République italienneRepubblica italiana (it)
Drapeau de l'Italie |
Armoiries de l'Italie |
Hymne national | Fratelli d'Italia |
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Forme de l'État | République parlementaire |
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Président de la République | Sergio Mattarella |
Président du Conseil | Paolo Gentiloni |
Langues officielles | Italien[1],[2] |
Capitale | Rome |
Plus grande ville | Rome |
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Superficie totale | 301 336 km2 (classé 72e) |
Superficie en eau | 3,4 |
Fuseau horaire | UTC +1: (CET); Heure d'été: UTC +2: (CEST) |
Fondation de Rome. | VIIIe siècle av. J.-C. |
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Empire romain. | 27 av. J.-C. |
Royaume d'Italie. | Avec le couronnement de Pépin d'Italie en 781. |
Unification | 17 mars 1861 |
République | 2 juin 1946 |
Gentilé | Italien |
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Population totale (2016) | 61 302 519[3] hab. (classé 23e) |
Densité | 202 hab./km2 |
PIB nominal (2015) | 1815,757 milliards de $ -15,23 %[4] (8e/62) |
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PIB (PPA) (2015) | 2170,909 milliards de $ +1,77 %[4] (10e/62) |
PIB nominal par hab. (2015) | 29866,581 $ -15,25 %[4] (14e/30) |
PIB (PPA) par hab. (2015) | 35708,311 $ +1,75 %[4] (14e/30) |
Taux de chômage (2015) | 11,5% de la pop. active |
Dette publique brute (2014) | 2 134,74 milliards d'€ (132,1% du PIB) + 2,8% |
IDH (2012) | 0,881 (très élevé) (25e) |
Monnaie | Euro[5] ( ) |
Code ISO 3166-1 |
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Domaine Internet | .it |
Indicatif téléphonique | +39 |
L'Italie, en forme longue la République italienne (en italien Italia et Repubblica italiana), est un pays d'Europe du Sud correspondant physiquement à une partie continentale, une péninsule située au centre de la mer Méditerranée et une partie insulaire constituée par les deux plus grandes îles de cette mer, la Sicile et la Sardaigne, et beaucoup d'autres îles plus petites (hormis la Corse, rattachée administrativement à la France). Elle est rattachée au reste du continent par le massif des Alpes. Le territoire italien correspond approximativement à la région géographique homonyme.
L'Italie apporte une contribution importante à la civilisation occidentale : elle est notamment le berceau de la civilisation étrusque, de la Grande-Grèce, de l'Empire romain, du Saint-Siège, des républiques maritimes, de l'humanisme et de la Renaissance. Existant en tant qu'État unitaire depuis 1861 à la suite du Risorgimento (Renaissance ou Résurrection) mené par le royaume de Sardaigne, l'Italie est une république depuis l'abolition par référendum de la monarchie italienne en 1946. Elle est membre fondateur de l'Union européenne et de la zone euro.
L'Italie est, en ce début de XXIe siècle, un acteur majeur de la scène internationale, forte de ses soixante millions d'habitants, de sa position de huitième puissance économique mondiale et de son rôle au sein de nombreuses organisations internationales (Union européenne, Organisation du traité de l'Atlantique nord, G7, Organisation de coopération et de développement économiques).
Histoire[]
Étymologie[]
Au Ve siècle av. J.-C. le nom « Italia » désigne à l'origine seulement une partie de ce qu'est maintenant l'Italie du Sud. Selon Antiochos de Syracuse, c'est la partie du sud de la péninsule (Bruttium), l'actuelle région italienne de la Calabre habitée par les Italos (et plus précisément l'isthme de Catanzaro). Au IIe siècle av. J.-C., l'historiographe grec Polybe appelle Italie le territoire compris entre le Détroit de Messine et les Apennins septentrionaux, bien que son contemporain romain Caton l'Ancien étende le concept territorial de la péninsule jusqu'à l'arc alpin. C'est sous le règne de l'Empereur Auguste (Ier siècle av. J.-C.) que le terme a été étendu officiellement pour couvrir la péninsule jusqu'aux Alpes, unifiant ainsi la zone géographique italienne et unifiant pour la première fois l'ensemble du peuple ethnoculturel italique qui y vivait. La Sicile, la Sardaigne et la Corse ne feront pas partie de l'Italie avant le IIIe siècle, conséquence des réformes administratives de Dioclétien, même si leurs rapports culturels étroits avec la péninsule permettent de les considérer comme partie intégrante de l'Italie.
Le nom Italia pourrait aussi venir du nom d'Italos, fils de Telegonos et de Pénélope, roi des Œnotres ou Œnotriens, royaume correspondant à une partie de la Calabre et des Pouilles, allant jusqu'à Tarente au sud. "Italos devint un législateur si apprécié pour sa justice et sa manière de gouverner, que son peuple appela ses territoires du nom d'Italie en son honneur, en sa mémoire", d'après l'Énéide de Virgile.
Une des plus anciennes inscriptions faisant apparaître le mot Italie sous la forme ITALIA se trouve sur une monnaie datant du Ier siècle av. J.-C., retrouvée dans l'ancienne Corfininium dans les Abruzzes, capitale de la Confédération italique. La monnaie avait été frappée par la confédération des peuples italiques, en guerre contre Rome pour obtenir la citoyenneté romaine (Guerre sociale). Le taureau était un symbole fort dans les royaumes italiques et était souvent dépeint donnant un coup de corne au loup romain, symbole provocant de l'Italie libre pendant la Guerre sociale (Rome) au Ier siècle av. J.-C.
