François Joseph Marie Clary | |
Surnom | Marius Clary |
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Origine | |
Allégeance | |
Arme | Cavalerie |
Grade | Maréchal de camp |
Années de service | 1803 – 1840 |
Conflits | Guerres napoléoniennes |
Commandement | Régiment de voltigeurs de la garde royale (Espagne) 1er régiment de hussards 4e régiment de chasseurs à cheval Nord, Somme, Gers, Morbihan |
Faits d'armes | Austerlitz (1805) Leipzig (1813) |
Distinctions | |
Famille | Famille Clary |
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François Joseph Marie, dit Marius, comte Clary (Marseille, 3 octobre 1786 – Paris, 27 janvier 1841[1]), est un militaire français du XIXe siècle.
Biographie[]
Marius Clary était le fils aîné d'Étienne François Clary (1757-1823), député des Bouches-du-Rhône au Corps législatif (Consulat) et de Marcelle († 19 septembre 1804), fille de Joseph Guey, échevin de Marseille.
Guerres révolutionnaires[]
Enrôlé volontaire au 9e régiment de dragons le Année invalide (an XI)[2], il est promu sous-lieutenant au 22e régiment de dragons le Année invalide (an XII)[3] et passe le 21 ventôse suivant[4] dans le 10e régiment de dragons où il devient lieutenant le Année invalide (an XIII)[5].
Aux camps de Compiègne et de Saint-Omer en 1803 et 1804[6], il suit la Grande Armée lors de la campagne de l'an XIV, et devient aide-de-camp du maréchal Bernadotte, son oncle par alliance[n 1], le Année invalide (an XIV)[7]. Clary, blessé d’un coup de lance le 20 novembre 1805 dans le combat de Rausnitz, est félicité par le maréchal pour sa brillante conduite, le 2 décembre à Austerlitz, où il chargea à la tête du 10e Dragons.
Il passe aide-de-camp du prince Joseph Bonaparte, un autre de ses oncles par alliance[n 2], le 17 janvier 1806 et sert à l’armée de Naples, notamment au siège de Gaète (1806)[6]. Devenu légionnaire le 14 mars 1806 il passe capitaine le 15 mai suivant, chef d'escadron le 1er juillet 1807 et devient chevalier de l’ordre des Deux-Siciles en 1808[8].
Après la campagne de Prusse (1806) et de Pologne (1807)[6], il est admis au service du roi d'Espagne avec le grade de colonel[6] le 9 juin 1808. Il quitte l'état-major du roi Joseph le 10 janvier 1810, date à laquelle[6] il prend le commandement du régiment de voltigeurs de la Garde royale espagnole et devient commandeur de l’ordre royal d'Espagne.
Il participe à la campagne d'Autriche (1809) puis de nouveau celle d'Espagne de 1810 à 1812[6]. Après le bourbier espagnol, il revient au service français le 27 juin 1813.
Aide de camp à titre provisoire du maréchal Berthier le 22 avril 1813, il est réintégré comme colonel et nommé à la tête du 1er régiment de hussards le 17 juillet 1813. Il fait les campagnes de Saxe en 1813 (où il s'illustre à Leipzig le 16 octobre 1813[6]) et de France en 1814. Il devient officier de la Légion d'honneur le 3 janvier 1814[9].
Fin de carrière[]
Après l’abdication, il est promu maréchal-de-camp le 23 août 1814[9] et nommé chevalier de Saint-Louis le 31 juillet mais reste en disponibilité[8].
Pendant les Cent-Jours, le général Clary est cassé dans son grade[8] par l’Empereur, « qui ne lui pardonne pas son absence injustifiée (si ce n’est une maladie diplomatique) pendant la campagne de 1814 »[réf. à confirmer][10]. Néanmoins, Clary est nommé colonel du 4e régiment de chasseurs à cheval le 26 mars 1815 puis du 1er régiment de hussards le 30 mars. Il participe avec l’armée du Nord à la campagne de Belgique. Il fit preuve d’« une grande bravoure » à Waterloo, au point que « son ex-protecteur » Louis XVIII, l’assignera à résidence comme dangereux bonapartiste[réf. à confirmer][10].
À la seconde Restauration, il est rétabli dans son grade de maréchal-de-camp mais reste en disponibilité. De nouveau en non-activité le 1er septembre 1815, il accompagne sa tante, Désirée princesse royale de Suède, depuis Paris jusqu'en Suède (1816)[6]. Il est fait commandeur de l'ordre de l'Épée de Suède le 23 mai 1825.
Créé comte par lettres patentes du 20 juillet 1829, il commande, la même année, une brigade de cavalerie.
Rappelé après la révolution de Juillet 1830, il est chargé d’une inspection générale de cavalerie le 13 août 1830, devient commandant du département du Nord le 18 septembre 1831, de la Somme le 6 mai 1832, du Gers le 5 octobre 1835 et du Morbihan le 31 mars 1838. Il est remis en disponibilité le 28 avril 1840.
Mort le 27 janvier 1841, âgé de 56 ans, il est inhumé dans le caveau familial du cimetière du Père-Lachaise[11].
