Général de brigade, brigadier-général ou brigadier est un grade militaire de certaines armées, le premier dans l'ordre des officiers généraux pour une armée de terre ou une armée de l’air[1]. Cependant, certaines armées ne considèrent pas le grade de brigadier comme étant un grade de général même si celui-ci se situe au même niveau hiérarchique. Il se situe généralement après celui de colonel et avant celui de général de division ou de major-général en suivant l'ordre hiérarchique croissant.
Un général de brigade, s'il est affecté à une mission de « terrain », commande habituellement une brigade, unité composée de plusieurs régiments. Les régiments comptant en moyenne environ mille hommes, une brigade rassemble en général une dizaine de milliers d'hommes. Toutefois, leur effectif peut être d'autant plus réduit que le métier sera spécialisé (ce qui est vrai de tous les commandements, l'exemple ultime étant celui de l'officier pilote de chasse, qui n'a parfois aucun autre homme sous ses ordres).
En s'appuyant sur l’exemple de la classification des grades de l'OTAN, « général de brigade » correspond souvent au rang « OF-6 », parfois au rang « OF-7 » dans certains pays.
Dans quelques pays, comme en France, l'appellation « brigadier » peut aussi correspondre à un grade de militaire du rang, plus précisément de « caporal » en France, dont c’est une autre appellation coutumière.
Allemagne[]
Le grade de Brigadegeneral est le premier grade d'officier général.
Allemagne avant 1955[]
Avant 1955, date de création de la Bundeswehr, nouvelle armée allemande d’après la Seconde Guerre mondiale, le grade équivalent en Allemagne était celui de Generalmajor.
Autriche[]
Le grade de Brigadier est le premier grade d'officier général de l'actuelle armée autrichienne. L’Autriche a donc choisi une dénomination différente de l’Allemagne pour un grade équivalent. En cela, elle a agi comme la Suisse qui, en langue allemande, désigne ce grade de la même manière : Brigadier (général) (en).
Autriche-Hongrie (avant 1918)[]
Le grade de Generalmajor était le premier grade d'officier général à l’époque de l’empire austro-hongrois (avant 1918) ; il correspondait donc au grade de général de brigade, en français.
Belgique[]
En Belgique, le grade de général de brigade (Brigadegeneraal en néerlandais) est le premier grade des officiers généraux, au-dessus du grade d'officier supérieur de Colonel et en dessous du grade de Général-major.
L'insigne du Général de brigade est constitué d'une épaulette passepoilée d'or contenant une molette d'éperon héraldique de teinte dorée (plus grande que celle des officiers supérieurs et subalternes) dans la Composante Terre, de deux larges galons accompagnés d'un roi, dans les Composantes Air et Médicale.
Ce grade est plus proche d'un mandat de Colonel que d'un grade statutaire. Suivant les comités d'avancement, on passe de Colonel vers Général-Major. Le grade de Général de Brigade est un mandat attribué à un Colonel pour une mission ou un mandat ou ce grade fait défaut sur les tableaux organiques de la Défense Belge en milieu international (En Belgique, une Brigade est commandé de fait par un Colonel qui n'est pas amené à ce grade). Depuis peu sont apparu des mandat de Généraux de Brigade sur le territoire national pour des personnel dont les Directions Générale ou les Composantes n'ont pas les dimensions requises pour se faire valoir sur le plan de la Défense.
L'équivalent dans la Composante Marine est : Amiral de flottille
Terre[2] | Air[3] | Médicale[4] | Marine |
---|
On s'adresse au Général de brigade en disant Général. On s'adresse à l'Amiral de flottille en disant Amiral
Canada[]
Dans l'Armée canadienne et l'Aviation royale du Canada des Forces armées canadiennes, brigadier-général est le premier grade des officiers généraux. Dans l'Armée canadienne et dans l'Aviation royale du Canada, son insigne est représentée par une feuille d'érable sur les épaulettes et par un très large galon sur les manches. Son équivalent dans la Marine royale canadienne est le grade de commodore.
Dans l'Armée canadienne, le brigadier-général est généralement le commandant d'une division. Cependant, le brigadier-général occupe aussi diverses positions du niveau stratégique au sein de différentes organisations comme les quartiers généraux de la Défense nationale.
Précédé par Colonel |
Brigadier-Général |
Suivi par Major-général |
Croatie[]
L'armée croate (Hrvatska vojska ou HV), pour se conformer aux classifications de l'OTAN, a supprimé en 1999 le grade équivalent, celui de Stožerni brigadir, pour créer celui de Brigadni general. Le brigadir croate est un colonel.
États-Unis[]
Le grade de « brigadier général » est souvent une dénomination alternative pour le commandant d'une brigade. Ainsi le premier grade d'officier général de l'Armée américaine est celui de Brigadier General abréviation BG dans l'US Army (l‘Armée de terre), BGen dans l'US Marine Corps (le Corps des Marines) et Brig Gen dans l'US Air Force (l'Armée de l’air). On dit aussi « général une étoile » (a one-star general) à cause de l'insigne de son grade.