Le terme même d’Italia évolue pendant l'Antiquité. Pour les Grecs, il s'agissait seulement du royaume voisin d'Italos. Une origine populaire rapproche l'étymologie à un épisode de la mythologie grecque des travaux d'Héraclès. En effet, après avoir volé les 115 bœufs de Géryon, le héros mena le troupeau le long des côtes italiennes, lorsqu'un taureau s'échappa jusqu'en Sicile. Héraclès l'y retrouva et appela le pays Italia. Une autre version grecque emploie les termes Ouitalia et Ouitalios, en les rapprochant du grec étalon (anciennement Wetalon) signifiant : « taureau ». Il est possible également que les ítalos prenaient leur nom de l'animal, le taureau, et que dans un printemps sacré, ils les avait guidés jusqu'aux lieux ou ils se sont certainement installés. L'historien grec Dionysius de Halicarnasse expose ce compte rendu ensemble avec la légende que l'Italie a porté le nom d'Italus, mentionné aussi par Aristote et Thucydide.
Une autre étymologie est proposée, sur le rapprochement de it- et de aithô, en grec : ce verbe signifie « brûler », et on le retrouverait dans le radical du nom du volcan Etna. Sa présence serait justifiée du fait que, « Italie » étant un nom donné par les Grecs, venant de l'est, ils voient le soleil couchant rougeoyer et brûler l'horizon à l'endroit de la péninsule. On trouve le terme aithalia également utilisé à l'époque antique pour les îles de Lemnos (sans doute du fait de son activité métallurgique) et d'Elbe, pour la même raison qu'« Italie ». Son usage pour l'Etna ou Aithna est transparent. Le nom d’aithalia aurait été donné en premier lieu aux côtes sud de la Botte, là où les Grecs ont accosté en premier, sur le continent.
Avant et pendant Rome[]
Avant le développement de Rome, l'Italie était composée de plusieurs cultures et civilisations, pour la plupart indo-européennes (Italiotes ou italiques), sur un substrat ligure du Néolithique. Sur ces cultures qualifiées d'autochtones, empiétaient :
- au sud, les florissantes colonies grecques de la Grande-Grèce, à partir du VIIIe siècle av. J.-C. par exemple Syracuse, Agrigente et Sélinonte;
- au centre, des peuples italiques, venus d'Europe centrale à l'âge du bronze, proches des Celtes : Osques, Sabins, Samnites, Latins, Ombriens etc. ;
- la civilisation étrusque, non-indo-européenne, qui, selon les sources, serait autochtone ou venue d'Asie Mineure ;
- au nord, les Vénètes, les Ligures et les Celtes, ces derniers arrivés plus tardivement de Bohême, occupent la plaine du Pô, appelée ensuite Gaule cisalpine.
Sous la République romaine, la limite nord de l'Italie s'arrête à la Gaule cisalpine, au niveau des fleuves Aesis - puis en -59 le Rubicon - et Magra. En -42, la Cisalpine est réunie à l'Italie qui s'arrête désormais aux Alpes. Cette dernière limite est fixée au trophée des Alpes mais est ensuite déplacée. Rome attribue la citoyenneté romaine à l'ensemble des Italiens dès -89, elle ne l'étend à tout l'Empire que trois siècles plus tard (édit de Caracalla, 211-212)
Rome et son empire[]
Selon la légende, la fondation de Rome est due à Romulus et Rémus au milieu du VIIIe siècle av. J.-C.. La civilisation de Rome connut une première phase d'expansion sous le gouvernement des rois de Rome, qui sont également les fondateurs symboliques de nombreuses institutions romaines. L'unification de la péninsule est conduite à l'époque de la République. Après la victoire de Rome contre Carthage lors de la première guerre punique, les principales îles de la Méditerranée occidentale passèrent également sous le contrôle de Rome. Les deuxième et troisième guerres puniques lui assurèrent le contrôle de tout le pourtour du bassin occidental de la Méditerranée.
Au Ier siècle, Rome domine tout le bassin méditerranéen, mais après la mort de Jules César, le 15 mars 44, la république sombre dans la guerre civile. Son successeur Octave (futur empereur Auguste) après avoir vaincu Marc-Antoine et Cléopâtre transforme la République en Empire et met ainsi fin à de longues années d'instabilité politique. Le gouvernement des territoires contrôlés par Rome se caractérise par le respect des cultures locales et par le développement économique favorisé par la réalisation de grandes infrastructures.
L'empire était composé de l'Italie (métropole de l'empire) et des provinces romaines (territoires situés à l'extérieur de la péninsule). Juridiquement le territoire de l'Italie était assimilé à celui de la ville de Rome, ses habitants libres étaient tous citoyens romains grâce au droit du sol (jus soli). Les citoyens romains pouvaient servir dans les légions mais avaient aussi beaucoup de privilèges sociaux par rapport aux non-citoyens. Le programme politique des empereurs était d'intégrer de plus en plus les provinces à la civilisation romaine, ceci, au fil des siècles, a eu comme conséquence une perte progressive de l'hégémonie de l'Italie sur les provinces. Au IIIe et IVe siècle l'Empire romain se transforme, de facto, d'un empire colonial à un empire universel où tous les hommes libres étaient citoyens d'une même nation. À cette époque les légionnaires sont principalement recrutés parmi les citoyens romains issus des provinces, notamment d'Illyrie et de Thrace. En mars 293[7], la première Tétrarchie est officiellement mise en place, l'empire est donc divisé en deux pour être mieux gouverné (Empire romain d'Occident et Empire romain d'Orient ou Empire byzantin). Milan devient la capitale de l'Empire romain d'Occident.
