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Bibliothèque nationale de France
Le logo de la Bibliothèque nationale de France est composé d’une accolade ouvrante sur laquelle s’appuient les initiales de l’institution.
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Informations géographiques
Pays France
Région Île-de-France
Ville Paris
Adresse Site Richelieu : 5, rue Vivienne Paris IIe ;

Site François-Mitterrand : quai François-Mauriac Paris XIIIe

Coordonnées 48° 50′ 01″ N 2° 22′ 33″ E / 48.833611, 2.37583348° 50′ 01″ Nord
       2° 22′ 33″ Est
/ 48.833611, 2.375833
  
Informations générales
Type Établissement public à caractère administratif dépendant du ministère de la Culture
Date d’inauguration 1461
1720 site Richelieu
30 mars 1995 site François-Mitterrand
Collections 40 000 000 de références
14 000 000 d'imprimés
Superficie Site François-Mitterrand :

SHOB 365 178 m2 ; SHON 224 247 m2

Informations visiteurs
Site web Site officiel

Géolocalisation sur la carte : Paris

(Voir situation sur carte : Paris)
Bibliothèque nationale de France
Photo de la BnF et de la piscine Joséphine-Baker.

Vue de la BnF et de la piscine Joséphine-Baker.

Photo de tour Nord-Est du site

Tour Nord-Est du site.

La Bibliothèque nationale de France (BnF), ainsi dénommée depuis 1994, est la bibliothèque nationale de la République française, inaugurée sous cette nouvelle appellation le 30 mars 1995 par le président de la République François Mitterrand et héritière des collections royales constituées depuis la fin du Moyen Âge. Première institution chargée de la collecte du dépôt légal, à partir de 1537[1], elle est la plus importante bibliothèque de France et l’une des plus importantes au monde. Elle a le statut d’établissement public à caractère administratif. Ses activités sont réparties sur sept sites, dont le principal est la bibliothèque du site François-Mitterrand ou Tolbiac, située dans le 13e arrondissement de Paris, sur la rive gauche de la Seine. Le site historique, datant du XVIIe siècle, qui occupe désormais un îlot entier, se trouve dans le 2e arrondissement de Paris, sur le lieu du palais Mazarin qui hébergeait également la Bourse de Paris au XVIIIe siècle. On a coutume de le nommer « quadrilatère Richelieu », du nom de la rue de son entrée principale.

La Bibliothèque nationale de France comporte quatorze départements[2] et plusieurs collections principalement conservées sur ses quatre sites parisiens, incluant le Département des monnaies, médailles et antiques, héritier du Cabinet des Médailles. L'ensemble des collections conserve environ 40 millions de documents imprimés et spécialisés. Hors de Paris, elle comprend la maison Jean-Vilar à Avignon et deux centres techniques de conservation à Bussy-Saint-Georges et Sablé-sur-Sarthe. Elle est également de plus en plus connue pour sa bibliothèque numérique, Gallica, qui permet de consulter la reproduction de plus de 3 400 000 documents sous format texte, image ou sonore. Ses collections, qui s'accroissent d'environ 670 000 documents par an, hors fichiers internet, par le dépôt légal et par acquisition, dont environ 170 000 volumes[3], s'élèvent à un nombre total de 14 millions[4] de livres et d’imprimés (11 millions à Tolbiac), dont près de 12 000 incunables[5]. Outre des livres imprimés, ses collections comprennent plusieurs millions de périodiques, comptés pour 360 000 titres, environ 250 000 manuscrits, dont 2 500 velins et 10 000 manuscrits enluminés médiévaux[6] (ce qui en fait la plus grande bibliothèque au monde dans ce domaine), des cartes, estampes, photographies, partitions, monnaies, médailles, documents sonores, vidéos, multimédias, numériques ou informatiques (16,5 milliards d'adresses URL), des objets et objets d’art, décors et costumes[7]… Une grande partie des références est consultable en ligne sur le catalogue général de la BnF et ses catalogues spécialisés[8]. Le site François-Mitterrand accueille également l'Inathèque de France chargée du dépôt légal de la radio-télévision[9] qui comporte aussi un fonds de cinéma.

La BnF a une mission de collecte, d’archivage et d’entretien (conservation, restauration), en particulier de tout ce qui se publie ou s'édite en France, mais aussi des activités de recherche et de diffusion de la connaissance, grâce notamment à l’organisation régulière d’expositions à destination du grand public, et de multiples manifestations culturelles, conférences, colloques, concerts, dans ses locaux et sur son site internet.

La dénomination « Bibliothèque nationale de France » est celle de l'établissement public, qui regroupe sept sites. L'appellation officielle du site de Tolbiac est « Site François-Mitterrand ». Elle a été donnée à la demande du Président de la République, Jacques Chirac, et n'est pas toujours celle employée dans le langage courant. Certains disaient parfois, au moins jusqu'en 1999 : la « très grande bibliothèque » (TGB)[10].

Historique[]

Photo du site Richelieu de la BNF.

La bibliothèque nationale de France, site Richelieu, hôtel Tubeuf, bâti en 1635.

Projection du deuxième projet.

Étienne-Louis Boullée Deuxième projet pour la Bibliothèque du Roi (1785).

Photo de la tour Nord-Ouest.

Tour Nord-Ouest du site Tolbiac, bibliothèque François-Mitterrand.

Articles détaillés : Histoire de la Bibliothèque nationale de France et Liste des dirigeants de la Bibliothèque nationale de France.

La Bibliothèque nationale de France (BnF) tire son origine de la bibliothèque (librairie) du roi, installée en 1368 au Louvre par Charles V (1364-1380), dans la tour de la Fauconnerie, et dont l'inventaire, dressé par Gilles Mallet[11], premier libraire du roi, comprenait 917 manuscrits. Conçue pour la première fois comme une véritable institution transmissible à son successeur[12], elle est privée de quelques belles pièces par les oncles de Charles VI (1380-1422) profitant de sa folie, puis disparaît sous l'occupation anglaise, après la mort du roi. Alors que Charles VII (1422-1461) est réfugié à Bourges, ce qu'il en reste est en effet prisé en bloc en 1424 pour 1 220 livres par le duc de Bedford, régent du royaume, qui l'emporte ensuite en Angleterre, où elle est dispersée à sa mort en 1435. Sur les 120 volumes retrouvés 69 sont conservés au département des manuscrits[13]. C'est donc seulement à partir du règne de Louis XI (1461-1483) que la bibliothèque du roi connaît une certaine continuité, sans dispersion des collections. La bibliothèque, un temps transférée à Amboise par Charles VIII (1483-1498), puis à Blois par Louis XII (1498-1515), qui lui donne une véritable importance, est respectivement augmentée par ces derniers d'une partie de la bibliothèque des rois d'Aragon, rapportée de Naples, puis de manuscrits de la bibliothèque milanaise des Visconti et des Sforza. En 1544, elle est réunie à celle de Fontainebleau, fondée en 1522 par François Ier (1515-1547), qui en confie la garde à Guillaume Budé et qui institue le dépôt légal en 1537. En 1568[14], elle est de nouveau installée à Paris par Charles IX (1560-1574), créateur de l'office de garde du Cabinet des Médailles, où elle subit les vicissitudes des guerres de religion. Après plusieurs déménagements sous le règne d'Henri IV (1589-1610) dans le quartier de l'Université, du collège de Clermont en 1595 au couvent des Cordeliers en 1604, puis, en 1622 sous Louis XIII (1610-1643), au collège Saint-Côme, elle est confiée par Colbert à son bibliothécaire Pierre de Carcavy et installée en 1666 rue Vivienne, dans deux maisons voisines de l'hôtel du ministre[15]. Sous la protection de ce dernier, elle connaît pendant le règne de Louis XIV (1643-1715) un important développement et est ouverte au public en 1692. Une fois nommé garde de la Bibliothèque du roi, l'abbé Bignon obtient en 1720 du Régent (1715-1722), son déplacement à proximité, dans la partie du palais Mazarin de la rue de Richelieu devenue l'hôtel de Nevers[16], où il l'organise en cinq départements, ce qui correspond au « site Richelieu » actuel[17]. En 1733, sous Louis XV (1715-1774), Robert de Cotte, puis son fils, entreprennent la fermeture par deux ailes de la cour d'honneur. Devenue Bibliothèque nationale puis impériale ou royale au fil des changements de régime que connaît la France à partir de 1789, elle bénéficie d'un très important accroissement de ses collections à la suite des nationalisations révolutionnaires, malgré une interruption du dépôt légal de 1790 à 1793. En 1833 elle réunit à nouveau l'hôtel Tubeuf, bâti en 1635, au palais Mazarin. Puis en 1868, elle s'agrandit dans les bâtiments reconstruits par Henri Labrouste[18], comprenant la salle de lecture, avant d'occuper la totalité de l'îlot, après l'inauguration, en 1936, de la salle ovale conçue par Jean-Louis Pascal. Malgré les redéploiements et rattachements de sites effectués à Paris en dehors du « quadrilatère Richelieu », à l'Arsenal en 1934, à l'Opéra en 1935 et dans le bâtiment Louvois édifié à proximité en 1964, le site historique, parvenu à saturation, connait un dernier déménagement des seuls imprimés sous l'impulsion du président François Mitterrand, pour rejoindre en 1996 le site de Tolbiac, construit par Dominique Perrault. En 1979, les collections se déploient en province avec la maison Jean-Vilar ouverte à Avignon et en 2008 le Centre national du livre pour enfants La Joie par les livres est rattaché à la BnF.

L'évolution de l'établissement est marquée par plusieurs déménagements de collections, dont le dernier a été le plus important, accompagné par une extension des surfaces utilisées, avec de nouvelles constructions, des annexions de bâtiments préexistants, et d'autre part des stockages en profondeur (site Richelieu) ou en hauteur (site Tolbiac). En plusieurs siècles, la bibliothèque a rencontré plusieurs évolutions techniques, dont elle a tenu compte, parfois avec retard. Ces évolutions ont entraîné l'entrée de documents plus variés. Différentes techniques ont également été mises en œuvre dans la constitution de catalogues de plus en plus complexes (catalogues manuscrits et imprimés, fichiers et, depuis 1987, catalogues informatisés). Le statut de la bibliothèque a beaucoup évolué aussi, de la bibliothèque du souverain à un service de l'État jusqu’à un établissement public à caractère administratif. La Bibliothèque a aussi diversifié son activité, notamment par l'organisation d'expositions puis d'autres événements culturels tels que colloques et conférences. Elle a également développé des actions de coopération avec d'autres bibliothèques, d'abord dans le cadre d'un réseau français, ensuite avec l'étranger.

Surtout, l'histoire de la bibliothèque est celle d'accroissements successifs des collections. Le dépôt légal, étendu successivement à différents types de documents, est la plus importante source d'accroissement. La BnF a bénéficié également de nombreux dons, parfois de dons ponctuels, mais aussi assez souvent de collections constituées. Les échanges de publications sont une autre source d'accroissement, en particulier de publications étrangères. S'y ajoutent des achats (ouvrages neufs, mais aussi parfois vente aux enchères de documents rares). Ces accroissements par achat ont été plus ou moins importants selon les époques, en fonction des crédits accordés à la Bibliothèque et font également appel au mécénat y compris par souscriptions publiques.

La BnF a occasionnellement bénéficié de confiscations. C'est surtout pendant la Révolution française que les collections se sont enrichies de cette manière. La bibliothèque a ainsi reçu des fonds entiers, en provenance surtout d'abbayes, de collèges et d'universités supprimés, notamment parisiens. Elle a aussi reçu des documents confisqués à des notables émigrés ou de documents provenant de pays voisins.

À partir de 1988, la bibliothèque nationale entre dans une phase d'importantes mutations, lorsque le 14 juillet, François Mitterrand, conseillé notamment par Jacques Attali, annonce « la construction et l'aménagement de l'une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde… (qui) devra couvrir tous les champs de la connaissance, être à la disposition de tous, utiliser les technologies les plus modernes de transmission de données, pouvoir être consultée à distance et entrer en relation avec d'autres bibliothèques européennes[19] ».

