D'une manière générale, sur le plan international, on nomme division une unité militaire importante, composée d'un nombre de soldats généralement compris entre 10 000 et 30 000 et représentant la plus petite unité capable d'opérations autonomes.
Dans la plupart des armées, un corps d'armée est composé de plusieurs divisions et chaque division est composée de plusieurs régiments ou brigades.
Toutefois, selon les pays, les armes et les époques, le mot « division » est parfois utilisé dans un sens différent, comme, en France, les « divisions militaires territoriales », subdivisions des régions militaires.
Histoire[]
Dans le monde occidental, il semble que ce soit le maréchal français Maurice de Saxe (1696-1750) qui envisagea le premier, dans son livre « mes rêveries » d'organiser une armée en unités inter-armes plus petites. Il décéda à l'âge de 54 ans sans avoir pu la réaliser.
En France[]
Histoire[]
Le système divisionnaire trouve son origine dans la réforme des armées engagée en France à la fin de l'Ancien Régime. Son principe est de lier une part d'infanterie, une autre de cavalerie et une dernière d'artillerie dans un même ensemble afin d'autoriser la combinaison de ces forces sous la forme d'une petite armée indépendante.
Exploitée pendant les guerres révolutionnaires, cette organisation des armées sera habilement utilisée par Napoléon Bonaparte dès la première campagne d'Italie (1796-1797). Il usera alors du système divisionnaire pour disperser son armée dans la plaine du Pô, pour y réduire ses temps de déplacement et alléger les problèmes logistiques, tout en gardant la faculté de la regrouper à l'occasion des batailles.
Par la suite, des divisions sont devenues spécifiques en fonction des régiments qui les composent.
Aussi, par exemple, de simples divisions d'infanterie sont devenues « blindées » en ajoutant des régiments de chars, « mécanisées » en embarquant l'infanterie dans des camions de transport ou « para » en larguant les hommes en parachute.
Exemple : la 2e Division Blindée du Général Leclerc.
Divisions de l'armée de terre française, 1914-18[]
- 1re division d’infanterie
- 2e division d’infanterie
- 3e division d'infanterie
- 4e division d'infanterie
- 5e division d'infanterie
- 6e division d'infanterie
- 7e division d'infanterie
- 8e division d'infanterie
- 9e division d'infanterie
- 10e division d'infanterie
- 11e division d'infanterie
- 12e division d'infanterie
- 13e division d'infanterie
- 14e division d'infanterie
- 15e division d'infanterie
- 16e division d'infanterie
- 17e division d'infanterie
- 18e division d'infanterie
- 19e division d'infanterie
- 20e division d'infanterie
- 21e division d'infanterie
- 22e division d'infanterie
- 23e division d'infanterie
- 24e division d'infanterie
- 25e division d'infanterie
- 26e division d'infanterie
- 27e division d'infanterie
- 28e division d'infanterie
- 29e division d'infanterie
- 30e division d'infanterie
- 31e division d'infanterie
- 32e division d'infanterie
- 33e division d'infanterie
- 34e division d'infanterie
- 35e division d'infanterie
- 36e division d'infanterie
- 37e division d'infanterie
- 38e division d'infanterie
- 39e division d'infanterie
- 40e division d'infanterie
- 41e division d'infanterie
- 42e division d'infanterie
- 43e division d'infanterie
- 44e division d'infanterie
- 45e division d'infanterie
- 51e division d'infanterie
- 60e division d'infanterie
- 133e division d'infanterie
- 170e division d'infanterie
- Infanterie coloniale
- 8e division légère d'infanterie coloniale
- 2e division blindée
- 5e division blindée
- ALAT
- 4e division aéromobile
Situation actuelle[]
Depuis juillet 1999, l'armée française n'est plus organisée en divisions en temps de paix mais en brigades. Elle organise, grâce à des états-major de forces, des divisions ad hoc en cas de besoin pour des interventions militaires lourdes, du type de la division Daguet lors de la Guerre du Golfe.
Dans l'armée de terre, l'expression division militaire peut désigner :
- soit une unité militaire, qui est depuis le milieu du XIXe siècle une unité interarmes, c'est-à-dire composée d'éléments appartenant à plusieurs armes (infanterie et artillerie en général ou cavalerie et artillerie) ;
- soit une unité territoriale, autrement dénommée « région militaire » correspondant à une organisation militaire du pays, indépendamment des forces qui y sont stationnées.
