Hippolyte d'Astorg Jacques Pierre Prothade Hippolyte d'Astorg | |
Origine | Modèle:Franche-Comté Royaume de France |
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Allégeance | Royaume de France Royaume de France Royaume de France |
Arme | Marine |
Grade | Contre-amiral honoraire[1],[2] |
Années de service | 1777 – |
Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis |
Distinctions | Ordre de Cincinnatus Légion d'honneur (Grand officier) Ordre de Saint-Louis (Chevalier) Chevalier de Malte |
Autres fonctions | Maire Conseiller général Député de Seine-et-Oise |
Famille | Maison d'Astorg |
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Jacques Pierre Prothade Hyppolite, comte d'Astorg (1er août 1759 - Poligny (Jura) ✝ 23 janvier 1828 - Saint-Cyr-la-Rivière), est un militaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.
Biographie[]
Jacques Pierre Prothade d'Astorg descendait d'une vieille famille espagnole, longtemps établie en Guyenne, et qui acheta des terres en Bretagne et en Franche-Comté[3].
Entré le 1er août 1777[4] dans la marine royale, il fit six campagnes de guerre, dont deux en Amérique et une dans l'Inde[4] sous le bailli de Suffren[5], et quatre de paix, au bout desquelles il fut nommé lieutenant de vaisseau à 26 ans (1er mai 1786[4]).
Il fut présenté au Roi et à la cour, le 30 novembre 1788[6] par le bailli de Suffren[3], et eut l'honneur de monter dans les carrosses de Sa Majesté, le 27 janvier 1789[7].
Rendu à la vie privée, à l'époque de la Révolution française, il vécut fort retiré, habitant successivement ses terres de Bretagne et de Franche-Comté, « où il s'occupait uniquement du soin de se faire oublier[3] ». Néanmoins, il commanda la garde nationale de son canton, de 1789 à 1793[5].
Après le 18 brumaire, le gouvernement consulaire le nomma successivement maire, puis « président de canton ».
Maire de Saint-Cyr-la-Rivière (1805-1828), il se fixa, en 1809, en Seine-et-Oise, fut président du collège électoral d'Étampes, et élu, par le Sénat conservateur, député au Corps législatif pour son département, le 10 août 1810 ; le gouvernement impérial l'avait, la même année, nommé conseiller général de Seine-et-Oise et contre-amiral honoraire en 1813[2].
M. d'Astorg donna, le 1er septembre 1814, au nom de la commission des finances, de longs éclaircissements sur le projet de loi relatif au budget, et termina par cette observation : « [...] que l'assemblée, n'ayant d'autre alternatire que d'adopter ou de rejeter la loi, tans pouvoir la modifier, il convenait de l'adopter. »
En octobre 1814, à la présentation du projet de restitution de deux cents millions de biens au duc d'Orléans et au prince de Condé, il protesta contre cette mesure qu'il déclara injuste sous cette forme, parce qu'elle favorisait certains émigrés et oubliait tous les autres. Il s'opposa à ce que la loi portant restitution des biens des émigrés, fut adoptée avec les restrictions proposées, ajoutant, qu'il fallait rendre pleine et entière justice. « Je n'ai rien à recevoir et rien à rendre, dit, avec véhémence, M. d'Astorg, je défends la cause des plus maltraités et de ceux qui ont tout perdu ; je demande donc la restitution des biens non vendus, de quelque nature qu'ils soient, et une indemnité pour les émigrés qui n'ont point de restitution à espérer. » « Ce système était le seul qu'il convînt d'adopter, et ne le fut point. En effet, il était plus facile de prouver son royalisme par quelques phrases bannales de proscription, que d'adopter, même en faveur de ses amis malheureux, des mesures sages et conciliatrices, propres à réunir la grande famille de état[3] ».
Dans la même session, il demanda le rétablissement de la franchise des ports de Marseille, de Bayonne, de Dunkerque, et de la ville de Strasbourg.
Nommé, en août 1815, président du collège électoral de Rambouillet, M. d'Astorg fut appelé, peu de mois après, à prendre, dans le port de Toulon, le commandement d'un vaisseau de ligne, et, le 3 mai de l'année suivante, il reçut le brevet de commandeur de l'Ordre de Saint-Louis[3]. Il était aussi chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre américain de Cincinnatus, créé par Washington en 1783, et « qui ne survécut pas à son fondateur[5] ».
