Aigles et Lys
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Page d'aide sur l'homonymie Pour les autres membres de la famille, voir Maison de Rouvroy de Saint-Simon.

Modèle:Infobox Identité Claude-Anne de Rouvroy16 mars 1743 - château de La Faye, Villexavier27 février 1819 - Pampelune ou Madrid), marquis de Saint-Simon et de Montblerú, puis duc de Saint-Simon est un militaire et homme politique français XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie[]

Claude-Anne de Rouvroy de Saint-Simon fit ses études à l'École militaire Page d'aide sur l'homonymie de Strasbourg, passa dans le régiment d'Auvergne comme cadet, et y fit ses premières armes.

À dix-huit ans, il entra comme lieutenant chef de brigade dans les gardes du roi Stanislas. Ayant reçu le brevet de colonel, il commanda en 1771 le régiment du Poitou.

En 1773, Louis XV fut témoin à son mariage (contrat du 1er avril 1773)avec Françoise-Louise Thomas de Pange, âgée de 17 ans, soeur de François de Pange et fille d'un conseiller Lorrain au Parlement. Elle mourut après quatre ans de mariage ayant donné à son mari deux enfants : un fils Hippolyte, qui mourut sur la neige de la suite de ses blessures pendant la guerre d'Espagne (Empire), et une fille Balbine, qui ne se maria pas et mourut en 1857, âgée de 80 ans.


En 1775, il commanda le régiment de Turenne.

Promu maréchal de camp en 1780, passé au service de l'Espagne la même année, après un court séjour à la Martinique, il fut embarqué en septembre 1781 sur l'escadre du comte de Grasse, comme commandant d'un corps expéditionnaire de 2 000 hommes envoyé en Amérique au secours des « Insurgents ». Il se distingua dans la campagne, particulièrementau siège de Yorktown.

Fichier:FR-64-Saint-Jean-Pied-de-Port08.JPG

citadelle de Saint-Jean-Pied-de-Port.

Blessé en action, il fut reçu membre d'origine de la société des Cincinnati de France.

À son retour en France, devint, en mai 1783, gouverneur de Saint-Jean-Pied-de-Port. En 1788, il commandait en Franche-Comté et s'opposa avec fermeté à une assemblée illégale des gentilshommesde cette province.

Député aux États généraux[]

Claude-Anne de Rouvroy de Saint Simon
Fichier:Chateau Giscours.jpg
Le château Giscours, à Labarde.

Fonctions
Royaume de France Royaume de France
Député de la noblesse du bailliage d'Angoulême aux États généraux
5 mai 178917 juin 1789
Élection 30 mars 1789
Monarque Louis XVI de France
Député de la noblesse du bailliage d'Angoulême à l'Assemblée constituante
17 juin 178930 septembre 1791
Biographie
Diplômé de École militaire Page d'aide sur l'homonymie de Strasbourg
Résidence Château de La Faye
Château Giscours
Liste des députés aux États généraux de 1789
Liste des membres de l'Assemblée constituante

Élu, le 30 mars 1789, député de la noblesse aux États généraux par le bailliage d'Angoulême, il protesta contre les réformes et l'abolition des titres nobiliaires, contre la violation du secret des lettres, particulièrement de celles qui lui étaient adressées, prêta, en 1790, le serment civique, sous le prétexte que la réaction pouvait changer la constitution qu'elle venait de donner, et signa les protestations de septembre 1791 contre les actes de l'assemblée.

A la Révolution française, le marquis Claude-Anne de Saint-Simon-Montbléru (1743-1819) prend la fuite en Espagne et ses propriétés (château Giscours dans le Médoc[1] et château de la Faye à Villexavier) sont saisies comme bien national.

En Espagne[]

Légion catholique et royale des Pyrénées[]

Le marquis de Saint-Simon émigre et fait la campagne de 1792 dans l'armée des Princes.

Le 16 mai 1793, Charles IV le nomme maréchal de camp de ses armées[2]. Il le charge de rassembler à Pampelune des émigrés désirant se battre. Il engage 600 fantassins et forme un escadron de hussards et prend leur commandement[3]. Cette légion des Pyrénées (ou légion de Saint-Simon) est formée de nobles, gentilshommes et officiers, mais aussi de prisonniers de guerre, de déserteurs, de basques émigrés et également de quelques sous-officiers espagnols[4]. Ces émigrés et déserteurs quand ils sont fait prisonniers sont exécutés [5]

L'unité ne participe à aucune opération importante au cours de l'année 1793. En décembre 1793, le gouvernement espagnol songe à envoyer la légion Saint-Simon au siège de Toulon, où Anglais et Espagnols avaient débarqué durant l'été[6].

Claude-Anne de Saint-Simon est employé sous les ordres du général Pedro Caro y Sureda. À l'affaire d'Irun, Saint-Simon reçoit une balle qui lui traverse le cou. Le 29 septembre 1793, il obtient le brevet de colonel de la légion royale des Pyrénées, et onze jours après le grade de lieutenant-général des armées d'Espagne [7]. Sa légion combat dans les Pyrénées-Atlantiques et notamment :

  • à Saint-Étienne-de-Baïgorry (26 avril 1794), avec de fortes pertes, dont 17 prisonniers guillotinés[8]
  • dans les montagnes d’Arquinzun (10 juillet), fortes pertes (30 à 50 % de l’effectif)
  • à Port-Bidassoa (24 juillet), fortes pertes en couvrant la retraite espagnole (dont 50 prisonniers)
  • au siège de Pampelune (novembre).

