Aigles et Lys
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Charles d'Arberg de Valangin
Charles Philippe Alexandre d'Arberg de Valangin
Titre Comte d'Arberg et de Valangin[1]
(18131814)
Prédécesseur Nicolas Antoine d'Arberg de Valangin (nl)
Arme Cavalerie
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Grade militaire Capitaine
Commandement Gouverneur de Valençay
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Grand-croix de l'ordre de la Réunion
Autres fonctions Auditeur au Conseil d'État
Préfet des Bouches-du-Weser
Chambellan de l'Empereur
Biographie
Dynastie Famille d'Arberg (nl)
Origine Drapeau des Pays-Bas autrichiens Pays-Bas autrichiens
Nom de naissance Charles Philippe Alexandre d'Arberg de Valangin
Naissance 1776
Décès 18 mai 1814 (à 38 ans)
Bruxelles
Père Nicolas Antoine d'Arberg de Valangin (nl) (1736-1813)
Mère Franziska Claudia zu Stolberg-Gedern (1756-1836)

Blason Rodolphe IV de Nidau

Charles Philippe Alexandre, comte d'Arberg et de Valangin (1776Bruxelles, 18 mai 1814), est un militaire et haut-fonctionnaire français du XIXe siècle.

Charles d'Arberg de Valangin, « est l'un des Belges qui, au cous du Premier Empire, a figuré avec le plus d'avantage sur la scène politique[2]. Homme d'esprit et homme de cour[3] », né d'une famille noble originaire de Suisse, il était le fils de Nicolas, comte d'Arberg et de Valangin (nl), et de la comtesse Franziska Claudia zu Stolberg-Gedern.

Biographie[]

Auditeur au Conseil d'État depuis le 8 vendémiaire an XII (1er octobre 1803, section de la guerre)[4],[5], Napoléon Ier le nomma, lors de la constitution de la maison de l'Empereur, dans la première « fournée » de chambellans (1804)[6],[7],[3] et le fit légionnaire[8]. Au même moment, sa mère la comtesse d'Arberg fut nommée dame du palais de l'impératrice Joséphine (1804-1810)[9]. «  Quoique Belge, il passa pour un des plus élégants et des plus aimables Français de cette cour qui se ressentait un peu de la rudesse des camps[10] ».

« Il ne tarda pas à se faire remarquer par l'activité et la grâce de son esprit »[3],[2]. Napoléon eut toujours beaucoup d'amitié pour lui[11] et lui confia plusieurs missions diplomatiques dont une particulière pour Saint-Pétersbourg[3],[2], qu'il remplit honorablement[10].

Voulant suivre l'Empereur en campagne, d'Arberg prit ensuite les fonctions d'officier d'ordonnance[12]. Fin 1806-début 1807, d'Arberg intègre la gendarmerie d'ordonnance de la Garde[13] avec laquelle fît la belle campagne « de Tilsit », en qualité de capitaine[3]. Il s'y montra un des plus braves de cette « armée de héros[10] ».

Après les événements de Bayonne, il fut nommé gouverneur du château de Valençay et investi de la garde du roi d'Espagne Ferdinand VII et de sa famille pendant leur exil forcé. Il porta, dans l'exercice de ce nouvel emploi, une vigilance qui prouva que « l'autorité ne s'était point trompée en le lui confiant[2] ». Il conserva son poste jusqu'au début de 1810[14] et fut remplacé par Pierre-Augustin Berthemy, un des officiers d'ordonnance de l'Empereur[14]. Le gouverneur du château était naturellement chargé d'informer le ministre Talleyrand[14].

L'empereur Napoléon ayant fait un voyage en Belgique en 1810, D'Arberg l'y accompagna[2].

