Charles Daurier | |
Origine | France |
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Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français |
Arme | Infanterie |
Grade | Lieutenant général des armées du Roi |
Années de service | 1777 – 1812 |
Conflits | Guerre d'indépendance des États-Unis Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Baron de l'Empire Légion d'honneur (Commandant) Ordre de Saint-Louis (Chevalier) |
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Charles, baron Daurier (29 juin 1761 - Saint-Paulien ✝ 29 mai 1833 - Nancy) était un militaire français des XVIIIe et XIXe siècles qui servit durant les guerres de la Révolution et de l'Empire.
Biographie[]
Fils de Jean Daurier ( ✝ 26 décembre 1784), notaire à Saint-Paulien en Velay et de Claudine Calemard du Genestoux ( ✝ 30 janvier 1791), Charles Daurier, voulant suivre la même carrière que ses deux oncles, l'un maréchal de camp, l'autre colonel, entra au service, le 20 mars 1777, comme simple soldat au 18e régiment d'infanterie de ligne, l'un de ceux qui firent partie à cette époque de l'armée auxiliaire envoyée par Louis XVI au secours des Américains.
Sergent le 5 février 1778, il fit les campagnes d'Amérique de ces deux années et les suivantes jusqu'en 1783. En 1781, il se trouva au siège d'York, en Virginie, et en 1782 au combat naval du9 avril, où, a bord du vaisseau le Caton, les éclats d'une pièce de trente-six le blessèrent à la cuisse et aux deux bras.
De la guerre de l'indépendance, le jeune Daurier ne rapporta que les galons de sergent, la médaille de Cincinnatus et trois blessures : les grands pas étaient rares alors pour les roturiers dlans la carrière des armes.
Guerres révolutionnaires[]
Sous-lieutenant le 15 novembre 1791, lieutenant le 1er mars 1792, adjudant-major le 2 mai, il fut nommé capitaine et aide-de-camp du général Tourville le 12 juin de la même année, et chef de bataillon le 20 mai 1793, il était alors à l'armée de Sambre-et-Meuse. Il se distingua le 24 vendémiaire an II devant Maubeuge, en enlevant aux Autrichiens 2 redoutes et les ouvrages du bois des Tilleuls.
Promu général de brigade le 19 floréal suivant, il contribua, le 28 prairial, à la prise des postes de Marchienne-au-Pont, Monceau et Souvret. La part qu'il prit, le 8 messidor, à la bataille de Fleurus, eut une grande influence sur le succès de celle célèbre journée : sa brigade, placée à l'aile gauche de l'armée, repoussa sur ce pont un corps autrichien de 12 000 hommes qui voulait tourner la gauche de Jourdan.
Il concourut ensuite, sous les ordres de Kléber, au siège de Maastricht (1793), qui se rendit le 14 brumaire an III, et commanda Cologne jusqu'en prairial. À cette époque, il eut le commandement d'une brigade de la division Bernadotte, avec laquelle il passa le Rhin.
En l'an IV, lors de la retraite devant Mayence, à la tête du 3e régiment de chasseurs à cheval, il culbuta dans la Lahn, le 21 vendémiaire, un régiment de hussards autrichiens. La même année, sous Marceau, il se porta, le 21 brumaire, sur Creutznach, avec un bataillon de la 94e demi-brigade, et pénétra dans cette ville au pas de charge. Fait prisonnier par les Autrichiens, il parvint, secondé par quatre ordonnances du 4e hussards, à se dégager à coups de sabre, rejoignit le bataillon et mit l'ennemi en pleine déroute.
Vers la fin de messidor, il repoussa deux sorties de la garnison de Cassel. Le 4 brumaire an V, au combat de Hundsruck, le général Ligneville lui ayant confié le centre de son corps d'armée, il força le passage de la Nahe, à Langenlonsheim, entre Bingen et Creutznach, sous le feu de 8 pièces d'artillerie, et contraignit les Autrichiens à rentrer dans Mayence, après leur avoir fait éprouver une perte de 200 hommes.
