Aigles et Lys
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Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir Mario Del Curto.
Jean-Baptiste Théodore Curto
P vip
Origine Drapeau de France France
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume de France
Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Empire français (Cent-Jours)
Naval Ensign of the Kingdom of France Royaume de France
Drapeau français Royaume de France
Arme Cavalerie
Grade 1811 : Général de brigade
Années de service 17861833
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Baron de l'Empire
Légion d'honneur
(Commandeur)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)

Jean-Baptiste-Théodore, baron Curto (25 mai 1770 - Montpellier4 septembre 1835 - Paris) était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie[]

Guerres révolutionnaires[]

Curto entra au service, le 26 décembre 1786, comme dragon dans le régiment de Bourbon (depuis 3e de dragons), y fut fait brigadier-fourrier, le 1er octobre 1792, maréchal-des-logis, le 25 avril 1793, et adjudant-sous-lieutenant le 4 mai suivant. Il eut le rang de adjudant-Lieutenant le Année invalide (an II) (9 février 1794), fut fait lieutenant « en pied », le Année invalide (an IV) (15 avril 1797), et capitaine (toujours au même régiment), le Année invalide (an VII) (9 février 1799). On le nomma chef d'escadron au 7e régiment bis de hussards, le Année invalide (an IX) (23 septembre 1800).

Il fit les campagnes de 1792 à 1794, à l'armée du Nord, où il se trouva aux batailles de Valmy, Jemmapes, Nerwinde, Menin et Wattignies, ainsi qu'à un grand nombre de combats particuliers, livrés ou reçus par cette armée pendant ces trois années.

Employé, en 1794, à l'armée de Sambre-et-Meuse, il combattit dans les diverses affaires qui eurent lieu jusqu'après la reprise des villes de Valenciennes, Condé, Le Quesnoy et Landrecies, se trouva au passage de la Meuse près de Sprimont, et à celui de la Roer vis-à-vis de Düren.

Attaché en l'an IV à la 17e division militaire, il servit, en 1795, dans l'armée de l'Intérieur, commandée par le général en chef Buonaparte. Employé, sous le même général, en 1796 et 1798, à l'armée d'Italie, il se trouva aux batailles de Rivoli et de Saint-Georges, aux passages de la Piave, du Tagliamento et du Tarvis, et aux combats livrés sur l'Adige jusqu'à Léoben, où furent signés les préliminaires du traité de paix conclu à Campo-Formio.

Il servit ensuite à l'armée d'Helvétie, sous les ordres du général en chef Brune, y combattit en plusieurs occasions, et notamment à la bataille livrée, le Année invalide (an VI), devant la ville de Berne, dont les troupes françaises s'emparèrent.

De 1798 à 1801, il fit, avec son régiment, partie de l'armée expéditionnaire d'Égypte, et y servit successivement sous les ordres des généraux en chef Buonaparte, Kléber et Menou. Il se trouva à la prise de Malte, aux batailles de Chebreiss, des Pyramides, d'Héliopolis, du Mont Thabor (Israël), et aux deux deux batailles d'Aboukir. Il prit part à une grande partie des combats livrés par l'armée expéditionnaire, aux Mamelouks, aux armées turques et aux Arabes Bédouins, soit pendant les marches, soit pendant le siège de Saint-Jean-d'Acre (1799). Le Année invalide (an VII), il commandait l'escorte du général Dupuy, gouverneur du Caire, lorsque les habitants de cette ville se révoltèrent contre les Français, et massacrèrent ce gouverneur, ainsi qu'une partie de son escorte. Dans cette occasion, Curto, après avoir fait, à la tête des 50 hommes qu'il commandait, plusieurs charges difficiles, contre des masses considérables de révoltés entassés dans des rues très étroites, vit bientôt sa troupe réduite à 5 hommes. Il enleva cependant le corps du général Dupuy, et, malgré les obstacles que lui opposèrent les révoltés acharnés à le poursuivre, il parvint à se faire déposer chez le général Junot, dont le logement était à une grande distance du lieu où Dupuis avait reçu le coup mortel.

Le chef d'escadron Curto revint en France avec les débris de l'armée expéditionnaire. Le premier Consul, par arrêté du 9 fructidor (27 août 1803) fructidor suivant, l'éleva au grade d'adjudant-commandant, et l'attacha en cette qualité au grand état-major général de l'armée. Dans la même année, il fut nommé l'un des trois membres du comité chargé de la rédaction d'une ordonnance provisoire sur les manœuvres de cavalerie, et il fit aussi partie du comité qui revisa la rédaction de cette même ordonnance, qui est restée en vigueur dans les armées françaises. Il fut employé, en 1803 et 1804, à l'armée des côtes de l'Océan, et placé sous les ordres immédiats du maréchal Berthier, major-général de l'armée.

