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Denis Éloi Ludot | |
Origine | France |
---|---|
Allégeance | République française Empire français Empire français (Cent-Jours) |
Arme | Cavalerie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1791 – 1815 |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
Faits d'armes | Aix-la-Chapelle (1793) Neerwinden (1793) Austerlitz (1805) Prentzlow (1806) Saint-Dizier (1814) |
Distinctions | Légion d'honneur (Commandeur) |
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Denis Éloi Ludot est un général français né le 25 juin 1768 à Arcis-sur-Aube (Aube), et mort au même lieu le 14 septembre 1839.
Biographie[]
Denis Éloi Ludot sera baptisé le lendemain de sa naissance en l’église paroissiale d’Arcy-sur-Aube.
Il prit la carrière des armes dès 1784 en entrant au Royal Infanterie, qu'il quitte en 1791.
La même année il s'enrôle comme volontaire, avec grade de capitaine au 2e bataillon de l’Aube. Son activité et son courage lors des guerres de la Révolution et de l'Empire lui firent grimper tous les échelons de la hiérarchie militaire, jusqu'au grade de général de brigade.
Fidèle à l'Empereur, il est mis en non-activité le 1er septembre 1815, puis classé parmi les maréchaux de camp disponibles le 30 décembre 1818, mais refuse d’être remis en activité.
Ne désirant pas servir la royauté, il est mis à la retraite le 21 juillet 1819.
Placé dans la section de réserve de l’état-major général de l’armée le 22 mars 1831, il renouvelle son refus de servir la royauté installée, invoquant des soucis de santé...
Décédé en sa commune d'Arcy-sur-Aube, le général est inhumé dans le cimetière communal. Sa sépulture est encore visible de nos jours : elle consiste en une colonne avec urne funéraire au sommet, entourée d’une grille de fer[1].
États de service[]
- Entré au service comme soldat dans le Régiment Royal Infanterie le 25 septembre 1784, il en sort le 25 janvier 1791 ;
- Engagé volontaire comme capitaine au 2e bataillon de l’Aube le 20 août 1791 ;
- Chef d’escadron le 16 février 1796 ;
- Mis en non-activité (24 janvier 1798 - 21 juillet 1800) ;
- Major du 8e régiment de dragons le 24 septembre 1806 ;
- Colonel en second du 8e régiment de dragons le 31 mars 1809 ;
- Colonel du 14e régiment de dragons le 5 décembre 1810 ;
- Général de brigade le 30 mai 1813 ;
- Mis en non-activité le 1er septembre 1815 ;
- Maréchal de camp classé parmi les maréchaux de camp disponibles le 30 décembre 1818, mais refuse d’être « réactivé », ne désirant pas servir la monarchie ;
- Mis à la retraite le 21 juillet 1819 ;
- Placé dans la section de réserve de l’état-major général de l’armée, 22 mars 1831, mais refuse de servir à nouveau la monarchie installée, invoquant des soucis de santé.
Campagnes[]
- Armée du Rhin, sous les ordres du général Custine (1792) ;
- Affecté au 1er bataillon d'infanterie du département des Ardennes le 31 décembre 1792 ;
- Armée du Nord, sous les ordres successifs des généraux en chef Dumouriez et Dampierre (1793) ;
- Participe à la bataille du 1er mai 1793, sous les ordres du général Dampierre.
- Adjoint à l’adjudant-général Jeannet le 12 septembre 1793 ;
- Armée des Alpes, dans le corps du général Dumas, puis sous les ordres des généraux Moulin et Kellermann (1794-1795) ;
- Chef d'escadron dans la Légion de Police le 25 octobre 1795 ;
- Attaché à l’état-major du général La Jeannetière, dans la colonie de l’Île de Cayenne (Guyane) le 7 février 1796 ;
- Etat-major de l’armée de réserve, sous les ordres du général Brune le 21 juillet 1800 ;
- Armée des Grisons, sous les ordres du général Macdonald (1800) ;
- Chef d’escadron dans le 6e régiment de dragons le 24 août 1801 ;
- Armée d'Angleterre (1801-1804) ;
- Armée d'Allemagne :
- Prend part à Campagne d'Autriche (1805),
- puis à la Campagne de Prusse (1806) ;
- Grande Armée :
- Prend part à la campagne de Prusse et de Pologne (1807) ;
- Puis à la campagne d'Autriche et au Tyrol (1809) ;
- Armée du Portugal et d’Espagne, sous les ordres du Maréchal Masséna (1810-1813), puis, du Maréchal Soult, duc de Dalmatie ;
- Affecté à la Grande Armée en Allemagne (1813-1814), puis en France (1814) ;
- Campagne de France (1814) :
- Général de brigade, commandant par intérim la 1re division de dragons du 5e corps de cavalerie ;
- Commandant de la 1re division de réserve de cavalerie (Cent-Jours) ;
- Adjoint à l’inspection du lieutenant-général Fririon, nommé par l’Empereur (Cent-Jours).