En défendant la position d'Argenson, Saint-Simon est encore atteint d'une balle qui lui traverse la poitrine. Sa légion opère désormais au sein de l’armée espagnole de Navarre et est envoyée à l’arrière en 1795, puis est appelée Légion de la Reine après sa fusion avec le Royal-Roussillon[9].

En 1796, Saint-Simon est nommé commandant en second de l'armée de Navarre, et, le 20 avril 1796, colonel-commandant du régiment d’infanterie de Bourbon qu'il a ordre de former. Au mois de mai suivant, le roi d'Espagne l'élève au grade de capitaine-général de la Vieille-Castille d'Espagne[10].

Régiment de Bourbon[]

Créé en 1796 par le marquis de Saint-Simon, le régiment de Bourbon regroupe des survivants de la légion de la Reine (ex-légion de Panetier), du bataillon de la Frontière, et surtout de la légion royale des Pyrénées. Saint-Simon en est aussi le premier chef. Ce régiment opère au sein de l’armée espagnole, où il porte le nom exact de Regimiento de Infantería Borbón et a le nº 47 en 1796, puis en 1802 le nº 37[11]. Ce régiment va exister au sein de l’armée espagnole, jusqu’en 1931, où il est intégré au Regimiento de Cazadores de Alta Montaña Galicia nº 64. Mais dès 1814 il est formé de soldats étrangers et des gardes Wallonnes. Du temps des émigrés français ses effectifs sont de 1 600 hommes en 1808. Il est en garnison à Ciudad Rodrigo (1797), puis à Majorque et se bat au siège de Gérone, qui chute le 9 décembre 1808, et où il perd 300 prisonniers et à la bataille de Rozas (1808).

Fin de carrière[]

Fichier:Citadelle Besançon.jpg

La citadelle de Besançon.

Fichier:Lafont - Clémence de Napoléon envers Mademoiselle de Saint-Simon.jpg

Clémence de Napoléon envers Mademoiselle de Saint-Simon (décembre 1808), Charles Lafont, 1810, Musée de l'Histoire de France (Versailles).

En 1801, le marquis de Saint-Simon commandait la division espagnole employée avec les troupes françaises contre le Portugal (guerre des Oranges) et fut rayé de la liste des émigrés, et fut créé grand d'Espagne par Charles IV d'Espagne en 1803.

En 1808, il fut blessé à la tête des régiments de la garde à Madrid ; quand les Français se présentèrent devant la ville, il essaya de la défendre, fut fait prisonnier et condamné à mort par un conseil de guerre. Sa fille arracha sa grâce à l'Empereur: la peine fut commuée et Saint-Simon enfermé dans la citadelle de Besançon, où sa fille le rejoignit, compagne volontaire de sa prison. Il fut délivré par les Cosaques en 1814 et son jugement fut annulé par des lettres patentes de Louis XVIII, qui déclara en outre qu'il avait bien mérité par sa fidélité de la maison de Bourbon.

Il revint en Espagne lors de la restauration de Ferdinand VII d'Espagne qui l'éleva à la dignité de duc, capitaine général en octobre 1814, et colonel des gardes wallonnes en 1825. Il resta désormais étranger aux événements politiques.

Annexes[]

Bibliographie[]

Notes et références[]

  1. Sylvain Torchet, « [[Château Giscours]] », sur www.abcduvin.com,‎ 2008 (consulté le 14 mai 2011)
  2. Biographie des hommes vivants: ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, Louis Gabriel Michaud, L.G. Michaud, 1819, t. 5 (P-Z), p.288.
  3. Les sources espagnoles relatives à l'histoire de la Révolution dans l'ouest de la France: 1789-1799 : guide des sources d'archives et publications de textes, Louis Miard, Édition du Conseil général de Loire-Atlantique, 1989, p.346.
  4. Soldats ambassadeurs sous le Directoire, an IV-an VIII, William-Aimable-Émile-Adrien Fleury, Plon-Nourrit, 1906, v. 1, p.150.
  5. Le Révolution dans le département des Basses-Pyrénées: 1789-1799, Michel Péronnet, Jean-Paul Jourdan, Horvath, 1989, p.128.
  6. Cahiers Saint-Simon, Société Saint-Simon, Société Saint-Simon., 2003, no.31 2003, p.107.
  7. name="Louis Gabriel Michaud 1819, p.288"
  8. Revue d'histoire de Bayonne, du pays basque et du Bas-Adour, Société des sciences, lettres & arts de Bayonne, La Société, 2002, v.157 2002, p.201.
  9. Études religieuses, philosophiques, historiques et littéraires, Jesuits, V. Retaux, 1856, année 26:t.48 (1889), p.82 et Dugommier, 1738-1794, Arthur Maxime Chuquet, Arthur Chuquet, Fontemoing, 1904, p.380.
  10. Louis Gabriel Michaud 1819, p.288
  11. José de San Martín, le futur grand révolutionnaire sud-américain, combat dans ce régiment les bonapartistes.
    Source
    « resumen de la biogrefia de don jose de san martin » (consulté le 14 mai 2011)

Voir aussi[]

Articles connexes[]

Liens externes[]

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