En 313, l'empereur Constantin promulgue l'Édit de Milan qui met fin aux persécutions contre les chrétiens et garantit à tous les citoyens la liberté de culte. Le christianisme se propage en Italie surtout à partir de la ville de Rome, cité cosmopolite dans laquelle vivaient de nombreux immigrés originaires des provinces d'orient, où le christianisme était plus répandu. L'église romaine récupère un certain nombre de traditions païennes et les assimile dans sa liturgie. Les cultes polythéistes sont ainsi transformés en vénération des saints et de la Vierge Marie. Par exemple, beaucoup de temples dédiés à Vénus se transforment en églises consacrées à la mère de Jésus et dans les petites villes les cérémonies dédiées à un dieu protecteur deviennent des fêtes patronales en l'honneur d'un saint que l'imaginaire populaire associe au dieu précédent: protecteur des malades, de l'agriculture, de la chasse, des soldats, des marins etc. Par cette politique l'église romaine arrive à mieux faire accepter aux italiens, très attachés à leurs traditions, le passage au christianisme, le même processus aura lieu dans les provinces. En 380 l'empereur Théodose élève le christianisme au rang de religion d'État.
Au Ve siècle, la ville de Ravenne (nord-est de l'Italie) devient capitale de l'empire d'occident, elle sera la dernière. À cette époque, l’empire est confronté à une longue série d'invasions barbares : les Wisigoths, les Huns, les Ostrogoths, les Vandales et les Francs. Sous le coup de ces invasions, l'Empire romain d'Occident s'effondra rapidement. Les barbares qui avaient été accueillis en tant que fédérés à l'intérieur des limes, forment des royaumes qui sont de plus en plus autonomes par rapport au pouvoir impérial. En 476, Odoacre, un patricien d'origine germanique, renonce à assumer le titre d'empereur et à gouverner les provinces, il s'autoproclame simplement roi d'Italie, cette date marque la fin de l'Empire romain d'Occident. L'Empire romain d’Orient résiste encore un millénaire.
La statue ci-dessus de la louve romaine est authentique, mais pas les deux jumeaux qui ont été rajoutés à la renaissance.
Italie médiévale[]
L'Italie médiévale est le théâtre d'une grande rivalité entre les villes du nord de la Péninsule, qui deviennent des centres textiles et des centres financiers et monétaires pour certaines d'entre elles. Florence, Gênes, Venise créent des monnaies en or, en créant chacune une pièce fabriquée dans ce métal, plus difficile à rogner et à falsifier. Le florin, principale monnaie du Moyen Âge, est créé en 1252 par la corporation des changeurs et banquiers (Arte del Cambio) de Florence, l'une des cinq corporations majeures et contribue au succès de la ville, qui l'impose en Europe. Le dynamisme du quartier d'affaires vénitien lui permet une expansion navale et la construction d'un arsenal qui est le plus important au monde et quadruple en quelques décennies.
Renaissance[]
La Renaissance italienne, qui culmine au XVe siècle, prend racine en Toscane (Italie Centrale), concentrée autour de Florence et Sienne, puis a des répercussions importantes à Venise[8] puis s’installe à Rome, où fleurit une architecture à la mode antique.
La péninsule se distingue par les œuvres littéraires de Pétrarque, Castiglione et Machiavel ou les travaux d’artistes comme Michel-Ange et Léonard de Vinci et les grands travaux architecturaux, comme le Dôme de Florence et la basilique Saint-Pierre à Rome. La Renaissance italienne est aussi marquée par l'installation en France de financiers et d'artistes. Ainsi, les banques italiennes de Florence et Lucques, implantées à Lyon, comme la Banque Gadagne et les Capponi, qui fusionnent[9] et prêtent aux souverains espagnols et français qui se combattent. Le banquier Albisse Del Bene, issu d'une famille d'exilés florentins, est munitionnaire des armées et contrôle la levée des impôts dans toutes les régions de France[10].
Vers l'unification[]
Du XIVe au XVIe siècle[11], c'est la Renaissance en Italie avec des artistes tels que Michel-Ange ou Raphaël, et des scientifiques comme Galilée qui font littéralement « renaître » l'art et la science, d'abord dans la péninsule puis dans l'Europe tout entière. À l'époque de Léonard de Vinci, l'Italie reste très morcelée sur le plan politique. Elle est constituée d'une mosaïque de principautés (duchés, cités-États…). Les princes italiens organisent chacun leur propre cour et se livrent souvent à des guerres sanglantes avec de multiples interventions extérieures, notamment de la France et de l'Espagne (guerres d'Italie). Les guerres incessantes du XVIe siècle dues aux ingérences des grands états européens ainsi que la montée en puissance de l'Autriche et des principautés allemandes expliquent en partie le déclin des principautés italiennes du XVIIe au XIXe siècle.
La Révolution française et les guerres d'Italie qui s'ensuivent font naître au sein de l’intelligentsia italienne l'espoir d'une Italie unifiée, espoir vite effacé après que la péninsule se trouve de nouveau découpée en différents états.
