Aigles et Lys
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26e régiment d’infanterie
Image illustrative de l'article 26e régiment d'infanterie
Insignes régimentaires du 26e régiment d’infanterie
Insignes régimentaires du 26e régiment d’infanterie

Période 17761998
Pays Drapeau de France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'infanterie
Rôle Infanterie de ligne
Fait partie de 11e division d'infanterie
(en 1940)
Garnison Vandoeuvre-lès-Nancy (54)
Ancienne dénomination Régiment de Bresse
Devise "Qui s'y frotte, s'y pique"
Inscriptions
sur l’emblème
Fleurus 1794
Constantine 1837
Beni-Mered 1842
Sébastopol 1854-55
Lorraine 1914
Artois 1914-1915
Verdun 1916
L’Aisne 1917-1918
Résistance intérieure française 1944
AFN 1952-1962
Anniversaire Saint-Maurice
Fête le 11 avril (1842 - Beni-Mered (Algérie) - mort au combat du sergent Blandan)
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles 1914 - Bataille de la trouée de Charmes
Fourragères Légion d'honneur
Décorations Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
avec 6 palmes
Médaille d'or de la Ville de Milan

Le 26e régiment d’infanterie (ou 26e RI) est un régiment constitué sous l'Ancien Régime sous l'appellation de régiment de Bresse. Il se distingua notamment durant la bataille de Fleurus en 1794.

Création et différentes dénominations[]

  • 1776 : création du régiment de Bresse à partir des 2e et 3e bataillons du régiment de Poitou.
  • 1791 : 26e régiment d’infanterie de ligne.
  • 1794 : 26e demi-brigade de bataille constituée des unités suivantes :
    • 2e bataillon du 13e régiment d’infanterie.
    • 4e bataillon de volontaires de la Manche.
    • 9e bataillon de volontaires de Seine-et-Oise.
  • Second amalgame (loi du 18 nivôse an IV - 7 janvier 1796)[1] : 26e demi-brigade d’infanterie de ligne constituée des unités suivantes :
    • 1er bataillon de la 170e demi-brigade de bataille[Notes 1].
    • 16e demi-brigade de bataille (2e bataillon du 8e régiment d’infanterie, 2e bataillon de volontaires de la Haute-Marne et 3e bataillon de volontaires du Cantal[1]).
    • 1er bataillon de la 2e demi-brigade de police (ex-légion de police[1]).
    • 2e bataillon de volontaires de l’Oise.
    • 4e bataillon de volontaires des Côtes-du-Nord.
  • L’arrêté du 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803) rétablit la dénomination de 26e régiment d’infanterie de ligne[1].
  • 1854 : 26e régiment d’infanterie.
  • 1914 : à la mobilisation, donne naissance au 226e régiment d’infanterie.
  • 1998 : dissolution.
Infanterie

insigne de béret d'infanterie

Chefs de corps[]

  • 1791 : François Pierre Olivier de Rougé - colonel
  • 1791 : Pierre-Paul-Antoine de la Guette de Vernon - colonel
  • 1793 : Jean-Pierre Maurice de Rochon - colonel (*)
  • 1794 : Claude Ursule Gency - chef de brigade (*)
  • 19 septembre 1794 : Baptiste Pierre Bisson - chef de brigade (**)
  • 1797 : Molard (?) - chef de brigade
  • 1799 : Guillaume Miquel - chef de brigade
  • 30 décembre 1802 : Félix-Pascal Baciocchi - colonel
  • 1803 : Guillaume Miquel - colonel
  • 1808 : Pierre Barrère - colonel
  • 1810 : Annet Morio de L'Isle - colonel (*)
  • 1810 : Pierre-Étienne Fabry - colonel
  • 1811 : Marie-Stanislas Prevost - colonel
  • 1813 : Jacques Louis Dornier - colonel (*)
  • 1815 : Louis Joseph Hugo - colonel
  • 1844 : Élie Frédéric Forey - colonel
  • 1856-30 janvier 1860 : Denis Benjamin de Sorbiers - colonel
  • 1870 : Henrion - colonel
  • ? Robert Boissau - colonel
  • ? Paul François Grossetti - colonel
  • 1964-1966 : Jacques-Philippe Dehollain - colonel (*)
  • 1968 : René Xhaard René - colonel
  • 1972-1974 : Capelle - colonel
  • 1974-1976 : Jaujard - lieutenant-colonel (ayant été adjoint au 25ème RIMéca à Belfort, quartier Friederich)
  • 1976-1978 : Pierre Pauvert - lieutenant-colonel
  • 1978 : Bescondl - lieutenant-colonel

