Le grade militaire de colonel est le grade d'officier supérieur le plus élevé de l'armée française. Ce grade indique, historiquement et différemment en fonction de l'organisation de chaque armée, l'aptitude à exercer un commandement important (par exemple un régiment, une brigade, une escadre aérienne ou une base aérienne).
C'est également le grade le plus élevé chez les sapeurs-pompiers non militaires.
Ancien Régime[]
À l'origine, le terme « colonel » vient de « capitaine colonel », c'est-à-dire le capitaine qui commande une « colonne », ou régiment.
En France, sous la royauté, avant la proclamation de la Ire république le 21 septembre 1792, il existait une charge de colonel général. C'était un officier général qui avait autorité sur tous les régiments d'une même arme. L'officier commandant un régiment était un mestre de camp.
Comme celle de capitaine, la charge de mestre de camp était vénale, c'est-à-dire achetable et transmissible librement. En effet, de riches familles étaient propriétaires de leur régiment et contribuaient à le financer. Cela était fort onéreux mais très prestigieux. Par conséquent, les enfants de la haute noblesse pouvaient accéder au grade de mestre de camp à un âge très précoce et ainsi être en bonne position pour obtenir des promotions à l'ancienneté au grade de brigadier.
Lorsque la charge de « colonel général » de l'infanterie est supprimée — en 1661 — les mestres de camp prennent le titre de colonel dans cette arme. Les régiments de cavalerie, qui en revanche restent sous l'autorité d'un colonel général, sont commandés individuellement par des mestres de camp jusqu'à la Révolution.
Les colonels deviennent des chefs de brigade sous la Révolution, car les régiments qu'ils commandent sont devenus des demi-brigades, mais Napoléon Ier rétablit les deux dénominations de « colonel » et de « régiment ». Pendant le Premier Empire, le colonel s'appelle « colonel d'empire »[réf. nécessaire].
Armée contemporaine[]
Dans l'armée française, ce grade existe dans l’armée de terre, la gendarmerie et l’armée de l'air. Selon l'ordre hiérarchique ascendant, il est situé entre le grade de lieutenant-colonel et celui de général de brigade. Son équivalent dans la Marine nationale est « capitaine de vaisseau ». L'insigne de colonel est constitué, sur les épaules ou au bout des manches de la veste, par cinq galons parallèles accolés :
- (en haut) pour les colonels des armes à pied ;
- (en bas) pour les colonels des chasseurs :
- pour les commissaires colonels de l'armée de terre[1] :
- pour les colonels de la gendarmerie départementale :
- pour les colonels de la gendarmerie mobile :
- pour les colonels de la Garde républicaine :
- pour les colonels du corps technique et administratif de la Gendarmerie nationale :
- pour les colonels de l'armée de l'air :
- pour les commissaires colonels de l'armée de l'air[1] :
Notes et références[]
Voir aussi[]
- Portail de l’Armée et de l’histoire militaire françaises
- Portail de la sécurité civile et des sapeurs-pompiers
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