Aigles et Lys
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Dominique de La Rochefoucauld
Image illustrative de l'article Dominique de La Rochefoucauld
Portrait de Monseigneur Dominique de La Rochefoucauld, huile sur toile vers 1757 de François-Hubert Drouais.
Biographie
Naissance 26 septembre 1712
Saint-Hilaire-du-Chapouillet
Royaume de France Royaume de France
Décès 23 septembre 1800 (à 87 ans)
Münster
Drapeau de l'Évêché de Münster Principauté épiscopale de Münster
Cardinal de l’Église catholique
Créé
cardinal
1er juin 1778
Par le pape Pie VI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale 29 juin 1747
Par Mgr Gabriel-Florent de Choiseul-Beaupré, évêque de Mende
Archevêque de Rouen
Primat de Normandie
25 avril 1759 - 1791
Précédent Nicolas de Saulx-Tavannes Jean-François Leverdier Suivant
Archevêque d'Albi
1er mai 1747 - 30 avril 1759
Précédent Armand Pierre de La Croix de Castries Léopold-Charles de Choiseul-Stainville Suivant
Autres fonctions
Fonction laïque
Député aux États généraux de 1789

Orn ext cardinal OSE
Blason fam fr La Rochefoucauld
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Dominique, cardinal de La Rochefoucauld (Saint-Hilaire-du-Chapouillet, 26 septembre 1712Münster, 23 septembre 1800), est un prélat et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie[]

Né le 26 septembre 1712 au château de Saint-Elpise à Saint-Hilaire-du-Chapouillet, il est le fils de Jean-Antoine de La Rochefoucauld, seigneur de Saint-Ilpize de Cusson et Rochegonde, et de Marie-Madeleine de la Champ. Issu d'une branche mineure et pauvre[1] de la famille La Rochefoucauld, il reçoit la protection du cardinal Frédéric Jérôme de La Rochefoucauld par intercession de l'évêque de Mende Gabriel-Florent de Choiseul-Beaupré, qui le rencontre dans le village de Saint-Hilaire[2].

Archevêque d'Albi puis de Rouen[]

Il étudie au séminaire de Clermont puis au Séminaire Saint-Sulpice[1] où il obtient une licence en théologie. Il est ordonné prêtre à Paris. Le cardinal La Rochefoucauld le nomme vicaire général de l'archidiocèse de Bourges[2].

Nommé archevêque d'Albi le 1er mai 1747 par le roi de France Louis XV, il est élu le 29 mai et le pallium lui est donné le même jour. Il est consacré le 29 juin 1747 dans la chapelle du Séminaire par Gabriel-Florent de Choiseul-Beaupré, évêque de Mende, assisté de Pierre Augustin de Fleury, évêque de Chartres et Jean-Charles de Grimaldi d'Antibes, évêque de Rodez. Il jure fidélité au roi le 12 juillet 1747[2].

Dominique se distingue, dans les assemblées du clergé en 1750 et 1755, par son ardeur à défendre les droits de l'Église gallicane[1]. Il devient abbé commendataire de Cluny en 1757, après la mort du cardinal La Rochefoucauld[2].

Nommé archevêque de Rouen et primat de Normandie le 25 avril 1759, il résigne Albi le 30 et reçoit ses bulles le 2 juin. Il prend possession du siège le 28 juillet 1759 et s'installe le 10 janvier 1760. Il est membre en 1765 de l'Assemblée du clergé[2] qu'il présidera en 1780 et 1782[2].

Cardinalat[]

Sur la requête du roi de France Louis XVI, il est créé cardinal-prêtre lors du consistoire du 1er juin 1778 tenu par le pape Pie VI. La barrette rouge lui est donnée par Romoaldo Braschi-Onesti avec un bref apostolique en date du 1er octobre 1778. Il ne va pas à Rome chercher son chapeau rouge et ne disposera pas de titre cardinalice[2].

Il devient en 1780 abbé commendataire de Fécamp. Il est promu la même année commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit (14 mai, en la chapelle royale du Château de Versailles[3]).

Sous la Révolution[]

Le 23 avril 1789, clergé du bailliage de Rouen, par 783 voix, l'élut député aux États généraux. Partisan obstiné de l'Ancien Régime[1], il se prononça nettement contre la Révolution et en général à toutes les mesures allant dans ce sens[2], présida la chambre du clergé (6 mai - 27 juin), opina avec la majorité de cet ordre, se montra opposé à la délibération par tête, à la réunion au tiers état, et ne se décida à « se réunir aux travaux de l'assemblée » après le 14 juillet, que pour y mieux défendre les institutions de l'Ancien Régime[1].