La coordination de ce projet est confiée au journaliste et écrivain Dominique Jamet qui devient président de l'établissement public de la Bibliothèque de France. Le site choisi se situe dans le nouveau quartier de Tolbiac (XIIIe arrondissement de Paris), à l'emplacement d'une ancienne verrerie[20], au cœur de la ZAC Rive-Gauche, alors le principal secteur de renouvellement urbain de la ville. Le projet architectural de Dominique Perrault est retenu. La nouvelle Bibliothèque nationale de France, achevée en 1995, ouvre au public le 20 décembre 1996 et, après le déménagement de la majeure partie des collections de la rue Richelieu, accueille les chercheurs au rez-de-jardin le 8 octobre 1998.

Statut et missions[]

La Bibliothèque nationale de France est un établissement public à caractère administratif sous tutelle du ministère de la Culture, selon les termes d'un décret du 3 janvier 1994[21]. Selon ce décret, la BnF a pour mission :

  • de collecter, cataloguer, conserver et enrichir dans tous les champs de la connaissance, le patrimoine national dont elle a la garde, en particulier le patrimoine de langue française ou relatif à la civilisation française.
  • d’assurer l'accès du plus grand nombre aux collections, sous réserve des secrets protégés par la loi, dans des conditions conformes à la législation sur la propriété intellectuelle et compatibles avec la conservation de ces collections.
  • de préserver, gérer et mettre en valeur les immeubles dont elle est dotée.

Ces différentes missions couvrent notamment : la collecte du dépôt légal, et la constitution des collections via d'autres sources; la conservation des collections; leur communication au public; la constitution de catalogue de référence; la coopération avec d'autres établissements, au niveau national et international; la participation à des programmes de recherche, en tant qu'institution scientifique. La BnF organise également des expositions temporaires, aussi bien dans les domaines de la littérature que de l'histoire ou de l'art (estampes, gravures, photographies…), souvent associées à des rencontres et des conférences.

Constitution des collections[]

Le dépôt légal[]

Article détaillé : Dépôt légal en France.

La BnF assure la gestion du dépôt légal institué sous François Ier de France par l'ordonnance de Montpellier du 28 décembre 1537 et actuellement régi par le Code du patrimoine (articles L. 131-1[22] à L. 133-1 et R. 131-1[23] à R. 133-1), complété par des arrêtés de 1995, 1996, 2006 et 2014. Dans l'organisation en vigueur, sont concernés tous les documents imprimés déposés par leurs éditeurs, imprimeurs ou importateurs, les estampes et photographies, les monnaies, les documents audiovisuels et multimédia et l'Internet. Le dépôt légal est également assuré par l'Institut national de l'audiovisuel, le Centre national du cinéma et de l'image animée et les pôles régionaux du dépôt légal.

Les autres sources[]

Les collections sont également constituées à l'aide d'autres sources que le dépôt légal : les achats (sur marchés, en vente publique ou de gré à gré), les dations en paiement, les dons et legs, les dépôts, les échanges[24]. La Bibliothèque nationale fait également appel au mécénat populaire sous forme d'appel à souscription pour l’acquisition de documents, souvent des manuscrits enluminés, qui sont parfois classés trésor national et qui peuvent, par un achat grâce à la souscription, rester en France. En cela, la Bibliothèque nationale adopte une démarche similaire à celle du musée du Louvre par exemple. Deux récents achats sur souscription ont été réalisés :

  • Description des douze Césars avec leurs figures, manuscrit enluminé de Jean Bourdichon acquis en novembre 2014. Plus de 300 000 € ont été collectés auprès de souscripteurs[25].
  • Livre d'heures de Jeanne de France, manuscrit commandé par Charles VII en 1452 pour le mariage de sa fille et dont les miniatures sont attribuées pour la plupart au Maître de Jouvenel, acquis en 2012[26].

Conservation et catalogage[]

La conservation des collections est une des missions essentielles de la BnF. Entre autres, elle relie et restaure des documents anciens. Plus généralement, il s'agit de sauvegarder les collections, d'organiser la conservation préventive et de participer au progrès de la science en matière de restauration et de conservation. En 1978, le rapport Caillet fait prendre conscience des difficultés de conservation ; l'administration de la Bibliothèque nationale aidée du gouvernement met alors en place des mesures de sauvegarde de son patrimoine écrit.

La production de catalogues fait partie des missions de la BnF. Ces catalogues permettent d'organiser les collections, et donc de les diffuser auprès du public. La BnF entretient ainsi un catalogue général et continue d'utiliser d'autres catalogues.

La diffusion auprès du public[]

Communication des collections et renseignement des usagers[]

Dessin de la salle Labrouste.

Salle Labrouste, site Richelieu, inauguration de la nouvelle salle de lecture en juin 1868. In Le Monde illustré.

Photo de la salle Labrouste.

Salle Labrouste, site Richelieu.

Outre la constitution et la conservation des collections, la BnF doit les communiquer au public, tout en respectant les impératifs de ces premières missions, notamment ceux de conservation. Dans cette perspective, la BnF organise cette communication en sélectionnant le public par le biais de règles d'accréditation, mais aussi en ne communiquant parfois que la reproduction des documents les plus fragiles, de plus en plus nombreux à être numérisés et accessibles sur Gallica.

Depuis novembre 2005, en complément des renseignements proposés sur place, la Bibliothèque nationale de France assure un service de référence virtuelle dénommé Sindbad, qui fait désormais partie du réseau Si@de (« Service d'information à la demande »). Depuis septembre 2012, il est possible de chatter directement avec un bibliothécaire via Sindbad.

Activités culturelles[]

La BnF fait également connaître ses collections en organisant des expositions et d'autres évènements culturels.

La BnF a une longue tradition d'expositions centrées sur ses collections, souvent complétées d'apports extérieurs. Depuis la constitution du nouvel établissement public, elle a renforcé son activité d'accueil de manifestations scientifiques, telles que colloques, conférences, ou plus rarement projections et concerts.

La BnF est également un éditeur. Elle publie principalement des catalogues de ses collections, des catalogues d'expositions et des documents inédits. Certaines de ses productions paraissent en coédition avec des éditeurs privés.

La BnF assure la publication de quatre périodiques. Chroniques de la Bibliothèque nationale de France (disponible aussi en ligne[27]) informe ses lecteurs de la vie et de l'actualité culturelle de l'établissement. La Revue de la Bibliothèque nationale de France, qui a succédé à la Revue de la Bibliothèque nationale, comprend des articles sur l'histoire de la bibliothèque et de ses collections, ainsi que sur l'histoire des médias et des bibliothèques en général. La Revue des Livres pour enfants, fondée en 1965 par l'association La Joie par les livres, intégrée depuis 2008 au département Littérature et art de la BnF, est consacrée à la critique des nouveautés de l'édition pour la jeunesse, et à la publication de dossiers thématiques. Takam Tikou, revue consacrée à la littérature de jeunesse et à la lecture en Afrique puis dans le monde arabe, créée en 1989 par la Joie par les livres, est également éditée par la BnF. C'est devenu en janvier 2010 une revue numérique.

Elle a également institué en 2009 un prix littéraire annuel, le prix de la BnF.

Coopération[]

Nationale[]

La coopération avec les autres bibliothèques françaises est une des missions de la BnF. Elle a ainsi noué des relations privilégiées avec d'autres bibliothèques appelées « pôles associés » de la BnF[28]. Ces pôles associés sont de deux sortes :

  • les pôles régionaux du dépôt légal imprimeur, situés dans chaque région de province et d'outre-mer et dans les collectivités d'outre-mer, reçoivent les livres déposés par les imprimeurs (voir l'article dépôt légal en France pour plus de détails).
  • les pôles de partage documentaire, au nombre de 47 (25 en Île-de-France, 22 en province), ont passé convention avec la BnF. Ils s'engagent, avec l'aide de celle-ci, à acquérir et conserver des collections complémentaires de celles de la BnF, dans un domaine déterminé. Souvent, plusieurs bibliothèques d'une même ville forment ensemble un pôle de partage documentaire. Ainsi, à Brest, la bibliothèque municipale, le SCD de l'université de Bretagne occidentale et le centre de documentation de l'IFREMER forment le pôle associé pour l'océanographie. Situé à Béziers, le Centre inter-régional de développement de l'occitan (CIRDOC) partage avec la BnF la gestion du fonds lié à la langue et à la culture occitanes. Le deuxième exemplaire du dépôt légal des bandes dessinées est conservé à la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image (CIBDI) à Angoulême. La bibliothèque Diderot de Lyon (ex-bibliothèque de l'INRP) est pôle associé pour l'éducation et attributaire du second exemplaire du dépôt-légal pour les manuels scolaires et le para-scolaire.

Au-delà de ce réseau, la BnF assure la fourniture de notices bibliographiques à différentes bibliothèques. En retour, la BnF gère le catalogue collectif de France (CCFr), qui permet de consulter à la fois le Catalogue général de la BnF (voir ci-dessous), le SUDOC (catalogue collectif des bibliothèques universitaires françaises) et d'autres catalogues de manuscrits et d'imprimés.

Elle joue aussi un rôle de formation professionnelle, qui se traduit par l'accueil de stagiaires, l'organisation de journées professionnelles et la diffusion de normes bibliographiques[29].

Internationale[]

La BnF entretient également des relations avec d'autres bibliothèques et institutions à l'étranger. Elle prête régulièrement ses collections pour des expositions et a souscrit au capital de l'Agence France-Muséums.

La plus connue des formes de coopération est la participation à Europeana[30], bibliothèque numérique européenne lancée en novembre 2008 par la Commission européenne sur la proposition de la France. Elle comptait quinze millions d'objets numériques - images, textes, sons et vidéos - en 2011. Mille cinq cent institutions ont participé à Europeana, comme la British Library à Londres, le Rijksmuseum à Amsterdam, et le Louvre à Paris. Le projet prévoit de faire appel, outre les bibliothèques nationales, aux bibliothèques européennes, aux services d'archivages et aux musées. Concrètement, Europeana est une mise en commun des ressources (livres, matériel audiovisuel, photographies, documents d'archives, etc.) numériques des bibliothèques nationales des 27 États membres. La BnF pilote en particulier le programme Europeana Regia[31] destiné notamment à la reconstitution de la bibliothèque de Charles V.

La BnF a aussi engagé un partenariat avec d'autres bibliothèques de pays francophones en vue de créer une Bibliothèque numérique francophone qui a été présentée à l'été 2008[32].

Après s'être présentée en opposition à Google Books, la BnF adopte, sous la présidence de Bruno Racine, une attitude plus bienveillante avec le site américain. Elle envisage ainsi un temps de lui confier la numérisation d'une partie de ses collections[33],[34]. Toutefois, alors qu'une polémique commence à naître, l'établissement publie rapidement deux communiqués de presse indiquant que rien n'était signé pour le moment[35]. Devant la réaction, une mission est confiée à Marc Tessier et Olivier Bosc d'établir un rapport sur la numérisation en bibliothèque. Remis en janvier 2010, ce rapport considère que les propositions de Google sont inacceptables, mais que l'on peut envisager des synergies avec cette entreprise, pouvant passer par des échanges de fichiers[36].

La BnF apporte aussi son appui à des bibliothèques d'autres pays, en particulier de l'Afrique francophone et d'Amérique du Sud. Elle participe enfin à l'IFLA. Au sein de cette fédération, la BnF participe aux groupes de travail sur les normes de catalogage et est plus spécialement chargée de coordonner le programme PAC (Preservation and conservation)[37], consacré à la conservation et à la sauvegarde des documents anciens ou fragiles. Enfin, son président Bruno Racine a été élu en 2011 à la présidence de la CENL(Conférence européenne des bibliothèques nationales).

Activités de recherche[]

Trois grands types de recherche sont mis en œuvre par la BnF[38] :

  • une recherche subventionnée et cofinancée par le ministère de la Culture et le CNRS.
  • une recherche non subventionnée, propre à chaque département et financée sur leur budget.
  • une recherche intégrée à des programmes de recherche européens et internationaux.

Pour mener à bien ces recherches, la BnF lance depuis 2003 des appels à des chercheurs français et étrangers à qui elle attribue un soutien financier ou une bourse.