Titres[]
- Baron d'Astorg et de l'Empire (lettres patentes du 28 mai 1809, Ebersdorf[8]) ;
- Comte héréditaire par lettres patentes du 30 août 1825[9] ;
« Lettres-patentes portant collation du titre de Baron à M. Jacques-Pierre-Prothade d'Astorg, président du canton de Méréville, et érection du majorat dont la dotation consiste dans les objets ci-après détaillés ; savoir, 1.° les fermes d'Ezerville et Guierville, contiguës, avec bâtimens et jardin, et 63 hectares 79 ares 80 centiares de terres labourables, situés à Ézerville-Lavenant, commune de Roinvilliers, canton de Méreville, arrondissement d'Étampes, département de Seine-et-Oise ; 2.° une maison, bâtimens, cour et petit jardin, et 12 ares 76 centiares de terre audit Ézerville ; 3.° 2 hectares 4 ares 15 centiares de bois taillis aux terroirs de Blandy, Mespints et communes adjacentes ; 4.° une petite ferme et bâtimens à Ezerville ; 5.° 51 heca tares 3 ares 84 centiares de terres labourables, en plusieurs pièces, à Ézêrville-Lavenant; 6.° la ferme de Marolles, sise à Marolles, canton de Méreville, avec ses bâtimens; 7.° et 43 hectares de terres labourables, en dépendans : le tout rapportant six mille francs de revenu. »
— Signées par sa Majesté l'Empereur et Roi, au quartier général impérial d'Ebersdorf, le 28 mai 1809 ; et scellées, le conseil du sceau tenant, le 12 juin suivant, Bulletin des lois de l'Empire français, vol. 44, Imprimerie impériale, 1809 [lire en ligne]
« N.° 1720. Lettres-patentes portant érection d'un Majorat.
Par Lettres Patentes signées CHARLES, et plus bas, Par le Roi, le garde des sceaux, signé Cte DE PEYRONNET, scellées en présence du conseiller d'état commissaire du Roi au sceau, et de la commission du sceau, le 30 août 1825,
Sa Majesté a érigé en majorât, en faveur de M. le comte Jacques-Pierre-Prothade-Hippotyte d'Astorg, contre-amiral honoraire, chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d'honneur, sou domaine sis à Poligny, arrondissement d'Arbois, département du Jura, composé d'un hôtel au centre de Poligny, entre cour et jardin, ayant entrée par les deux principales rues, avec remise, écurie, etc ; treize hectares quatre-vingt-sept ares environ de vignes en trente-quatre pièces, deux hectares quatre-vingt-quatre ares de prés en six pièces ; le domaine de Barretaine, Champvaux et le Ressard ayant maison de maître, celle dite le Belvédère , cinq autres maisons et jardins, et des terres et bois, d'un seul trenant, de vingt-trois hectares soixante-deux ares ; une chènevière, des champs et autres biens répandus sur la banlieue de Poligny, en cent quinze parties, ensemble de quatre-vingt-quatre hectares cinquante-six ares ; le domaine de Chamole et Chaussenans, avec maison rurale, jardin, chènevière, et quarante-une pièces en champs, aussi sur ladite banlieue, ensemble de trente hectares environ ; tous ces biens produisant douze mille vingt-quatre francs vingt-huit centimes : ce majorât ainsi érigé par remplacement de celui antérieurement établi, sous le titre de Baron, sur les fermes d'Ezerville et Guierville, sur une maison, une petite ferme, et cent quinze hectares environ de terres à Ezerville, Lavenant et environs ; sur deux hectares quatre ares quinze centiares de bois taillis, situés à Blandy et Mespints; sur la ferme de Marolles et quarante-trois hectares de terres sis audit lieu et à Fontaine-la-Rivière : desquels biens situés canton de Méréville, arrondissement d'Étampes, département de Seine-et-Oise, la pleine et entière disponibilité sera rendue à M. d'Astorg; et Sa Majesté a affecté le majorât de douze mille vingt-quatre francs vingt-huit centimes, susdétaillé, au titre de Comte dont M. d'Astorg est en possession.. »