(*) Officiers qui devinrent par la suite généraux de brigade.(**) Officiers qui devinrent par la suite généraux de division. (***) Officiers qui devinrent par la suite généraux de Corps d'Armée

Première Guerre mondiale[]

État-major du régiment[]

  • Colonel : d'Armau de Pouydraguin
  • Lieutenant-Colonel : Ungerer
  • Médecin-major de 1re classe : Viry
  • Capitaine-adjoint : Musseau et Weiller
  • Aumônier : abbé Martin
  • Officier chargé du service téléphonique : Lieutenant Mettavant
  • Officier porte-drapeau : lieutenant Guyon
  • Officier de détails : lieutenant Barbe
  • Officier d'approvisionnement : sous-lieutenant Mauduit
  • Chef de musique : Taelman
  • Sous-officier adjoint de musique : sergent-major Gourbier

Personnalités ayant servi au régiment[]

  • Raymond Poincaré en tant que sergent
  • Jean Pierre Hippolyte Blandan en tant que sergent
  • Louis de Pontis, commandant du régiment de Bresse au XVIIe siècle

Historique des garnisons, combats et batailles[]

Ancien Régime[]

Le régiment est envoyé soutenir les insurgés américains lors de la guerre d'indépendance des États-Unis de 1779 à 1783.

Révolution et Empire[]

  • Expédition de Sardaigne et Campagne de Corse
  • 1793 : prise du Couvent de Farinol en Sardaigne
  • 1794 : siège de Calvi, prise de Charleroi, Fleurus, Namur, Coblence et Ehrenbreistein
  • 1795 : Hundsruck et Meissenheim
  • 1797 : Bussolin, Saint-Ambroise et Rivoli

D'après l'état d'emplacement publié dans le Journal militaire du Année invalide (an VII), la 26e demi-brigade de ligne était, au 1er vendémiaire an VII (22 septembre 1798), dans la 8e division militaire (Vaucluse, Bouches-du-Rhône)[1].

  • 1799 : Pastrengo, Magnano, Suse, Ponti-di-Nave et Novi
  • 1800 : Montebello et Castel-Franco

D'après l'Emplacement des troupes de la République française à l'époque du 1er fructidor an IX, la 26e demi-brigade d'infanterie de ligne était à Montpellier[1]. D'après l'Etat militaire de l'an X (1802), la 26e demi-brigade d'infanterie de ligne était à Montpellier[1].

L’arrêté du 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803) rétablit la dénomination de régiment d’infanterie.

  • 1805 : prise de Roseau en Dominique

Le régiment est ensuite présent simultanément :

  • en Guadeloupe et Martinique de 1805 à 1814 ;
  • au Portugal de 1807 à 1813 ;
  • en Espagne de 1813 à 1814 ;
  • en Allemagne en 1813 ;
  • en France en 1814
  • 1808 : Armée de Portugal - Guerre d'indépendance espagnole
    • Beja, Evora, Rorissa et Vimeiro
  • 1809 : Braga et Oporto
  • 1810 : siège de Cuidad-Rodrigo et Busaco
  • 1811 : Sabugal, Almeida et Fuentes-de-Onoro
  • 1812 : Salamanque
  • 1813 : Pampelune, Bidassoa, Pont de Berra et Bayonnette
  • 1813 : batailles de Lützen, Bautzen, Jauer, bataille de Dresde et bataille de Leipzig
  • 1814 : Binghen, Fère-Champenoise
  • 1814 : Bayonne
  • 1815 : Châtillon, Guerre de Vendée, Bataille des Échaubrognes

Aucun colonel ne fut tué ni blessé en commandant le régiment pendant cette période.