Après les campagnes napoléoniennes, la Maison de Savoie, qui voit une occasion d'agrandir le royaume de Sardaigne, utilise les poussées nationalistes et s'engage dans trois guerres d’indépendance contre l'Empire Austro-Hongrois, la deuxième se faisant avec l'appui extérieur de la France. En 1859, la France du Second Empire et le royaume de Sardaigne concluent une alliance dans le but de rejeter l'Autriche hors de l'Italie du nord, la France devant recevoir la Savoie et le comté de Nice en récompense pour son aide. Toutefois, après l'occupation de la Lombardie, Napoléon III signe l'Armistice de Villafranca qui met fin à la campagne d'Italie, laissant ainsi la Vénétie autrichienne. N'ayant pas rempli ses obligations, Cavour refuse de céder la Savoie et Nice à la France. Toutefois, la défaite de l'Autriche affaiblit les petits États de la péninsule où des gouvernements libéraux se forment demandant l'annexion au royaume de Sardaigne. Cavour arrache l'accord de la France mais doit sacrifier la Savoie et Nice. La cession de Nice soulève de vives protestations, en particulier de Giuseppe Garibaldi, né à Nice.
Le 24 mars 1860, Napoléon III et Victor-Emmanuel II signent le traité de Turin, qui prévoit l'annexion de la Savoie et de Nice à la France. À la suite de l'expédition des Mille au sud et la descente subséquente des Piémontais du nord, le royaume de Sardaigne réussit à unifier une grande partie de la péninsule (à l'exclusion de Rome et de Venise) et à provoquer la proclamation du royaume d'Italie le 17 mars 1861, ayant comme capitale Turin, puis Florence à partir de 1865.
En 1866, Venise est annexée au royaume d'Italie, suivie par Rome, en 1870. Ceci provoque le début d'une fracture entre l'État italien et l'Église qui durera jusqu'aux Accords du Latran, en 1929. La forme de gouvernement proclamée est celle d'une monarchie constitutionnelle, avec un parlement élu au suffrage restreint. Rome devient officiellement capitale de l'Italie en 1871.
En même temps, dans le Nord de la péninsule, se développe une puissante industrialisation liée aux capitaux d'une agriculture modernisée dans la plaine du Pô, les ressources hydroélectriques des Alpes et la délocalisation des industries du sud notamment textile vers le nord[12]. Cette industrialisation se concentre essentiellement sur le « Triangle d'Or », Turin, Milan et Gênes. Le Sud reste dominé par la production agricole mais aussi par des structures agraires quasi féodales : c'est le système des latifundia, grandes exploitations aux propriétaires absentéistes et routiniers, aux ouvriers agricoles sous-payés et des microfundia, minuscules propriétés destinées principalement à l'auto-consommation. Cette situation économique conduit au développement du brigandage, mouvement insurrectionnel politique et social de l'Italie méridionale, violemment réprimé et donnera naissance au début de l'immigration méridionale.
De la Première à la Seconde Guerre mondiale[]
Bien qu'ayant adhéré secrètement à la Triple-Alliance en 1882, l'Italie reste neutre au début de la Première Guerre mondiale, puis décide de s'allier à la Triple-Entente. Le 24 mai 1915, l'Italie déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie. La guerre s'avère plus difficile que prévu : les armées autrichiennes et italiennes ne parviennent pas à prévaloir l'une sur l'autre. En 1917, après la défaite russe, les Allemands concentrent sept divisions sur le front italien pour aider leurs alliés autrichiens. Dans la bataille qui suit, à Caporetto, les Italiens subissent une très grave défaite et reculent de plus de 100 km sur la ligne du Piave. En juin 1918, s'engage la Bataille du Piave au cours de laquelle, les Autrichiens essayent sans succès de briser la ligne nord du front italien. Le 24 octobre, l'armée italienne lance une offensive victorieuse à Vittorio Veneto et contraint l'Autriche-Hongrie à la capitulation. Le 4 novembre est signée l'armistice de Villa Giusti. Par le traité de Versailles, les frontières italiennes furent rectifiées en sa faveur. Toutefois l'Italie n'obtint pas tous les territoires qu'elle revendiquait, notamment sur la question de l'irrédentisme, qui fut ressentie comme une « victoire mutilée », ce qui va favoriser l'agitation nationaliste et l'ascension de Mussolini.
Benito Mussolini était dans les années 1900 un jeune militant socialiste proche du syndicalisme révolutionnaire, un groupe qui ne croyait pas au « parlementarisme bourgeois » et était favorable à une révolution violente. Toutefois lors de l'entrée en guerre de l'Italie en 1915, Mussolini avait mûri également un fort penchant nationaliste. Il estimait notamment que la guerre était anticapitaliste car elle exaltait la valeur des masses paysannes et ouvrières au combat. Il estime toutefois qu'une révolution socialiste ne peut se réaliser qu'à travers la collaboration de toutes les classes, populaires et bourgeoises, pour le salut de la nation. Il est donc contraire à la lutte des classes.
De 1919 à 1922, l'Italie est secouée par une grave crise sociale, économique et politique. Mussolini l'exploite en brisant les grèves et les syndicats par la violence : il se fait ainsi connaître et bien voir par les milieux d'affaires et le patronat (Confindustria et Confagricoltura). Il utilise pour cela des squadre (escouades), sortes de milices, issues en grande partie des rangs des arditi (venant des troupes d'élite démobilisées en 1918) nationalistes, dont l'uniforme est la chemise noire — qui deviendra un des symboles du fascisme. Après la marche sur Rome en octobre 1922, le roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, lui confie le gouvernement. En 1924 le parti fasciste remporte les élections législatives. Le député socialiste Matteotti dénonce les violences et les intimidations dont sont victimes les opposants politiques. Il sera assassiné quelques jours plus tard. Jouant habilement de mansuétude et de menaces, Mussolini installe progressivement l'appareil fasciste dans le pays. Son alliance militaire avec l'Allemagne nazie provoquera l'entrée de l'Italie dans la guerre aux côtés des forces de l'Axe.
