Aigles et Lys
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Dominique-Louis-Antoine Klein
Louis, général-comte Klein (1761-1845)
Origine Drapeau de la Lorraine Lorraine
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Drapeau français Royaume de France
Drapeau français République française
Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Infanterie
Cavalerie
Grade Général de division
Années de service 17771787
1792 - 1814
Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennes
Distinctions Légion d'honneur
(Grand-croix)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
(17e colonne)
Autres fonctions Sénateur du Premier Empire
Membre de la Chambre des pairs

Dominique-Louis-Antoine Klein, né le 24 janvier 1761 à Blâmont (Lorraine) et mort le 2 novembre 1845 à Paris, est un général et homme politique français de la Révolution et de l’Empire.

Biographie[]

Fils de Jacques Louis Klein, directeur des postes à Blâmont et de Thérèse Mayeur, Louis Klein servit dans les gardes de la porte depuis le 20 juin 1777 jusqu'au 1er octobre 1787, époque du licenciement de ce corps.

Guerres révolutionnaires[]

Fichier:Comte Dominique Louis Antoine Klein (1761-1845).jpg

Portrait du général Klein (représentation du XIXe siècle).

Il rentra au service le 12 janvier 1792 comme premier lieutenant au 83e régiment d'infanterie, et le quitta le 20 mai suivant pour passer au 11e régiment de chasseurs à cheval et, dans la même année, il se trouvait aux affaires des environs de Givet et des bords de la Sambre, au combat du camp de la Lune et à la bataille de Jemmapes : il remplissait, depuis octobre[1], les fonctions d'aide de camp du général Bouvet[2] (ou Bouchet[1]), et l'année suivante du général Champollon[1].

Nommé adjoint à l'adjudant-général Desbureaux le 2 octobre 1793, et adjudant-général chef de brigade le 16 frimaire an II, il se distingua à la levée du blocus de Maubeuge, à la bataille de Fleurus, aux combats livrés sur la Meuse, l'Ourthe et l'Aywaille[1]. Il commanda ensuite l'avant-garde de l'aile droite de l'armée de Sambre-et-Meuse, sous les ordres de Marceau, et se signala de nouveau au passage de la Roer, à la prise de Bonn[1], d'Andernach et de Coblentz. Fait général de brigade le 16 frimaire an III (22 octobre 1794), il soutint, en avant de Diest, le 5e jour complémentaire, le choc de l'ennemi, et, à la tête de la 7e demi-brigade de dragons et de la 87e demi-brigade d'infanterie de première formation, le battit et le mit en fuite. Chargé pendant cette affaire de trouver un gué pour passer la Lahn, il fut entraîné par le courant et il eût infailliblement péri s'il n'eût été secouru par Pierre Benoît Soult le frère du général Soult.

Au second passage de la même rivière, alors qu'il commandait à l'armée de Sambre-et-Meuse l'avant-garde de la division Championnet, il culbuta le 21 messidor an IV, à Butzbach, l'arrière-garde du général autrichien Werneck (en), s'empara, le 6 thermidor, de Wurtzbourg, et, concurremment avec Ney, pénétra, le 17 du même mois, dans Bamberg, où, suivi seulement de 50 dragons, il fit des prodiges de valeur pour se dégager d'un nombre considérable d'impériaux qui l'avaient entouré. Il se fit remarquer encore aux attaques des villages de Langfeld, d'Abersmandost, de Voffsbach et au combat de Weilbourg en septembre 1796. En l'an V, pendant l'engagement qui eut lieu le 7 brumaire à la droite de l'armée française depuis Creutznach jusqu'à Kaiserslautern, il fit, avec moins de 6 000 hommes, battre en retraite la cavalerie autrichienne forte de 11 000 hommes, et à la bataille de Neuwied, gagnée le 28 germinal, il enleva avec ses dragons la redoute d'Altenkirchen et détruisit le régiment de hussards autrichiens de Barco. Le lendemain, il repoussa une seconde fois la cavalerie ennemie à Steinberg Page d'aide sur l'homonymie.