Guerres napoléoniennes[]

En 1803, il fut envoyé par le gouvernement en mission à Rome, auprès du pape, puis auprès de l'armée française que le général Gouvion-Saint-Cyr commandait dans le royaume de Naples. En 1804, il eut le commandement supérieur de toutes les députations, soit des corps militaires, soit des gardes nationales, qui assistèrent au sacre de Napoléon Ier. En cette même année, lors de la création de la Légion d'honneur, il en fut nommé membre (Année invalide (an XII)), et obtint le grade d'officier de cette Légion, le 25 prairial (14 juin). On le nomma colonel du 8e régiment de chasseurs à cheval, le 28 octobre suivant.

Employé à l'armée de Hollande, sous les ordres du général en chef Marmont, il monta à bord des vaisseaux destinés à transporter l'armée française qui devait opérer une descente en Angleterre. Il fit la campagne de 1805, à la Grande Armée d'Allemagne, se trouva à la bataille d'Ulm, ainsi qu'à plusieurs autres actions qui eurent lieu dans ce temps, et prit part aux combats livrés par le 2e corps d'armée, lorsque le maréchal Marmont le faisait marcher dans la direction de Gratz.

Il servit, de 1806 à 1808, sous les ordres du prince Eugène, vice-roi d'Italie, au 2e corps d'armée de la Grande Armée, qui resta en observation sur l'Isonzo dans le Frioul italien.

En congé à Paris au mois de janvier 1808, il partit pour Turin au mois d'avril en qualité d'aide-de-camp du prince Camille Borghèse, « gouverneur-général des départemens au-delà des Alpes », et obtint la permission de rejoindre son régiment.

Employé, en 1809, à l'armée d'Italie, sous les ordres du vice-roi, il y marcha à la tête de son régiment, se trouva au passage de la Piave, et y prit part aux brillantes charges de cavalerie exécutées contre l'armée autrichienne, qui, malgré ses forces considérables, ne put empêcher ce passage, d'ailleurs très difficile en raison des obstacles que présentait le terrain sur lequel on opérait.

Le colonel Curto commanda son régiment à la bataille de Raab (en Hongrie), où il concourut à la défaite des Autrichiens, en chargeant, d'après les ordres du prince Eugène, les masses d'infanterie ennemie qui venaient d'être forcées dans la position de Raab. Les 5 carrés que présentait cette infanterie furent successivement enfoncés, et le général autrichien qui les commandait fut fait prisonnier, ainsi qu'un grand nombre de ses soldats. Le colonel Curto obtint, après le gain de cette bataille, la décoration de chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer[1].

II combattit, avec beaucoup de valeur et de distinction, à la célèbre bataille de Wagram, et obtint, en récompense de ses services, le titre de baron de l'Empire, qui fut accompagné de dotations accordées par Napoléon Ier.

En août 1811, le colonel Curto fut nommé commandant du dépôt-général des dragons de l'armée d'Espagne, et reçut, le 6 du même mois, le brevet de général de brigade. Le 14 octobre suivant, il fut nommé commandant de la cavalerie légère de l'armée de Portugal. Il conserva ce commandement jusqu'en 1813, époque à laquelle les armées françaises évacuèrent le territoire espagnol. Pendant les campagnes de 1811 à 1813, le général Curto commanda une division de cavalerie légère dans un grand nombre de combats qui furent livrés aux Anglais et aux Espagnols. Il se distingua particulièrement aux batailles des Arapiles et de Vitoria. Il détruisit plusieurs corps de guérillas, entre autres celui de Sornil, et fit prisonnier le général espagnol Mariano Renovales (es) avec tout son état-major et les troupes qu'il commandait.

Appelé à la Grande Armée d'Allemagne, il y servit pendant la fin de la campagne de Saxe (1813), et fut chargé, le 2 décembre, de la défense du Rhin, depuis Germersheim jusqu'à Manheim.