Organisation interne[]

Photo de Bruno Racine.

Reconduit le 27 mars 2013, Bruno Racine entame son 3e mandat de président de la Bibliothèque nationale de France.

La Bibliothèque nationale de France est administrée par un conseil d'administration comprenant des représentants de différents ministères : la Culture au titre de la tutelle, mais aussi la Communication, l’Enseignement supérieur, la Recherche, le Budget et les Affaires étrangères (en raison de son activité internationale). Siègent également des membres représentant le monde de la recherche, des représentants élus du personnel et deux représentants des usagers élus par ces derniers, un pour le Haut-de-jardin et un pour les bibliothèques de recherche.

Le conseil d'administration est assisté d'un conseil scientifique ayant un rôle consultatif. En outre, la BnF dispose d’un comité technique et d’un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

Le président de la BnF, nommé par décret pour trois ans, dirige l'établissement, assisté d'un directeur général et de directeurs généraux adjoints.

Depuis le 2 avril 2007, Bruno Racine est président de la BnF[39]. Son mandat a été renouvelé en 2010[40] et reconduit le 27 mars 2013[41], en Conseil des ministres[42]. Il est ainsi le premier président de la BnF à accomplir trois mandats.

Sylviane Tarsot-Gillery est directrice générale depuis le 27 février 2014[43].

Article détaillé : Liste des dirigeants de la Bibliothèque nationale de France.

Les services de la BnF sont répartis en trois directions et cinq délégations[44].

La direction des collections (DCO) traite les collections et assure les services au public. Elle est divisée en quatorze départements documentaires[2], six sur le site de Tolbiac, six sur le site Richelieu, un réparti sur les deux sites et le dernier correspondant à la bibliothèque de l'Arsenal.

La direction des services et des réseaux (DSR) est chargée de fonctions transversales intéressant tous les départements documentaires et d'autres actions engageant toute la bibliothèque. Elle est divisée en six départements :

  • Le département « Information bibliographique et numérique » établit la bibliographie nationale française, enrichit le catalogue, maintient le vocabulaire contrôlé RAMEAU, et s'intéresse à l'archivage des données numériques ;
  • Le département de la conservation assure la conservation et la restauration des documents ; c'est ce département qui gère les services techniques de Bussy-Saint-Georges et de Sablé-sur-Sarthe ; il assure également la numérisation des collections, en particulier pour Gallica et Europeana (bibliothèque numérique européenne) ;
  • Le département de la coopération est chargé des relations avec les autres bibliothèques françaises, gère le Catalogue collectif de France, le prêt entre bibliothèques et Gallica ;
  • Les départements du dépôt légal reçoivent les imprimés en provenance des éditeurs et imprimeurs, les supports particuliers étant reçus et traités directement par les départements spécialisés (c'est ainsi que le département de la musique reçoit le dépôt légal des partitions, etc.) ; il assure le dépôt légal des documents numériques en ligne dont relève l'archivage du Web ;
  • Le département de la reproduction est chargé de reproduire les documents de la bibliothèque, soit pour transférer le contenu sur un support moins fragile, une microforme ou de plus en plus souvent un support numérique, soit pour satisfaire la demande d'un lecteur ou d'un client de l'extérieur (ces services sont payants) ;
  • Le département des systèmes d'information s'occupe de l'aspect technique des catalogues, de l'intranet de la BnF, des postes publics et des services à distance.

La direction de l'administration et du personnel (DAP) regroupe les services d'appui sans caractère bibliothéconomique : ressources humaines, finances, moyens matériels.

Les délégations sont rattachées directement au directeur général :

  • délégation à la stratégie ;
  • délégation aux relations internationales ;
  • délégation à la diffusion culturelle, qui s'occupe de l'accueil général et de toutes les manifestations culturelles ;
  • délégation à la communication ;
  • délégation au mécénat.

Sites et départements[]

Photo de la cour d'honneur.

Cour d'honneur, site Richelieu.

Photo de la salle ovale.

Salle ovale, site Richelieu.

Site Richelieu / Louvois[]

Architecture et locaux[]

Le site historique de la BnF (autrefois appelée « Bibliothèque nationale » avant la construction et le transfert des collections des Imprimés sur le site Tolbiac) occupe l'ensemble du quadrilatère Richelieu, délimité par les rues des Petits-Champs (au sud), Vivienne (à l'est), Colbert (au nord) et Richelieu (à l'ouest).

Les plus anciens éléments de cet ensemble sont d'une part l'Hôtel Tubeuf, élevé en 1635 pour Charles de Chevry, acheté en 1641 par Jacques Tubeuf, président à la Chambre des comptes, d'autre part les restes des bâtiments élevés pour Mazarin par les architectes Pierre Le Muet et François Mansart, à qui on doit les deux galeries, actuellement utilisées comme galeries d'exposition[45]. Les bâtiments ont subi de nouveaux aménagements à partir des années 1720 sous la direction de Robert de Cotte et de l'abbé Bignon, notamment pour accueillir le Cabinet des Médailles de retour de Versailles. Les modifications ont été peu nombreuses de la deuxième moitié du XVIIIe siècle au milieu du XIXe siècle. Une autre phase de grands travaux reprend avec Henri Labrouste à partir de 1854 : ses principales réalisations sont l'aile avec façade monumentale rue de Richelieu, le bâtiment de la rue des Petits Champs comprenant la rotonde, l'actuelle entrée sur la cour d'honneur et surtout la vaste salle de lecture (dite depuis « salle Labrouste ») et le grand magasin central des Imprimés. Le fronton du bâtiment principal est orné d'une sculpture de Charles Degeorge qui représente la Science servie par les génies.

À Labrouste succède Jean-Louis Pascal, qui reconstruit à partir de 1878 la façade nord de la cour d'honneur de Robert de Cotte, restaure la façade est ouvrant sur le salon d'honneur, construit les ailes des rues Colbert (1898) et Vivienne (1902-1906), enfin lance en 1897 le chantier de la Salle Ovale qui ne sera toutefois achevée qu'en 1932 et inaugurée en 1936.

Par manque de place, la Bibliothèque nationale a dû s'étendre hors du quadrilatère Richelieu. Elle a ainsi occupé une partie de la Galerie Vivienne pour installer les services du dépôt légal, mais ces locaux ont été abandonnés à l'INHA avec l'ouverture du site F.-Mitterrand. La BnF utilise encore un bâtiment au 2 rue Louvois, construit en 1964 par André Chatelin pour le département de la Musique.

Le quadrilatère Richelieu comprend trois espaces d'exposition : la galerie Mazarine, pour les expositions thématiques, la galerie de photographie (connue aussi comme galerie Mansart) et la crypte, pour de petites expositions.

Départements et collections[]

Les cinq départements du site Richelieu conservent 20 000 000 de documents spécialisés au total, indiqués dans le tableau ci-dessous[46], qui comprennent la plus importante collection de manuscrits enluminés médiévaux au monde avec plus de 10 000 exemplaires[6], dont environ 1 500 antérieurs à l'an mille[47], et de monnaies grecques avec 110 000 exemplaires[48]. En outre, ils comptent 2 700 000 volumes d'imprimés (livres, périodiques et recueils, sans les incunables conservés sur le site de Tolbiac). Enfin, le site Louvois contigu conserve 2 000 000 de documents musicaux, soit un total cumulé pour les deux sites de 24 700 000 documents. Le site Richelieu offre actuellement 342 places de lecteurs, compte tenu de la fermeture temporaire de la salle Labrouste.

Les départements du « site Richelieu / Louvois » et leurs collections
Départements Date
de
création
Contenu Quelques fonds particuliers
Arts du spectacle[Tableau A 1] 1976 Manuscrits, documents iconographiques, maquettes, costumes : 3 500 000 d'objets et de documents Fonds Rondel (constituant la base du département), archives de plusieurs praticiens de spectacle
Cartes et Plans 1828 1 600 000 documents, notamment documents cartographiques et globes Fonds de cartes réunies par Jean-Baptiste Bourguignon d'Anville (XVIIIe siècle), fonds anciens du Service hydrographique et océanographique de la marine, collections de la Société de géographie (en dépôt)
Estampes et Photographies 1720 12 000 000 d'images Dessins d'architectes (Robert de Cotte, Étienne-Louis Boullée), fonds de photographes (Nadar, Cartier-Bresson, Doisneau)
Manuscrits (occidentaux et orientaux) 1720 1 220 000 manuscrits, nombreux imprimés Plusieurs fonds d'intérêt historique et généalogique (collection des provinces de France, collection de Carré d'Hozier, fonds Colbert)
Fonds anciens de plusieurs abbayes parisiennes
Fonds maçonnique
Manuscrits d'écrivains (Balzac, Hugo, Flaubert, Proust, Céline)
Fonds Smith-Lesouëf, fonds d'orientalistes
Monnaies, médailles et antiques 1720 530 000 pièces Cabinet de curiosités de Louis XIV, collections d'antiquités, trésors mérovingiens
Musique (rue Louvois)[Tableau A 2] 1942 2 000 000 de pièces et recueils Fonds Sébastien de Brossard, archives de compositeurs célèbres (Messiaen, Xenakis)
Recherche bibliographique (DRB)[Tableau A 3] 1996 14 000 usuels, 40 000 microformes Néant
  1. La Maison Jean-Vilar, à Avignon, est rattachée au département des Arts du spectacle, mais ses collections sont comptées à part.
  2. La bibliothèque-musée de l'Opéra est rattachée au département de la Musique, mais ses collections sont comptées à part.
  3. Le département de la Recherche bibliographique est commun aux sites Richelieu et Tolbiac.
Photo du Grand Camée de France.

Le Grand Camée de France, camée en sardonyx à cinq couches, Rome, vers 23 av. J.-C..

Photo de la Coupe de Chosroes II.

« Coupe de Chosroes II », dite aussi « Tasse de Salomon », Or, grenat, cristal de roche, verre, Cabinet des médailles.

Le Codex Sinopensis.

Le Codex Sinopensis, Évangile byzantin du VIe s.

Une enluminure.

Une enluminure tirée du manuscrit Fr.9084 (Guillaume de Tyr, fin 13e s.)

Le Jikji.

Le Jikji (직지), le plus ancien imprimé avec caractères mobiles métalliques, réalisé en Corée en 1377.

Enluminure de l'entrée de Charles V dans Paris, des Grandes Chroniques de France.

Entrée de Charles V dans Paris le 2 août 1358, Grandes Chroniques de France, miniature de Jean Fouquet, 1455-1460.

