Combat du Zyp | ||||||||||||||||
Informations générales | ||||||||||||||||
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Deuxième Coalition | ||||||||||||||||
Batailles | ||||||||||||||||
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Le combat du Zyp (également nommé "action de Slaper-Dyck"[6]ou bataille de Zijpedijk ou encore bataille de Krabbendam) est un épisode de l'invasion anglo-russe de la Hollande qui a opposé des troupes de la République batave aux Britanniques le 10 septembre 1799. Elle a vu s'affronter les forces du général britannique Ralph Abercromby à celles des généraux français Brune et batave Daendels à proximité de Krabbendam[7].. Suite à la Bataille de Callantsoog, les Britanniques parvinrent à établir une tête de pont à l'extrême nord de la péninsule de Hollande-Septentrionale. L'objectif de Brune était alors de les déloger avant qu'ile ne puissent recevoir des renforts de la coalition anglo-russe, mais les Britanniques parvinrent à l'emporter. C'est ainsi la fin du régime.
Contexte[]
Les forces anglaises débarquèrent dans le nord de la Hollande à partir du 27 août 1799, et capturèrent la garnison hollandaise du Helder le 30 août. En attendant le reste des forces anglaises ainsi que les forces russes qui devaient les rejoindre, les anglais se retranchèrent dans le Zyp, ancien marais asséché, et entrecoupé de canaux formant une sorte d’échiquier. Chaque canal était bordé de grandes digues qui en faisaient un retranchement naturel offrant d'excellentes positions.
Soutenu par les envahisseurs britanniques, l'ancien stathouder Guillaume V comptait sur un soulèvement du peuple batave contre les Français pour retrouver le pouvoir. Cependant, les forces terrestres néerlandaises, à l'instar de la population civile de Hollande-Septentrionale, se montrèrent peu sensibles au pouvoir de persuasion du prince. Entre toute autre chose, l'invasion eut surtout pour effet d'unir le pays contre les envahisseurs. Les déclarations arrogantes du prince, ordonnant sur un ton péremptoire au peuple néerlandais de rallier les orangistes ne fut ainsi pas enclin à convaincre les Néerlandais de l'intérêt du retour d'un stathouder[8]. Sans surprise, l'appel au soulèvement prononcé par l'ancien Stathouder en personne à Lingen trouva peu d'échos auprès de la population.
Un regroupement hétéroclite d'Orangistes, émigrés vers le Pont Westervoortsche à proximité d'Arnhem, fut facilement mis en déroute par un petit détachement de la Garde Nationale batave le 4 septembre, ce qui démontra que les envahisseurs devraient s'employer pour parvenir à leurs fins[9]. D'autres offensives Orangistes dans l'est des Pays-Bas et en Frise aboutirent au même résultat. Cependant, le Directoire exécutif de la République batave déclara la loi martiale, ce qui conduisit entre autres mesures d'urgence à l'arrestation et à l'exécution de l'une des partisanes aristocrates du Stathouder, la baronesse Judith van Dorth[10]
Ordre de bataille[]
Armée gallo-batave (Brune), 21 000 hommes | Armée anglaise (Abercromby), 17 000 hommes |
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gauche (le long des dunes)
centre (Koë-Dyk, puis Krabbendam)
droite (en avant de Sint Pancras, puis Sint-Maarten)
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droite (Petten)
centre |
La bataille[]
Après avoir reçu plusieurs renforts[11], le général Brune déploya une division commandée par le général français Dominique Vandamme, et ordonna au général Dumonceau de déployer l'essentiel de sa seconde division batave en marche forcée depuis la Frise. Ce dernier parvint le 9 septembre à Alkmaar. L'armée franco-batave se composait alors d'environ 25 000 hommes, contre environ 20 000 chez les Britanniques. Étant donné cette supériorité numérique, et face au risque de voir l'armée britannique renforcée à tout moment, Brune décida d'attaquer les positions tenues par Abercromby[12].