En récompense de ces services et de ceux qu'il rendit pendant la campagne de l'an VI, le Directoire, par son arrêté du 17 pluviose an VII, le nomma général de division le 5 février 1799 et l'envoya à Strasbourg, où, le 11 prairial, il mit en fuite et poursuivit dans les montagnes Noires, vers Kuiébis et Biberach, un parti qui s'était présenté devant le fort de Kehl. Chargé quelque temps après par Masséna des fonctions de chef d'état-major de l'armée du Danube, il contribua, en messidor, à la déroute du général russe Korsakow et au succès de la bataille de Zurich. Au mois de frimaire an VII il fut appelé au commandement général de la cavalerie sur le Rhin, et seconda, en occupant Kehl, les opérations de Moreau qui marchait sur Vienne. Mis en non-activité le 1er vendémiaire an X, employé dans la République italienne le 1er vendémiaire an XI, inspecteur-général de cavalerie et des dragons les 10 frimaire et 6 fructidor de la même année, le général Klein commandait la 1re division de dragons dans le département de la Somme, lorsque, le 19 frimaire et le 25 prairial an XII, il fut nommé membre et grand officier de la Légion d'honneur.

Guerres napoléoniennes[]

Gros - Napoleon on the Battlefield of Eylau

Le général Klein se distingua à la bataille d'Eylau en effectuant plusieurs charges avec sa cavalerie (peinture d'Antoine-Jean Gros).

Envoyé à la Grande Armée en l'an XIV, il se distingua principalement au passage du Danube, à Donauwörth, à Wertingen et à Albueck, força le major Werneck à rendre la ville de Mersheim (de) ; à Nuremberg, il fit mettre bas les armes à 6 bataillons. En 1806, après la bataille d'Iéna, l'Empereur l'ayant envoyé à la poursuite des débris de l'armée prussienne, il occupait le village de Weissensee Page d'aide sur l'homonymie quand un corps, de 6 000 chevaux se présenta pour le traverser. Le général prussien, qui ne s'attendait pas à cette rencontre, voulant éviter un engagement, affirma sur son honneur au général français que Napoléon Ier venait d'accorder un armistice. Klein, qui croyait impossible qu'un officier pût faussement engager sa parole, laissa passer le détachement, et ce ne fut que lorsque cette erreur devint irréparable qu'il reconnut avoir été dupé par le général Blücher. Il s'en vengea le lendemain à Neresheim, en chassant de cette position l'ennemi auquel il enleva 2 drapeaux et fit 1 000 prisonniers dont un officier général.

Le 24 décembre de la même année, Klein et le général Nansouty remportèrent un avantage signalé en avant de Kursomb, en Pologne, sur les Cosaques et d'autres corps de cavalerie qui avaient franchi l'Wkra (en). Deux jours après, à la bataille de Golymin, il se montra digne de sa réputation. Il la soutint non moins glorieusement, le 7 février 1807, veille de la bataille d'Eylau lors de l'attaque par le maréchal Soult du plateau en avant de cette ville. Deux régiments russes, qui le défendaient, avaient été repoussés ; mais un bataillon du 18e régiment d'infanterie avait été mis en désordre par une colonne de cavalerie. Le général Klein, s'apercevant de la situation critique de ce bataillon, livra pour le dégager un combat des plus meurtriers dans les rues d'Eylau, qui demeura en son pouvoir. Sa division, par les charges les plus heureuses, eut une grande part à la déroute d'un corps de 20 000 Russes qui, dans sa fuite, abandonna son artillerie.