Parmi les pièces les plus précieuses on compte :

  • le Papyrus Prisse, du nom de l'égyptologue Prisse d’Avennes, le plus ancien livre connu, écrit en hiératique sur papyrus vers 2350 av. J.-C. et comportant le livre des Maximes de Ptahhotep, vizir du pharaon Djedkarê Isési de la Ve dynastie ;
  • le statère d'or d'Eucratide Ier (175–150 av. J.-C.), la plus grande pièce d'or de l'Antiquité ;
  • des fragments des Manuscrits de la Mer Morte ;
  • le Grand Camée de France, le plus grand de l'Antiquité ;
  • le Supplément grec 1294 dit Papyrus Romance, des Ier ‑ IIe siècles ap. J.-C., le plus ancien manuscrit enluminé connu ;
  • le Trésor de Berthouville, des Ier ‑ IIe siècles ap. J.-C. ;
  • une partie du trésor du tombeau du roi Childéric Ier ;
  • le Latin 10439, Bible latine des Ve ‑ VIe siècles ;
  • le Trésor de Gourdon enfoui en 524 ;
  • 10 000 manuscrits des Grottes de Mogao de Dunhuang rapportés par Paul Pelliot ;
  • le Codex Sinopensis, évangéliaire grec du VIe siècle ;
  • le Pentateuque de Tours du VIe siècle ;
  • la Bible syriaque de Paris des VIe ‑ VIIe siècles ;
  • la Coupe de Chosroes II, empereur sassanide de 590 à 628 ;
  • la copie du VIIe siècle de l’Histoire des Francs de Grégoire de Tours ;
  • le Trône de Dagobert ;
  • l'Évangéliaire d'Echternach, manuscrit insulaire irlandais, vers 698-700 ;
  • le Lectionnaire de Luxeuil, manuscrit mérovingien, vers 700 ;
  • Des exemplaires du dharani sutra, premiers imprimés réalisés au Japon à 1 million d'exemplaires, par l'impératrice Koken Shōtoku, 764-770 ;
  • le Sacramentaire de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert), vers 790[49] ;
  • l'Évangéliaire de Charlemagne dit de Godescalc ;
  • le Sacramentaire de Drogon, manuscrit réalisé à Metz pour le fils de Charlemagne[50] ;
  • les Poésies de Prudence, copie d'un manuscrit antique [51] ;
  • l'Évangéliaire de Saint-Médard de Soissons ;
  • les première[52] et seconde bible de Charles le Chauve ;
  • le Sacramentaire de Charles le Chauve[53] ;
  • le Psautier de Paris, manuscrit byzantin de la seconde moitié du Xe siècle ;
  • le Beatus de Saint-Sever du milieu du XIe siècle ;
  • les Homélies à la Vierge par Jacques de Kokkinobaphos, manuscrit byzantin de la première moitié du XIIe siècle ;
  • le Beatus de Navarre, fin du XIIe siècle ;
  • le Psautier dit de saint Louis ;
  • le plus ancien exemplaire connu du Roman de la Rose[54] ;
  • la Carte Pisane de 1290, le plus ancien portulan (carte marine) connu [55] ;
  • la Géographie d'Al-Idrîsî, vers 1300[56]
  • Vie de saint Denis, manuscrit de 1317 ;
  • le Bréviaire de Belleville, illustré par Jean Pucelle entre 1323 et 1326 ;
  • le manuscrit des Poésies de Guillaume de Machaut, de 1362-1365 ;
  • la copie autographe corrigée du De Gestis Caesaris de Pétrarque de 1374, ainsi que plusieurs manuscrits des Trionfi et du Canzoniere de 1420 à 1476 ;
  • les Grandes Chroniques de France de Charles V de 1375-1379 ;
  • l'Atlas catalan de 1375-1380[57] ;
  • la Bible historiale de Charles V, de 1377 ;
  • le Jikji (직지), le plus ancien imprimé avec caractères mobiles métalliques, réalisé en Corée en 1377 ;
  • le Psautier de Jean de Berry de 1386, illustré par André Beauneveu ;
  • l'exemplaire le plus ancien du Livre de chasse[58] composé par Gaston Phoebus en 1387-1389 et celui illustré par l'entourage du Maître de Bedford[59]
  • les Petites Heures de Jean de Berry réalisées et illustrées de 1372 à 1410, notamment par Jacquemart de Hesdin et les Frères de Limbourg ;
  • une copie autographe des poésies de Christine de Pisan, vers 1400[60] ;
  • le Livre des propriétés des choses illustré par le Maître de Boucicaut vers 1410[61] et l'exemplaire de Charles V ;
  • le Bréviaire de Salisbury de 1423-1435, illustré par le Maître de Bedford ;
  • le manuscrit Ceffini du Décaméron de Boccace, de 1427 et l'exemplaire de Jean de Berry, de 1414-1415 ;
  • les Grandes Heures de Rohan, illustrées par le Maître de Rohan, 1430-1435 ;
  • un manuscrit autographe de l'album de poésies de Charles d'Orléans, vers 1450 ;
  • trois Bibles de 42 lignes de Gutenberg imprimées en 1455, dont l'un des trois exemplaires sur « vélin parfait » ;
  • Le Cœur d'Amour épris, roman du Roi René de 1457[62], dont la plus belle version se trouve à la Bibliothèque nationale autrichienne de Vienne ;
  • les Grandes Chroniques de France de Charles VII de 1455-1460[63] et les Antiquités judaïques de Flavius Josèphe vers 1470-1475[64], illustrées par Jean Fouquet, outre des feuilles de six autres manuscrits ;
  • le Missel de Jean des Martins à l'usage d'Aix-en-Provence de 1466, illustré notamment de cinq enluminures d'Enguerrand Quarton ;
  • les Heures de Louis de Laval de 1470-1472, illustrées par Jean Colombe ;
  • le Codex Peresianus, l'un des quatre codices maya subsistants ;
  • Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne de 1503-1508, illustrées par Jean Bourdichon ;
  • 900 gravures de Rembrandt présentant la plus grande partie des divers états de ses près de 290 planches ;
  • le manuscrit des Pensées de Blaise Pascal, de 1656-1662[65] ;
  • le manuscrit d’Iphigénie en Tauride de Racine, de 1673[66] ;
  • les Globes de Coronelli de 1681-1683, les plus grands globes terrestre et celeste anciens (3,87 m de diamètre et 2 tonnes chacun)[67], remontés sur le site de Tolbiac ;
  • les manuscrits des Aventures de Télémaque de Fénelon de 1692-1694[68] ; des Mémoires de Saint-Simon de 1739-1749[69] ; de sermons de Bossuet[70] ; des Lettres persanes[71] et De l'esprit des lois[72] de Montesquieu de 1721 et 1748 ; de la copie corrigée du Candide de Voltaire de 1758[73] ; de La Religieuse[74] et du Rêve de d'Alembert[75] de Diderot de 1760-1780 et 1769 ; de La Nouvelle Héloïse[76] et des Dialogues de Jean-Jacques Rousseau de 1761 et 1776 ; des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos de 1779-1781[77] ; de la version corrigée du Mariage de Figaro de Beaumarchais de 1781-1784[78] ; de Justine ou les Malheurs de la vertu du Marquis de Sade de 1787[79], etc.
  • des manuscrits de partitions autographes de Bach, de Charpentier, de Couperin, d'Albinoni, de Rameau ;
  • le manuscrit de l'opéra Don Giovanni de Mozart[80] ;
  • le manuscrit de l’Histoire de ma vie de Casanova ;
  • la première photographie, réalisée par Nicéphore Niépce en 1825 ;
  • le manuscrit subsistant des Mémoires d'outre-tombe de Chateaubriand de 1841[81] ;
  • des dessins[82] et les manuscrits[83] de Hugo[84], dont Les Misérables[85], Notre-Dame de Paris[86] et Les Contemplations[87] ;
  • des manuscrits de Stendhal, dont La Chartreuse de Parme ; de Lamartine, dont les Méditations et Nouvelles Méditations poétiques ; de Balzac[88] ; de Flaubert, dont L'Éducation sentimentale[89] et Salammbô[90] ; de George Sand, dont La Mare au diable ; le Journal des Frères Goncourt ; de Zola, dont le cycle des Rougon-Macquart[91] avec notamment Germinal[92] ; de Vigny, dont sa pièce Chatterton ; de Gérard de Nerval[93] ; de Beaudelaire, dont le « bon à tirer » annoté des Fleurs du mal[94] ; de Jules Verne, dont Vingt mille lieues sous les mers ; de Verlaine, dont le recueil Sagesse ; de Rimbaud, dont Une saison en enfer[95], les Illuminations et la seconde Lettre du voyant, etc[96]. ;
  • des manuscrits de partitions autographes de Haydn ; de Beethoven, dont une grande partie de la Missa solemnis et de la 9e symphonie avec son final ; de Rossini, dont le final du IIIe acte de Guillaume Tell ; de Bellini, dont l'air Casta diva de Norma ; de Cherubini ; de Schubert ; de Chopin, dont la Valse Minute op. 64 n° 1, la Valse op. 64 n° 2 et le Scherzo op. 31 n° 2 ; de Liszt ; de Schumann ; de Berlioz, dont Les Troyens ; de Verdi dont Don Carlos et Les Vêpres siciliennes ; de Massenet, dont Manon ; de Wagner, dont une partie du Ier acte de Siegfried, etc. ;
  • les manuscrits d’À la recherche du temps perdu[97] de Proust[98] ;
  • des manuscrits d'Apollinaire[99] ;
  • le manuscrit des Champs magnétiques d'André Breton et Philippe Soupault[100] ;
  • le manuscrit du Voyage au bout de la nuit de Céline ;
  • le manuscrit d’En attendant Godot de Beckett ;
  • les manuscrits de Sartre[101], dont Huis clos[102], La Nausée[103], Critique de la raison dialectique[104] et de nombreux autres écrivains du XXe siècle, dont Gide, etc. ;
  • des manuscrits de partitions autographes de Ravel, dont le Boléro et Jeux d'eau ; de Debussy, dont Pelléas et Mélisande ; de Fauré, dont Masques et Bergamasques ; de Satie dont les Gymnopédies, trois des Gnossiennes et Parade ; de Saint-Saëns dont le Ier acte de Samson et Dalila, Le Carnaval des animaux et la Danse macabre ; de Dukas ; de Poulenc dont Les Mamelles de Tirésias et Dialogues des carmélites ; de Stravinski ; de Messiaen ; de Boulez, etc.

Le « projet Richelieu »[]

Depuis le déménagement des Imprimés vers Tolbiac en 2008 et surtout à partir de 2007, la BnF est engagée dans un grand projet de modernisation du site Richelieu appelé improprement "rénovation" lorsqu'il faudrait dire "réhabilitation"[105],[106], qui comporte plusieurs dimensions et deux phases :

  • un meilleur signalement des documents des sites spécialisés, avec notamment l'informatisation des fichiers des départements de Richelieu (2006-2015), le transfert des notices de BN-Opaline vers le « catalogue général de la BnF » (2007-2010), l'utilisation de normes nouvelles pour la description électronique des manuscrits ;
  • une vaste opération immobilière de réhabilitation et de réaménagement des différents espaces publics (2010-2020)
  • redéploiement des collections (2010-2020)
  • un nouveau projet scientifique et culturel construit sur le partenariat avec l'Ecole nationale des chartes, l'Inha et l'Inp (2015-2016)
  • l'implantation de la salle de lecture de l'INHA dans la salle Labrouste et de ses collections dans le magasin central (2010-2016)

La première phase de l'opération immobilière serait achevée au cours de l'année 2015. Pour la rénovation et le redéploiement, les travaux ont été confiés à l'architecte Bruno Gaudin et la maîtrise d'ouvrage revient à l'Opérateur du patrimoine et des projets immobiliers de la culture, sous la direction de François Autier (2009-2015), chef de projet[107]. Commencés en avril 2010 avec la fermeture de l'entrée rue de Richelieu, les travaux permettent de maintenir l'ouverture de la bibliothèque au public, déplacée rue Vivienne, et doivent s'achever en 2017.

À terme (deuxième phase de 2016 à 2020), il est prévu que le musée du département des Monnaies, médailles et antiques soit réorganisé. Quant à la salle Ovale, elle doit devenir un espace de consultation servant d'introduction aux différents départements spécialisés, et qui sera largement accessible, comme le Haut-de-jardin.

Site de Tolbiac (François-Mitterrand)[]

Photo de la BNF dans son intégralité.

La BnF, site Tolbiac, bibliothèque François-Mitterrand.

Photo des tours Nord-Ouest et de leur jardin.

Tours Nord-Ouest du site avec le jardin.

Photo du jardin intérieur.

Vue depuis le jardin intérieur.

Architecture et locaux[]

La nouvelle bibliothèque a été créée en 1996 pour le Haut-de-jardin et en 1998 pour le Rez-de-jardin. L'œuvre de Dominique Perrault a obtenu en 1996 le prestigieux Prix Mies van der Rohe, décerné tous les deux ans par l'Union européenne pour récompenser la construction reconnue comme présentant la meilleure qualité architecturale en Europe. Elle fut, en effet, la première manifestation à une telle échelle de la tendance dite minimaliste de l'architecture contemporaine, qui devint majoritaire en Europe à la fin des années 1990, et à utiliser le métal tissé comme décoration intérieure. Elle est également reconnue pour la qualité et le purisme de son design intérieur, y compris de son mobilier, conçu par l'architecte.

