée des princes
Royaume de France Royaume de France
Royaume de France
Grade militaire Lieutenant-général des armées du Roi
Années de service 1762[2] - 1817
Commandement Régiment Royal-Piémont Cavalerie
Gouverneur du château de Rambouillet
Gouvernement militaire Lieutenant-général en Franche-Comté
Conflits Guerres révolutionnaires
Distinctions Chevalier du Saint-Esprit
Chevalier de Saint-Louis
Autres fonctions Menin du Dauphin
Pair de France (1814-1815)
Pair de France (1815-1826)
Biographie
Dynastie Maison de Durfort
Origine Royaume de France Royaume de France
Naissance 7 juillet 1746
Lamothe-Montravel
Décès 4 octobre 1826 (à 80 ans)
Rambouillet
Père Jacques Aimeric Joseph de Durfort-Civrac

Jean-Laurent, comte de Durfort-Civrac, duc de Lorges (Lamothe-Montravel[3], 7 juillet 1746Rambouillet, 4 octobre 1826), est un militaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie[]

Jean-Laurent de Durfort-Civrac, fils de Jacques Aimeric Joseph, marquis de Durfort-Civrac, ambassadeur près « LL. MM. II. et RR. », chevalier d'honneur de madame Victoire, titré duc de Civrac par brevet du 1er décembre 1774, et nommé, le 2 février 1776, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, et d'Anne-Marie de La Faurie de Monbadon[1], dame d'atours de Mesdames de France, fut du nombre des jeunes seigneurs que Louis XV admit dans l'intimité de ses petits-enfants[4],[n 1].

Il entra ensuite au « service militaire », et fut nommé colonel en second du régiment de Languedoc-infanterie, puis, en 1770, l'un des menins de Mgr le Dauphin[3] (depuis Louis XVI). Le 25 mars 1773, il obtint l'érection de la terre de Lorges en titre de duché héréditaire.

Passé par la maison militaire du roi[3], son souverain le nomma successivement mestre-de-camp commandant du régiment Royal-Piémont-cavalerie, le 26 février 1777, lieutenant-général en Franche-Comté le 14 mai 1778, brigadier d'infanterie le 5 décembre 1786 et maréchal-de-camp le 9 mars 1788[4].

Louis XVI, « qui honorait le duc de Lorges d'une confiance particulière[5], et qui savait combien était dévoué à sa personne auguste le régiment Royal-Piémont que ce seigneur avait commandé[6] », lui ordonna, dans la nuit du 5 au 6 octobre 1789, d'aller se mettre à la tête de ce corps et de le joindre partout où il se trouverait. Mais « cet infortuné monarque[6] » qui devait se retirer à Metz[5], cédant aux sollicitations qui l'entraînèrent à Paris, contremanda cet ordre, et le duc de Lorges, après avoir séjourné quelque temps dans l'une de ses terres en Gascogne, émigra avec ses deux fils, en 1791[6].

Guerres révolutionnaires[]

Il rassembla à Limbourg un corps composé en grande partie d'officiers de cavalerie et de gentilshommes, et les princes réunirent à ce corps les officiers du régiment Colonel-Général cavalerie, dont le lieutenant-colonel avait sauvé la cornette blanche de la couronne[6]. Après la campagne de 1792, les princes confièrent au duc de Lorges ce premier étendard de la cavalerie, et lui permirent, au cas où il pourrait pénétrer en France, de l'arborer dans toutes les circonstances où ce général le jugerait nécessaire à l'intérêt du trône, s'en remettant à sa prudence et à son courage[6].

Le duc de Lorges passa en Angleterre, en 1794, sur la promesse que S. M. B.[précision nécessaire] George III « lui avait fait faire par l'organe[6] » du duc de Portland, de lui donner le commandement d'un corps de cavalerie[6]. Son attente fut vaine[5].

Plus tard, suivi de ses deux fils, il accompagna S. A. R. Monsieur, comte d'Artois (depuis Charles X de France) à l'île Dieu[6].

À son retour en Angleterre, le duc de Lorges fut demandé par les royalistes du Poitou, qui prièrent le roi de leur accorder pour chef « un sujet que sa valeur et son zèle infatigable rendaient si digne de la confiance du prince et de celle de ses défenseurs » ; mais les événements ne permirent pas de donner suite à cette démarche, non plus qu'à l'intention où était le roi d'investir le duc de Lorges du gouvernement de la Gascogne, « où sa famille jouissait d'une influence et d'une considération qui n'eussent pas été inutiles à la cause royale[6] ».

Restauration[]

Ce titre fut purement nominal[5], puisque M. de Lorges ne rentra en France, avec le roi, qu'en 1814. Alors, le duc de Lorges remit entre les mains de S. M. Louis XVIII la cornette blanche dont il avait la garde depuis 1791, et fut créé lieutenant-général des armées et pair de France le 4 juin 1814[6].

Au 20 mars 1815, après le départ de Louis XVIII, le duc de Lorges se rendit à Bordeaux, auprès de Madame, duchesse d'Angoulême, qui l'envoya en Angleterre, chargé d'une mission auprès du prince régent[6] : lui solliciter des secours[5]. Le duc est rentré en France avec le roi.