À la Chambre haute[]

Dominique-Louis-Antoine Klein
Paul Tassaert - Louis Klein (1761-1845) comte de l'Empire.jpg
Fonctions
Membre du Sénat conservateur
14 septembre 1807avril 1814
Monarque Napoléon Ier
Membre de la Chambre des pairs
4 juin 18142 novembre 1845
Monarque Louis XVIII
Charles X
Louis-Philippe Ier
Biographie
Nationalité Drapeau de la France Française

Médaille en vermeil Sénat conservateur (Constitution de l'an VIII) sans txt.svg
Liste des membres du Sénat conservateur

Entré au Sénat conservateur, le 14 septembre 1807, le général Klein, créé comte de l'Empire, fut nommé gouverneur du palais impérial en 1808, et obtint sa retraite le 11 décembre. Toutefois, appelé à l'armée le 8 mars 1809, la campagne d'Autriche terminée, Napoléon le récompensa de ses services par une dotation de 25 000 francs sur les domaines de Médingen (en) et d'Oldestadt, situés en Hanovre. Il rentra au Sénat le 21 septembre de la même année, et ne figura plus sur la scène politique de l'Empire que pour remplir les fonctions de commissaire extraordinaire dans la 26e division militaire et pour adhérer en 1814 aux actes du Sénat qui rappelaient au trône la maison de Bourbon.

Fait pair de France le 4 juin et chevalier de Saint-Louis le 27 juin, le comte Klein qui n'avait pas été employé pendant les Cent-Jours, retrouva son siège à la seconde Restauration, vota, dans le procès du maréchal Ney, pour la déportation, et fit depuis constamment de l'opposition libérale au gouvernement jusqu'à la chute de la monarchie restaurée. Ayant acquiescé aux événements de 1830, il a conservé son siège au palais du Luxembourg, et a été promu, le 29 avril 1834, grand-croix de la Légion d'honneur. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise dans la 8e division)[3].

États de service[]

  • Lieutenant (20 mai 1792) ;
  • Adjudant-général chef de brigade à titre provisoire (6 décembre 1793) ;
  • Général de brigade (22 octobre 1794) ;
  • Commandant d'une brigade de cavalerie de la division Marceau de l'armée de Sambre-et-Meuse (22 octobre 1794 - 30 septembre 1795) ;
  • Commandant d’une brigade de cavalerie de la division Championnet de l'armée de Sambre-et-Meuse (30 septembre 1795 - 30 mars 1796) ;
  • Commandant d’une brigade de cavalerie de la division Marceau de l'armée de Sambre-et-Meuse (30 mars 1796 - 4 juillet 1796) ;
  • Commandant d’une brigade de cavalerie de la division Championnet de l'armée de Sambre-et-Meuse (4 juillet 1796 - 13 février 1797) ;
  • Commandant des dragons de l'armée de Sambre-et-Meuse (13 février 1797 - 12 janvier 1798) ;
  • Affecté à l'armée d'Angleterre (12 janvier 1798 - septembre 1798) ;
  • Commandant de la 8e division (dragons) de l'armée de Mayence (septembre 1798 - 7 mars 1799) ;
  • Général de division (5 février 1799) ;
  • Commandant de la réserve de cavalerie de l'armée du Danube (7 mars 1799 - 3 avril 1799) ;
  • Chef d'état-major de l'armée d'Helvétie (3 avril 1799 - 30 avril 1799) ;
  • Commandant de la cavalerie de l'armée d'Helvétie (30 avril 1799 - 7 août 1799) ;
  • Commandant d'une division de cavalerie légère de l'armée d'Helvétie (7 août 1799 - 28 août 1799) ;
  • Commandant de la 6e division puis de la 7e division de l'armée d'Helvétie (28 août 1799 - 24 septembre 1799) ;
  • Commandant de la réserve de cavalerie de l'armée d'Helvétie (24 septembre 1799 - 17 novembre 1799) ;
  • Commandant en chef de la cavalerie de l'armée du Rhin (24 novembre 1799 - 30 avril 1800) ;
  • Commandant à Kehl (30 avril 1800 - 23 septembre 1801) ;
  • Mis en non-activité (23 septembre 1801) ;
  • Inspecteur général de cavalerie (1er décembre 1802 - 24 août 1803) ;
  • Commandant de la 1re division de dragons (24 août 1803 - 26 août 1805) ;
  • Commandant de la 1re division de dragons du corps de réserve de cavalerie de la Grande Armée (26 août 1805 - 14 mai 1807) ;
  • Admis en retraite (11 décembre 1808) ;
  • Affecté à l'armée du Nord (8 mars 1809 - 5 septembre 1809) ;
  • Commandant de la cavalerie de l'armée d'Anvers (5 septembre 1809 - 21 novembre 1809) ;
  • Commissaire extraordinaire dans la 26e division militaire (février 1813 - 1814) ;
  • Gouverneur de Trianon.

