Aigles et Lys
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Charles-Laure de Mac-Mahon
Origine Drapeau de France France
Allégeance Royaume de France Royaume de France
Naval Ensign of the Kingdom of France Royaume de France
Grade Lieutenant général
Années de service 17671814
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Commandement Régiment de Dauphiné
Distinctions Ordre royal et militaire de Saint-Louis
(Chevalier)
Ordre de Cincinnatus
Autres fonctions Membre de la Chambre des pairs
Famille Famille de Mac-Mahon

Charles-Laure de Mac-Mahon, 2e marquis d'Éguilly (1775), marquis de Vianges, (8 mai 1752 - Autun18 octobre 1830[1] - Saint-Max, Meurthe-et-Moselle) était un général puis homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie[]

« Fils de haut et puissant seigneur messire Jean-Baptiste Mac Mahon, chevalier seigneur suzerain des villes, pays, châteaux et terres de Seenish, d'Inisch, d'Arovan, d'Ylan-Magrath, d'Ing, situés dans le comté de Clare et l'île de Fymes, de la ville et pas de Ryencanagh, et plusieurs terres dans le comté de Limerick, 1er marquis d'Éguilly, et de dame Charlotte Le Belin, dame d'Éguilly et de de Sully », Charles-Laure descendait d'une ancienne famille irlandaise qui se réfugia en Bourgogne à la chute des Stuarts.

Il suivit la carrière militaire :

  • Mousquetaire à la 2e compagnie, en 1767,
  • Capitaine dans Royal-Cavalerie de Lorraine en 1770, capitaine en second à la formation de 1776, capitaine-commandant la même année,
  • Rang de mestre de camp attaché à l'infanterie irlandaise en 1780 ;
  • Colonel en second des chasseurs du Gévaudan en 1784 ;
  • Colonel du régiment de Dauphiné (1788).

Bon militaire, il fut bien noté par ses supérieurs : « excellent sujet, propre a une majorité (1774), susceptible d'être placé à la suite d'un régiment irlandais (1777), excellent colonel, très-instruit, très-zélé, remplissant ses fonctions avec honneur et fermeté, s'étant acquis estime et considération (1788). »

M. le marquis de Macmahon fit honorablement la guerre de l'indépendance aux États-Unis d'Amérique. Adopté comme aide de camp de La Fayette en 1782, il se montra au combat de la fégate l'Aigle contre l'Hector avec autant de sang-froid que de courage, d'intelligence que de modestie, sa conduite. Sa conduite fut parfaite dans tous les tems et ses sacrifice en argent tous multipliés. (marquis de Vioménil). Après avoir occupé les mêmes fonctions d'aide de camp auprès du duc de Lauzun (entre 1782 et 1783), il sollicita (1783) le grade de colonel. Il avait alors obtenu plusieurs témoignages de satisfaction de ses chefs : ses services lui firent mériter la croix de Saint-Louis (8 septembre 1784 : soixante et onze ans plus tard, jour pour jour, son neveu, le comte de Mac-Mahon, général de division, plantait le drapeau de la France sur la tour Malakoff, et décidait ainsi la prise de Sébastopol), et d'être admis parmi les membres fondateurs de la Société des Cincinnati.

En janvier 1789, Charles-Laure et son frère le comte de Mac-Mahon présentèrent leur preuves de noblesse[2], mais ils ne purent pas jouir de leurs nouveaux privilèges à cause des événements révolutionnaires. Le 15 mars 1791, le chevalier O'Gorman plaida leur cause auprès de L.N.H. Chérin : « Quoique dans ce moment cy la noblesse soit supprimée en France, néanmoins M. Mac Mahon désire se mettre en règle pour former pour lui et pour son frère, le plus tôt possible, des alliances analogues à leur naissance et je vous aurais en mon particulier la plus vive reconnaissance de l'expédition que vous emploirez à lui livrer votre certificat sur ses productions. S'ilsa vaient eu l'avantage de me connaître dès le commencement de cette besogne ils auraient eu il y a longtemps l'honneur de leur présentation ; mais ils se sont fiés à leurs parens au pays qui n'ayant nulle connaissance des usages de France se sont contentés de leur envoyer les titres et les pièces selon les formes employées en Angleterre et en Irlande. »

Le marquis de Mac-Mahon commandait un régiment d'infanterie lorsque la Révolution française éclata. Dans une période particulièrement difficile, où la notion d'autorité s'estompait chaque jour d'avantage, il avait réussi à maintenir l'ordre et la discipline dans son unité et avait manifesté au moment de sa démission, le 19 août 1791, la « satisfaction de rendre son régiment parfaitement intact sans qu'il se soit écarté le moindre instant de l'amour de ses devoir et des règles de la plus strict discipline... son respect, son attachement, sa soumission au Roy et à ses officiers. » La même année, il avait été élevé au grade de maréchal de camp.