— Pour Extrait conforme aux Registre et Pièces :
Le Secrétaire-général du sceau de France,
Signé CUVILLIER , Bulletin des lois du Royaume de France, t. III, Imprimerie royale, 1826 [lire en ligne]
Décorations[]
- Chevalier de la Légion d'honneur[10] ;
- Chevalier de Saint-Louis[4] ;
- Chevalier de l'Ordre de Malte[11],[4] (11 août 1818) ;
Armoiries[]
Figure | Blasonnement | |
Armes primitives de la maison d'Astorg, marquis de Roquépine, comtes de Barbazan | ||
Les armes primitives avaient été modifiées par la branche de Vaudelin
De sable (alias coupé d'azur et de sable) à un faucon d'argent, longé grilleté d'or, acc. en chef de deux fleurs-de-lis d'argent et en pointe d'une demi-fleur-de-lis du même, mouvante du flanc dextre.[9]
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Armes du baron d'Astorg et de l'Empire
Écartelé : aux 1 et 4, d'or, à la croix ancrée de sable; au 2, des Barons-Maires (de gueules, à la muraille crénelée d'argent) ; au 3, de sable, à un faucon d'argent, longé et grilleté d'or, posé sur une main gantée (ou « gantelée ») du même, mouvant du flanc senestre, au comble d'azur, chargé de deux fers de lance d'argent et un demi-fer de lance du même en pointe.[8],[9] | ||
Armes de comte héréditaire (lettres patentes du 30 août 1825)
Écartelé : aux 1 et 4, d'or, à l'aigle éployée de sable regardant un soleil rayonnant de gueules, naissant de l'angle dextre du chef ; aux 2 et 3, de sable, au faucon d'argent, longé et grilleté d'or, posé sur un gant du même, acc. en chef de deux fleurs-de-lis d'argent, et, en pointe, d'une demi-fleur-de-lis du même, mouvante de l'angle inférieur dextre de l'écu.[9] |
Vie familiale[]
Fils d'Hugues Joseph ( ✝ 16 janvier 1793 - Poligny), comte d'Astorg, vice-amiral, gouverneur et maire de Poligny (1766), et de Barbe Claudine Chevallier ( † 1805), Jacques Pierre Prothade Hippolyte a épousé, le 17 juin 1789 à Paris (par contrat signé du roi et de la famille royale, le 12 juin 1789, et le 13, du maréchal duc de Noailles-Mouchy et de sa famille), assisté de son cousin Jean-Jacques-Marie, comte d'Astorg, mestre de camp de cavalerie, Elisabeth de Grassin (1760-1799), fille de Simon-Claude, marquis de Grassin, vicomte de Sens, maréchal des camps et armées du roi (1748), gouverneur de Saint-Tropez, et de Geneviève de Viou de Tessancourt. Ensemble, ils eurent :
- Adèle-Félix-Françoise (23 décembre 1791 - Paris ✝ 19 août 1818 - Bagnères-de-Bigorre), mariée, le 10 juillet 1813 à Paris, avec André-Urbain-Maxime, comte de Choiseul-d'Aillecourt (1781-1854), ancien chevalier de Malte, chevalier de la Légion d'honneur, préfet de l'Eure, fils de Michel Félix Victor, comte de Choiseul-d'Aillecourt, colonel du régiment de Dauphin-Dragons, et de Marie-Eugénie Rouillé du Coudray, dont deux filles.
Veuf, il épousa en secondes noces, le 22 octobre 1817 à Saint-Cyr la Rivière (Essonne), Charles Elisabeth Jacques Ducoudray (1764-1834).