Officiers blessés ou tués en servant au 26e RI entre 1808 et 1814 :

  • Officiers tués : 17 ;
  • Officiers morts de leurs blessures : 10 ;
  • officiers blessés : 78.

De 1815 à 1848[]

Le régiment participe à l’expédition d'Espagne en 1822-1823 et au soutien de l’indépendance de la Belgique en 1832.

Il est envoyé en Algérie de 1837 à 1844.

Le 11 avril 1842, à Beni-Mered, le Sergent Blandan, chef d'un détachement de 21 hommes[2] résiste avec eux à 300 cavaliers arabes. Il mourut le lendemain à Boufarik des suites de ses blessures. "L'armée et les citoyens conserveront longtemps le souvenir héroïque de 21 braves commandés par le sergent Blandan." Maréchal Bugeaud.

Second Empire[]

Le régiment participa au siège de Sébastopol pendant la guerre de Crimée. Il subit de lourdes pertes lors des combats du 18 juin 1855 (157 tués et disparus et 357 blessés). Il participa le 8 septembre 1855 à la prise de la ville avec pour objectif le Bastion du Mât au sein de la division Autemarre.

Pendant les mois suivant, il offre quelques combats secondaires aux Russes au Corbon-bell le 23 septembre ou sur les hauteurs de Yeni Sala en octobre.

En 1856, le régiment est en garnison à Montélimar avec deux compagnies à Privas avant de partir pour Valence, puis Lyon, jusqu'au printemps 1858. À cette date, le régiment rejoint le camp de Châlons.

Le régiment rejoint ensuite Paris, la caserne de Popincourt puis aux forts d'Ivry et de Bicêtre.

Pendant la guerre d'Italie, le régiment est employé pour tester l'emploi du chemin de fer pour une mobilisation, expérience inédite oubliée en 1870. Ce transport s'arrête à Melun où le régiment stationne plusieurs semaines.

Enfin le régiment est intégré à la 2e division (général Uhrich) du 5e corps d'armée (prince Jérôme Napoléon) pour débarquer au sud de l'Italie à Livourne le 24 mai 1859 et occuper les duchés de Toscane, de Modène et de Parme le 26 juin avant de remonter vers le nord rejoindre les autres corps devant Villafranca à la veille de la signature des préliminaire de paix.

Pendant un an le régiment est en garnison à Bergame. Il quite Bergame le 16 mai et rejoint la Savoie qui vient d'être rattachée à la France.

Le régiment traverse ensuite la France pour stationner dans la région de Dieppe, Eu, Le Tréport.

Guerre franco-prussienne de 1870 et Commune[]

Au 1er août 1870, le 26e régiment d'infanterie fait partie de l’armée du Rhin.

Avec le 25e régiment d'infanterie du colonel Gibon, le 26e forme la 1re brigade aux ordres du général de Marguenat. Cette 1re brigade avec la 2e brigade du général comte de Chanaleilles, trois batteries de 4 et une compagnie du génie constituent la 4e division d’infanterie commandée par le général de division Levassor-Sorval. Cette division d'infanterie évolue au sein du 6e corps d’armée ayant pour commandant en chef le maréchal Certain-Canrobert.

Durant la Commune de Paris en 1871, le régiment participe avec l'armée versaillaise à la semaine sanglante[3].

De 1871 à 1914[]

Pour la Patrie 09222

Les adieux d'un réserviste, 1887, un soldat du 26e par Victor Prouvé.

  • Du 1er octobre 1887 à 1914 : en garnison à Nancy. Il fait partie de la 11e division (dite Division de fer, composée des 26e, 37e, 69e et 79e RI) chargée de garder la frontière est de la France.

Première Guerre mondiale[]

Rattachement : 11e division d’infanterie d'août 1914 à novembre 1918

À la veille de la déclaration de guerre le régiment est toujours en garnison à Nancy dans la caserne Thiry et à Toul.

