Jean-Frédéric Yvendorff | |
Naissance | 19 octobre 1751 Hambourg |
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Décès | 10 novembre 1816 (à 65 ans) Avignon |
Origine | Hambourg |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) |
Arme | Cavalerie[1] |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1770 – 1790 1792-1811 1811-1813 |
Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
Commandement | 2e régiment de cuirassiers |
Faits d'armes | Austerlitz |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
Signature | |
Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire | |
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Jean-Frédéric, baron Yvendorff, alias Ivendorff[2], (Hambourg, 19 octobre 1751 – Avignon, 10 novembre 1816), est un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.
Biographie[]
Jean-Frédéric Yvendorff entra au service avec rang de sous-lieutenant dans les carabiniers à cheval d'élite[2] (milice de la partie sud de Saint-Domingue) le 10 janvier 1770, passa comme sous-lieutenant breveté dans le bataillon du sud de Saint-Domingue (infanterie de la milice coloniale) le 15 mars 1778[3], et fit dans cette colonie les campagnes de guerre des années 1778, 1779, 1780, 1781 et 1782[3].
« Il défendit avec courage une batterie de 20 pièces de vingt-quatre, sur la côte sud de Saint-Domingue, contre un vaisseau anglais et une frégate de la même nation, qui cherchaient à la détruire, et les força à se retirer fort mal traités[3] ». À la suite de cette action, il fut nommé lieutenant le 1er février 1780[2], et s'embarqua pour la France au mois de novembre 1790[3].
Lorsque la coalition européenne vint menacer les frontières françaises, Yvendorff « vola au secours de sa patrie adoptive[3] ». Il reprit aussitôt les armes comme volontaire national à cheval le 7 septembre 1792, et fut fait capitaine dans le 24e régiment de cavalerie le 23 octobre suivant[3],[2].
Confirmé dans ce grade le 7 février 1793, il fit les campagnes de 1793 et an II à l'armée du Nord[3], devint chef d'escadron au même corps le 1er germinal an II[3], et servit avec distinction aux armées des côtes de Cherbourg et de l'Océan pendant les ans III, IV et V[3].
Passé, à l'an VII, à l'armée du Danube, il obtint le grade de chef de brigade du 2e régiment de cavalerie, devenu 2e de cuirassiers le 17 fructidor de cette même année[3] (5 septembre 1799[2]). C'est à la tête de ce corps qu'il se rendit à l'armée d'Italie, avec laquelle il fit les campagnes des ans VIII et IX. Le 20 prairial an VIII au passage du fort de Plaisance, il fut blessé d'un coup de feu[3].
Rentré en France après la paix de Lunéville, il alla tenir garnison dans la 7e division militaire pendant les ans X et XI, et se rendit ensuite à Caen (14e division), pendant les ans XII et XIII[3].
Membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et officier le 25 prairial suivant[3], il fit les campagnes d'Autriche, de Prusse et de Pologne, de l'an XIV à 1808[3], avec la 1re division de grosse cavalerie de la réserve de la Grande Armée[3].
Sa conduite à Austerlitz, « où il s'était distingué par son courage, ainsi que dans le cours de cette campagne glorieuse[4] », où il fut blessé d'un coup de feu, attira sur lui l'attention de Napoléon Ier, qui le nomma commandant d'armes de 3e classe[4] et général de brigade par décret impérial, rendu au palais de Schönbrunn[4], le 3 nivôse an XIV[3],[4] (24 décembre 1805[1]).
Vers la même époque il est membre de la loge maçonnique de la Constante Amitié à Caen[5].
Fait baron de l'Empire en 1808, admis à la retraite le 6 août 1811, il fut nommé commandant d'armes de la place de Hambourg le 19 décembre suivant[3]. Admis une seconde fois à la retraite[3] le 25 avril 1813, il se retira à Avignon[6].
Apres l'abdication de l'Empereur, il reçut de Louis XVIII la croix de chevalier de Saint-Louis[3].
Rappelé à l'activité le 14 juin 1815, pour être employé à l'inspection de cavalerie, il fut continué dans ses fonctions par décision du maréchal-duc de Tarente, en date du 6 août[6], en qualité d'adjoint au lieutenant-général marquis de Frégeville, inspecteur-général de cavalerie[6].
Rentré dans sa position de retraite après avoir terminé les opérations dont il était chargé, il mourut le 10 novembre 1816[6].
Postérité[]
De son mariage, avec Jeanne-Marguerite Rasp, il eut deux fils[2] :
- Jacques-Emmanuel-Frédéric, 2e baron Yvendorff (né en février 1870) ;
- Jean-Baptiste-Frédéric Yvendorff (né en janvier 1782).
Sa descendance compte parmi les familles subsistantes de la noblesse d'Empire.
Distinctions[]
Titres[]
- Titre de baron Yvendorff et de l'Empire accordé par[7],[8] :
- décret du 19 mars 1808,
- et lettres patentes signées à Bayonne le 28 juin 1808[2],[9] ;
- Donataire (r. 4 000 francs) en Westphalie par décret impérial du 17 mars 1808[2],[10].
