Aigles et Lys
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Jacques Lecapitaine
Origine Royaume de France Royaume de France
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume de France
Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Flag of Kingdom of Naples (1806-1808) Royaume de Naples
Bandera de España 1808-1813 Royaume d'Espagne (es)
Drapeau de l'Empire français Empire français
Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Empire français (Cent-Jours)
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17841815
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Chevalier de Saint-Louis
Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire

Jacques, baron Lecapitaine (Lapenty (auj. dans la Manche), 4 novembre 1765bataille de Ligny, 16 juin 1815), est un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie[]

Jacques Lecapitaine, septième enfant[1] de Jacques et de Micheline Poulain naquit le 4 novembre 1765, au hameau de la Chubriais, paroisse de Lapenty. Son père exerçait les métiers de laboureur et de charron[2]. Vers sa dixième année, le curé de l’endroit remarqua le jeune Jacques et le prit comme enfant de chœur. Il lui donna des leçons de français et des rudiments d’histoire et de latin[3].

Il servit d'abord comme soldat dans le régiment de Neustrie du 31 mai 1784 au 14 octobre 1790, et entra le 28 décembre au bataillon de chasseurs corses (4e de l'arme), qu'il quitta le 6 février 1791 pour passer dans l'infanterie de la garde constitutionnelle du roi.

Guerres révolutionnaires[]

Licencié avec le corps le 1er août 1792, il fut élu sous-lieutenant au 4e bataillon (de volontaires) de Paris le 3 septembre, y devint lieutenant le 13 du même mois, et partit pour l'armée de la Moselle, où il obtint le grade de capitaine le 1er février 1793.

« À Laybach, près de Sarrelibre, le 22 octobre, étant coupé de sa division avec un détachement de 300 hommes, il combattit pendant trois jours contre un ennemi supérieur eu nombre qui le tenait cerné et parvint à rejoindre le gros de l'armée, où il reçut les félicitations du général Hoche[4] ».

Incorporé dans la 59e demi-brigade en Année invalide (an II), puis dans la 102e (de deuxième formation) en Année invalide (an IV), il continua de faire la guerre aux armées de Sambre-et-Meuse, d'Allemagne et du Danube jusqu'à la fin de l'an VII, fut détaché comme adjoint aux adjudants-généraux, à la division Championnet, du 1er brumaire au Année invalide (an V), et rentra à la 102e, où il obtint le grade de chef de bataillon en Helvétie le Année invalide (an VIII) (21 mai 1800).

Passé en Italie avec le général Brune, « il fit de nombreux prisonniers[4] » au combat de Monzambano, le Année invalide (an IX) (21 décembre 1800), en enlevant des retranchements ennemis défendus par 4 pièces de canon[5], et « décida le succès de la journée[4] ». Le 30 nivôse (20 janvier 1801), il culbuta l'ennemi dans les gorges de Roveredo, et par une manœuvre « à la fois sage et hardie[4] », il le contraignit à quitter la position d'« Alla ».

Guerres napoléoniennes[]

Breveté d'un sabre d'honneur par arrêté des consuls du Année invalide (an X) pour ces différentes actions, et compris comme officier de la Légion d'honneur dans la promotion du Année invalide (an XII), étant à Alexandrie (Italie), il fit la campagne de l'an XIV en Italie, et fut autorisé, le 11 juillet 1806, à passer au service du roi de Naples Joseph Napoléon. Il fut, le 21 décembre, d'un coup de feu à la jambe droite, à Amantea[3], en Calabre[5].

En 1808, il suivit ce prince en Espagne, et devint son aide-de-camp avec le grade de maréchal-de-camp en 1810[4]. Commandant une brigade, dans l’Armée du centre qui opérait dans « la Mancha », il est blessé (d’un coup de feu[3] ou d'un coup de sabre[5]) à la cuisse droite, à Añover, le 3 janvier 1811 et d’un éclat d’obus à Vitoria, le 21 juin 1813, à la bataille de Vitoria[5]. Il quitta Madrid, le 7 février 1814, plusieurs mois après le départ de Joseph[3].

