Le terme général désigne un rang élevé dans une organisation hiérarchisée.
Militaire[]
Dans le domaine militaire, « général » est un grade pour un officier général s'inscrivant au sommet de la hiérarchie militaire, après les officiers supérieurs, les officiers subalternes, les sous-officiers et les militaires du rang.
Dans la plupart des armées, le général commande une unité plus large qu'un régiment : brigade, division, corps d'armée ou armée. Dans certains cas, l'usage veut que le grade ait le nom de l'unité : général de brigade, général de division, général de corps d'armée ou général d'armée. Dans plusieurs pays, ces différents grades sont représentés par le nombre d'étoiles portées sur le képi, la casquette ou les manchettes, éventuellement le casque en campagne.
Hiérarchie des généraux par pays[]
Note : Dans certains pays, le grade de « brigadier » se situe au même niveau que le général de brigade, mais n'est pas considéré comme un grade de général.
Pays | ||||
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Albanie | Gjeneralbrigad | Gjeneralmajor | Gjenerallejtnant | Gjeneral |
Algérie | Général | Général-major | Général de corps d'armée | |
Allemagne | Brigadegeneral | Generalmajor | Generalleutnant | General |
Autriche | Brigadier | Generalmajor | Generalleutnant | General |
Belgique | Général de brigade Brigadegeneraal |
Général-major Generaal-majoor |
Lieutenant-général Luitenant-generaal |
Général Generaal |
Biélorussie | Генерал-маёр (Major-général) |
генерал-лейтэнант (Lieutenant-général) |
генерал-палкоўнік (Colonel-général) |
|
Bulgarie | бригаден генерал (Brigadier-général) |
генерал-майор (Major-général) |
генерал-лейтенант (Lieutenant-général) |
генерал (Général) |
Canada | Brigadier-général Brigadier general |
Major-général Major general |
Lieutenant-général Lieutenant general |
Général General |
Croatie | Brigadni general | General bojnik | General pukovnik (Colonel-Général) |
General zbora |
Danemark | Brigadegeneral | Generalmajor | Generalløjtnant | General |
Espagne | General de Brigada]] General de Brigada |
General de división General de Divisió |
Teniente General Tinent General |
General de Ejercito General |
Estonie | Brigaadikindral | Kindralmajor | Kindralleitnant | Kindral |
États-Unis | Brigadier general | Major general | Lieutenant general | General |
Finlande | Prikaatikenraali | Kenraalimajuri | Kenraaliluutnantti | Kenraali |
France | Général de brigade | Général de division | Général de corps d'armée | Général d'armée |
Indonésie | Brigadir Jenderal | Mayor Jenderal | Letnan Jenderal | Jenderal |
Italie | Generale di Brigata | Generale di divisione | Generale di Corpo d'Armata | Generale |
Lettonie : | Brigādes ģenerālis | Ģenerālmajors | Ģenerālleitnants | . |
Lituanie | Brigados generolas | Generolas majoras | Generolas leitenantas | |
Macédoine | Бригадниот генерал | генерал-мајор | Генерал-потполковник (Lieutenant-Colonel-Général) |
генерал |
Norvège | Brigader | Generalmajor | Generalløytnant | General |
Pays-Bas | Brigadegeneraal | Generaal-majoor | Luitenant-generaal | Generaal |
Pologne | Generał brygady | Generał dywizji | Generał broni | Generał |
Portugal | Brigadeiro-general | Major-general | Tenente-general | General |
Roumanie | General de brigadă | General-maior | General-locotenent | General |
République tchèque | Brigádní generál | Generálmajor | Generálporučík | Armádní generál |
Royaume-Uni | Brigadier | Major-General | Lieutenant-General | General |
Russie | Генерал-майор (Major-général) |
генерал-лейтенант (Lieutenant-général) |
генерал-полковник (Colonel-général) |
генерал армии (Général d'armée) |
Slovaquie | Brigádny Generál | Generálmajor | Generálporučík | Generál |
Slovénie | Brigadir | Generalmajor | Generalpodpolkovnik (Lieutenant-Colonel-Général) |
General |
Serbie | Бригадни генерал | Генерал-мајор | Генерал-потпуковник (Lieutenant-Colonel-Général) |
Генерал |
Suède | Brigadgeneral | Generalmajor | Generallöjtnan | General |
Ukraine | Генерал-майор (Major-général) |
Генерал-лейтенант (Lieutenant-général) |
Генерал-полковник (Colonel-général) |
Генерал армії України (Général de l'Armée de l'Ukraine) |
Algérie[]
En Algérie, les trois grades d'officiers généraux sont communs à toutes les armées (Terre, Air, Marine, Défense aérienne du Territoire, Gendarmerie nationale et la Garde républicaine) qui composent l'Armée nationale populaire (Algérie) (ANP) qui sont les suivants, en ordre croissant :
- Général (= Général de brigade)
- Général-Major
- Général de corps d'armée
Allemagne[]
Le grade de General (général) est un grade militaire de l’armée allemande. Utilisé depuis le XIXe siècle, le rang de classement de ce grade, parmi les officiers généraux, dépend de la période concernée. Avant 1955, il correspondait au grade de général de corps d'armée dans la hiérarchie militaire française actuelle. Depuis 1955, date de création de la Bundeswehr, il correspond au grade de général d'armée dans la hiérarchie militaire française.