France[]
En France, il existe deux grades de général de brigade, l'un dans l'Armée de terre et la Gendarmerie nationale, le général de brigade sans autre précision, et l'autre dans l'Armée de l'air, le général de brigade aérienne. Son insigne est composé de deux étoiles, portées sur les épaulettes (tenue de travail), le bas des manches (tenue de sortie) ou le milieu du torse (treillis).
France | Grades de l'Armée de l'air française | |
---|---|---|
Précédé par Colonel |
Général de brigade aérienne |
Suivi par Général de division aérienne |
France | Grades de l'Armée de Terre |
|
Précédé par Colonel |
Général de brigade |
Suivi par Général de division |
France | Grades de la Gendarmerie nationale |
|
Précédé par Colonel |
Général de brigade |
Suivi par Général de division |
Avant la Révolution française, le général de brigade était appelé maréchal de camp. Ajoutons qu'il a existé entre 1657 et 1788 un « brigadier des armées du Roi », puis adjudant-général sous la révolution et le début du 1er empire. Cet officier portait une étoile et son grade était compris entre colonel et général de brigade. Ceci explique pourquoi le général de brigade a deux étoiles.
Le général de Gaulle fut général de brigade « à titre temporaire ».
Retraite[]
Il existe des généraux de brigade appelés communément « quart de place », car ils sont promus généraux dans la deuxième section de l'état-major général (réserve) à leur mise à la retraite. Ils touchent une pension de colonel, mais ont droit à vie à 75 % de réduction (comme les autres généraux) à la SNCF, d'où cette appellation.
D'autres généraux sont appelés « six mois », c'est-à-dire qu'ils n'obtiennent ce grade que six mois avant leur départ à la retraite, sans véritable commandement ad hoc. En revanche, à la différence des précédents, ils ont droit à une pension de général de brigade.
Dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), décidée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, ce type de promotion a été supprimé.
Généraux de la Résistance[]
Cinq grands chefs de la Résistance française furent nommés généraux à la Libération : Pierre Guillain de Bénouville, Jacques Chaban-Delmas (à seulement 29 ans le plus jeune général depuis le Premier Empire), Maurice Chevance-Bertin, Alfred Malleret-Joinville et Jean Moulin (à titre posthume).
Royaume-Uni[]
Dans l'armée britannique, ainsi que dans nombre d'armées du Commonwealth, le grade de brigadier est intermédiaire entre ceux de colonel et de major-général. Cette position intermédiaire rappelle le brigadier des armées françaises de l'Ancien Régime. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, il ne s'agissait pas d'un grade, mais d'un rang que prenaient certains colonels. Toutefois, il est considéré, dans le système d'équivalence des grades de l'OTAN comme le premier grade d'officier général.
Suisse[]
Dans l'armée suisse, brigadier (anciennement colonel-brigadier) désigne le premier grade d'officier général (avec un edelweiss sur l'épaule). Il est situé juste au-dessus du grade de colonel et précède le grade de divisionnaire.
Autres pays[]
Dans les pays énumérés ci-dessous, le grade indiqué peut être traduit par « général de brigade » et il s’agit, dans la plupart des cas, du premier grade des officiers généraux ; les codes « OF-7 » ou « OF-6 » font référence aux codes employés dans l’OTAN pour l'armée de terre ou pour l’armée de l’air :
Pays | Grade | Code OTAN | Insigne Armée de terre |
Insigne Armée de l'air |
---|---|---|---|---|
Albanie | Gjeneral Brigade | OF-6 | ||
Allemagne | Brigadegeneral | OF-6 | ||
Brésil | General-de-brigada | OF-7 | ||
Bulgarie | бригаден генерал | OF-6 | ||
Danemark | Brigadegeneral | OF-6 | ||
Espagne | General de brigada | |||
Estonie | Brigaadikindral | OF-6 | ||
Italie | Generale di brigata (Armée de terre) Generale di brigata aerea (Armée de l'air) |
|||
Japon | 陸将補、空将補 ) 陸軍少将[5] |
OF-7 | (陸将補)、 |
(空将補) |
Lettonie | Brigādes ģenerãlis | OF-6 | ||
Lituanie | Brigados generolas | OF-6 | ||
Mexique | General de brigada General brigadier |
OF-7 OF-6 |
; |
|
Pays-Bas | Brigadegeneraal | OF-6 | ||
Pologne | Generał brygady | OF-6 | ||
Roumanie | General de Brigada | OF-6 | ||
Slovaquie | Brigádny Generál | OF-6 | ||
Taïwan | 少将 | OF-7 | ||
République tchèque | brigádní generál | OF-6 |
Références[]
- ↑ En effet, dans la marine militaire d’un pays donné, l'appellation du rang équivalent contient souvent le mot « amiral » ; ainsi, comme le montre le tableau des codes OTAN des grades des officiers des marines militaires, le rang équivalent en Belgique est « amiral de flottille », en Allemagne « Flottillen-admiral », au Canada « Commodore », en France « contre-amiral », au Royaume-Uni « Commodore », aux États-Unis « Rear Admiral (lower half) », etc.
- ↑ Composante Terre, Officier
- ↑ Composante Air, Officier
- ↑ Composante Médicale, Officier
- ↑ Armée impériale japonaise.
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