Rentré en France, il fut admis au service comme colonel, depuis le 23 janvier 1814[6]. Le 17 février 1814, Napoléon l'appela au quartier-général de la Grande Armée et lui confia le commandement d'une brigade d'infanterie à la 8e division de Jeune Garde, avec laquelle il combattit à Arcis-sur-Aube, à Sézanne et à Craonne (6 et 7 mars 1814), prit le 14 mars le commandement d'une autre brigade à la 1re division de Jeune Garde, fut nommé baron de l'Empire à la prise de Reims le 17, participa aux engagements de La Fère-Champenoise le 25 mars[3], se trouva le 26 au combat de Saint-Dizier et à la bataille de Paris[3], la dernière de cette campagne[4].

Chevalier de Saint-Louis le 29 juillet, il entra quelque temps après comme inspecteur à l'état-major de la garde nationale de Paris, et quitta cet emploi après le 20 mars 1815[4].

Nommé le 31 commandant de la 1re brigade de la 13e division d'infanterie (du général-baron Vichery) au 4e corps (général-comte Gérard) de l'armée du Nord. Il a sous ses ordres les 59e et 76e régiments de ligne[3] commandés respectivement par Laurain et Condamy[7].

Le général Lecapitaine fut tué d'un coup de feu en attaquant le centre de l'armée prussienne à Ligny, le 16 juin en fin d’après-midi. Le général était tombé, « fusillé à bout portant[3] », sous les murs dévastés du château de Ligny. Son corps ne fut jamais retrouvé. Sans doute fut-il dépouillé de son uniforme et jeté avec les cadavres de ses soldats, dans une fosse commune dont on ignore toujours l’emplacement[3].

Il n'eut pas de postérité, au contraire de ses frères dont la descendance s'était perpétuée au moins jusqu'à la fin du XIXe siècle[1].

Récapitulatifs[]

Titre[]

Décorations[]

Officier de la Légion d'Honneur Chevalier de Saint-Louis

Armoiries[]

Image Armoiries
Armes du baron Lecapitaine et de l'Empire
Ses lettres patentes, non retirées, portaient comme règlement d'armoiries
Écartelé : au 1er, de sable à la tour ruinée d'argent ; au 2e, des barons militaires ; au 3e, de gueules au dextrochère armé d'argent mouvant du flanc sénestre et tenant une épée du même ; au 4e, d'argent à deux branches de grenadier au naturel, croisées en sautoir.[1].

Hommage, honneurs, mentions,...[]

  • Breveté d'un sabre d'honneur (arrêté des consuls du Année invalide (an X)) ;
  • Une plaque en sa mémoire a été apposée sur la façade du centre Général Gérard (musée de Ligny (Belgique))[5].

Notes et références[]

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Révérend 1894, p. 72.
  2. wikimanche 2012.
  3. 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 et 3,8 Ruquoy 2012.
  4. 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 et 4,6 Fastes 1847, p. 579.
  5. 5,0 5,1 5,2 5,3 et 5,4 Monuments 2012.
  6. S.H.A.T. 8 Yd 1 803.
  7. Le premier est fort de 1057 hommes, le second de 1054
  8. Léonore LH/1524/11.

Annexes[]

Articles connexes[]

Liens externes[]

Bibliographie[]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • « Lecapitaine (Jacques, baron) », A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. V [détail des éditions] (notice BNF no FRBNF372738769), p. 579  , t. V, 1847, 607 p. [lire en ligne], p. 579  Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, vol. 3, Paris, (4 vol. in 2) Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, 1894 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)], p. 72  ;
  • Jean-François Hamel et sous la direction de René Gautier, Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche, t. 1 (ISBN 2891454190)  ;
  • Victor Gastebois, Les généraux du Mortainais : Le général Millet, de Sourdeval-la-Barre, Impr. de A. Leroy, 1912, 13 p.  (ASIN B001C963HC) ;
  • Jules Delhaize et Winand Aerts, Études relatives à la campagne de 1815 en Belgique : publiées à l'occasion du centenaire de Waterloo, 1915 [lire en ligne]  ;

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