Le 27 janvier 1870, son neveu Joseph Adolphe (1837-1877), fils de Joachim Charles Napoléon (1802-1856), est autorisé à relevé son titre de comte[12].
Récapitulatif[]
Titres[]
- Baron de l'Empire le 20 juillet 1808[réf. à confirmer][8] ;
- 1er Comte Clary (à titre personnel par lettres patentes du 20 juillet 1829[13],[14],[12]) ;
Distinctions[]
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Commandeur de ordre royal de l'Épée |
- Légion d'honneur[1] :
- Chevalier (14 mars 1806), puis,
- Officier (3 janvier 1814), puis,
- Commandeur de la Légion d'honneur (20 avril 1831) ;
- Chevalier de Saint-Louis (31 juillet 1814[8]) ;
- Chevalier de l’ordre des Deux-Siciles (1808[8]) ;
- Commandeur de l’ordre royal d'Espagne[8] ;
- Commandeur de l'ordre de l'Épée de Suède[15].
Armoiries[]
Image | Blasonnement |
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Ses lettres patentes du 20 juillet 1829 portaient pour « règlement d'armoiries »
D'azur, au vol d'argent, chargé d'une épée haute du même, montée d'or, et surmontée de deux étoiles aussi d'or ; au chef du même chargé de deux roses tigées et feuillées au naturelé[13],[14],[12]. |
Notes et références[]
- ↑ Le maréchal d'Empire Jean-Baptiste Bernadotte, prince de Pontecorvo et futur roi de Suède était marié avec Désirée Clary.
- ↑ Joseph Bonaparte, roi de Naples, puis roi d'Espagne était marié avec Julie Clary.
- ↑ 1,0 et 1,1 « Notice no LH/542/58 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- ↑ 8 février 1803
- ↑ 7 décembre 1803
- ↑ 12 mars 1804
- ↑ 3 mai 1805
- ↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 6,5 6,6 et 6,7 Jeanson 2012, p. ADC Bernadotte.
- ↑ 9 novembre 1805
- ↑ 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4 8,5 et 8,6 Pouvesle 2011.
- ↑ 9,0 et 9,1 Courcelles 1822, p. 299.
- ↑ 10,0 et 10,1 Figurine 2012, p. Général Clary.
- ↑ Appl 2008, p. Clary.
- ↑ 12,0 12,1 et 12,2 Roglo 2012.
- ↑ 13,0 et 13,1 Révérend 1902, p. 147.
- ↑ 14,0 et 14,1 Borricand 1975.
- ↑ Daumont & Montpensier 1834, p. 166.
Annexes[]
Articles connexes[]
- 10e régiment de dragons ;
- 1er régiment de hussards parachutistes ;
- 22e régiment de dragons ;
- 4e régiment de chasseurs à cheval ;
- 9e régiment de dragons (France) ;
- Liste de personnalités enterrées au cimetière du Père-Lachaise ;
- Liste de personnes nées à Marseille ;
- Liste des commandeurs de la Légion d'honneur ;
Liens externes[]
- « Marius Clary », sur roglo.eu (consulté le 5 mai 2012) ;
- « Notice no LH/542/61 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- « Notice no LH/542/64 », base Léonore, ministère français de la Culture ;
- Frédéric Pouvesle, « Clary, François comte », sur empire.histofig.com, 19 août 2011 (consulté le 17 mai 2012) ;
- « Figurine Général Clary en étain », sur www.etains-du-prince.com (consulté le 17 mai 2012) ;
- James Jeanson, « [[Aide de camp|Aides de camps]] des [[maréchal d'Empire|maréchaux]] », Bernadotte, sur faste.empire.free.fr (consulté le 17 mai 2012) ;
- « Clary Françoise Rose (1739-1815) » , sur le site de l'Association des Amis et Passionnés du Père Lachaise [texte sur www.appl-lachaise.net] ;
Bibliographie[]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Clary (François-Joseph-Marie) », Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, vol. IV [détail des éditions] [lire en ligne], p. 299
;
- Alexandre Daumont et Antoine Marie Philippe Louis, duc d'Orléans-Montpensier, Voyage en Suède, contenant des notions étendues sur le commerce, l'industrie, l'agriculture, les mines, les sciences, les arts et la littérature de ce royaume, Arthus-Bertrand, éditeur, libraire de la Société de géographie de Paris, 1834, 416 p. [lire en ligne], p. 166 ;
- Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph, Perrotin, 1858 [lire en ligne (page consultée le 436)] ;
- Albert, vicomte Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration : 1814-1830, vol. 2, Chez l'auteur et chez H. Champion [lire en ligne], p. 147 ;
- René Borricand, Nobiliaire de Provence, 1975, 167 p. (ISBN 2853970019) ;
- Pour approfondir
- Dominiquet Labarre de Raillicourt, Les généraux des Cents-Jours et du gouvernement provisoire (mars-juillet 1815) : Dictionnaire biographique, promotions, bibliographies et armorial, Chez l'auteur, 1963, 79 p. [lire en ligne] ;
- Luc Antonini, Une grande famille provençale : Les Clary : Désirée Clary et sa famille, Septèmes-les-Vallons, 2004, 478 p. (ISBN 9782951922518) ;
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