La bataille qui eut lieu près d'Alkmaar sur le polder de Zijpe le 10 septembre fut cependant favorable aux britanniques, et mit en déroute les Bataves et les Français[13]. Une gestion médiocre des hommes, cantonnant les deux divisions bataves à emprunter une unique route étroite alors qu'elles devaient se rencontrer au hameau de Krabbendam constitua la cause principale de cette défaite[14]. Ce hameau se situait à proximité de l'une des seules routes d'accès au polder de Zijpe, où Abercromby avait installé l'un de ses camps. Le polder constituait quant à lui une redoute naturelle, les digues faisant office de remparts, et le canal de drainage l'entourant de douves[15]. La route d'accès étroite constituait non seulement l'une des rares voies d'accès faciles, mais également l'une des plus faciles à défendre. Le plan initial des Franco-bataves était d'attaquer ce point d'entrée au moyen des deux divisions, mais étant donné que les troupes de Daendels furent contraintes d'emprunter une route située plus à l'est, seule la division commandée par Dumonceau fut en mesure d'attaquer à temps[13]. La nature défavorable du terrain l'empêcha cependant de se déployer complètement, contraignant de nouveau les troupes à s'engager de manière désordonnée dans le combat. Par la suite, la division française commandée par le général Vandamme ne fut pas non plus en mesure de franchir les obstacles formés par le canal et la digue située derrière lui qui protégeait les troupes britanniques. Vandamme ne parvint ainsi pas à affaiblir le flanc droit des troupes d'Abercromby comme prévu[16].
Grâce à la supériorité des Britanniques sur les flots, à la fois sur la Mer du Nord et le Zuiderzee, les troupes britanniques commandées par le Duc d'York (alors à la tête de l'état-major), et supplantées par les troupes russes de Ivan Ivanovitch Hermann von Fersen arrivées le 12 septembre[17] purent facilement débarquer à Den Helder. La nouvelle armée, composée de 40 000 possédait alors un avantage numérique sur les Franco-Bataves, affaiblis et leurs 23 000 soldats[18].
Conséquences[]
Après ce combat, les anglais complétèrent leur armée avec l'arrivée du duc d'York et sa division. Ils reçurent aussi le renfort des russes du général Hermann. les troupes gallo-batave durent faire face à l'ensemble de l'armée Anglo-Russe à la bataille de Bergen le 19 septembre où elles les vainquirent.
Références[]
- ↑ Krayenhoff, p. 114
- ↑ 2,0 et 2,1 Jomini 1822, p. 62
- ↑ Krayenhoff estime quant à lui les forces anglo-russes à 20 à 21 000 hommes. Krayenhoff, p. 115
- ↑ Krayenhoff, p. 124
- ↑ Krayenhoff, p. 383
- ↑ Lettre du général Brune du 3e jour complémentaire an VII de la République française, parue dans le Moniteur Universel du 4 vendémiaire an VIII. [1]
- ↑ Campagnes de 1800-1803, baron Antoine Henri de Jomini, 1840.[2]
- ↑ L'historien néerlandais Colenbrander, prit partiellement la défense du Prince, en notant que l'amiral Adam Duncan prononça un discours similaire dans lequel le stathouder était considéré comme « souverain légitime » du peuple néerlandais, ce qui semblait viser à agacer les partisans même les plus fervents du prince;Colenbrander, p. 212
- ↑ Schama, p. 394
- ↑ Krayenhoff, p. 97–101; Pour plus de détails sur cette exécution, voir le lien suivant: Dorth, Judith van
- ↑ MacCarthy 1817, p. 71
- ↑ Krayenhoff, p. 110–115
- ↑ 13,0 et 13,1 MacCarthy 1817, p. 77-79
- ↑ Krayenhoff, p. 118, 127
- ↑ Krayenhoff, p. 105–108
- ↑ Campaign, p. 22–23
- ↑ MacCarthy 1817, p. 82-85
- ↑ Krayenhoff, p. 131, 134
Article connexe[]
Bibliographie[]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Histoire de la campagne faite en 1799, en hollande : Traduite de l'anglais, Plancher, 1817 [lire en ligne]
- (en) The Campaign in Holland, 1799, W. Mitchell Publication, 1861, 36 p. (ISBN 1151609498) [lire en ligne]
- (nl) Geschiedkundige Beschouwing van den Oorlog op het grondgebied der Bataafsche Republiek in 1799, University of Michigan Library, 1832, 528 p. (ISBN 1151609498) (version en ligne sur Google Books: [3])
- (en) The Campaign in Holland, 1799, W. Mitchell Publication, 1861, 36 p. (ISBN 1151609498) [lire en ligne]
- Histoire Critique Et Militaire Des Guerres de la Revolution: Nouvelle Edition : Redigee Sur de Nouveaux Documens, Et Augmentee D'un Grand Nombre de Cartes Et de Plans, t. XV, 1822 (ISBN 1272266508) [lire en ligne], p. Ch. XCIII
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