Membre du grand conseil d'administration des l'Hôtel des Invalides le 10 janvier 1816[5], porté dans le tableau des pensions inscrites au Trésor public, à la date du 1er septembre 1817, pour la retraite du grade de lieutenant-général, après 54 ans de service[7], il fut nommé, le 5 novembre 1822, gouverneur du château royal de Rambouillet, à la place du duc de Sérent, décédé. Il mourut dans cette charge quelques années plus tard[5].

Il avait été fait chevalier des ordres du Roi le 30 mai 1825[6].

États de service[]

Postérité[]

  • Le duc de Lorges a épousé, le 22 mai 1762[6] au château de Fontpertuis (Lailly-en-Val[1], Orléanais), Adélaïde-Philippine de Durfort (16 septembre 1744 - château de Fontpertuis (Lailly-en-Val, Loiret), 13 décembre 1819), comtesse de Lorges[n 2], dame pour accompagner la Dauphine (1762), puis dame d'honneur (1774-1789) de la comtesse d’Artois (Marie-Thérèse de Savoie), fille de Louis de Durfort (1714-1775), dernier duc de Lorges de la branche aînée, lieutenant-général des armées du roi, et de Marie-Marguerite Butault de Marsan. De ce mariage sont issus[8] :

Distinctions[]

Titres[]

  • Il prend le titre de « duc de Quintin[1] » après son mariage avec l'héritière de la branche Quintin-Lorges[2] ;
  • 1er duc de Lorges (nouvelle création, 1773) :
    • Par lettres patentes du 25 mars 1773, Adélaïde Philippine de Durfort de Lorges, en qualité d'héritière de sa branche, eut la permission de transmettre le duché de Lorges à son mari[1].
  • Pair de France (Chambre des pairs)[9] :
    • 4 juin 1814 - mars 1815, août 1815 - 4 octobre 1826,
    • Duc et pair héréditaire (31 août 1817).

Décorations[]

Rubans des décorations
Chevalier du Saint-Esprit Chevalier de Saint-Louis

Armoiries[]

Image Blasonnement
Armes de cette branche

Écartelé, aux 1 et 4 d'argent, à la bande d'azur ; aux 2 et 3 de gueules, au lion d'argent ; au lambel de gueules brochant sur les deux premiers cantons[8],[10],[9].

Cette branche ne porte le lambel que depuis 1775, époque à laquelle elle est devenue seconde branche de Lorges. Avant cette époque, elle portait, comme la branche de Duras, sans brisure[8].

Notes et références[]

  1. La sœur du duc de Lorges, Marie Françoise de Durfort-Civrac (1747-1839), mariée, le 15 mars 1760, à Guy Joseph de Donnissan, marquis de Citran, colonel au corps des grenadiers de France et gentilhomme d'honneur de Monsieur (depuis Louis XVIII), devint dame d'atours de madame Victoire. Elle a partagé tous les périls de la famille royale aux journées des 5 et 6 octobre 1789. Au départ de Mesdames pour l'Italie, la marquise de Donissan est passée en Gascogne, où elle maria au marquis de Lescure, sa fille, Marie-Louise-Victoire de Donissan de Citran, remariée depuis au marquis Louis du Vergier de La Rochejaquelein. Tous deux sont morts « pour la cause du roi », à la tête des armées vendéennes, le premier en 1794, dans la même campagne où périt le marquis de Donissan, le second en 1815, lors de « l'invasion de Buonaparte ».
  2. Sa sœur aînée, Guionne-Marguerite-Philippine de Durfort-Duras fut mariée, le 30 janvier 1754, avec Renaud-César-Louis de Choiseul, duc de Praslin, pair de France.
  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Roglo 2012.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 Pierfit 2012.
  3. 3,0 3,1 et 3,2 Robert & Cougny 1891, p. 178.
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Courcelles 1826, p. 295.
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 5,4 5,5 et 5,6 Robert & Cougny 1891, p. 179.
  6. 6,00 6,01 6,02 6,03 6,04 6,05 6,06 6,07 6,08 6,09 6,10 6,11 et 6,12 Courcelles 1826, p. 296.
  7. Courcelles 1822, p. 378.
  8. 8,0 8,1 et 8,2 Courcelles 1826, p. 297.
  9. 9,0 et 9,1 Velde 2005, p. Lay peers.
  10. 10,0 et 10,1 Rietstap 1884.

Annexes[]

Articles connexes[]

Liens externes[]

Bibliographie[]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Chronologies[]

Précédé par Jean-Laurent de Durfort-Civrac Suivi par
Titre de noblesse
Guy Louis de Durfort
Duc de Lorges
1773-1826
Guy Émeric Anne de Durfort-Civrac
Fonctions militaires
Louis-Marie-Anne, baron de Talleyrand-Périgord
Fichier:Royal-Piémont Cavalerie Regimental Standard.jpg
Mestre de camp de
Royal-Piémont Cavalerie
1777-1788
Alexandre-Théodore-Victor, chevalier de Lameth

Erreur Lua dans Module:Catégorisation_badges à la ligne 154 : attempt to index field 'wikibase' (a nil value).