Belgique[]
Généralité[]
En Belgique, les quatre grades d'officiers généraux sont les suivants :
- général de brigade : 1 étoile (abréviation : Gen Bde) ;
- général-major : 2 étoiles (abréviation : Gen Maj) ;
- lieutenant-général : 3 étoiles (abréviation : Lt Gen) ;
- général : 4 étoiles (abréviation : Gen).
Les grades sont identiques dans l'armée de l'air (même si les insignes diffèrent). Dans le service médical, il n'existe que les deux premiers grades d'officiers généraux (avec des insignes différents).
Rang supérieur : Général[]
En Belgique, le Général (Generaal en néerlandais) est le quatrième et plus haut grade des officiers généraux dans les composantes Terre et Air. Il est donc supérieur au grade de Lieutenant-général (Luitenant-generaal en néerlandais) dans ces composantes.
L'insigne du général est constitué d'une épaulette à quatre étoiles dans la composante Terre, de deux larges galons accompagnés de quatre galons, dans les composantes Air et Médicale.
Dans la composante Marine, le grade correspondant est celui d'Amiral.
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Terre[1] | Air [2] | Médicale[3] | Marine |
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On s'adresse au Général en disant « Général ». On s'adresse à l'Amiral en disant « Amiral ».
Canada[]
Dans l'Armée canadienne et l'Aviation royale du Canada des Forces canadiennes, il y a quatre grades d'officiers généraux. Ils sont dans l'ordre croissant le brigadier-général, le major-général, le lieutenant-général et le général. Ils portent tous une très large bande sur les manches et un nombre de feuilles d'érable sur les épaulettes passant de une à quatre selon le grade.
Il n'y a qu'un seul général dans les Forces canadiennes et il occupe la position de chef d'État-major de la Défense. Cependant, les anciens chefs d'état-major qui accèdent à d'autres fonctions peuvent continuer à porter leur grade, cela a été notamment le cas avec le général Raymond Hénault qui est devenu le président du conseil militaire de l'OTAN et le général Maurice Baril qui est devenu le président de la commission d'enquête sur le décès de quatre soldats canadiens en Afghanistan.
États-Unis[]
France[]
Il existe en France quatre titres de généraux. À chaque titre correspond à un certain nombre d'étoiles. Les appellations et signes distinctifs sont[4] :
Officiellement il n'existe que deux grades dans le corps des généraux, celui de « général de brigade » et celui de « général de division ». Les généraux de division accèdent au rangs supérieurs en étant « élevés au rang et appellation » de « général de corps d'armée » puis de « général d'armée », depuis un décret du 6 juin 1939 formalisant et simplifiant une circulaire du 17 mars 1921[4],[5],[6].
Contrairement à certaines légendes, il n'y a jamais eu de généraux 6 étoiles[4].
Maréchal de France : 7 étoiles d'argent. Le maréchalat n'est pas un grade ou un rang mais une « dignité dans l'État[7] ». Autrefois conférée à un général ayant commandé en chef devant l'ennemi, cette dignité ne peut aujourd'hui être attribuée qu'à un officier général victorieux[5].
Historique[]
Le terme « général » date du XVe siècle. Il est d'abord employé par opposition au terme « officiers particuliers » qui désigne les propriétaires d'unités[8].
Brigadier : les premiers brigadiers de cavalerie ont été nommés le 8 juin 1657, onze ans avant ceux d'infanterie[8]. Ils ne sont pas officiers généraux, mais ont le pas sur les autres colonels des régiments qui forment brigade avec le leur[4]. Leur attribut particulier est une étoile (règlement du 31 mai 1776)[4]. Une ordonnance du 17 mai 1788 les fait disparaitre[4].
Général de brigade : créés au XVIe siècle ils sont appelés « maréchal de camp » sous l'Ancien Régime puis sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Un décret du 28 février 1848 en fixe l'appellation[5].
Général de division : créés en 1621, ils sont appelés « lieutenant-général » sous l'Ancien Régime, supprimé à la Révolution (le 25 février 1793) le titre est rétabli par Bonaparte, de l'an IX à l'an XII, pour désigner les commandants de corps d'armée, puis disparait de nouveau pour reparaître sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Le décret du 28 février 1848 établit le grade de général de division[4]. Jusqu'en 1921, ce grade est le plus élevé et permet d'accéder aux commandements de corps d'armée et d'armée[5].