Postérité[]

  • Louis Klein épouse le 7 janvier 1783 à Herbéviller (Lorraine) Marie-Agathe Pierron, dont il a deux fils :
    • Marie-Arsène-Édouard (19 avril 1784, Blâmont23 août 1843, Lunéville), 2e comte Klein, officier supérieur de cavalerie, officier de la Légion d'honneur[4], chevalier de Saint-Louis, marié en 1818 à Paris avec Eugénie de Chéret (1792-1837), fille de Louis-Jean-Baptiste (1760-1832), orfèvre, dont deux filles :
      • Louise-Arsène-Eugénie (1er avril 1820, Ville-d'Avray12 juillet 1893, Saint-Dié), comtesse Klein, mariée le 4 mai 1841 à Paris IIe, avec Prosper Morey (1805-1886), architecte des monuments historiques, architecte en chef de la ville de Nancy, dont une fille ;
      • Louise-Françoise-Clémence (25 novembre 1825, Herbéviller5 juin 1906), mariée en 1847 avec Pierre-Henri Tiolier (1818-1894), dont une fille ;
    • un fils cadet officier, mort à l'armée.
  • Divorcé, l’Empereur lui fait épouser[5] en 1808 mademoiselle d'Arberg (1779-1852), dame du palais de l'impératrice Joséphine (1804-1810), fille de Nicolas-Antoine, comte d'Arberg, de Valengin (1736-1813) et de la comtesse d'Arberg (1756-1836), dame d'honneur de l’Impératrice. De cette second union, Klein eut un fils :
    • Eugène-Joseph-Napoléon (21 janvier 1813 – 1875), dit « comte Klein d'Arberg », sans alliance ni postérité connue.

Distinctions[]

Titres[]

Fichier:Arc de Triomphe mg 6827.jpg

Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Est, 17e et 18e colonnes.

Décorations[]

Honneurs[]

Il fait partie des 660 personnalités à avoir son nom gravé sous l’Arc de triomphe de l'Étoile. Il apparaît sur la 17e colonne (pilier Est).

Héraldique[]

Armoiries Blasonnement
Armes du comte Klein et de l'Empire

De gueules, au dextrochère d'argent, mouvant de senestre, portant une épée de même, au pal d'or chargé de trois chevrons de sable brochant sur le tout ; quartier de comte-sénateur.[8]

Armes du comte Klein, pair héréditaire

De gueules, au dextrochère armé de toutes pièces d'argent, tenant une épée du même ; au pal d'argent, chargé de 3 chevrons de sable, brochant sur le tout.[9]

Tenants
Deux sauvages armés de massues.
L'écu timbré
D'un casque taré de front, grillé, orné de ses lambrequins et sommé de la couronne de comte.
Devise
« Honor Et Patria. »

Annexes[]

Bibliographie[]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Notes et références[]

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Georges Six, Dictionnaire biographique des Généraux et Amiraux Français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Gaston Saffroy, Paris, 2003
  2. B-S.,  « Klein (Dominique-Louis-Antoine, comte) », A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. III [détail des éditions] (notice BNF no FRBNF372738769), p. 12-13  lire en ligne
  3. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, 2006 (ISBN 978-2914611480), p. 444 
  4. « Notice no LH/1403/29 », base Léonore, ministère français de la Culture
  5. « Klein (Dominique-Louis-Antoine, comte) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]  (lire en ligne)
  6. François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org,‎ 27 septembre 2005 (consulté le 18 juin 2011)
  7. Almanach impérial (1810)
  8. 8,0 et 8,1 « BB/29/974 page 72. », Titre de comte accordé à Louis Klein. Bayonne (mai 1808)., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le 4 juin 2011)
  9. Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 7, 1826 [lire en ligne], p. Klein (Dominique-Louis-Antoine, comte) 

Voir aussi[]

Liens externes[]

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Articles connexes[]

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