1914[]

Du 31 juillet au 12 août 1914, le régiment a pour mission la couverture de la Seille. Durant cette période, le régiment ne connaît pas une grande activité excepté quelques escarmouches et une action d'éclat : le lieutenant Jacquesson avec une section de la 8e compagnie délivre, sans aucune perte, un officier blessé du 5e de hussards, retenu dans la ferme du Rhin-de-bois. En outre, le lieutenant ramènera avec lui un sous-officier de chevau-léger bavarois, fait prisonnier au cours de l'expédition.

Le 14 août, le 26e RI prend part à l'offensive de la 2e armée, ce qui donne l'occasion au 1er bataillon du commandant Colin, qui est en avant-garde, de prendre dès 12 h 30, dans un assaut à la baïonnette, le Signal allemand et arrive à s'y maintenir pendant plus de trente heures malgré un bombardement incessant.

Bataille de Morhange

Le 16 août, la 11e division (dont fait partie le 26e RI), résiste à un assaut allemand débouchant de Morhange. Le 3e bataillon du commandant Perrenot envoie un détachement sous les ordres du capitaine Penancier pour s'emparer des bagages du colonel du 137e RI allemand avec pour résultat la prise de 16 voitures à munitions, une voiture d'outils et leurs attelages, ainsi que la capture de 115 prisonniers dont 3 officiers. La 11e division doit tout de même battre en retraite, mais les Allemands ne poursuivent pas.

Bataille de la trouée de Charmes

Le 22 août, la 11e division a été ramenée sur la Meurthe entre Saint-Nicolas-de-Port et Rosières-aux-Salines. Mais les Allemands, plutôt que de prendre Nancy, préfèrent entrer dans Lunéville et porter leurs efforts sur la trouée de Charmes qui est le point de jonction des 1re et 2e armées françaises. Le 25 août, la 11e division est lancée contre le flanc de la 6e armée allemande et remporte la bataille du Grand Léomont qui permet d'arrêter l'offensive allemande. Le 26e RI a une part très active dans les opérations, le bataillon Colin enlève successivement Anthelupt puis la ferme des Œufs-Durs. Les Allemands sont surpris de la fougue de la 11e division dont ils croyaient avoir fait chuter le moral après la défaite de Morhange, aussi les contre-attaques allemandes sont elles aussi menées avec ardeur. Le lendemain à l'aube, le bataillon Colin tenait fermement la crête du Grand Léomont alors que le bataillon Savary (2e bataillon du 26e RI) occupait le village de Vitrimont. Les positions du 26e RI et du reste de la 11e division menaçant fortement la ligne de communication allemande (Arracourt-Lunéville), la 6e préfère se replier. C’est la première victoire française de la Grande Guerre, elle est encore aujourd'hui commémorée par un monument à la gloire de la 11e division sur la colline du Grand Léomont. Ce succès coûte cher au régiment et à la division qui subissent de lourdes pertes. Le capitaine Notter tombe à Friscati le 28 août ; parmi les blessés se trouvent le général de brigade Delbousquet, le colonel du 26e RI d'Armaud de Pouydraguin et le commandant du 3e bataillon de ce même régiment, Perronot.

Bataille de Vitrimont (9 septembre)

La lutte continue un peu sur les hauteurs de Friscati, aux abords de Lunéville, mais les Allemands dont l'offensive était brisée se retournent vers Nancy, ce qui donna lieu à la bataille du Grand Couronné (4 au 12 septembre). Dans la nuit du 4 au 5 septembre, le 26e RI doit tenir les positions du Petit et du Grand Léomont qui sont attaquées violemment par les Allemands. Après diverses attaques et contre-attaques, le 26e RI arrive à maintenir l'intégralité de sa position. Les autres positions françaises ont très bien tenu. Pour achever ce succès français, les 1er et 2e bataillons du 26e sont mis à disposition de la 39e division pour attaquer Drouville. Après ce nouveau succès, les Allemands sont repoussés au-delà de la frontière en Lorraine le 12 septembre, au moment où les Français remportent aussi la bataille de la Marne.