Mussolini déclare la guerre à l'Angleterre et à la France le 10 juin 1940 à la veille de l'entrée des Allemands dans Paris. Lors de la signature du Pacte d'Acier en 1939 avec l'Allemagne, l'Italie avait estimé de ne pas pouvoir participer à une guerre de vaste ampleur avant l'année 1943, à cause de l'usure et de la vétusté de son armement. Les victoires éclair des Allemands poussèrent Mussolini à entrer en guerre dès 1940, pensant que l'issue en était proche. Les capacités industrielles de l'Italie à cette époque étaient très limitées et, contrairement à la Première Guerre mondiale où elle combattait sur un seul front, l'armée italienne était forcée de s'engager sur quatre fronts différents : en Libye, en Afrique orientale, dans les Balkans et en Russie. Les Italiens subissent plusieurs graves défaites et sont de plus en plus dépendants de leurs alliés allemands. Après la défaite de El Alamein et le débarquement anglo-américain au Maghreb (novembre 1942), Italiens et Allemands abandonnent l'Afrique (mai 1943). De plus, les armées du IIIe Reich ayant subi une grave défaite à Stalingrad en janvier 1943, l'armée italienne de Russie se désagrège dans une déroute catastrophique.
Le 10 juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile puis pénètrent dans le sud de l'Italie ; Mussolini est renversé puis emprisonné, sur ordre du roi. Le dictateur est délivré par un commando allemand (12 septembre). Alors que les Allemands se transforment d'alliés en occupants, le Duce installe, sous l'ordre de Hitler, une République sociale italienne (appelée aussi République de Salò) dans le nord du pays. Le maréchal Pietro Badoglio signe la capitulation le 8 septembre 1943, l'Italie du Sud poursuit la guerre au côté des Alliés, en même temps que s'engage une guerre civile en Italie du nord (fasciste) de Mussolini soutenue par les Allemands. L'Italie devient alors un vaste champ de bataille où s'affrontent plusieurs armées étrangères. Le 28 avril 1945, tentant de fuir vers la Suisse, Mussolini est exécuté (puis pendu) par des partisans communistes.
Époque contemporaine[]
En juin 1946, un référendum serré met fin à la monarchie, la République italienne est proclamée et la famille royale est exilée.
L’Italie s'installe alors dans un régime parlementaire, dominé par la démocratie chrétienne et des partis laïques antifascistes, qui favorise, malgré de fréquentes crises ministérielles, à la fois la reconnaissance internationale, l'intégration européenne et un développement économique sans précédent. Vedette de la "Piazza Affari" milanaise, Fiat est le symbole du miracle italien, dont la période va des élections d'avril 1948 aux Jeux Olympiques de Rome en 1960 : 700 000 automobiles en 1955, 10 millions cinq ans après[13]. Le fabricant de scooters Vespa n'est pas en reste. Entre 1945 et 1965, il s'en vendra 3,5 millions.
Un parti communiste italien de plus en plus fort, et relativement modéré, empêche toute alternance électorale jusqu'en 1976, moment du compromis historique mais aussi des années de plomb, marquées par le terrorisme d'extrême gauche. Peu à peu, la démocratie chrétienne, tout en restant incontournable, laisse une partie du pouvoir à des partis moins importants comme le parti républicain italien ou le parti socialiste italien. Des réformes sociales majeures sont adoptées après référendum (le divorce, l'avortement) ou après le vote de lois, ainsi qu'une transformation du Système de retraite en Italie, afin de développer des formules de retraite par capitalisation.
Un climat affairiste, de plus en plus corrompu, s'installe, ce qui provoque l'opération judiciaire dite Mani pulite (Mains propres). Il s'ensuit une réorganisation politique massive qui voit l'explosion des trois grandes forces politiques (la démocratie chrétienne, le parti communiste et le parti socialiste) en une myriade de partis, changements accentués par le référendum de 1993 et l'adoption en 1994 d'une loi électorale posant les bases d'un système électoral mixte. Ces changements provoquent la descente politique de Silvio Berlusconi dont les affaires avaient bénéficié du gouvernement du socialiste Bettino Craxi. S'il est rapidement lâché par ses alliés (comme la Ligue du Nord), il n'en revient pas moins au pouvoir en 2001 avec une victoire électorale écrasante, après un intermède, dominé par le centre-gauche, incapable de faire aboutir une réforme constitutionnelle majeure. Ce gouvernement Silvio Berlusconi II est jusqu'à présent le plus long de toute l'histoire républicaine.
En 2006, la gauche, menée par Romano Prodi, revient au pouvoir à la suite d'une courte victoire aux élections législatives. En août 2006, Ehud Olmert demande à Romano Prodi que l'Italie prenne la direction de la Finul renforcée après le conflit israélo-libanais, ce qui fut le cas en février 2007.
Politique[]
Géographie[]
Subdivisions[]
L’organisation territoriale de l'Italie se compose de :
- 20 régions (regioni) : 15 de statut normal et cinq régions autonomes ;
- 110 provinces (province) : 107 de statut normal, deux provinces autonomes et une province statistique ;
- 8101 communes (comuni).
Démographie[]
Économie[]
Régions économiques[]
L'Italie se divise en quatre grandes régions économiquement distinctes :
- Le Nord-Ouest, le « Triangle économique », qui appartient au cœur économique de l'Europe et occupe le sud de la mégalopole européenne. La région concentre les principales activités lourdes ainsi que les sièges d'entreprise et s'organise autour des trois grandes villes :
- Milan, métropole industrielle et tertiaire, capitale financière du pays ;
- Turin, construction automobile, banque-finance-assurance ;
- Gênes, premier port d'Italie et second de la mer Méditerranée après Marseille, associant dans la région construction navale et tourisme haut-de-gamme.