Il est donc indispensable d'indiquer à quelle période l'on se réfère et s'il s'agit d'une division des forces ou d'une division territoriale.
Dans un contexte naval, une division est une subdivision de l'escadre.
Les Grandes unités de l'armée française se subdivisent aujourd'hui en :
- unités interarmes ;
- unités propres à chaque arme.
Unités interarmes[]
- Groupe d'armées
- Armée
- Corps d'armée
- Division (depuis 1914)
- Brigade (depuis 1945)
Chaque Grande unité interarmée est commandée par un officier général qui dispose d'un état-major, d'éléments organiques (de division, de corps d'armée, d'armée) et d'un nombre variable de grandes unités qui lui sont subordonnées.
C'est seulement entre 1864 et 1940 que les grandes unités françaises et allemandes ont eu une organisation fixe jusqu'au niveau corps d'armée. Depuis 1955, la grande unité, division est modulable selon son type (division d'infanterie ou blindée); l'État-Major pouvant être amené à « casser » les unités pour les réorganiser en groupements temporaires (voir l'histoire de la 2e Division Blindée ou de la 9e Division d'infanterie coloniale en 1944-1945)
Unités propres à chaque arme[]
- Corps de troupe (Régiment, Bataillon, Groupe)
- Unité élémentaire (Compagnie, Escadron, Batterie)
- Section ou peloton
- Groupe
- Équipe, escouade ou pièce.
Le corps de troupe est placé sous le commandement d'un officier supérieur qui est responsable de l'administration, de l'instruction et de la conduite opérationnelle de son unité. Pour cela il dispose de ses commandants d'unités et d'un état-major regroupant les différents services dont le corps a besoin pour fonctionner (services administratifs, services techniques, service médical, base arrière, bureau opération-instruction).
La compagnie est la plus petite unité administrative; elle est placée sous les ordres d'un capitaine qui est responsable de l'administration, de l'instruction et de la capacité opérationnelle de son unité. Il dispose de trois à quatre sections de combat (infanterie, génie) ou pelotons de chars (cavalerie), de ses pièces, d'un lieutenant de tir et d'officiers d'observation (artillerie), de sections de combats ou spécialisées dans le franchissement ou les travaux (génie), de liaison filaire, hertziennes, et autres (transmissions) etc. Selon son type et son arme d'appartenance, l'effectif de chaque compagnie comprend entre 150 et 200 hommes.
En 2005, l'armée de terre possède cinq grandes zones de défense:
- Île-de-France
- Nord-est
- Nord-ouest
- Sud-ouest
- Sud-est
Hiérarchie des unités en France[]
- Armée de Terre
- Région/Théâtre d'opérations (XXXXXX)
- Groupe d'Armées (XXXXX : Symbole utilisé sur cartes ou dans listes d'ordres de bataille)
- Armée (XXXX)
- Corps d'Armée (XXX)
- Armée (XXXX)
- Groupe d'Armées (XXXXX : Symbole utilisé sur cartes ou dans listes d'ordres de bataille)
- Infanterie
- Division (XX) commandée par un général de division ***
- Brigade (X) commandée par un général de brigade **
- Régiment (III) commandé par un colonel COL ou lieutenant-colonel
- Bataillon (II) commandé par un commandant CDT (2 compagnies soit 240 hommes)
- Compagnie (I) commandé par un capitaine CNE (3 sections soit 120 hommes)
- Section (…) commandé par un lieutenant LTN ou un major ou un adjudant-chef (environ 40 hommes)
- Groupe (..) commandé par un sergent SGT ou maréchal des logis MDL (environ 10 hommes)
- Équipe (.) ou binôme commandé par un brigadier BRG ou brigadier-chef BCH ou caporal (chef)
- Fantassin
- Équipe (.) ou binôme commandé par un brigadier BRG ou brigadier-chef BCH ou caporal (chef)
- Groupe (..) commandé par un sergent SGT ou maréchal des logis MDL (environ 10 hommes)
- Section (…) commandé par un lieutenant LTN ou un major ou un adjudant-chef (environ 40 hommes)
- Compagnie (I) commandé par un capitaine CNE (3 sections soit 120 hommes)
- Bataillon (II) commandé par un commandant CDT (2 compagnies soit 240 hommes)
- Régiment (III) commandé par un colonel COL ou lieutenant-colonel
- Brigade (X) commandée par un général de brigade **
Ces chiffres sont susceptibles de variations selon les unités militaires.