La presse, opposée alors aux Grands Travaux de François Mitterrand, tira parti du gigantisme du projet consubstantiel à l'importance de la collection, pour prétendre, au vu de la maquette sommaire présentée au concours envisageant l'utilisation initiale de verre photochromique, que les livres stockés dans les tours seraient exposés à la lumière du jour. Or il ne pouvait être envisagé, pour des raisons de conservation, de les stocker ailleurs que dans des magasins aveugles, ce qui fut effectivement réalisé, à l'instar des dispositifs retenus dans plusieurs grandes bibliothèques et archives nationales de par le monde. Cette polémique eut momentanément un impact négatif sur la carrière internationale de Dominique Perrault dans la décennie qui suivit.

À Tolbiac, la bibliothèque François-Mitterrand occupe un site de 7,5 hectares pour une esplanade de 60 000 m2. Le bâtiment est caractérisé par quatre grandes tours angulaires de 79 m chacune figurant symboliquement quatre livres ouverts. Chaque tour porte un nom :

  • tour des Temps
  • tour des Lois
  • tour des Nombres
  • tour des Lettres.

Le centre du bâtiment est occupé par un jardin de 12 000 m2 fermé au public pour raison de sécurité des ouvrages, évoquant un cloître médiéval, situé à la hauteur du déambulatoire du rez-de-jardin, qui contribue à donner une image de calme au milieu de l'ambiance bruyante de la ville. Les arbres qui composent ce jardin sont des pins de la forêt de Bord-Louviers récupérés adultes là où une carrière devait les faire disparaître, et transportés en convoi exceptionnel. Dès leur transplantation, ils furent haubanés car le réenracinement est délicat avec des sujets adultes.

Sous ce niveau se trouvent encore deux niveaux utilisés, dont le plus bas est occupé par une rue intérieure destinée à la circulation des véhicules (en particulier les véhicules internes à la BnF et ceux venant livrer le dépôt légal).

L'ensemble des surfaces construites hors-œuvre représente 290 000 m2 de planchers.

Depuis l'installation à Tolbiac, les chercheurs disposent de places de lectures plus larges et d'un mobilier récent et fonctionnel. Le délai de communication moyen dépasse désormais rarement trente minutes.

Salles de lecture, d’expositions et de conférences[]

Le site de Tolbiac de la BnF donne accès à deux types de salles de lecture, avec 3 200 places de lecteurs au total : les salles du Haut-de-jardin, qui offrent 1 500 places, sont accessibles à toute personne âgée de seize ans ou plus, sous réserve d'acquitter un droit d'entrée, soit pour un accès ponctuel, auquel donnent également droit les billets des expositions temporaires, soit sous forme d'abonnement annuel. Le Rez-de-jardin, qui comporte 1 700 places, ainsi que les salles de lecture des autres sites ne sont utilisables qu'après accréditation sur justification de la recherche, et moyennant paiement (carte de quinze jours ou carte annuelle). Certaines personnes peuvent toutefois être exonérées ou payer un tarif réduit, notamment les étudiants. La salle P du Rez-de-jardin comprend aussi l'Inathèque, espace de consultation des collections de l'Institut national de l'audiovisuel. Cette salle abrite aussi une antenne du Centre national du cinéma et de l'image animée pour la consultation des Archives françaises du film.

Photo du Hall Est.

Hall Est.

Photo des salles de lecture du Rez-de-Jardin.

Salles de lecture du Rez-de-Jardin.

Le site de Tolbiac comporte cinq espaces d'exposition : la « Grande Galerie » (grandes expositions), la Galerie François 1er (petites expositions), la Galerie des donateurs (pour les grands dons récents), l'Allée Julien-Cain (exposition de photos, dessins…), enfin l'Espace Abécédaire (présentant chaque mois une sélection de livres dans des vitrines et donnant un aperçu de la diversité et de la richesse des collections). Le hall situé du côté est comporte un espace dédié aux nouvelles technologies depuis le 3 juin 2010, dénommé LABO[108],[109]. Quant au hall ouest, il propose une présentation des deux globes de Coronelli (accessible aux personnes malvoyantes). Autour d'eux, une exposition retrace l'histoire de leur commande (au travers d'un grand livre ouvert) ainsi que celle de leur conception, de leur restauration et de leurs déplacements au fil des siècles (au travers de films). Des bornes numériques permettent également de découvrir l'histoire de la cartographie et de la représentation du monde à travers les âges. Un film présente enfin la vision du monde à l'époque de Louis XIV au travers des représentations inscrites sur le globe terrestre (Le Dessous des cartes de Jean-Christophe Victor).

En outre, un grand et un petit auditorium permettent d'organiser des réunions professionnelles, des colloques, des conférences, des lectures ou des concerts.

Collections[]

Les collections de Tolbiac conservent au total plus de 13 300 000 documents, dont près de 11 000 000 d'imprimés et plus de 1 000 000 de documents audiovisuels. Elles comprennent un fonds en libre accès et des collections patrimoniales, et occupent en tout 385 km linéaires de rayonnages.

Le fonds de libre accès, présent à la fois en Haut-de-Jardin (bibliothèque d'étude) et en Rez-de-jardin (bibliothèque de recherche), contient environ 640 000 volumes (700 000 à terme).

Les collections patrimoniales se trouvent dans les différents départements présents à Tolbiac, à l'exception du département de la Recherche bibliographique (DRB). Les quatre départements thématiques issus du département des Imprimés et du département des Périodiques conservent les fonds patrimoniaux constitués d'imprimés du XVIe au XXIe siècle. Ils représentent environ 10 000 000 de livres, 350 000 titres de périodiques - dont 32 000 titres vivants français et étrangers, ainsi que des milliers d'éphémères conservés en recueils au Département Philosophie, Histoire, Sciences de l'Homme. Aux imprimés s'ajoute un important fonds de 950 000 microfiches (ouvrages, thèses) et de microformes, avec 76 000 microfilms (journaux, livres de grand format).

La Joie par les livres est à l'origine une association loi de 1901 créée en 1963 à l'initiative d'une riche mécène, Anne Gruner Schlumberger, dans le but de créer une bibliothèque moderne pour enfants dans un quartier populaire. Rattachée à la BnF le 1er janvier 2008[110], elle est installée depuis septembre 2009 sur le site de Tolbiac. La Joie par les livres proposait 20 000 documents en libre accès, 1 000 cédéroms et un fonds ancien de 192 000 documents en magasin comportant[111] :

  • 185 000 livres, dont 9 000 bandes dessinées
  • 2 000 titres de périodiques
  • 5 000 dossiers documentaires

L'ensemble comprenait, au 16 juillet 2009, plus de 250 000 documents[112].

Le département de l'Audiovisuel[113], héritier de la Phonothèque nationale[114], a lui aussi des fonds patrimoniaux, mais uniquement des supports particuliers, correspondant environ à 900 000 documents sonores, 90 000 vidéogrammes, 250 000 images fixes numérisées et 50 000 documents multimédia, soit 1 290 000 documents au total.

Le département le plus prestigieux est celui de la Réserve des livres rares, qui comprend 200 000 volumes environ : incunables, ouvrages remarquables par leur format (particulièrement petits ou grands), documents montrant les évolutions techniques, documents à faible tirage, livres ayant appartenu à des personnes célèbres, et l'« Enfer » de la bibliothèque, comprenant des ouvrages jugés « licencieux ».

Par ailleurs environ 100 000 textes numérisés peuvent être consultés. Une partie seulement figure aussi sur Gallica ou Europeana, dès lors que cela ne viole pas le droit d'auteur.

Départements et salles de lectures[]

Plan de la Bibliothèque François-Mitterrand, Haut-de-jardin et Rez-de-jardin
Départements et salles de lecture du site Mitterrand / Tolbiac
Départements Haut de jardin
Bibliothèque d'étude
Rez-de-jardin
Bibliothèque de recherche
Philosophie, histoire, sciences de l'homme
  • Salle J : Philosophie, histoire, sciences de l'homme
  • Salle K : philosophie, religion
  • Salle L : histoire
  • Salle M : ethnologie, sociologie, géographie
Droit, économie, politique
  • Salle B : presse
  • Salle D : droit, économie, politique
  • Salle N : économie, science politique, presse
  • Salle O : droit, publications officielles
Sciences et techniques
  • Salle C : sciences et techniques
  • Salle R : histoire des sciences, sciences fondamentales
  • Salle S : sciences de la vie, sciences de l'ingénieur
Littérature et arts[Tableau B 1]
  • Salle F : langues et littératures classiques, arts
  • Salle G : langues et littératures étrangères
  • Salle H : langue française et littératures d'expression française
  • Salle I : littérature de jeunesse
  • Salle E : histoire et métiers du livre, lecture, presse
  • Salle T : documentation sur le livre, la presse et la lecture
  • Salle U : langues et littératures étrangères
  • Salle V : linguistique, langue française et littérature d'expression française
  • Salle W : littératures classiques, littératures orientales et arts
Audiovisuel
  • Salle A : audiovisuel
  • Salle P : audiovisuel
Département de la recherche bibliographique (DRB)[Tableau B 2]
  • Salle E : recherche bibliographique
  • Salle X : recherche bibliographique
Réserve des livres rares
  • Salle Y : réserve des livres rares
  1. La Joie par les livres fait partie du département Littérature et arts, mais ses collections sont comptées à part.
  2. Le DRB est commun aux sites Richelieu et Tolbiac.

Site de l'Arsenal[]

2006 Bibliotheque de l'Arsenal Paris 4585631780

Bibliothèque de l'Arsenal sur la place du Père-Teilhard-de-Chardin.

Article détaillé : Bibliothèque de l'Arsenal.

La Bibliothèque de l'Arsenal est installée en 1757 à l'Arsenal dans l'actuel 4e arrondissement parisien par le marquis Antoine-René de Voyer de Paulmy d'Argenson, bailli de l’Artillerie, dans le bâtiment principal, aujourd'hui seul conservé, du site militaire fondé en 1512 par Louis XII (1498-1515). Ce bâtiment, réaménagé au début du XVIIe siècle pour Sully qui s'y était installé en 1599, fut décoré à partir de 1645 par Charles Poerson et Noël Quillerier pour le maréchal de La Meilleraye et sa femme[115],[116], puis agrandi par Germain Boffrand de 1716 à 1725. Acquise en 1785 par le comte d’Artois, elle est déclarée Bibliothèque nationale et publique le 9 floréal an V (28 avril 1797) et finalement intégrée en 1934 à la Bibliothèque nationale, où elle constitue actuellement à elle seule un département. Spécialisée en littérature et, dans une moindre mesure, en Histoire, elle offre 56 places de lecteurs, 7 000 livres en libre accès et une collection comprenant (selon son fascicule édité en 2006) [117],[118]:

  • 1 000 000 livres
  • 11 500 titres de périodiques, dont 250 vivants
  • 100 000 estampes
  • 14 000 manuscrits, dont une riche collection de manuscrits médiévaux provenant des grandes abbayes parisiennes
  • 3 000 cartes
  • 1 000 partitions musicales
  • des fonds spécifiques, dont ceux de plusieurs écrivains et celui des archives de la Bastille.

Le rythme d'accroissement est de 2 000 volumes par an.

Bibliothèque-musée de l'Opéra[]

Photo de la bibliothèque-musée de l'Opéra.

Bibliothèque-musée de l'Opéra.

Autre photo de la bibliothèque-musée de l'Opéra.

Bibliothèque-musée, Opéra.

Article détaillé : Bibliothèque-musée de l'Opéra.

La Bibliothèque-musée de l'Opéra, créée en 1866 a été installée au sein de l'Opéra Garnier à la suite de son achèvement en 1875 et dotée en 1881 d'un musée. Elle est rattachée à la Bibliothèque nationale en 1935, avec l'apport du fonds ancien du Conservatoire de musique, puis au département de la Musique créé en 1942. Elle tient son origine dans la bibliothèque musicale et les archives de l'Opéra de Paris depuis sa création en 1669. Elle conserve donc encore aujourd'hui un fonds ancien important (partitions, mais aussi maquettes et costumes). La bibliothèque-musée, qui comporte 22 places de lecteurs, a beaucoup de documents sur la musique et plus encore sur la danse, avec les Archives internationales de la danse.