La course à la mer

la 11e division est envoyée par voie de mer dans la Somme où elle débarque aux environs du 20 septembre. Pour la bataille de Cappy-Dompierre-Becquincourt, le 25 septembre, la division met trois régiments en première ligne: le 37e, le 79e et le 26e RI. Le bataillon Colin (1er du 26e RI) s'empare durant cette journée du village de Cappy ainsi que du bois d'Olimpe, tandis que le 2e bataillon (commandé par Savary) pénètre dans Dompierre-Becquincourt. Quant au 3e bataillon (commandé par Weiller), il est envoyé pour combler un trou entre les 37e et 79e RI. Pendant sa progression il a l'occasion de capturer plusieurs pièces d'artillerie de 77 à l'ennemi. Malgré cette victoire le régiment est en deuil à la suite de la perte de son second colonel Ungerer, tué dans le bois d'Olimpe par un éclat d'obus.

À partir du 29 septembre, le 26e est chargé de la prise du village de Fricourt, qui ne se termine que le 2 octobre. En effet, les troupes allemandes ont disputé chaque maison, chaque mètre de terrain. Au cours de cette sanglante bataille, le régiment perd son troisième chef de corps, en la personne du commandant Savary, tué le 1er octobre. Le commandant Colin lui succède à la tête du régiment. Le 26e RI est ensuite porté un peu plus au nord où se déroule l'affaire du château de Bécourt. La 3e compagnie (Weiller) est attaquée par 7 compagnies allemandes dans la nuit du 7 au 8 octobre. La 3e compagnie résiste si bien qu'elle permet au commandant Colin de contre-attaquer et même d'encercler les Allemands dans le parc du château. Le 26e RI fait alors prisonnier 1 lieutenant-colonel, 7 officiers et 400 soldats. Presque autant de soldats allemands sont tués dans le château.

Le 10 octobre, le 26e RI arrive en Artois. Dès l'arrivée de son premier bataillon, celui-ci est engagé pour soutenir la division de cavalerie Baratier qui lutte désespérément dans le village de Monchy-au-Bois. Le 3e bataillon parti dans la nuit du 9 au 10, après avoir fait une marche forcée de quatorze heures, arrive lui aussi à la rescousse. Le 11 octobre, le commandant Colin envoie le 3e bataillon du 26e RI et le 1er du 69e à l'attaque de d'une crête reliant les villages de Foncquevillers et Bienvillers. La partie nord de Foncqueviliers est investie par la 12e compagnie du capitaine Jacquesson, qui en chasse les Allemands et prend au passage un canon de 77, un caisson et des attelages. Dans les jours qui suivent la lutte continue pour s'emparer de Fonquevilliers où le 17e bavarois et le 4e régiment de la Garde prussienne livrent une résistance acharnée. Cela donne l'occasion au caporal Dohm (12e compagnie du 26e RI) de s'emparer du drapeau du 17e bavarois, il n'en récupère que la hampe, la soie ayant été brûlée par ses derniers défenseurs, avant qu'ils ne soient fait prisonniers (3 officiers et 25 hommes).

Bataille des Flandres.

Belgique : le 6 novembre, le 26e embarque pour la Belgique, il débarque le 7 novembre à Elverdinge, alors que la bataille d'Ypres bat son plein. Il est engagé au sud d'Ypres en soutien du 69e RI pour repousser l'offensive allemande, débouchant de Wytschaete, sur Groot-Vierstratt et Saint-Éloi. Ensuite le 26e est envoyé plus au nord, dans la région de Boesinghe, pour secourir le 2e groupe de cavalerie qui, bien que soutenu par les territoriaux, est acculé au canal de l'Yser. Le 12 novembre, le 26e RI et le 37e RI chargent les Allemands. Ils s'emparent du Bois triangulaire et repoussent les Allemands jusqu'à Korteker. Cette réussite est due au 26e, en particulier au 1er bataillon (commandant Beaujean) et au bataillon Penancier (2e) qui, après avoir débouché de Pilkem, ont avancé sans relâche. Cette action leur vaut d'apparaître dans l'ordre d'opération du général de Mitry, commandant du 2e corps de cavalerie dans ces termes: Les 26e et 37e RI ont continué à progresser, faisant l'admiration de tous