Chargé en l'an VII du commandement de la forteresse de Luxembourg, et en l'an VIII de la forteresse d'Ehrenbreitstein, il fut investi, le 15 messidor, de celui du département de Rhin-et-Moselle, et le quitta le 11 pluviôse an IX pour la 2e subdivision (Thionville) de la 3e division militaire.
Guerres napoléoniennes[]
Il y était encore employé quand, en l'an XII, le premier Consul le nomma membre et commandant de la Légion d'honneur les 19 frimaire et 25 prairial. Il le fit en même temps électeur du département de la Meurthe.
Le général Daurier, créé baron de l'Empire en 1809, commanda la marche de Trévise puis fut employé en 1813 à la défense de Venise. Il participa, la même année, à la retraite sur l'Isonzo.
Revenu en France après la chute de l'Empire, Daurier reçut, le 21 août 1814, la croix de Saint-Louis, et une ordonnance royale du 4 septembre 1815 l'admit à la retraite. Il fut nommé lieutenant-général des armées du Roi, à titre honoraire, en 1820.
Charles Daurier épousa, le 18 frimaire an XII (10 décembre 1803) à Metz, Jeanne Marie Joséphine Saget. Divorcés le 10 janvier 1816, ils avaient eu ensemble Jean Baptiste (14 novembre 1804 ✝ 18 novembre 1869), 2e baron Daurier, directeur de la bergerie impériale de Rambouillet.
Daurier vit ses derniers jours troublés par des chagrins domestiques et par de cruelles maladies. De désespoir, cet officier général se « brûla la cervelle » à Nancy, le 29 mai 1833. Le conseil municipal de Saint-Paulien inaugura son portrait dans la salle de la mairie.
Titres[]
- 1er Baron Daurier et de l'Empire (lettres patentes du 19 janvier 1812).
Décorations[]
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (19 frimaire an XII), puis,
- Commandant de la Légion d'honneur (25 prairial an XII) ;
- Chevalier de Saint-Louis (21 août 1814) ;
- Membre de la Société des Cincinnati des États-Unis d'Amérique.
Armoiries[]
Figure | Blasonnement | |
Armes du baron Daurier et de l'Empire
Écartelé : au 1 d’azur à trois étoiles d’or ; au 2 de gueules à l’épée haute en pal d’argent ; au 3 d’argent à trois chevrons de gueules au chef du même chargé d’un lion naissant en contourné d’argent ; au 4 d’azur à un cheval cabré d’or.[1],[2] |
Annexes[]
Bibliographie[]
- Charles-Théodore Beauvais, Victoires, conquêtes, désastres, revers et guerres civiles des Français : depuis les temps les plus reculés jusques et compris la Bataille de Navarin, vol. 31, C.L.F. Panckoucke, 1831 [lire en ligne] ;
- Biographie universelle, vol. 2, 1841 [lire en ligne] ;
- Georges Touchard-Lafosse, La Loire historique : pittoresque et biographique, d'après les auteurs de l'antiquité et les légendes, chroniques, chartes, histoires provinciales, statistiques, travaux administratifs, traditions locales, monuments historiques, documents divers, recueillis en 1839 et 1840, dans les villes, bourgs, châteaux, archives, bibliothèques, sociétés savantes et cabinets particuliers, de la source de ce fleuve à son embouchure, Suireau, 1841 [lire en ligne] ;
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur : biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 3, Bureau de l'administration, 1844 [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)] ;
- Biographie universelle : Dictionnaire de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour, vol. 6, Ode, 1844 [lire en ligne] ;
Notes et références[]
- ↑ La bannière de L'Orphéon sur www.mairie-orcemont.fr
- ↑ Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, 1861, 1171 p. [lire en ligne (page consultée le 16 nov. 2009)], et ses Compléments sur www.euraldic.com
Voir aussi[]
Articles connexes[]
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
Liens externes[]
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