La bibliothèque-musée de l’Opéra conserve près de 600 000 documents dont :

  • 100 000 livres
  • 1 680 titres de périodiques et divers imprimés
  • 16 000 partitions
  • 30 000 livrets
  • 10 000 programmes
  • 10 000 dossiers documentaires
  • 250 000 lettres autographes
  • 11 000 matériels d’orchestre
  • 100 000 photographies
  • 30 000 estampes
  • 25 000 esquisses de costumes et de décors
  • 70 mètres linéaires de dessins
  • 100 mètres linéaires d’affiches
  • 3 000 documents d’archives dont 2 378 registres administratifs, créés à l’occasion des nombreux spectacles montés, opéras et ballets

Sites non parisiens[]

La maison Jean-Vilar à Avignon[]

Photo de l'entrée de la Maison Jean Vilar.

Entrée de la Maison Jean Vilar.

À Avignon, la BnF dispose de la Maison Jean-Vilar, rattachée au département des Arts du spectacle et installée dans l'Hôtel de Crochans reconstruit à la fin du XVIIe siècle. Elle abrite depuis 1979 une bibliothèque, offrant 40 places de lecteurs, spécialisée sur tous les arts du spectacle : théâtre, danse, opéra, cinéma, cirque, clowns, marionnettes, mime et music-hall. Sa collection rassemble également des documents portant sur les fêtes et les variétés et sur les textes du répertoire classique et contemporain, français et étranger, ainsi que les archives du metteur en scène Jean Vilar et celles du Festival d'Avignon in et off, soit[119] :

  • 25 000 livres
  • 100 titres de périodiques
  • revues de presse
  • affiches
  • programmes
  • photographies de spectacles.

Le centre technique de Bussy-Saint-Georges[]

La BnF est implantée à Bussy-Saint-Georges, dans un bâtiment qu'elle partage avec le Centre technique du livre de l'enseignement supérieur. Le site de Bussy sert à la fois :

  • pour les restaurations nécessitant plus de place ou des matériels spécifiques ;
  • de centre de recherche pour la conservation des documents ;

Le bâtiment a été construit en 1995 par Dominique Perrault[120]. Alors, que les exemplaires supplémentaires du dépôt légal des imprimés étaient employés aux échanges internationaux ou remis à d'autres bibliothèques françaises selon le genre du document reçu, de 1996 à juillet 2006 (janvier 2004 pour les périodiques)[121] l'un d'eux était conservé au centre technique de Bussy pour constituer une collection de secours, ne devant en principe pas servir. Celle-ci a été interrompue depuis la réforme du dépôt légal par le décret no 2006-696 du 13 juin 2006[122], qui a porté le dépôt éditeur de quatre à deux exemplaires et le dépôt imprimeur de deux à un exemplaire, puis cet ensemble de 500 000 livres a été offert en 2009 à la bibliothèque d'Alexandrie[123].

Le centre technique de Sablé-sur-Sarthe[]

Photo du Château de Sablé.

Château de Sablé.

Article détaillé : Château de Sablé.

Le centre technique Joël Le Theule de la BnF, installé depuis 1978 au château de Sablé, qui fut remanié à partir de 1715 par Jean-Baptiste Colbert de Torcy, est consacré à la restauration, à la reliure et à la reproduction de documents fragiles.

Sites abandonnés[]

Les trois annexes de Versailles[]

La Bibliothèque nationale a fait construire à Versailles un premier bâtiment (1932-1934), puis un deuxième (1954), et a occupé la Petite Écurie du château de Versailles. Elle y conservait des périodiques (Annexe Montbauron), avec une salle de lecture sur place, des collections d'imprimés en consultation différée (Annexe no 2) et des collections en double (Petites écuries, service du Centre national de Prêt)[124]. Au départ, il ne s'agissait que de lieux de conservation, mais une salle de lecture s'y est ouverte par la suite. Le Centre national de Prêt a été fermé en 1996. Ces bâtiments ne sont plus utilisés depuis 1998 par la Bibliothèque nationale.

L'ancien centre technique de Provins[]

Un centre de restauration avait été créé à Provins pour la restauration et le transfert de journaux sur microfilms. Le site de Provins a été fermé en 2002[125].

Site du boulevard de Strasbourg[]

Rattachée à la BnF en janvier 2008, la Joie par les livres était installée depuis juin 2005 dans un immeuble loué sis 25 boulevard de Strasbourg dans le 10e arrondissement de Paris, désormais fermé au public depuis le 15 juillet 2009[126], et remis à son propriétaire le 1er novembre 2009.

Le Site internet pour l'accès aux données ouvertes[]

Le site web data.bnf.fr donne accès aux informations et documents numérisés sur les auteurs, leurs œuvres, leurs publications… en favorisant l'accès aux données des bibliothèques (comme Gallica), et regroupant les descriptifs de différents catalogues de la BnF, dont certains ne sont accessibles que par un portail (dont le Catalogue général et le Catalogue BnF-Archives et manuscrits), leur localisation est ainsi plus assurée par les moteurs de recherche[127].

Les catalogues[]

La Bibliothèque nationale de France a élaboré et enrichi successivement ou simultanément plusieurs types de catalogues. Seront présentés ici les principaux catalogues mis à disposition du public.

BnF-Catalogue général[]

Le Catalogue général de la BnF est le principal catalogue informatisé. Il est issu de « BN-Opale » créé en 1987 pour recenser les acquisitions françaises et étrangères issues du dépôt légal et des acquisitions[128]. Ont été ajoutées les notices rétroconverties des entrées depuis 1970, puis, à partir de 1991, la majeure partie du Catalogue général des imprimés et de ses suppléments ; toutefois les catalogues des imprimés en caractères non latins (russe, hébreu, arabe, chinois, etc.) ne sont pas encore rétroconvertis[129]. Par la suite, il a pris le nom de « BN-Opale Plus » quand le catalogue du libre accès et celui des documents audiovisuels ont été intégrés.

Parallèlement, un autre catalogue informatisé, BN-Opaline, avait été conçu, lui aussi en 1987, pour signaler les collections spécialisées des autres sites, notamment Richelieu, mais aussi des documents n’appartenant pas à la BnF, en particulier des fonds musicaux et des manuscrits littéraires[128]. Il était initialement diffusé sous Telnet, avant de passer ensuite en interface Web. BN-Opaline était constitué de plusieurs bases, chacune ayant ses propres champs, ce qui représentait alors un avantage pour traiter des collections inhabituelles (manuscrits, partitions, films, etc.).

En mai 2007, le contenu de BN-Opaline a été pour l'essentiel intégré dans BN-Opale Plus ou dans le CCFr pour les documents hors BnF. Les deux catalogues de départ ont pris en janvier 2009 le nom de « BnF-Catalogue général », d'autant que « BN-Opale Plus » était une marque déposée à l'INPI et que le dépôt allait expirer.

Le Catalogue général de la BnF contient aujourd'hui plus de 10 millions de notices bibliographiques, et plus de cinq millions de notices d'autorités qui décrivent les auteurs, les sujets, les œuvres. Il contient aujourd'hui les notices des livres et périodiques conservés dans les différents départements de la BnF, en magasin et en accès libre, quels que soient leurs types et leurs supports. Il s'est ainsi enrichi des notices des documents spécialisés et référence des documents iconographiques (estampes et photographies), des documents cartographiques, des objets (cuivres et bois gravés, pierres lithographiques, tissus…), et une partie des partitions imprimées et manuscrites. Enfin, on y trouve des documents numérisés par la BnF et disponibles dans Gallica, une partie des microfiches et microfilms, et une partie des périodiques électroniques dont la BnF possède aussi la version imprimée. À la suite d'un accord passé avec Online Computer Library Center en juin 2009[130], les notices du catalogue général sont versées dans WorldCat depuis mars 2010, avec une mise à jour mensuelle[131].

Constitué par plusieurs strates d'informatisation successives, et alimenté par une grande diversité de sources, il présente des données d'une qualité inégale et de nombreux doublons. Les notices dont il s'enrichit aujourd'hui sont beaucoup plus complètes que celles qui ont été créées par conversion des anciens catalogues imprimés ou sur fiches. Différentes équipes de la BnF se consacrent quotidiennement à la correction des notices et à l'amélioration des données.

BnF-Archives et manuscrits[]

BnF-Archives et manuscrits est le catalogue des fonds d'archives et de manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Il est en ligne depuis octobre 2007. Il comprend les descriptions d'une cinquantaine de fonds d'archives ainsi que d'une partie des manuscrits du département des Arts du spectacle. Il comprend également les descriptions, en cours de rédaction, des manuscrits du département des Manuscrits. Depuis peu il comprend aussi les manuscrits de la bibliothèque de l'Arsenal. Il utilise le format XML et les règles de catalogage des manuscrits de la DTD EAD de 2002. Certains fonds ou collections qui n'ont jamais été décrits, y sont catalogués (les acquisitions et les dons récents), d'autres qui possèdent un catalogue imprimé, sont rétroconvertis. Ce catalogue complète les catalogues numérisés de la BnF (voir ci-dessous).

BnF-Joie par les Livres[]

Le Centre national de la littérature pour la jeunesse-La Joie par les Livres possède son propre catalogue, au format Unimarc, en ligne depuis juin 2005. Il est accessible sur http://lajoieparleslivres.bnf.fr/. Il décrit les collections de ce centre (livres, presse, affiches, multimedia, audiovisuels, dossiers documentaires), avec un dépouillement documentaire des revues, et est adossé à des bases de données et réservoirs de documents numériques. Le SIGB est Aloes d'Opsys, le SGBD est SIM d'Archimed (XML), la couche Web est Bookline d'Archimed.

Catalogues plus traditionnels[]

L'existence de ces deux catalogues informatisés n'ôte pas tout intérêt aux autres types de catalogues, imprimés ou sur fiches, présents à la BnF, même si ces types de catalogues sont susceptibles de disparaître ultérieurement. Des catalogues imprimés restent notamment en usage dans différents départements spécialisés, notamment celui des Manuscrits, celui des Estampes ou celui des Monnaies et médailles ; il s'en publie même de nouveaux. Toutefois, l'informatique est aussi utilisée dans ce domaine, puisque d'anciens catalogues numérisés sont mis en ligne sur Internet. Il existe également des catalogues sur fiches, à l'Arsenal, à l'Opéra et à Richelieu, mais ils sont également en cours de conversion vers le Catalogue général. À Tolbiac, les catalogues sur fiches sont peu nombreux. Ils restent en usage en salle Y pour la Réserve des livres rares (fichiers des usuels, fichiers par éditeurs ou par provenance), en salle W pour les documents en caractères non-latins (certains de ces fichiers sont également numérisés sur Internet), enfin en salle X pour les fichiers par sujets jusqu'en 1980.

Le guide de recherche dans les catalogues[]

Ce Guide de REcherche en BIBliothèque (GREBIB) détaille les étapes d'une recherche d'information dans la BnF, principalement dans les collections du site François-Mitterrand[132]. Il propose des chemins de lecture en fonction de ses besoins : une recherche guidée pour ceux qui débutent et un parcours libre pour les autres. Le guide s'enrichit régulièrement de fiches méthodologiques synthétiques classées dans la rubrique « Miscellanées BnF ».

Les ressources internet en accès libre[]

La Bibliothèque nationale de France développe l'offre de ressources numériques à destination de ses publics sur place et distants. Seront présentés ici les principales ressources mises à disposition du public, autres que ses catalogues cités ci-dessus[133].

La bibliothèque numérique de la BnF[]

Logo de Gallica.

Logo de Gallica.

Article détaillé : Gallica.

La bibliothèque numérique « Gallica » propose plus de 3 400 000 documents de toute nature en mode image ou en mode texte. Initialement conçu pour les seules collections de l'établissement, Gallica propose aussi des documents d'institutions partenaires et, depuis 2007, des livres numériques proposés par des éditeurs.

Les signets de la BnF[]

Répertoire encyclopédique de sites web gratuitement accessibles, les « Signets de la BnF », recensent plus de 7000 ressources choisies pour la qualité de leur contenu. Chaque notice est très régulièrement entretenue au moins une fois tous les trois mois. Si une notice n'a pu être vérifiée dans ce délai, elle est provisoirement retirée du portail afin d'éviter de proposer un contenu obsolète. Les sites sont décrits selon un modèle de données respectant la norme Dublin Core.