Cette citation est suivie d'une deuxième, cette fois dans l'ordre des armées. Le 14 novembre, les troupes allemandes lancent quatre régiments à l'assaut du Bois Triangulaire et de la Ferme des Anglais. Après un bref moment de recul et de démoralisation, le 26e se reprend et lutte fermement, comme par exemple le 2e bataillon galvanisé par la défense du lieutenant Mettavent et de ses hommes dans la Ferme des Anglais. En fin de journée, le 26e s'est maintenu dans l'intégralité de ses positions. Le lendemain, malgré une tempête de neige, les Allemands repartent à l'assaut et échouent encore une fois se voyant contraints de renoncer à la percée sur Calais. Le 16 novembre, la course à la mer se termine avec la bataille d'Ypres.

1915[]

Participe à l'offensive d'Artois, et à la seconde bataille de Champagne par l'attaque de la Butte du Mesnil (du 25 au 30 septembre).

1916[]

Participe à la bataille de Verdun puis à la bataille de la Somme.

1917[]

Le 26e RI est envoyé sur le Chemin des Dames (d'avril à mai).

1918[]

Il est affecté dans l'Aisne et participe à la bataille de Cutry, puis à celle de Fosse-en-Bas (28 juin), ainsi qu'à la prise du Plateau de Pernant (18 juillet) et à la bataille de Nazareth.

  • " Unité au moral splendide, foyer ardent des plus belles vertus militaires, le 26eRI a bien mérité de la Patrie." Poincaré, 1919.
  • Décret présidentiel conférant au drapeau du 26e RI la Croix de la Légion d'honneur au cours de la guerre 1914-1918. Paris le 4 juillet 1919, ses 6 citations à l'ordre de l'armée lui donnent droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Légion d'honneur

Entre-deux-guerres[]

La hampe du drapeau du régiment fut décorée de la croix de la Légion d'honneur le 5 juillet 1919[4]

Seconde Guerre mondiale[]

26e RI 1940

26e RI 1940 uniforme

26e RI 1940b

26e RI 1940 matériel personnel

La Seconde Guerre mondiale éclata le 3 septembre 1939.

Lors des combats de l'offensive de la Sarre, 3 soldats et un officier sont tués vraisemblablement par des mines le 9 septembre à Sitterswald, qui s'appelait à l'époque Hitlersdorf. Une stèle à leur honneur est érigée à côté de la piscine municipale de Sarreguemines (en face de la forêt de Sitterswald).

Le 10 mai 1940, jour du déclenchement de l'attaque allemande, des avions ennemis laissent tomber entre la gare et le village une soixantaine de torpilles et de bombes incendiaires. Il n'y a que peu de dégâts.

Le 16 mai 1940, le cortège des réfugiés du Nord et des Ardennes traverse Choisy, ce qui provoque l'exode des habitants de la commune, les nouvelles venues de Compiègne étant peu rassurantes. C'est dans une localité où seules restent deux personnes âgées que s'installe le 17 mai le 26e régiment d'infanterie de la 11e division. Sa mission, établir une tête de pont à Choisy, au nord de la rivière, et défendre l'Aisne et la lisière nord de la forêt de Compiègne. Le secteur de Choisy est affecté au 2e bataillon, renforcé par une compagnie d'engins et une section anti-chars polonaise.

Le 20 mai 1940, un bataillon du 141e régiment d'infanterie alpine, venu de Meaux, est mis à la disposition du commandement pour assurer la protection des ponts de Compiègne, Choisy-au-Bac, le Francport et Rethondes. La situation reste calme jusqu'au 5 juin.

Dans la nuit du 6 au 7 juin 1940, les forces françaises de Noyon se replient et la 11e division entre en contact avec l'ennemi.

Un Polonais se noie au barrage de l'écluse du Carandeau. Cela donne lieu à une manifestation d'amitié franco-polonaise, et l'office des morts est célébré à Choisy par le père du Parc, aumônier du régiment.