- Le Nord-Est, correspond à la région des PME-PMI, où leur concentration est la plus forte d'Europe. Le tissu urbain est composé de villes moyennes telles que : Vérone, Padoue, Venise-Mestre, Trieste, Modène, Parme, Bologne. Deux ports d'importance (Venise et Trieste) concentrent les activités d'industrie lourde et de construction navale (chantiers Fincantieri) et offrent un débouché pour les industries locales, s'ajoutant à la proximité des pays de l'Europe Centrale (qui connaissent un fort développement depuis peu).
- L'Italie du centre ou troisième Italie est une région dynamique de l'Europe grâce à des PME innovantes à structures familiales et de puissantes coopératives. Le réseau urbain est également composé de villes moyennes qui conjuguent patrimoine historique et zones d'activités industrielles et artisanales (tissus, automobile, haute couture). Le nord et Bologne influent sur la façade adriatique des Marches mais c'est davantage le pôle florentin (Florence, Prato et Pistoia) associé au port de Livourne, d'une part, et Rome, d'autre part, qui dominent le centre.
- L'Italie du Sud, (ou Mezzogiorno), qui était la région la plus riche et développée d’Italie au moment de l’unification, a été fortement pénalisée par les choix politiques menés par l’État unitaire, c'est aujourd'hui un espace plus rural et plus pauvre. Il a bénéficié des aides de l'État et de l'Union européenne pour financer un réseau routier performant et installer des complexes industrialo-portuaires, qui se sont souvent révélés être des cathédrales dans le désert. Le Molise et les Abruzzes, qui ne subissent pas la mainmise de la mafia ou de la camorra, ont connu une croissance plus forte que le sud-ouest de l'Italie. Les Pouilles est une région également dynamique ; c'est la deuxième plaine d'Italie, elle offre donc une activité agricole intense en plus de l'activité touristique. La région dispose de ports importants à Tarente, Bari et Brindisi.
no | Ville | Agglomération urbaine | Aire urbaine | Superf. (en km2) |
---|---|---|---|---|
1 | Milan | 5 248 000 | 7 400 000 | 8 054 |
2 | Rome | 3 798 000 | 4 194 000 | 5 352 |
3 | Naples | 3 726 000 | 4 150 000 | 2 300 |
4 | Turin | 1 460 000 | 1 700 000 | 1 127 |
5 | Palerme | 860 000 | 1 040 000 | 1 391 |
6 | Gênes | 745 000 | 1 400 000 | 4 200 |
7 | Bari | 620 000 | 1 000 000 | 2 270 |
8 | Florence | 600 000 | 1 500 000 | 4 844 |
9 | Bologne | 580 000 | 980 000 | 3 703 |
10 | Catane | 580 000 | 760 000 | 939 |
11 | Cagliari | 370 000 | 470 000 | 1 800 |
12 | Venise | 360 000 | 3 270 000 | 6 680 |
13 | Messine | 250 000 | 480 000 | 1 135 |
14 | Trieste | 220 000 | 240 000 | 212 |
Culture[]
Langues[]
L’unité nationale italienne a été tardive, assez peu d'Italiens maîtrisaient la langue italienne il y a encore 50 ans. Elle s’est opérée sur fond d’une réelle diversité culturelle et linguistique qui est encore sensible aujourd’hui. L’italien doit composer avec les langues et dialectes locaux : en 2002, si 6,7 % de la population parlent comme langue maternelle une autre langue, le taux des dialectophones monte à 52 % si on englobe ceux qui l’utilisent alternativement avec l’italien. Au niveau local, les langues suivantes sont reconnues comme co-officielles : frioulan (ou ladin oriental), ladin dolomitique (ou ladin occidental), allemand, slovène, occitan, français, francoprovençal, albanais, grec, sarde, catalan et croate[2].
Voir une étude sur Europa.eu, dont p. 14 pour les langues les plus parlées comme suivent :anglais 29%, français 14%, langues régionales 6%.
Le français[]
Le français est une langue co-officielle dans la région de la Vallée d'Aoste. Il est compris par environ 19 % de la population italienne[14]. Ce pourcentage fait de l'Italie le deuxième foyer officieux de la francophonie en Europe.
Par contre, même s'il occupe une place qu'il partage avec plusieurs autres langues, aucune autre langue a le même impact que le français en Italie. Tout d'abord, il s'agit d'un héritage des zones frontalières que l'Italie partage avec la France. De plus il s'agit aussi d'un métissage qui découle des intrusions françaises sur le territoire italien à différents moments de l'histoire. À cela il faut ajouter l'influence culturelle générale de la France qui a aussi contribuée au développement du français en Italie[15].
Cette situation se traduit par :
- Le nombre de chaires d'études francophones dans les universités italiennes.
- Le réseau français le plus étendu d'Europe avec 5 Instituts français, 38 associations regroupées dans les Alliances françaises d'Italie et 16 régions où sont présentent les Alliances françaises.
- La force du réseau francophone italien composé de nombreux organismes tels : l'Associazione Culturale Italo-Francese et la Lingua E Nuova Didattica[16].
Enfin l'importance particulière du français en Italie est aussi palpable à la présence d'une littérature franco-italienne riche, diversifiée et historique[17].