La base des manuscrits enluminés de la BnF[]

Créée en 1989, la base iconographique « Mandragore » du département des Manuscrits a été mise en ligne en 2003 pour le Salon du Livre. Elle donne accès aux notices de 140 000 manuscrits enluminés, en offrant de grandes capacités de recherche et d'indexation, et contient plus de 50 000 images numérisées[134].

La banque d'images de la BnF[]

Le département de Reproduction est constitué d'une banque d'images numérisées, appelée « base Daguerre » lors de sa création[135], dont la consultation internet ou en salle de lecture, et, l'utilisation non commerciale, en précisant la source, est libre et gratuite (loi n° 78-753 du 17 juillet 1978)[136]. Elle propose également ces reproductions à titre payant, en ligne et sur place (sites Richelieu et François-Mitterrand), la réutilisation étant soumise à redevance[137].

Personnel et public[]

Le personnel de la bibliothèque[]

L’établissement emploie, tous sites confondus, près de 2 700 personnes, mais cela représente à peine plus de 2 500 équivalents temps plein (ETP)[138]. Les deux tiers environ du personnel sont des fonctionnaires, dont la plupart (près de la moitié du personnel permanent) relève de la « filière bibliothèque » du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Les non-fonctionnaires se répartissent à peu près également (en nombre) entre contractuels et vacataires (payés à l'heure). C'est la principale cause de la grande disparité entre les effectifs et le total en ETP.

Depuis le 1er janvier 2007 et sauf cas particulier, le personnel de la BnF n'est plus compté dans les effectifs des fonctionnaires de l'État, mais directement au titre de l'établissement public[139].

Ces données ne comprennent ni les personnes qui travaillent pour le compte d'entreprises privées en vertu d'une concession ou d'une délégation (personnel de sécurité, personnel de la cafeteria…) ni le détachement de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) affecté en permanence à la BnF.

Le public[]

Photo de la salle de lecture du département des manuscrits.

La salle de lecture du département des manuscrits, division occidentale.

Photo d'étudiants à proximité de la BNF.

La bibliothèque accueille de nombreux étudiants (Ici, l'ancienne configuration de l'entrée Est).

Chercheurs et étudiants, touristes et curieux, professionnels des bibliothèques, enseignants et scolaires : les publics de la Bibliothèque nationale de France sont aussi variés que l'est l'offre de services et d'animations, sur place ou à distance. En 2011, l'établissement a établi ou renouvelé plus de 29 000 cartes annuelles pour le Haut-de-jardin et plus de 28 000 titres d'accès pour les salles de recherche, dont 57 % pour un an[140]. Au sein du public accrédité pour la recherche, un peu plus du quart est de nationalité étrangère, les plus représentés provenant des États-Unis et d'Italie. Les variations saisonnières d'activité de la BnF s'expliquent largement par la composition du public, avec des différences sensibles entre haut-de-jardin et espaces de recherche. Le Haut-de-jardin connaît un calendrier proche de celui d'une bibliothèque universitaire : occupation importante pendant l'année universitaire, fréquentation accrue à l'approche des examens, attractivité très faible en juillet et août.

Inversement, le Rez-de-jardin connaît un succès plus important en été, seule période où certains chercheurs, habitant la province ou l'étranger, peuvent venir à Paris : il n'est pas rare de voir les 1 900 places du Rez-de-jardin saturées à ces époques de l'année. En dehors de ce pic, la fréquentation des espaces de recherche est plus régulière.

Le Haut-de-jardin connaît aussi une variation de la fréquentation au cours de la semaine, les périodes les plus chargées étant le week-end, ainsi que le mardi, jour de fermeture de la BPI, située au sein du Centre Georges-Pompidou, dans le quartier du Marais (4e arrondissement). Un nouveau public de visiteurs (estimé à 4 %) est apparu, qui vient sur le site François-Mitterrand simplement pour se promener et découvrir le site.

Budget[]

Depuis 2009, le budget de la BnF est élaboré et exécuté par destination pour en optimiser la lisibilité et dans une perspective pluriannuelle.[3]. Le compte financier 2011 fait apparaître un compte de résultat de 231,7 M€ dégageant un bénéfice de 3,9 M€ (contre 8,3 M€ en 2010), une capacité d'autofinancement de 8,5 M€ (14,9 M€ en 2010) et un prélèvement sur le fonds de roulement de 160 k€ (contre un apport de 3,3 M€ en 2010). Les trois quarts des ressources (185,7 millions d’euros) proviennent de subventions de l'État, attribuées essentiellement par le ministère de la Culture. Les ressources propres s'élèvent à 8,9 millions d’euros. Rapport d'activité 2011.

Critiques adressées à la Bibliothèque[]

La Bibliothèque nationale de France a suscité des critiques au moment de la conception et de l'ouverture du nouveau site de Tolbiac. Celles-ci, provenant d'horizons variés, ont été relayées par les médias et peuvent être regroupées en trois catégories.

Critiques des médias[]

Au même titre que la pyramide du Louvre ou l'opéra Bastille, le site de Tolbiac de la BnF a donné lieu à de vives critiques[141] de nature souvent politicienne, relayées d'abord par la presse conservatrice, dans la mesure où elles ne visaient pas la seule BnF, mais la politique de grands travaux dans son ensemble de l'ancien Président socialiste François Mitterrand, jusqu'à affubler le projet par dérision du nom de « TGB » par référence aux termes « aménagement de l'une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde » employés dans l'allocution présidentielle de 1988. Le fait que le choix de rénovation de la bibliothèque nationale, parvenue à saturation sur le site Richelieu, ait été la décision d'un seul homme, en sa qualité de chef de l'État, et réglée de manière rapide en moins de sept ans, de juillet 1988 à mars 1995 pour le gros œuvre, a été critiqué pour son insuffisance de concertation avec les universitaires, de même que le parti architectural de Dominique Perrault, en raison de son gigantisme, du revêtement en bois exotique de l'esplanade, de l'inaccessibilité du jardin pour motif de sécurité et de sa décision initiale de stocker l'ensemble des documents dans les tours, d'autant plus qu'au vu de la maquette sommaire présentée au concours qui envisageait l'utilisation de verre photochromique, il avait été cru à tort que les livres seraient présentés à la lumière du jour. En réalité, ils sont isolés par un double vitrage, un espace tampon, des volets de bois fixes, une allée de circulation et une cloison coupe-feu de 4 heures en carreaux de plâtre de 10 cm recouverts d'un isolant thermique.

Outre le coût total de l'investissement de 1,2 milliard d'euros (365 178 m2 de SHOB et 224 247 m2 de SHON)[142] — près du double du coût de la réalisation de l'Opéra Bastille (160 000 m2 de SHOB et 122 538 m2 de SHON)[143]—, les frais annuels de fonctionnement engendrés par l'ensemble de la nouvelle BnF ont également fait l'objet de critiques. En 2000, le coût total des subventions de l'État a été porté à un montant sept fois supérieur à celui dont bénéficiait l'ancienne Bibliothèque nationale en 1990, soit les trois-cinquièmes de la somme allouée alors à l'ensemble des bibliothèques universitaires sur le territoire français. Ceci entraîna de lourdes conséquences pour les bibliothèques universitaires, placées dans l'impossibilité financière d'enrichir convenablement leurs catalogues pendant une quinzaine d'années[réf. nécessaire]. Mais ces investissements leur ont permis de bénéficier de la mise en place en 1997 du Catalogue collectif de France et de la bibliothèque numérique Gallica, qui a dépassé le million de documents en ligne début 2010, dont plus de 400 000 en mode texte.

Dans le cadre de cette polémique, des auteurs ont également formulé des griefs envers la BnF sur le site François-Mitterrand[144]. L'universitaire Jean-Marc Mandosio a publié en 1999 et 2000 des essais intitulés L’Effondrement de la Très Grande Bibliothèque Nationale de France et Après l'effondrement aux éditions de l'Encyclopédie des Nuisances dans lesquels il fustige ce projet et sa réalisation[145]. C'est également la position de Lucien X. Polastron qui avance que « le nouvel établissement de Tolbiac a été conçu et réalisé en écartant le plus possible, non seulement ses usagers, conservateurs et lecteurs, mais aussi le ministère de la Culture et jusqu'au moindre intellectuel disponible »[146]. Or, non seulement, comme pour tout concours architectural, le projet devait respecter un cahier des charges précis, auquel participèrent les conservateurs, mais Jack Lang comme le président François Mitterrand suivirent de très près ce chantier au même titre que celui du Grand Louvre.

La presse s'est aussi fait l'écho d'un certain nombre d'autres faits, tels que les dysfonctionnements du système d'alarme qui ont entraîné l'inondation de certains secteurs de magasins en 2004, sans dommages irréversibles toutefois[147], et le 12 janvier 2014, avec cette fois la nécessité de restaurer (après congélation) les 1500 livres n'ayant pu réintégrer les magasins le 18 février 2014 ou qui ne pourront être remplacés[148] et la révélation de la présence d'amiante dans les conditionnements anciens des collections en 2005 puis l'évacuation d'une tour en février 2014 pour pollution atmosphérique à la laine minérale[149],[150].

Critiques émanant des lecteurs[]

L'esplanade en bois de la bibliothèque et ses escaliers ont été dotés de cheminements antidérapants et il a été renoncé au tapis roulant pour la descente, par crainte qu'ils soient rendus glissants par temps de pluie. Le choix de son emplacement, isolé dans le quartier Seine Rive Gauche, alors au tout début de son aménagement et à l'écart du centre de Paris, a été initialement critiqué lors de l'ouverture du haut-de-jardin, le 20 décembre 1996. Situé dans une zone encore peu pourvue en commerce, il n'était pas directement accessible par les transports en commun, jusqu'à l'inauguration, le 15 octobre 1998, soit sept jours après celle des salles de lecture du rez-de-jardin, de la ligne Meteor (ligne 14) du métro parisien, située à une centaine de mètres. Le site François-Mitterrand est désormais à environ 15 minutes des quartiers du centre et de l'ouest de Paris et le nouveau quartier a vu se développer depuis un ensemble de magasins, restaurants, bars, et cinémas.

L'installation d'un réseau Wi-Fi a été écartée dans les salles de lecture au nom du principe de précaution, invoqué par les syndicats siégeant au Comité Hygiène et Sécurité de la BnF, les 8 avril 2008 puis 26 septembre 2011. Pour répondre aux besoins de connexion internet, La bibliothèque a équipé 800 places du rez-de-jardin de prises RJ-45[151]. Le Wi-Fi fonctionne néanmoins dans les halls de circulation.

Conclusions de la mission d'information du Sénat de juin 2000[]

De manière plus officielle, la mission d'information du Sénat a estimé en juin 2000 que le dysfonctionnement informatique, initialement à l'origine des difficultés d'ouverture du rez-de-jardin en 1998, résultait de retard pris sous le gouvernement Balladur à la fois dans la réalisation et dans l'équipement du marché informatique à partir de 1994. Ceci avait conduit à la mise en place d'une 1re version incomplète n'atteignant que 33 % de l'objectif contractuel, testée en un mois seulement au lieu des six prévus et sans que la recette du système ait pu être effectuée, ainsi qu'à une formation par conséquent insuffisante du personnel, pendant la période de fermeture totale de la BnF qui n'avait duré qu'un mois à la fin du déménagement. Elle a toutefois conclu qu'en l'espace d'un an et demi des améliorations significatives avaient été apportées au fonctionnement du département des imprimés de la BnF par rapport à sa situation antérieure et avant déménagement, compte tenu du taux de disponibilité du système informatique qui a été porté à quasiment 100 %, de l'intégration et de l'unification des catalogues, du reconditionnement (d'ailleurs accompagné du sauvetage définitif des documents acidifiés) et de la numérisation des ouvrages, du délai moyen de communication qui a été ramené à environ 45 minutes, délai comparable à celui constaté dans les bibliothèques étrangères de même dimension, de la possibilité de réserver sa place et les documents à distance sur Internet, de l'augmentation des plages horaires de communication et du nombre d'ouvrages communiqués, de la suppression des files d'attente, de la multiplication par 4,5 des places de lecture, de l'amélioration considérable du confort et des services offerts aux lecteurs, de l'augmentation sans commune mesure avec celle du site Richelieu des collections en libre accès, de sorte que le nombre des entrées en salles a, depuis 1998, connu une forte progression[152]. Les sénateurs notaient ainsi déjà qu'au rez-de-jardin, « comme le relève M. Jean-Pierre Angremy, président de la BnF : « contrairement à ceux qui promettaient la désaffection massive des étrangers, on peut constater qu'ils représentent aujourd'hui plus du quart des lecteurs ». Ce public n'est pas le même que celui des salles de Richelieu. Plus jeune, il atteste de la capacité de la BnF à attirer de nouveaux publics, au sein du monde de la recherche ».