Une nouvelle et non moins délicate fonction lui fut ensuite confiée. Nommé préfet des Bouches-du-Weser (10 janvier 1811) à Brême, D'Arberg installe dans un premier temps sa préfecture à l'« Eelkingschen Haus », sur le Domshof (en), puis à l'« Eschenhof », sur le Domsheide (en)[8]. Gut Landruhe (de) (dans le quartier brêmois de Horn (de)) était également une de ses villégiatures[8]. Le préfet à laissé le souvenir d'« un officier travailleur et perspicace qui a travaillé pour le bien de la ville hanséatique de Brême, mais totalement soumis à la législation française et aux décisions impériales[8] ». Il s'aquitta de ces fonctions avec son intelligence ordinaire et avec toute l'activité qu'exigeaient ces circonstances[2].

Les revers de Napoléon Ier pendant la campagne de Russie (1812) ont donné lieu au printemps 1813 à des émeutes dans l'Allemagne occupée[8],[2]. Si le préfet sut, à force d'habileté, neutraliser les mouvements insurrectionnels qui agitaient les villes hanséatiques[3],[10], sa coche fut toutefois attaquée et pillée près de Brinkum (en) le 15 mars 1813[8]. D'Arberg ayant dû fuir le 17 octobre 1813, ce fut Johann Pavenstedt (de), sous-préfet d'Oldenbourg, qui assura l'intérim jusqu'à la dissolution du département (1814), et les victoires des coalisés sur Napoléon[8].

De la préfecture de Brême, il devait passer à celle de Mayence (Mont-Tonnerre), mais les événements de la campagne de France (1814) ne lui permirent pas d'en prendre possession[2].

Il mourut prématurément à Bruxelles[14], en 1814, suite à une maladie causée par les fatigues et les inquiétudes dont il avait été accablé dans ces conjonctures pénibles[2]. Il n'eut pas le temps de légitimer ses deux fils naturels[14].

« À des formes aimables, à des manières polies, il joignait une volonté ferme, un courage éprouvé par plusieurs circonstances, et un noble caractère. Il a laissé les plus justes regrets dans le cœur de ses amis. [...] Il faisait le bonheur de sa mère et de ses deux sœurs, mariées à deux lieutenants-généraux qui occupent une belle place dans notre histoire, Mouton, comte de Lobau, et Klein[3]. »

— Arnault, Jay, de Jouy et de Norvins, Biographie nouvelle des contemporains[3]

« D'Arberg a constamment joui de la réputation d'habile administrateur et d'adroit courtisan ; l'amabilité de ses formes déguisait ou du moins adoucissait souvent la rigueur de ses fonctions. »

— Delvenne, Biographie du Royaume des Pays-Bas[2]

La sépulture, au cimetière du Père-Lachaise, proche de celle du général Klein est un cénotaphe[14].

Ascendance et postérité[]

Charles d'Arberg était l’aîné des cinq enfants de Nicolas Antoine d'Arberg de Valangin (1736-1813) et Franziska Claudia zu Stolberg-Gedern (1756-1836). Il avait pour frère et sœurs :

  • Louise Caroline Ferdinande (1779-1852), dame du palais de l'impératrice Joséphine, mariée en 1808 avec Louis, comte Klein 1761-1845, dont postérité ;
  • Joséphine (1786-1836), sans alliance ;
  • Félicité Caroline Honorine Joséphine (Forest-lès-Bruxelles, 2 mai 1790 - 5 mai 1860), dame du palais de l'impératrice Joséphine (1804-1810), dame d'honneur de la reine Marie Amélie (1830-1847), dame d'honneur de Hélène de Mecklembourg-Schwerin duchesse d'Orléans (1847-1858), mariée le 22 novembre 1809 avec Georges Mouton, comte de Lobau (1770-1838), dont postérité ;
  • Gustave (Ollignies, 19 octobre 1791 - Ollignies, 19 octobre 1791).

Deux de ses sœurs devinrent dames d'honneur de Joséphine et épousèrent (avec une dot de l’empereur[14]) des personnalités de l’Empire : le comte Dominique Klein (1762-1845), général puis, sous la Restauration, pair de France et le valeureux général comte Georges Mouton de Lobau (1770-1838)[14].