Religions[]
La plus grande association du culte en Italie est l'Église catholique (qui a son siège mondial dans la Basilique Saint-Pierre à Rome), suivie de très loin par les Assemblee di Dio, qui sont des communautés pentecôtistes, les témoins de Jéhovah et les musulmans, quand on prend en compte les immigrés[18]. Viennent ensuite les juifs et les Valdesi (Vaudois réfugiés en Italie des régions francoprovençales).
Fêtes[]
Date | Nom français | Nom local | Remarques |
---|---|---|---|
1er janvier | Jour de l'an | Capodanno | |
6 janvier | Épiphanie | Epifania (pop. Befana) | Lors de cette nuit, une sorcière portant le nom de Befana se rend de maison en maison pour distribuer des présents aux enfants. Ceux qui auront été sages durant l'année se verront offrir de petits cadeaux ainsi qu'une orange ou une pomme et les enfants vilans se verront recevoir du charbon. Les présents sont donc déposés dans un bas de Noël qui est accroché à la porte de chambre de l'enfant en question. Pour que la Befana passe, il faut absolument que l'enfant soit endormi. |
Mobile | Pâques | Pasqua | |
Mobile | Lundi de Pâques | Lunedì dell'Angelo ou Lunedì di Pasqua (pop. Pasquetta) | |
25 avril | Anniversaire de la Libération | Anniversario della Liberazione | 1945 |
1er mai | Fête du Travail | Festa dei lavoratori | |
2 juin | Fête de la République | Festa della Repubblica italiana | 1946 |
15 août | Assomption | Assunzione (pop. Ferragosto) | |
1er novembre | Toussaint | Tutti i Santi ou Ognissanti | |
8 décembre | Immaculée Conception | Immacolata Concezione | |
25 décembre | Noël | Natale | |
26 décembre | Saint Étienne | Santo Stefano |
Un décret de 1985 fixe les fêtes religieuses (catholiques), en application de l'accord concordataire (art. 6) signé à Rome le 18 février 1984 entre la République italienne et le Saint-Siège, ratifié par la loi no 121 du 25 mars 1985 :
- quasiment tous les mois ;
- le 1er janvier, Maria Santissima Madre di Dio (Marie très sainte, mère de Dieu) ;
- le 6 janvier, Epifania del Signore (Épiphanie du Seigneur) ;
- le 15 août, Assunzione della Beata Vergine Maria (Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie) ;
- le 1er novembre, tutti i Santi (Toussaint) ;
- le 8 décembre, Immacolata Concezione della Beata Vergine Maria (Immaculée Conception) ;
- le 25 décembre, Natale del Signore (Noël du Seigneur) ;
- le 29 juin, SS. Pietro e Paolo (Saints Pierre et Paul), pour la commune de Rome ;
- le 7 décembre, S. Ambrogio (Saint Ambroise), pour la commune de Milan. Ouverture de la nouvelle saison du théâtre La Scala.
Littérature[]
La littérature italienne naît avec les œuvres poétiques écrites en diverses langues régionales de l'Italie et qui se développent aux environs du XIe siècle, mais c'est seulement au XIIIe siècle que débute la tradition littéraire en langue italienne, c'est-à-dire dans le dialecte toscan, de Florence, Pise et Sienne, qui s'est imposé et enrichi, même si certains considèrent le Cantique des créatures de Saint François d'Assise, écrit dans le dialecte italien de l'Ombrie autour de 1220, comme le premier document littéraire italien.
Après les grands fondateurs du Trecento (XIVe siècle) : Dante, Pétrarque et Boccace, on remarque au XVIe siècle les figures de L'Arioste, de Machiavel et du Tasse. Plus tard la comédie italienne connaît son maître avec Carlo Goldoni au XVIIIe s., tandis que la période romantique voit apparaître le grand romancier Alessandro Manzoni et le poète Giacomo Leopardi.
Si la fin du XIXe siècle est illustrée par Carlo Collodi, le père de Pinocchio, le XXe siècle est riche de grands dramaturges comme Luigi Pirandello ou Ugo Betti, à côté de romanciers comme Gabriele D'Annunzio, Curzio Malaparte, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Alberto Moravia ou Dino Buzzati, et leurs cadets Primo Levi, Leonardo Sciascia, Italo Calvino, Umberto Eco ou Erri De Luca. La poésie occupe cependant, jusqu'à nos jours, une place primordiale.
Cinéma[]
L’histoire du cinéma italien a commencé quelques mois après que les frères Lumière eurent présenté au public leur appareil original, le Cinématographe, le 28 décembre 1895 à Paris : ce sont eux qui l'introduisent en Italie au cours de l'année 1896. À la fin de l'après-guerre, le cinéma italien était l'un des cinémas nationaux les plus influents et reconnus au niveau mondial, avec des mouvements très forts comme celui du néoréalisme. Certains remarquables réalisateurs italiens sont Vittorio De Sica, Federico Fellini, Sergio Leone, Pier Paolo Pasolini, Luchino Visconti, Michelangelo Antonioni, Roberto Rossellini, Dario Argento, et Roberto Benigni.
Le cinéma italien se déploie dans de nombreux sous-genres, dont le fameux western spaghetti ou le giallo. Souvent méprisé par la critique, le cinéma de genre italien a pourtant donné de véritables œuvres d'art et inspiré le reste du cinéma mondial. D'un point de vue technique, le cinéma italien se caractérise par la généralisation dès l'après-guerre de la post-synchronisation, technique de doublage consistant à réenregistrer en studio a posteriori les dialogues d'un film. Ceci facilitera l'emploi de grandes vedettes étrangères dans les films italiens, en faisant substituer par des acteurs italiens la voix d'acteurs s'étant exprimés dans des langues différentes lors du tournage.
