Charles Eugène de Lévis-Charlus

Pour les autres membres de la famille, voir Maison de Lévis.

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Charles Eugène de Lévis Duc de Lévis
Origine	Royaume de France
Allégeance	Royaume de France
Grade	Lieutenant général Maréchal de France^{[réf. souhaitée]}
Années de service	1688 – 1734
Conflits	Guerre de la Ligue d'Augsbourg
Commandement	Gouverneur de Mézières
Distinctions	Ordre du Saint-Esprit
Autres fonctions	Pair de France
Famille	Maison de Lévis
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Charles Eugène de Lévis, duc de Lévis, comte de Charlus, né le 21 juin 1669 à Paris et décédé le 9 mai 1734 à Paris, est un militaire français des XVII^e et XVIII^e siècles.

Biographie[]

Origines et famille[]

Charles Eugène était le fils de Charles Antoine de Lévis (né vers 1643 - mort en 1719), marquis de Poligny, comte de Charlus, lieutenant pour le roi dans la province du Bourbonnais, et de Marie-Françoise de Béthisy (° vers 1637 † 1719), sous-gouvernante des filles d'honneur de la reine Marie-Thérèse d'Autriche (1660),

Carrière militaire[]

Charles Eugène de Lévis commença à servir en 1688. Il eut un régiment de cavalerie à la tête duquel il se trouva aux batailles de Fleurus (1690), de Steinkerque (1692), de Neerwinden (1693), aux sièges de Mons, de Namur et de Charleroi.

Brigadier depuis 1701 (ou 1702), il obtint ensuite les grade de maréchal de camp (1704) et de lieutenant général des armées (1707). Il aurait été fait maréchal de France l'année de sa mort (1734).^{[réf. souhaitée]}

Dernier des marquis de Poligny, il obtint, en 1723, pour lui et ses descendants mâles, que les terres et seigneuries de Lurci, le Sauvage, Polligni, etc... fussent érigées en duché-pairie sous le nom de duché de Lévis (ou Lévy). C'est à partir de ce moment que Lurcy-le-Sauvage fut appelé Lurcy-Lévis.

Lieutenant général des armées du roi et de la province du Bourbonnais, gouverneur de Mézières, et commandant en Franche-Comté, créé duc et pair de France le 13 février 1723, il fut reçu au parlement de Besançon le 22 du même mois, le Roi y tenant son lit de justice à l'occasion de sa majorité.

C’était selon Saint-Simon, le célèbre chroniqueur de Louis XIV, « un jeune homme bien fait, tout militaire et fort débauché qui n’avait jamais eu la plus petite teinte d’éducation mais qui, avec cela, avait de l’esprit, de la valeur, de l’honneur et beaucoup d’envie de bien faire^[1]. »

Sa femme fut pour lui une puissante alliée, grâce à l’amitié qui la liait à la Duchesse de Bourgogne, belle-fille du Grand Dauphin, fils du roi Soleil, ainsi que par la confiance que lui témoignèrent Madame de Maintenon puis le cardinal de Fleury. Elle avait, d’après le Duc de Luynes, un secret impénétrable et était capable d’entrer dans les plus grandes affaires. De ses six enfants, seule lui survécut une fille, la Marquise de Castries.

Mariage et descendance[]

Il épouse, le 27 janvier 1694 en l'église Notre-Dame de Versailles, Marie Françoise d'Albert (17 avril 1678 à Saint-Germain en Laye - 3 novembre 1734), fille de Charles Honoré d'Albert de Luynes, duc de Chevreuse, dame du palais (1698-1712) de Marie-Adélaïde de Savoie, duchesse de Bourgogne et dauphine de France. Lors de la célébration des noces, on s’aperçut que le jeune homme n’avait jamais reçu le moindre sacrement : on le baptisa alors le matin, il fait sa communion à midi et se maria le soir à minuit. ^{[réf. nécessaire]}

De cette union naissent :

une fille, Marie-Françoise (° 1698 † 2 décembre 1728 - Paris), mariée, le 20 janvier 1722, avec Joseph François de La Croix (1663-1728), marquis de Castries, lieutenant du roi en Languedoc, gouverneur et sénéchal à Montpellier, dont postérité ;
un fils, mort mestre de camp du régiment de Charlus en 1724, âgé de 26 ans ;
un second fils mort en 1727, âgé de 21 ans ;
un troisième fils mort en 1725, âgé de 10 ans.

Seule héritière du duc de Lévis, Marie-Françoise apporta la terre et le château de Lévis, à la famille de Castries qui les vendit en 1752 à Jacques Hardouin-Mansart.

Armoiries[]

Figure

Blasonnement

D'or à trois chevrons de sable.^[2]

Notes et références[]

↑ Saint-Simon, p. 92-93
↑ Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, 1996, 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)

Sources et bibliographie[]

D. L. C. D. B., Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, contenant l'origine et l'état actuel des premières maisons de France, des maisons souveraines et principales de l'Europe ..., chez Duchesne, libraire, 1757, 648 p. [lire en ligne] ;
Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique : ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane qui contient en abrégé l'histoire fabuleuse des Dieux et des Héros de l'Antiquité Payenne, les vies et les actions remarquables des Patriarches (...), l'établissement et le progrès des Ordres Religieux et Militaires et la vie de leurs Fondateurs, les généalogies (...), la description des Empires Royaumes (...), l'histoire des conciles généraux et particuliers sous le nom des lieux où ils ont été tenus (...), vol. 4, Chez Jean Brandmuller, 1732 [lire en ligne] ;