Les 6 et 7 juin 1940, la commune connaît des alertes.

Le 7 juin 1940, ordre est donné dans la soirée de faire sauter le pont. La section de Goascaradec se replie en exécutant, vers 22 heures, l'ordre donné. L'explosion se fait trop tôt, et le lieutenant Galateau est grièvement blessé.

Le dimanche 9 juin, vers 7 heures du matin, les Allemands apparaissent à Choisy. Un soldat de la 6e compagnie tire, est fait prisonnier, puis s'évade. La patrouille ennemie, qui descend la rue d'Ollencourt, est prise à partie par les Polonais. Deux cyclistes sont tués et un blessé, à hauteur du calvaire, face à la gendarmerie. Dans l'après-midi, des éléments arrivent et l'occupation se renforce. Une patrouille polonaise s'organise, part en reconnaissance en barque, remonte le village, débarque et débouche devant l'église. De nombreux Allemands armés les couchent en joue. Le caporal Lauche cherche à s'esquiver par une propriété entre la rue Boulnois et la rivière. On ne le reverra plus. L'aspirant Jalony traverse la rivière à la nage et rejoint les lignes françaises. Un tir d'artillerie assez efficace retarde l’armée allemande.

Le 10 juin 1940 à 21 heures, le 26e régiment décroche et Choisy-au-Bac est occupé. Quelques maisons, dont le presbytère, sont incendiées. La commune est très près de la zone interdite dont la ligne frontière passe par Noyon.

Le 26e régiment d’infanterie est caserné à Bergerac après l'armistice, replié depuis la Lorraine. Après l'envahissement de la zone sud et la dissolution de leur unité, des membres du 26e régiment vont rejoindre la Résistance et se structurer autour de l’Organisation de résistance de l'armée (ORA) et de l'armée secrète en quatre groupements Dordogne-nord, Périgueux-Nord, Périgueux-ville et Bergerac-Dordogne-sud, ce dernier groupement qui forme le 3e bataillon et réunissait à lui seul, après la dissolution du 26e RI, le 12 novembre 1942, 16 officiers, 75 sous-officiers et 200 hommes de troupe.

De 1945 à nos jours[]

Les jeeps avec le 106 sans recul

Canon anti-chars M40 de 106 mm sans recul monté sur Jeep.

26e R

Insigne régimentaire du 26e régiment d'infanterie au centre d'entraînement commando n° 8 de Pont-Saint-Vincent.

Le régiment sous les ordres du colonel Buchalet contribue à reformer le 23e RI en juin 1954 en fournissant l'état-major, la compagnie de commandement et le premier bataillon.

Après juin 1954 le régiment est sous le commandement provisoire du lieutenant-colonel Bachelot.

Il est engagé en Algérie dans le cadre de la deuxième division d'infanterie dans la région du Constantinois. Il revient en France en 1963

En mars 1964, le colonel Jacques-Philippe Dehollain prend le commandement du 26e RI, jusqu'en 1966.

Jusqu'au milieu des années 1970, le 26e régiment d'infanterie est basé à la caserne Drouot à Vandoeuvre, en banlieue de Nancy. C'est alors un régiment d'appelés, seul l'encadrement est d'active. Lors des parades et des défilés, les hommes arborent toujours la prestigieuse fourragère rouge que peu de régiments portent. À cette époque, le 26e reçoit les missions traditionnelles de l'infanterie de choc, axées sur des actions dites "de commando". Il est constitué de trois compagnies de combat, d'une compagnie de commandement et soutien et d'une compagnie d'instruction. Chaque compagnie de combat est constituée de trois sections d'assaut et d'une section d'appui armée de deux canons anti-chars de 106 mm sans recul montés sur Jeeps ainsi que de deux mortiers de 81 mm.

Dans le cadre de la réorganisation et de la modernisation de l'armée de terre, le régiment, en tant qu'unité combattante, est dissous en 1975. L'armée française à cette époque se modernise et évolue, les missions d'infanterie commando qui nécessitent un entraînement de plus en plus poussé et l'utilisation de matériel spécialisé, sont dès lors plutôt confiées à des régiments d'engagés, plus aptes que des appelés à suivre sur une période longue, cette formation et cet entraînement particuliers.