  • Sans alliance, il laissa deux fils naturels :
    • Adolphe ;
    • Louis Paul Adolphe Chorn[1], dit le chevalier de Neuchatel[n 1] (Bruxelles, 9 mars 1802 - Louvain, 21 juillet 1877) né de sa relation avec Marie Louise Chorn dit Matis, colonel de cavalerie[1], marié, le 3 juin 1844 à Namur, avec Marie Françoise Elvire (1814-1900), fille de Joseph, baron van Eyll (1778-1855) et de Victoire de Bryas (1779-1862), dont :
      • Gustave Victor Fernand, chevalier de Neuchatel (Namur, 26 mars 1845 - Bruxelles, 2 octobre 1931), capitaine-commandant d'infanterie, marié, le 22 avril 1884 à Bruges, avec Caroline Vercauteren (1848-1912), dont :
        • Jeanne de Neuchâtel (19 janvier 1885-1946), mariée le 14 mai 1908 avec Georges Iweins de Wavrans (1885-1964), dont postérité ;
        • Marthe de Neuchâtel (1886-1986), mariée avec Robert Iweins de Wavrans (1886-1950) ;
      • Marie Joseph César Arthur, dit César de Neuchatel (Louvain, 13 mars 1847 - Bruxelles, 25 juin 1922), lieutenant-colonel d'infanterie, marié, le 21 août 1879 à Anvers, avec Anthonia van Aarem (1845-1912), dont :
        • Marguerite de Neuchâtel (1880-1945), épouse du prince Auguste de Béthune-Hesdigneul (1868-1933)
        • Marie-Gustave-Adolphe-Edgar-Léon-Raoul, chevalier de Neuchâtel d'Arberg[15] (1884-1956), marié avec Winifrède Storms (1886-1977), sans enfant.

Distinctions[]

Titres[]

  • Comte d'Arberg, de Valangin, et du Saint-Empire[2],[16] (1813-1814)

Selon Gourdon de Genouillac et Hallez-Claparède[réf. à confirmer][17], d'Arberg aurait été fait comte de l'Empire.

Décorations[]

Drapeau de l'Empire français Empire français
Décorations
Officier de la Légion d'honneur (Empire type IV) Grand-croix de l'ordre de la Réunion Grand-croix de l'ordre de la Réunion
Officier de la Légion d'honneur Grand-croix de l'ordre de la Réunion

Héraldique[]

Armoiries Blasonnement
Arberg wapen

Vitrail de la collégiale de Valengin

Armes de la famille d'Arberg (nl), comtes d'Arberg et de Valangin (Suisse, Lorraine)
  • Branche aînée (éteinte en 1518) : De gueules au pal d'or ch de trois chevrons de sable[20]
Casque couronné
Cimier
Un chapeau piramidal aux armes de l'écu sommé d'un panache de plumes d'argent


Rangkronen-Fig. 18
Blason Rodolphe II de Nidau
  • (Branche cadette, en Belgique : éteinte le 18 mai 1814) : De gueules au pal d'or chargé de trois chevrons de sable[20],[21].
Casque couronné.
Cimier
Un buste de vieillard habillé aux armes de l'écu coiffé d'un bonnet albanais pareillement aux armes de l'écu

Notes et références[]

  1. S'appelant d'abord du nom de sa mère, il est autorisé par arrêté royal du 29 novembre 1842, à remplacer ce nom par celui de « Neuchatel ». Le 14 février 1843, il obtient concession de noblesse et titre de chevalier transmissible par primogéniture masculine.