Défenseur convaincu des principes du clergé, Le cardinal de La Rochefoucauld mène malgré son âge avancé, une opposition acharnée à la Constitution. Il refuse de prêter serment à la Constitution civile du clergé. Il est privé de ses rentes et bénéfices[2]. Il signa la protestation du 12 septembre 1791 contre les innovations faites par l'Assemblée en matière de discipline religieuse. Une instruction pastorale publiée par lui la même année fut lacérée et brûlée par le tribunal de Rouen comme contraire aux lois ; mais la procédure fut abandonnée et il fut déchargé d'accusation[1].

Il émigra après la Journée du 10 août 1792[2],[4] et se réfugia à Maastricht puis Bruxelles. À partir de juillet 1794 il réside à Münster, en Allemagne. Il ne participe pas au conclave de 1799-1800 qui élit Pie VII[2].

Le 20 septembre 1800 après la célébration de la messe, il tombe malade et sa condition se détériore rapidement. Il reçoit le jour suivant les saints sacrements. Il meurt le 23 septembre à Münster. Des obsèques grandioses sont célébrés sur ordre du prince-évêque de Münster l'archiduc Maximilien François d'Autriche. L'oraison funèbre est prononcée le 15 mai 1801 par l'abbé Pierre François Théophile Jarry[2].

En avril 1876, ses restes sont transférés à Rouen et enterrés dans la crypte des archevêques de la cathédrale de Rouen[2].

Son épitaphe est gravée dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale de Rouen :

« HIC JACET
DOMINICUS DE LA ROCHEFOUCAULD
S.R.E. PRESBYTER CARDINALIS
ARCHIEPISCOPUS ROTHOMAGENSIS
NORMANNIAE PRIMAS
TOTIUS ORD. CLUNIAC. SUP. ET ABBAS
REGII ORD. S. SPIRITUS COMMENDATOR
CLERI FORMA GREGIS PATER AC DELICIAE
ECCLESIAM ALBIGENSEM PER ANNOS XIII
ROTHOMAGENSEM VERO PER ANNOS XLII
SUCCESSIVE REXIT
PRO RELIGIONE ET PATRIIS LEGIBUS
OCTOGENARIUS EXULARE COACTUS
OBIIT MONASTERII WESPHAL
DIE XXIII SEPTEMBRIS A.D. MDCCC
ANNUM AGENS LXXXIX PONTIFICAT LIV
R.I.P.
 »

Armoiries[]

Image Blasonnement
Armoiries de Dominique de La Rochefoucauld

Chapelle de la Vierge, cathédrale de Rouen.

Burelé d'argent et d'azur, à trois chevrons de gueules[3] brochant sur le burelé, le premier chevron écimé.[5],[6]

Lignée épiscopale[]

  1. S.É. Dominique de La Rochefoucauld (1747)
  2. Mgr Gabriel-Florent de Choiseul-Beaupré (1718)
  3. Mgr François Bouthillier de Chavigny (1679)
  4. Mgr l'archevêque Jean de Montpezat de Carbon (en) (1658)
  5. Mgr l'archevêque Pierre de Marca (1648)
  6. Mgr Claude de Rebé (1622)
  7. S.É. Guido Bentivoglio d'Aragona (1607)
  8. S.É. Ludovico de Torres (Jr.) (1588)
  9. S.É. Gabriele Paleotti (1566)
  10. S.É. saint Charles Borromée (1563)
  11. S.É. Giovanni Antonio Serbelloni

Le cardinal de La Rochefoucauld fut le principal consécrateur de :

  • Mgr Marc-Antoine de Noé, évêque de Troyes (1763) ;
  • Mgr Michel-François de Couët du Vivier de Lorry, évêque de Vence (1764) ;
  • Mgr Jean-Auguste de Chastenet de Puységur, évêque de Saint-Omer (1775), depuis archevêque de Bourges ;

Notes et références[]

Annexes[]

Articles connexes[]

Liens externes[]

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Bibliographie[]

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Chronologies[]

Dominique de La Rochefoucauld
Naissance : 26 septembre 1712 Décès : 23 septembre 1800
Titre de l'Église catholique
Précédé par
Jean-Michel de Charpin des Halles de Feugerolles
Abbé de La Sauve-Majeure
(1735-1747)
Suivi par
Charles-Gilbert de May de Termont
Précédé par
Armand Pierre de La Croix de Castries
Archevêque d'Albi
(1747-1759)
Suivi par
Léopold-Charles de Choiseul-Stainville
Précédé par
Frédéric Jérôme de La Rochefoucauld
Abbé de Cluny
Abbé de Cluny
(1757-1790)
Fermeture de l'Abbaye de Cluny
Précédé par
Nicolas de Saulx-Tavannes
Archevêque de Rouen
Primat de Normandie

(1759-1791)
Suivi par
Louis Charrier de La Roche
(évêque constitutionnel)
Précédé par
Charles Antoine de La Roche-Aymon
Abbé de la Trinité de Fécamp
(1778-1791)
Fermeture de l'abbaye de Cluny

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