Après cette première dissolution en tant qu'unité de combat, le 26e RI perdure, avec un effectif considérablement réduit et avec un nouvel insigne régimentaire, sous la forme d'encadrement d'un centre d'entraînement aux techniques commando. Situé au fort de Pont-Saint-Vincent, à une dizaine de kilomètres au sud de Nancy, ce centre commando le "n° 8", qui demeurait le seul témoignage encore vivant du 26e RI est définitivement fermé en 1997. Le 26e régiment d'infanterie de réserve, il a lui-même été dissout un an plus tard.

Drapeau du régiment[]

Réglement de 1804
Réglement de 1804
Drapeau depuis 1880
Drapeau depuis 1880
Légion d'honneur
Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918 (France)
Croix de guerre 1914-1918 (France)
Médaille d'or de la Ville de Milan
Médaille d'or de la Ville de Milan
Fourragère LH

La fourragère à la couleur du ruban de la légion d'honneur du 26e R.I, à la suite des six citations à l'ordre de l'armée, reçu pendant la Première Guerre mondiale.

Le drapeau du 26e RI a été remis par le président de la république française le 10 juillet 1880. Il portait les noms glorieux de[5]:

  • Fleurus 1794
  • Constantine 1837
  • Beni-Mered 1842
  • Sébastopol 1854-55

La Fourragère à la couleur du ruban de la Légion d'honneur décernée le 4 octobre 1918

Après le Premier conflit mondial furent ajoutées les batailles suivantes :

  • Lorraine 1914
  • Artois 1914-1915
  • Verdun 1916
  • L'Aisne 1917-1918

Après la Seconde Guerre mondiale :

  • Résistance Dordogne 1944

Enfin, pour sa participation à la Guerre d'Algérie

  • AFN 1952-1962

Le drapeau du 26e RI est décoré de :

  • Légion d'honneur (05/07/1919)
  • Croix de guerre 1914-1918 avec 6 palmes.
  • Médaille d'or de la Ville de Milan.

Personnalités ayant servi dans le régiment[]

  • Louis de Pontis (1583-1670), maréchal de France, y fut capitaine.
  • Jacques Vial alors sous-lieutenant au 26e régiment d'infanterie de ligne, ci-devant Bresse
  • François Louis Zaepffel (1782–1865), maréchal de camp, major au 26e RI le 11 avril 1812
  • Rémy Grillot alors soldat à la 26e demi-brigade de deuxième formation
  • Jean-Marie Déguignet
  • Raymond Poincaré, futur président de la République, y fut sergent.
  • Eugène Tisserant
  • Le bienheureux Daniel Brottier (1786-1936), missionnaire spiritain français, volontaire comme aumônier militaire 26e régiment d'infanterie de ligne le 26 août 1914.

Notes et références[]

  1. La 170e demi-brigade de première formation avait été formée des unités suivantes :
    • 2e bataillon du 93e régiment d'infanterie ;
    • 1er bataillon de Chaumont (Haute-Marne) ;
    • 10e bataillon du Jura.
  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 Coppens 2014.
  2. 18 hommes du 26e de ligne, un brigadier et 2 chasseurs à cheval du 3e régiment de chasseurs d'Afrique
  3. Michaël Bourlet, « L’armée de Versailles pendant la Semaine sanglante et les combats de rues (21-28 mai 1871) », Revue historique des armées, no 238, année 2005, disponible en ligne servicehistorique.sga.defense.gouv.fr, consulté le 10 novembre 2008
  4. Collectivité décorées de la Légion d’honneur, 26e régiment d'infanterie de ligne - Ordre de la Légion d’honneur, France-Phaleristique.com
  5. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007

Annexes[]

Sources et bibliographie[]

  • 26e régiment d'infanterie, historique du corps, Service historique de la défense, 4 M 34
  • Jean-Marie Déguignet, Histoire de ma vie, éd. An Here, 2000.

Articles connexes[]

Liens externes[]

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