- Cavalerie
- Division
- Brigade
- Régiment
- Groupe d'Escadrons
- Escadron
- Peloton
- Cavalier
- Peloton
- Escadron
- Groupe d'Escadrons
- Régiment
- Brigade
- Artillerie
- Division
- Brigade
- Régiment
- Escadron
- Batterie
- troupe
- section
- bombardier, canonnier
- section
- troupe
- Batterie
- Escadron
- Régiment
- Brigade
- Marine
- Flotte
- Escadre
- Division
- Flottille
- Unité (navire)
- Compagnie ou Service : SIC (Service Information Communication) ; LSM (Lutte Sous la Mer) ; LAM (Lutte Au-dessus de la Mer) ; Pont ; Armes ; Mobilité ; Commissariat et Santé ; Flotteur ; Aéronavale.
- Secteur (en général PONT est divisé en 3 : TIM /DAG / Vie Courante)
- Matelot ou quartier-maître, fusilier
- Secteur (en général PONT est divisé en 3 : TIM /DAG / Vie Courante)
- Compagnie ou Service : SIC (Service Information Communication) ; LSM (Lutte Sous la Mer) ; LAM (Lutte Au-dessus de la Mer) ; Pont ; Armes ; Mobilité ; Commissariat et Santé ; Flotteur ; Aéronavale.
- Unité (navire)
- Flottille
- Division
- Escadre
- Armée de l'air
- Flotte
- Escadre
- Groupe, deux escadrilles, commandé par un commandant
- Escadrille, de douze à seize appareils, commandée par un capitaine
- Patrouille, de deux à quatre appareils
- Escadrille, de douze à seize appareils, commandée par un capitaine
- Groupe, deux escadrilles, commandé par un commandant
- Escadre
- Gendarmerie Nationale
- direction générale commandée par un général d'armée
- Zone de défense commandée par un général de division
- Légion commandée par un général de brigade ou un général de division
- groupement ou groupements de gendarmerie mobile dirigée par un colonel
- compagnie ou escadron dirigé par un capitaine ou un chef d'escadron
- brigade territoriale ou peloton dirigé par un adjudant, un adjudant-chef, un major ou un lieutenant
- compagnie ou escadron dirigé par un capitaine ou un chef d'escadron
- groupement ou groupements de gendarmerie mobile dirigée par un colonel
- Légion commandée par un général de brigade ou un général de division
- Zone de défense commandée par un général de division
- Commandement
En Union soviétique[]
Évolution de la densité d’une division de l'armée rouge ou l’art de la dispersion[]
Si toute action offensive implique de fortes concentrations de troupes, la menace des armes de destruction massives durant la guerre froide exige en contrepartie la plus large dispersion des hommes après l’occupation du terrain. C’est la raison essentielle pour laquelle, d’une part, la taille de la division a grossi (15 000 hommes au lieu de 5 000 hommes), alors que la densité d’occupation est passée de 500 à 8 hommes seulement au kilomètre carré.
1945 | 1965 | 1975 | 1985 | |
---|---|---|---|---|
Surface occupée | 3 km x 3 km | 35 km x 25 km | 30 km x 20 km | 60 km x 30 km |
Densité au km² | 500 h/km² | 10 h/km² | 20 h/km² | 8 h/km² |
Taille de la division | 5 000 h | 8 500 h | 12 500 h | 15 000 h |
Objectif de la journée | 20 km | 35-40 | 35-40 | 60-70 |
En Allemagne[]
Les divisions d'infanterie du Heer (armée de terre) de la Wehrmacht durant la seconde guerre mondiale sont en général du type triangulaire, avec 15 000 hommes en 3 régiments de 3 bataillons.
Au Japon[]
Les divisions d'infanterie de l'armée impériale japonaise durant la seconde guerre mondiale sont en général du type triangulaire, avec 12 000 hommes en trois régiments de trois bataillons.
Chaque régiment a une batterie de quatre canons antichar 37 mm et une de quatre canons de montagne de 75 mm. Chaque bataillon a 2 obusiers légers de 70 mm. Le régiment d’artillerie possède cinq canons antichar de 37 mm, 24 canons de 75 mm et 12 canons de 100 mm.
Le soutien d’artillerie est en général assuré par les brigades d’artillerie lourde de campagne comprenant deux régiments, l’un avec 16 obusiers de 150 mm (2 bataillons, chacun avec deux batteries de quatre obusiers) et l’autre avec 16 canons de 100 mm.
Article connexe[]
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