Il fit la campagne de France (1814) dans le corps d'armée commandé par le maréchal-duc de Raguse, se trouva aux différents combats livrés par ce corps d'armée, et notamment aux batailles de Brienne, Champ-Aubert et Montmirail. À la bataille de Vauchamps, le général Curto commanda sa brigade de cavalerie, composée de 9 régiments cuirassiers et 4 régiments de dragons. Tous ces corps ne présentaient qu'un effectif d'environ 1 200 combattants. Cependant cette brigade fit, sous les ordres du général Curto, des charges aussi brillantes qu'audacieuses, dont le résultat fut la prise de toute l'artillerie du 9e corps russe, la destruction d'un bataillon carré ennemi fort de 3 000 hommes, et la capture d'un grand nombre de prisonniers de guerre. Le général Curto se conduisit pendant cette campagne de manière à être cité plusieurs fois d'une manière très honorable dans les bulletins, et dans les ordres du jour de l'armée. Il le fut, par exemple, dans l'ordre du jour donné, le 5 février 1814, par le maréchal duc de Raguse, le lendemain de la bataille de Brienne. Cette mention avait rapport aux opérations du passage de la Rosani (rivière non guéable), pendant lequel le général Curto, avait exécuté avec 3 ou 4 escadrons de cuirassiers seulement, plusieurs charges sur une masse de 5 à 6 000 Prussiens, qui tentaient de couper la retraite du corps d'armée du duc de Raguse. Cette charge vigoureuse, en tête de laquelle était le général Curto, fit perdre aux ennemis un grand nombre d'hommes, qui furent tués, et 500 faits prisonniers, et son résultat le plus important fut d'obliger les Prussiens de repasser la rivière, et de laisser opérer tranquillement la retraite du corps d'armée du duc de Raguse, qui, de son côté, et sur un autre point, avait marché avec la brigade Pelleport, et fait exécuter à la baïonnette une charge intrépide, dont la combinaison avec celle du général Curto entraîna la défaite de l'ennemi.

Restauration française[]

Après la restauration du trône des Bourbons, le général Curto obtint de Louis XVIII la croix de chevalier de Saint-Louis, le 10 juillet 1814, et celle de commandeur de l'ordre royal de la Légion d'honneur, le 23 août. Le roi le nomma, le 31 août suivant, commandant de l'arrondissement de Thionville.

Le général Curto se trouvait dans cette place, lors de l'« invasion de Buonaparte », en mars 1815 (Cent-Jours). Voyant que la garnison hésitait à se prononcer en faveur des Bourbons, il l'assembla, et lui déclara qu'il ne manquerait pas à son serment, et ne reconnaîtrait jamais d'autre souverain que le roi. Obligé d'abandonner son commandement, après cette courageuse déclaration, il fut destitué par Buonaparte, le 12 avril. Réintégré dans ses fonctions le 15 mai, on le mit à la retraite, le 5 juin.

Après les Cent-Jours, le roi le remit en activité, par ordonnance royale du 1er août 1815, et le désigna, au mois de septembre suivant, pour être l'un des généraux qui devaient être chargés de l'organisation de la cavalerie. En septembre 1816, le général Curto fut nommé inspecteur de la cavalerie dans la 16e division militaire, et commandant supérieur de la place de Saint-Omer. Il conserva ce commandement pendant que les Anglais se tinrent dans un camp de plaisance, qu'ils avaient établi à une très petite distance de cette place. Le 16 avril 1817, le baron Curto fut pourvu du commandement du département du Pas-de-Calais, et passa, le 24 décembre de la même année, au commandement de la 1re subdivision de la 11e division militaire. Il commanda, par interim, cette division pendant un an, et reçut de la munificence royale, comme récompense particulière de cette année de service, le grand ouvrage sur l'Égypte.

Disponible le 19 janvier 1820, et chargé, le 21 avril de l'inspecteur générale de cavalerie dans les 11e et 12e divisions militaires, il rentra en disponibilité le 1er janvier 1821, fut admis à la retraite par ordonnance du 1er janvier 1825, et nommé lieutenant général honoraire le 23 mai suivant.

Relevé de la retraite le 15 février 1831, comme maréchal de camp, et pourvu du commandement du département de l'Ardèche, il fut mis en disponibilité le 10 septembre. Nommé le 2 décembre au commandement de la subdivision de la Corse, et admis à la retraite le 1er janvier 1833, il mourut à Paris le 4 septembre 1835.

Décorations[]

Armoiries[]

Figure Blasonnement
Ornements extérieurs Barons de l'Empire français
Blason à dessiner
Armes du baron Curto et de l'Empire (décret du 15 août 1809, lettres patentes du 9 septembre 1810 (Saint-Cloud)).

D'azur à la rivière en fasce d'argent, surmontée d'un crocodile passant d'or et soutenu d'un cor de chasse du même : franc quartier des barons tirés de l'armée.[2],[3],[4]

Livrées : les couleurs de l'écu[2].

Annexes[]

Bibliographie[]

  • Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. 5, L'auteur, 1822 [lire en ligne (page consultée le 19 nov. 2009)]  ;
  • A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 5, Bureau de l'administration, 1847, 2e éd. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)]  ;

Notes et références[]

  1. Après la restauration du trône des Bourbons, l'empereur d'Autriche donna au général Curto des lettres de maintenue de chevalier de l'ordre de la Couronne de Fer.
  2. 2,0 et 2,1 PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
  3. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, 1861, 1171 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)] , et ses Compléments sur www.euraldic.com
  4. Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien

Voir aussi[]

Articles connexes[]

Liens externes[]

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