Général en chef : sous la Révolution (décret du 25 février 1793), il s'agit du grade le plus élevé d'officier général, cette appellation est supprimée par le décret du 18 février 1848[4]. Depuis, c'est une charge en temps de guerre (on dit plutôt : commandant en chef)[8].
Général de corps d'armée et général d'armée : la première mention de ce titre, qui n'est encore qu'une fonction, apparait dans la circulaire du 17 mars 1921. Le rang est créé en 1939[4].
Généralissime : le Premier Empire a utilisé le titre de généralissime (voir la liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire). Lors de la Première Guerre mondiale, ce titre a été celui du général (puis maréchal) Foch nommé, le 26 mars 1918, commandant en chef des armées alliées sur le front de l'Ouest.
Effectifs[]
En 2007, on compte 633 officiers généraux en activité dans les armées dont 202 pour l’Armée de terre, 120 pour la Direction générale de l'Armement, 81 pour l’Armée de l’air, 80 pour le Contrôle général des armées, 65 pour la Marine nationale, 54 pour la Gendarmerie nationale, 3 pour le Service des essences des armées.
Au 31 décembre 2011, on compte 498 officiers généraux en activité dont 173 pour l'armée de terre, 74 pour l'armée de l'air et 52 pour la marine (le reste appartient au SSA, SEA, SCA)[9].
Royaume-Uni[]
Grades des officiers des Forces armées britanniques | |||||||||||||
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Codes OTAN | Élève-officier | OF(D) | OF-1 | OF-2 | OF-3 | OF-4 | OF-5 | OF-6 | OF-7 | OF-8 | OF-9 | OF-10 | |
Royal Navy | Mid | SLt | Lt | Lt Cdr | Cdr | Capt | Cdre | RAdm | VAdm | Adm | Adm of the Fleet | ||
Royal Marines | 2Lt | Lt | Capt | Maj | Lt Col | Col | Brig | Maj Gen | Lt Gen | Gen | |||
Army | OCdt | 2Lt | Lt | Capt | Maj | Lt Col | Col | Brig | Maj Gen | Lt Gen | Gen | FM | |
Royal Air Force | OC / SO | APO / Plt Off | Fg Off | Flt Lt | Sqn Ldr | Wg Cdr | Gp Capt | Air Cdre | AVM | Air Mshl | Air Chf Mshl | MRAF |
Suisse[]
En Suisse, un général est nommé uniquement en cas de guerre. En temps normal, l'officier qui se trouve à la tête de l'armée suisse revêt le grade de commandant de corps et la fonction de chef de l'Armée. Le général de l'armée suisse en temps de guerre doit être élu par l'Assemblée fédérale.
Financier[]
Sous l'Ancien Régime, on nommait général des finances la personne responsable d'une généralité.
Religieux[]
Armée du salut[]
Le chef mondial de l'Armée du salut porte le titre de général.
Ordres monastiques[]
Le dirigeant d'un ordre religieux est parfois qualifié de général de son ordre, c'est notamment le cas chez les jésuites.
Vie paroissiale[]
Sous l'Ancien Régime, l'assemblée paroissiale était parfois appelée le « général de la paroisse ».
Notes et références[]
- ↑ composante Terre, Officier
- ↑ composante Air, Officier
- ↑ composante médicale, Officier
- ↑ 4,0 4,1 4,2 4,3 4,4 4,5 4,6 4,7 et 4,8 Ministère de la Défense, service historique de la Défense, « Les grades dans l'Armée française – Signes distinctifs de grade et appellation des officiers généraux », sur le site servicehistorique.sga.defense.gouv.fr, consulté le 23 février 2008.
- ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Ministère de la Défense, « Les grades de l'armée de terre – Présentation des grades et appellations dans l'armée de Terre – Les officiers généraux », sur le site defense.gouv.fr, consulté le 26 avril 2008.
- ↑ Ministère de la défense, « Armée de Terre – Général de division », Sur le site www.defense.gouv.f, consulté le 13 janvier 2009.
- ↑ Selon l'article 4 de la loi du 13 juillet 1972
- ↑ 8,0 8,1 et 8,2 Pierre Carles, « Essai sur l'histoire des grades dans l'infanterie », dans Infanterie, 1989, no 16, p. 11-16 ; no 17, p. 17-27
- ↑ Philippe Chapleau, « O combien de généraux, combien de colonels, qui sont partis joyeux pour des courses lointaines... », sur Ouest-France, 17 février 2012 (consulté le 6 décembre 2012)
Articles connexes[]
- Généralissime
- Shogun
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