Décorations[]
Héraldique[]
Armoiries | Blasonnement | |
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Armes du baron Yvendorff et de l'Empire
D'azur, au cheval ailé et cabré d'argent accompagné de deux molettes d'éperon d'or, un soleil aussi d'or à l'angle dextre de l'écu[12], le quartier des barons militaires à sénestre[2],[7],[8]. |
Notes et références[]
- ↑ 1,0 et 1,1 Pouliquen 2012, p. Généraux.
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 et 2,8 Révérend 1897, p. 407.
- ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 3,12 3,13 3,14 3,15 3,16 3,17 3,18 et 3,19 Fastes 1844, p. 41.
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 Biographie moderne 1806, p. 519.
- ↑ Saunier 1998, p. 179.
- ↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 et 6,4 Fastes 1844, p. 42.
- ↑ 7,0 7,1 et 7,2 Archives nationales BB/29/966, p. 72.
- ↑ 8,0 et 8,1 Pouliquen 2011, p. Noblesse.
- ↑ Maltagenealogy.com 2011.
- ↑ Gourdon de Genouillac 1869, p. 250.
- ↑ Léonore LH/2764/100.
- ↑ Rietstap 1884.
Annexes[]
Articles connexes[]
- Liste des personnalités françaises ayant combattu lors de la guerre d'Indépendance des États-Unis ;
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Liste des officiers de la Légion d'honneur ;
- Liste des chevaliers de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ;
- Liste des barons de l'Empire ;
- Armorial des barons militaires de l'Empire (F-Z) ;
- Familles subsistantes de la noblesse d'Empire ;
Liens externes[]
- (pl) (pl) « Napoléon.org.pl », 2001-2014 ;
- (en) « Maltagenealogy.com », List of Titles granted during the French Empires, sur www.saidvassallo.com (consulté le 3 décembre 2011) ;
- « Registres de lettres patentes de collation de titres et d'armoiries et armorial. 1808 - 1815. BB/29/966 page 72 », Titre de baron, accordé par décret du 19 mars 1808 , à Jean, Frédéric Ivendorff. Bayonne (29 juin 1808)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le 4 juin 2011), p. 41 ;
- « Notice no LH/2764/100 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- Thierry Pouliquen, « Les hommes de Napoléon Ier », La noblesse d'Empire, sur thierry.pouliquen.free.fr, Free, août 2011 ;
- Thierry Pouliquen, « Les hommes de Napoléon Ier », Les généraux français et étrangers ayant servis dans la Grande Armée, sur thierry.pouliquen.free.fr, Free, 2012, Y ;
Bibliographie[]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Biographie moderne : ou Dictionnaire historique de tous les hommes morts et vivans qui ont marqué à la fin du 18e siècle et au commencement de celui-ci, et surtout dans le cours de la Révolution française, par leurs vertus, leurs talens..., t. IVe Q-Z, Leipzig, P. J. Besson, 1806, 540 p. [lire en ligne], p. 519 ;
- B-G, « YVENDORFF (Jean-Frédéric, baron) », A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. IV [détail des éditions] (notice BNF no FRBNF372738769) [lire en ligne], p. 41-42 ;
- Alphonse de Beauchamp, Pierre François Giraud, Joseph Michaud et de Moret, Biographie moderne, ou Dictionnaire biographique, de tous les hommes morts et vivants qui ont marqué à la fin du 18e siècle, tome 4, Leipzig, Paul Besson, 1807, 1294 p. [lire en ligne (page consultée le 11 mai 2015)], p. 515.
- Henri Gourdon de Genouillac et Léonce Hallez-Claparède, Dictionnaire des anoblissements : contenant l'indication des anoblissements, maintenues de noblesse, concessions, collations de titres, etc: accordés par les rois de France, avec les dates d'enregistrement, 1270-1790, Bachelin-Deflorenne, 1869, 252 p. [lire en ligne], p. 250 ;
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. (I & II), Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 [lire en ligne] « et ses Compléments », sur www.euraldic.com ;
- Vicomte A. Révérend, Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, t. IVe (lettres P à Z), Paris, Au bureau de L'Annuaire de la noblesse et chez Honoré Champion, 1897, 450 p. [lire en ligne], p. 407 ;
- Arthur Chuquet, Ordres et apostilles de Napoléon (1799-1815), vol. 1, Paris, Librairie ancienne H. Champion, 1911 [présentation en ligne], p. 239-333 ;
- Eric Saunier, Révolution et sociabilité en Normandie au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, Rouen, Publications de l'Université de Rouen, 1998, 561 p. (ISBN 9782877758277) [lire en ligne], p. 179 ;
Jean-Frédéric Yvendorff
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Fonctions militaires | ||
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Précédé par Jean-Antoine-Étienne Radal |
Chef-de-brigade puis Colonel du 2e régiment de cuirassiers (1799-1805) |
Suivi par Claude-Louis Chouard |
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