Annexes[]

Articles connexes[]

Liens externes[]

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Bibliographie[]

  • Almanach impérial pour l'an M.DCCC.V : présenté à S.M. L'Empereur et Roi par Testu, no 13 Rue Hautefeuille, Paris, Testu, imprimeur de Sa Majesté, 1805 [lire en ligne]  ;
  • Nicolas Viton de Saint-Allais, Histoire générale des ordres de chevalerie civils et militaires existant en Europe : contenant l'origine de leur fondation, les statuts principaux qui on sont la base, et la nomenclature des chevaliers français et étrangers qui en sont décorés, vol. Empire français : Légion d'honneur, Paris, 1811, 135 p. [lire en ligne], p. 78  ;
  • Almanach impérial pour l'an M.DCCC.XIII : présenté à S.M. L'Empereur et Roi par Testu, no 13 Rue Hautefeuille, Paris, Testu, imprimeur de Sa Majesté, 1813, 973 p. [lire en ligne], p. 165  ;
  • Antoine-Vincent Arnault, Antoine Jay, Étienne de Jouy et M. de Norvins, Biographie nouvelle des contemporains : ou Dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers; précédée d'un tableau par ordre chronologique des époques célèbres et des événemens remarquables, tant en France qu'à l'étranger, depuis 1787 jusqu'à ce jour, et d'une table alphabétique des assemblées législatives, à partir de l'assemblée constituante jusqu'aux dernières chambres des pairs et des députés, vol. 1, Librairie historique, 1820, 346 p. [lire en ligne (page consultée le janvier 24, 2015 à 18:20 (UTC))], p. 228  Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • Mathieu Guillaume Delvenne, Biographie du Royaume des Pays-Bas, ancienne et moderne : ou, Histoire abrégée, par ordre alphabétique, de la vie publique et privée des Belges et des Hollandais: qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talens, leurs vertus ou leurs crimes, extraite d'un grand nombre d'auteurs anciens et modernes, et augmentée de beaucoup d'articles qui ne se trouvent rapportés dans aucune biographie, t. Ier, Place Saint-Lambert, Liège, Ve. J. Desoer, 1828 [lire en ligne], p. 29  Document utilisé pour la rédaction de l’article ;
  • Rabbe, Vieilh de Boisjolin et Sainte-Preuve, Biographie universelle et portative des contemporains : ou, Dictionnaire historique des hommes vivants et des hommes morts depuis 1788 jusqu'à nos jours: qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, t. Ier, Chez l'Éditeur, 1836, 1136 p. [lire en ligne (page consultée le janvier 24, 2015 à 18:20 (UTC))], p. 129  ;
  • Biographie universelle : ou Dictionnaire de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions ... depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour ; d'après la Biogr. univ. de Michaud, la Biographie universelle historique de Weiss, l'Encyclopédie nouvelle, le Dictionnaire de la Conversation, L'Art de vérifier les dates, etc., etc., t. Ier, Bruxelles, 1843, 384 p. [lire en ligne (page consultée le janvier 24, 2015 à 18:20 (UTC))], p. 288  ;
  • Paul André Roger, Biographie générale des belges morts ou vivants : hommes politiques, membres des assemblées délibérantes, ecclésiastiques, militaires, savants, artistes et gens de lettres, Bruxelles, Muquardt & De Roovers, 1849, 264 p. [lire en ligne (page consultée le janvier 24, 2015 à 18:20 (UTC))], p. 9  ;
  • Dictionnaire universel et classique d'histoire et de géographie..., t. Ier, Bruxelles, Parent, 1853, 1326 p. [lire en ligne (page consultée le janvier 24, 2015 à 18:20 (UTC))], p. 233  ;

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Charles Philippe Alexandre d'Arberg de Valangin
Famille d'Arberg (nl)
Naissance : 1776 Décès : 1814
Titre de noblesse
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Nicolas Antoine d'Arberg de Valangin (nl)
Comte d'Arberg, de Valangin, et du Saint-Empire
Comte d'Arberg, de Valangin, et du Saint-Empire
(1813–1814)
Extinction du titre

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