Cuisine[]
La cuisine italienne se caractérise par la variété des produits utilisés et des saveurs ainsi que par une grande diversité régionale.
Parmi les plats les plus célèbres on peut citer la pizza, les pâtes, le café italien (cappuccino, espresso, lungo), ainsi que les glaces. L'une des glaces des plus populaire dans ce pays se nomme gelato. Il en existe de différentes saveurs comme par exemple bacio qui se résume à chocolat-noisettes. De plus, un des desserts les plus connus est le tiramisu.
Sports[]
Le sport le plus populaire en Italie est le football[19]. L'équipe nationale a remporté la Coupe du monde de football à quatre reprises, soit autant que l'Allemagne et derrière le Brésil au niveau mondial.
Les autres sports populaires sont le cyclisme, l'escrime, le volley-ball, le basket-ball, le rugby à XV, la pêche sportive, l'athlétisme, le tennis, le sport motocycliste et le sport équestre[19].
Codes[]
L'Italie a pour codes :
- I, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques ;
- IT, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
- IT, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
- .it, selon la liste des Internet TLD (Top level domain) ;
- ITA, selon la norme ISO 3166-1 alpha-3 (liste des codes pays) ;
- ITA, selon la liste des codes pays du CIO ;
- ITA, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3.
Notes et références[]
- ↑ Les 3 autres langues les plus parlées sont l'anglais - 29 %, le français - 14 % et les langues régionales - 6 %, source : (en) « Special Eurobarometer : Europeans and their Languages » [PDF], sur site de la Commission européenne, février 2006 (consulté le 12 décembre 2016), p. 14.
- ↑ 2,0 et 2,1 (it) « Loi du 15 décembre 1999, no 482, art. 2, section 1 », sur le site du Parlement italien (consulté le 12 décembre 2016) : « In attuazione dell'articolo 6 della Costituzione e in armonia con i princípi generali stabiliti dagli organismi europei e internazionali, la Repubblica tutela la lingua e la cultura delle popolazioni albanesi, catalane, germaniche, greche, slovene e croate e di quelle parlanti il francese, il franco-provenzale, il friulano, il ladino, l'occitano e il sardo. »
- ↑ « Statistiques Eurostat au 1er janvier 2016 », sur le site d'Eurostat (consulté le 12 décembre 2016).
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 « Données économiques mondiales de l'OMC », sur le site de l'OMC (consulté le 12 décembre 2016).
- ↑ Avant 2002, la monnaie était la lire italienne.
- ↑ Touring Club Italiano, Conosci l’Italia. Vol. I: L’Italia fisica, 1957, p. 11-13
- ↑ Histoire-fr.com ;(1-b)
- ↑ Élisabeth Crouzet-Pavan, Venise : Une invention de la ville (XIIIe-XVe siècle), Champ Vallon, 1998.
- ↑ "Bibliothèque de l'École des Chartes (Paris) Librairie Droz, page 275
- ↑ "Bibliothèque de l'École des Chartes (Paris) Librairie Droz, page 269
- ↑ Patrice Jeandroz, « Renaissance italienne », sur www.edelo.net
- ↑ (it) site sur l'histoire de l'Italie
- ↑ "Les années 1950 à l'italienne", par Pierre de Gasquet dans Les Échos du 04 mars 2005 * page 104 [1]
- ↑ www.ambafrance-it.org/La-langue-francaise-en-Italie
- ↑ www.axl.cefan.ulaval.ca/-Italie-histoiredelalangueitalienne
- ↑ www.Lepetitjournal.com/-Lepetitjournal.com-LANGUE-LaplacedelafrancophonieenItalie
- ↑ www.Persee.fr/-LeslittératuresfrancophonesenItalie-Persee
- ↑ Panorama des religions en Italie - Entretien avec Massimo Introvigne sur le site Religioscope
- ↑ 19,0 et 19,1 (it) « Sport piu praticato d'Italia », sur playtennis.it (consulté le 29 novembre 2012)
Voir aussi[]
Bibliographie[]
- Français :(it) Jonathan Keastes (trad. Anne Moscat), L’Italie, Paris, Gründ, 2e trimestre 1981, 96 p. (ISBN 2-7000-5154-8)
- Rome – Florence – Venise – Naples - Pompéi, avec Pise et Sienne, Villes d’Art en Italie, Rome, Lozzi Roma edizioni turische, 128 p.
- Peintures murales en Italie entre le XIe & le XVIe siècles : Piémont - Ligurie - Val d'Aoste Trentin-Haute Adige - Vénétie-Romagne – Toscane – Ombrie – Lombardie
Articles connexes[]
- Chronologie de Rome
- Constitution de l'Italie
- Cuisine italienne
- Drapeau de l'Italie
- Ferrovie dello Stato Italiane
- Forces armées italiennes
- Gentilés d'Italie
- Irrédentisme italien en Corse
- Italophilie
- Liste de fromages italiens
- Liste de journaux en Italie
- Liste des présidents de la République italienne
- Liste des principales villes d'Italie par population
- Liste des provinces italiennes par population
- Liste du patrimoine mondial en Europe
- Liste des mammifères en Italie
- Liste des rois d'Italie
- Plaque d'immatriculation italienne
- Pâtes
- Pizza
- Région géographique italienne
- Régions d'Italie
- Université italienne
- Viticulture en Italie
Liens externes[]
- (it) (en) Gouvernement italien
- Français :Site officiel du tourisme en Italie
- Portail de l’Italie
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