Annexes[]
Bibliographie[]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Astorg (Jacques-Pierre-Prothade, comte d') » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore] ;
- Nicolas Viton de Saint-Allais, Ange Jacques Marie Poisson de la Chabeaussière, Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Abbé de Lespines, de Saint-Pons, Ducas et Johann Lanz, Nobiliaire universel de France : ou recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, vol. 4, Au bureau du Nobiliaire universel de France, Réimprimé à la Librairie Bachelin-Deflorenne, 1815 [lire en ligne], p. d'Astorg ou Astorgue ;
- Pierre Louis Pascal de Jullian, Galerie historique des contemporaines, vol. 1, 1822, 2e éd. [lire en ligne] ;
- André F. Borel d'Hauterive et Albert Révérend, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, vol. 25, Champion, 1868 [lire en ligne];
Notes et références[]
- ↑ « gw5.geneanet.org », Jacques Pierre Prothade Hippolyte d'ASTORG (consulté le 11 juillet 2011)
- ↑ 2,0 et 2,1 « Jacques-Pierre-Prothade-Hippolyte comte d'Astorg », sur saint-cyrlariviere.over-blog.com (consulté le 14 juillet 2011)
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 et 3,4 Pierre Louis Pascal de Jullian, Galerie historique des contemporaines, vol. 1, 1822, 2e éd. [lire en ligne]
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 et 4,4 Nicolas Viton de Saint-Allais, Ange Jacques Marie Poisson de la Chabeaussière, Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Abbé de Lespines, de Saint-Pons, Ducas et Johann Lanz, Nobiliaire universel de France : ou recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, vol. 4, Au bureau du Nobiliaire universel de France, Réimprimé à la Librairie Bachelin-Deflorenne, 1815 [lire en ligne], p. d'Astorg ou Astorgue
- ↑ 5,0 5,1 et 5,2 « Astorg (Jacques-Pierre-Prothade, comte d') » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
- ↑ Gazette de France du 3 février 1789 (n°10).
- ↑ Mercure de France du 14 février 1789 (n°7).
- ↑ 8,0 8,1 et 8,2 « BB/29/1001 pages 56-60. », Institution de majorat attaché au titre de baron au profit de Jacques, Pierre, Prothade d'Astorg, accordée par lettres patentes du 28 mai 1809, à Ebersdorf., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le 4 juin 2011)
- ↑ 9,0 9,1 9,2 9,3 9,4 9,5 et 9,6 Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. (I & II), Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 [lire en ligne]
- ↑ « Notice no LH/2776/16 », base Léonore, ministère français de la Culture
- ↑ Nicolas Victor de Saint-Allais, L'ordre de Malte : ses grands maîtres et ses chevaliers, L'auteur, 1839 [lire en ligne]
- ↑ 12,0 et 12,1 Arnaud Bunel, « Armorial des rues de Paris », VIIIe Arrondissement, sur www.heraldique-europeenne.org (consulté le 11 juillet 2011)
- ↑ Pierre Paul Dubuisson, Armorial des principales maisons et familles du royaume, de Paris et de l'Île de France, Edizioni Orsini de Marco, 1757 (réimpr. 2007) (ISBN 978-88-7531-088-2)
Voir aussi[]
Articles connexes[]
- Liste des personnalités françaises ayant combattu lors de la guerre d'Indépendance des États-Unis ;
- Société des Cincinnati ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
Liens externes[]
- « Notice no LH/2776/16 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- « Jacques-Pierre-Prothade-Hippolyte comte d'Astorg », sur saint-cyrlariviere.over-blog.com (consulté le 14 juillet 2011) ;
- « roglo.eu », Hippolyte d'Astorg (consulté le 10 juillet 2011) ;
- « gw5.geneanet.org », Jacques Pierre Prothade Hippolyte d'ASTORG (consulté le 11 juillet 2011) ;
- « gw4.geneanet.org », Pierre Hippolyte d'ASTORG (consulté le 11 juillet 2011) ;
- Généalogie
- Nicolas Viton de Saint-Allais, Ange Jacques Marie Poisson de la Chabeaussière, Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Abbé de Lespines, de Saint-Pons, Ducas et Johann Lanz, Nobiliaire universel de France : ou recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, vol. 4, Au bureau du Nobiliaire universel de France, Réimprimé à la Librairie Bachelin-Deflorenne, 1815 [lire en ligne], p. d'Astorg ou Astorgue ;
- « roglo.eu », d'Astorg (consulté le 10 juillet 2011) ;
- « gw1.geneanet.org », d'Astorg (consulté le 11 juillet 2011) ;
- « gw4.geneanet.org », d'ASTORG (consulté le 11 juillet 2011)
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