Faits d'armes[]
- Le 1er mars 1793, marchant à l’arrière-garde de l’armée du Nord, et traversant la ville d’Aix-la-Chapelle, il reçut l’ordre de s’emparer, avec cents chasseurs à pied, d’un poste d’où il put arrêter l’ennemi, en attendant que la-dite arrière-garde se soit mise en position avantageuse. Accomplissant parfaitement sa mission, avec une vigoureuse résistance, il ne quitta sa position que lorsqu’il en reçut l’ordre. Sa conduite lui valut des éloges publics ;
- Le 18 mars suivant, sous les ordres du général Champmorin, il se distingua de nouveau contre les Autrichiens à Neerwinden ;
- Le 20 juin 1794 : ayant reçu l’ordre du général de Bas de l'Aulne, commandant la division Tarentaise, d’incendier le pont de la Tulle, situé entre le Petit Saint-Bernard et la redoute du Prince Thomas (la destruction de ce poste était d’autant plus importante, qu’il renfermait des magasins, et que cette position couvrait les mouvements de l’ennemi), Ludot parvint à s’en rendre maître et s’y maintint, malgré la défense opiniâtre qui lui fut opposée, et le feu continuel de la redoute ;
- Le 5 décembre 1797, après quelques mois de traversée, le bâtiment américain qui le ramenait de Guyane fit naufrage sur les Dunes, près d’Ostende, le chef d’escadron Ludot fit le sacrifice de tous ses effets, pour sauver les dépêches destinées au gouvernement français qui lui avaient été confiées ;
- Le 9 novembre 1805, dans la vallée qui conduit de Saint-Polten à Krems, Ludot mit en fuite les escadrons ennemis qui défendaient le passage du défilé : il était alors à la tête du 6e régiment de dragons, régiment à qui il avait fait mettre pied à terre pour combattre !
- Après avoir eu un premier cheval tué sous lui au combat de Würschen (1805), il concourut au succès de la bataille d’Austerlitz (2 décembre 1805) où il commandait encore le 6e dragons ;
- Le 28 octobre 1806, il se signala au combat de Prentzlow, sous les ordres du général Beaumont, en chargeant à la tête de trois escadrons du 8e régiment de hussards, sur un bataillon carré commandé par le prince Auguste de Prusse. Après trois charges (Ludot eut son deuxième cheval tué sous lui dès la première charge), le bataillon carré mit bas les armes, toute retraite lui ayant été coupée par les manœuvres que le major Ludot avait fait faire à son régiment.
- Le 31 janvier 1807, le 8e dragons parti en reconnaissance, fut attaqué près de Passenheim, en Prusse, par une colonne de 2000 hommes de cavalerie. L’escadron d’arrière-garde, le major Ludot à sa tête, fit successivement plusieurs charges. Dans l’une d'elles, il fut cerné par les cavaliers ennemis, il se battit alors comme un lion ; mais, dépassé par le nombre, il fut fait prisonnier, après avoir reçu 8 blessures graves qui le désarçonnèrent. À terre, il reçut encore un coup de feu d’une décharge de pistolets ;
- Le 26 janvier 1814, à la tête de la 1re division de dragons du 5e corps de cavalerie placé en avant-garde, le général Ludot engagea l’affaire qui eut lieu près de Saint-Dizier. Son attaque, secondée par la 2e division commandée par le général Lhéritier, culbuta les Alliés, toute la cavalerie ennemie forte de 13 000 hommes, y fut complètement battue par 2 000 dragons et quelques escadrons de la Vieille Garde impériale. Couverte de gloire dans ce combat, la division de dragons du général Ludot s’empara, pendant l’action, de 14 pièces de canon.
Blessures[]
- Reçoit deux coups de sabre sur la tête à la bataille de Neerwinden (1793) ;
- Blessé d’un coup de feu qui lui arracha l’index de la main droite, et lui endommagea fortement la même main, à la Bataille de Quiévrain (1793) ;
- Blessé d’un coup de baïonnette à la tête au cours de l’expédition contre le pont de la Tulle le 20 juin 1794 ;
- Atteint de 8 blessures graves, et d’un coup de pistolet, dans une reconnaissance en avant de Passenheim, en Prusse le 31 janvier 1807.
Décorations[]
- Légionnaire par décret du Premier Consul en date du 26 prairial an XII (15 juin 1804), puis,
- Officier de l'Ordre impérial de la Légion d'honneur par décret impérial du 18 septembre 1808, puis,
- Commandeur de l'Ordre royal de la Légion d'honneur par ordonnance royale du 14 février 1815 ;
- Chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis par ordonnance royale du 19 juillet 1814.
Titres[]
- Chevalier de l’Empire par lettres patentes du 11 juin 1810 ;
- Baron de l’Empire par décret impérial du 3 avril 1814.
Hommage, Honneurs, Mentions,...[]
Épitaphe[]
« A LA MEMOIRE
DE DENIS - ELOI
BARON LUDOT
MARECHAL DE CAMP
COMMANDEUR
DE L’ORDRE DE LA LEGION
D’HONNEUR
CHEVALIER DE SAINT-LOUIS
NE A ARCY-SUR-AUBE
LE 25 JUIN 1768
DECEDE LE 14 SEPTEMBRE
1839. »
Autres fonctions[]
Pensions, rentes[]
Règlement d'armoiries[]
« Coupé : au I, d’or au casque taré à profil de sable ; au II, de sinople à la tête de cheval d’argent ; à la bordure de gueules chargée du signe des Chevaliers Légionnaires[2]. »
- Il n'eut pas d’armoiries concédées pour son titre de Baron de l’Empire.
Notes et références[]
Sources[]
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. côte : 8 Yd 1 495.
- Dossier de la Légion d’honneur côte : LH/1674/53.
- Dictionnaire historique et biographique des généraux français: depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, par Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, 1823.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires.
- Biographie sur lesapn.forumactif.fr : Les Amis du Patrimoine Napoléonien.
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