Il émigra avec les princes et lorsqu'il revint, il fixa sa résidence à Saint-Max. Il fut nommé lieutenant général à la première Restauration (1814).

Dévoué au gouvernement royal, il fut appelé à la pairie le 5 novembre 1827 (avec rang de baron, lettres patentes du 4 août 1828), lors de la nomination des « soixante-seize ». Un biographe peu informé écrivait à cette occasion : « Il nous a été impossible de nous procurer les renseignement sur son compte, et même de savoir si son généralat avant ou après la Révolution, en deçà ou au delà du Rhin. Le marquis de Mac-Mahon soutint jusqu'en 1830, le gouvernement de Charles X. »

Démissionnaire pour refus de serment à la révolution de Juillet 1830, MacMahon rentra dans la vie privée. Il mourut, le 18 octobre de la même année, à Saint-Max, sans alliance, ni postérité. C'est son neveu Charles-Marie de Mac Mahon (1793-1845) qui lui succéda dans son titre de marquis.

Son frère cadet, Maurice-François de Mac-Mahon, qui habitait le château de Sully, était également maréchal-de-camp, et a été inspecteur pendant quelques années.

Armoiries[]

Figure Blasonnement
Armes de Charles-Laure de Mac-Mahon, 2e marquis d'Éguilly, baron-pair de France :

D'argent à trois lions léopardés de gueules, armés, lampassés et vilennés d'azur, passant l'un sur l'autre.[3]

Annexes[]

Bibliographie[]

  • « Charles-Laure de Mac-Mahon » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]  ;
  • Patrick Clarke de Dromantin, Les réfugiés jacobites dans la France du XVIIIe siècle : l'exode de toute une noblesse "pour cause de religion", Presses universitaires de Bordeaux, 2005, 525 p. (ISBN 9782867813627) [lire en ligne]  ;
  • Louis-Antoine Michel, Biographie historique et généalogique des hommes marquans de l'ancienne province de Lorraine..., Impr. C.-J. Hissette, 1829 [lire en ligne]  ;
  • Alexandre Mazas et Théodore Anne, Histoire de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis : depuis son institution en 1693 jusqu'en 1830, vol. 2, Didot, Dentu, 1860, 2e éd. [lire en ligne]  ;
  • (en) Thomas Balch, American Revolutionary series: American and French accounts of the American Revolution : The French in America During the War of Independence of the United States, 1777-1783, vol. 1, Ardent Media, 1972 (ISBN 9780839801856) [lire en ligne]  ;
    • Les Français en Amérique pendant la guerre de l'Indépendance des États-Unis 1777-1783, A. Sauton, Paris, 1872. Texte en ligne : Gallica Gutenberg. Ouvrage traduit en anglais par Edwin Swift Balch and Elise Willing Balch sous le titre The French in America during the War of Independence of the United States, 1777-1783, Philadelphia, 2 volumes, 1891-1895.
  • Vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, vol. 4, chez H. Champion, 1904  ;
  • Gabriel de Broglie, Mac Mahon, Perrin, 2000, 459 p. (ISBN 9782262011437)  ;

Notes et références[]

  1. ou le 26 août 1837 selon Le dictionnaire des parlementaires.
  2. À cette époque, le succès des honneurs de la Cour est telle que même si les événements de la Révolution ont empêché les intéressés de monter dans les carrosses du roi, les familles, par mesure de sécurité, continuent à solliciter les certificats tant convoités.
  3. Source : Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) sur www.heraldica.org

Voir aussi[]

Articles connexes[]

Liens externes[]

Précédé par Charles-Laure de Mac-Mahon
Suivi par
Jean-Baptiste Mac Mahon
2e marquis d'Éguilly
(dit de Mac-Mahon)
1775-1830
Charles-Marie de Mac-Mahon (1793-1845)

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