Critiques d'origine syndicale[]

La Bibliothèque fut touchée par une grève de trois semaines, provoquée le 20 octobre 1998 par un dysfonctionnement informatique affectant la communication des ouvrages en magasins, onze jours seulement après l'ouverture du rez-de-jardin. Ce conflit, auquel s'associa le personnel de salle de lecture, cristallisa toutes les revendications issues de la période de réorganisation de la BnF[153]. Les principaux griefs des magasiniers portaient sur l'augmentation des distances dues aux dimensions du bâtiment, notamment pour communiquer les quelques ouvrages de format supérieur à la capacité des nacelles du transport automatique de documents (TAD), sur le bruit entraîné par ce système et sur l’exiguïté des arrières banques de salles éclairées à la lumière artificielle[154]. Dans son rapport de juin 2000, la mission d'information du Sénat notait toutefois que des études avaient été entreprises pour améliorer ces lieux de travail, dont les coûts d'aménagement avaient été réduits par la décision prise en 1991 d’agrandir les magasins du socle, ces derniers devant en revanche être préservés de la lumière du jour[155]. Les syndicats jugent également excessif le recours temporaire à des vacataires ainsi qu'un abaissement constant de la masse de travail et, par-là, de la capacité de l'établissement à maintenir un niveau satisfaisant de service public. En outre, les syndicats dénoncent l'aliénation progressive des missions de la BnF à des intérêts privés dans le cadre de partenariats (dont la création récente d'une filiale nommée « BnF Partenariats ») et la cession des « emprises » (sites de Louvois ou de Sablé-sur-Sarthe) au ministère de la Culture afin que celui-ci puisse, selon les syndicats, les revendre à des fins de renflouement de trésorerie. Enfin, la mise en œuvre de réformes initiées par la direction est critiquée par une partie du personnel en ce sens qu'elle contribue, selon eux, à réduire de manière inquiétante l'offre documentaire, mettant en péril le caractère encyclopédique des collections.

Apparitions dans la fiction[]

Au cinéma[]

  • Toutes les filles sont folles (2003) de Pascale Pouzadoux
  • Grande École (2004) de Robert Salis
  • La Question humaine (2007) de Nicolas Klotz
  • Pars vite et reviens tard (2007) de Régis Wargnier : premier film à avoir été tourné à l'intérieur de la bibliothèque.
  • L'Arnacœur (2010) de Pascal Chaumeil

En littérature[]

  • Les Arcanes du chaos de Maxime Chattam
  • Le Théorème du Perroquet de Dnis Guedj
  • Austerlitz de W. G. Sebald
  • Villa Vortex de Maurice G. Dantec

Accès[]

  • Site Richelieu : Ce site est desservi par les stations de métro Bourse et Palais Royal - Musée du Louvre.
  • Site Tolbiac : Ce site est desservi par les stations de métro Bibliothèque François-Mitterrand et Quai de la Gare.
  • Site de l'Arsenal : Ce site est desservi par la station de métro Sully - Morland.
  • Bibliothèque-musée de l'Opéra : Ce site est desservi par la station de métro Opéra.

Notes et références[]

  1. Ordonnance royale du 28 décembre 1537, Villers-Cotterêts, François 1er.
  2. 2,0 et 2,1 Informations sur les départements.
  3. Rapport d'activités 2011, Les collections. En 2011, ont été reçus 169 514 volumes, dont 84 407 par dépôt légal, 330 850 périodiques, dont 319 203 par dépôt légal et 167 697 documents spécialisés, dont 39 131 par dépôt légal, outre 1,67 milliards de fichiers URL internet.
  4. Depuis l’intégration de la collection de La Joie par les livres le 1er janvier 2008.
  5. Mais 11 322 volumes en 8 156 éditions, Arsenal compris, selon : http://istc.bl.uk/search/index.html avec la recherche : 'paris bn' ou 'arsenal'.
  6. 6,0 et 6,1 Mandragore, base des manuscrits enluminés de la BnF.
  7. « La BnF en chiffres : Volumétrie 2005 », Bibliothèque nationale de France (consulté le 12 janvier 2009).
  8. http://www.bnf.fr/fr/collections_et_services/catalogues.html.
  9. Inathèque site internet.
  10. « AFFAIRES CULTURELLES du Sénat : Audition de M. Jean-Pierre Angremy, président de la Bibliothèque nationale de France, mercredi 7 avril 1999 », Site du Sénat, consulté le 28 juin 2015.
  11. Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, La Bibliothèque nationale de France, mémoire de l’avenir, p. 15.
  12. http://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/revues/document-brut-40820.
  13. La librairie de Charles V et sa famille, site Europeana Regia.
  14. Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir, p. 25.
  15. Visite virtuelle Richelieu : deuxième moitié du XVIIe siècle : les maisons au bout des jardins de Colbert.
  16. Visite virtuelle Richelieu : première moitié du XVIIIe siècle : la Bibliothèque s'installe dans le quadrilatère.
  17. Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir, p. 28-30.
  18. Labrouste, Henri (1801-1875), in Le Dictionnaire, enssib, 2015.
  19. Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, La Bibliothèque nationale de France : mémoire de l'avenir, p. 90-91.
  20. Présentation de l'ancienne verrerie.
  21. Décret no 94-3 du 3 janvier 1994 modifié portant création de la Bibliothèque nationale de France.
  22. Code du patrimoine - Article L. 131-2.
  23. Code du patrimoine - Article R. 132-23.
  24. D. Renoult, J. Melet-Sanson (dir.), La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics, p. 83-84.
  25. « Succès de l'appel au don pour l'acquisition du manuscrit royal de François Ier », Mécénat, Bibliothèque nationale de France (consulté le 17 avril 2015).
  26. « Acquisition d'un Trésor national, le Livre d'heures de Jeanne de France », Mécénat, Bibliothèque nationale de France (consulté le 17 avril 2015).
  27. chroniques.fr de la Bibliothèque nationale de France.
  28. Présentation du réseau des pôles associés.
  29. Présentation de l'offre de formation.
  30. Europeana, site internet.
  31. Europeana Regia, site internet.
  32. Conférence de presse de Bruno Racine, 13 novembre 2007.
  33. Information révélée par La Tribune, le 18 août 2009 puis passée dans d'autres médias comme « La BnF négocierait avec Google », dans Challenge, 21 août 2009.
  34. Charles Bremmer, « Google breaks into French National Library », sur son blog hébergé par Times Online.
  35. Communiqué du 28 août 2009.
  36. Brève sur combouse.com, consulté le 27 janvier 2010.
  37. D. Renoult, J. Melet-Sanson (dir.), La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics, p. 139.
  38. Présentation de la politique de recherche.
  39. Décret du 29 mars 2007 portant nomination du président de la Bibliothèque nationale de France - M. Racine (Bruno).
  40. Décret du 25 mars 2010 portant nomination du président de la Bibliothèque nationale de France - M. Racine (Bruno).
  41. Décret du 28 mars 2013 portant nomination du président de la Bibliothèque nationale de France - M. RACINE (Bruno).
  42. Bruno Racine reconduit à la BNF. Consulté le 5 avril 2013.
  43. Décret du 27 février 2014 portant nomination de la directrice générale de la Bibliothèque nationale de France - Mme Tarsot-Gillery (Sylviane).
  44. Voir l'organigramme.
  45. Françoise Bléchet, « La Bibliothèque royale du XVIe siècle à 1789 » dans Les Bibliothèques parisiennes : architecture et décor, 2002, p. 45–50.
  46. Fascicule La Bibliothèque nationale de France aujourd'hui, Délégation à la Communication, juillet 2012.
  47. Bibliotheca Carolina, site Europeana Regia.
  48. BnF - Monnaies.
  49. BnF - Livres carolingiens, manuscrits de Charlemagne à Charles le Chauve - Livres à feuilleter.
  50. BnF : livres à feuilleter - Sacramentaire de Charles le Chauve.
  51. BnF - Livres carolingiens, manuscrits de Charlemagne à Charles le Chauve - Livres à feuilleter.
  52. BnF : livres à feuilleter - la Bible de Vivien.
  53. BnF : le manuscrit carolingien - livre à feuilleter.
  54. Le roman de la Rose.
  55. Catalan - Les Portulans - Carte Pisane.
  56. BnF - al-Idrîsî : la Méditerranée au XIIe siècle.
  57. BnF - Le Ciel et la Terre : l'Atlas catalan.
  58. BnF : Bestiaire médiéval.
  59. Le livre de chasse de Gaston Phëbus.
  60. BnF - Brouillons d'écrivains.
  61. Tous les Savoirs du Monde - Visite.
  62. BnF : René d'Anjou, Le Cœur d'Amour épris - feuilleter le manuscrit Fr 24399.
  63. Fouquet. Grandes Chroniques de France.
  64. Fouquet. Antiquités judaïques.
  65. BnF - Brouillons d'écrivains.
  66. BnF - Brouillons d'écrivains.
  67. BnF - Les Globes du Roi-Soleil.
  68. BnF - Brouillons d'écrivains.
  69. BnF - Brouillons d'écrivains.
  70. BnF - Brouillons d'écrivains.
  71. BnF - Le siècle des Lumières : un héritage pour demain.
  72. BnF - Le siècle des Lumières : un héritage pour demain.
  73. BnF - Brouillons d'écrivains.
  74. BnF - Le siècle des Lumières : un héritage pour demain.
  75. BnF - Le siècle des Lumières : un héritage pour demain.
  76. BnF : J.-J. Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloise - feuilleter le manuscrit 1494 de l'Assemblée nationale.
  77. BnF - Le siècle des Lumières : un héritage pour demain.
  78. BnF - Le siècle des Lumières : un héritage pour demain.
  79. BnF - Brouillons d'écrivains.
  80. BnF - Le siècle des Lumières : un héritage pour demain.
  81. BnF - Brouillons d'écrivains.
  82. droite.
  83. droite.
  84. Bibliothèque nationale de France - Victor Hugo - L'homme océan.
  85. BnF - Brouillons d'écrivains.
  86. Victor Hugo, l'homme océan.
  87. Hugo.
  88. BnF - Brouillons d'écrivains.
  89. BnF - Brouillons d'écrivains.
  90. BnF - Brouillons d'écrivains
  91. Bibliothèque nationale de France : Émile Zola.
  92. BnF - Brouillons d'écrivains.
  93. BnF - Brouillons d'écrivains.
  94. BnF - Brouillons d'écrivains.
  95. BnF - Brouillons d'écrivains.
  96. Manuscrits littéraires modernes à la Bibliothèque nationale (Les) | Bulletin d'informations de l'ABF, no 144 - 1989.
  97. BnF - Brouillons d'écrivains.
  98. BnF - Proust, l'écriture et les arts - Au cœur de la Recherche.
  99. BnF - Brouillons d'écrivains.
  100. BnF - Brouillons d'écrivains.
  101. BnF - Sartre.
  102. BnF - Sartre.
  103. BnF - Brouillons d'écrivains.
  104. BnF - Sartre.
  105. Schéma des grandes étapes de la rénovation du site Richelieu. Consulté le 2 avril 2013.
  106. 1ère vidéo du projet. Consultée le 11 août 2013.
  107. Vidéo du chantier, sept 2012. Consultée le 10 août 2013.
  108. Le livre électronique s'installe à la Bibliothèque nationale de France, site 01net.com.
  109. Bruno Racine, Président de la Bibliothèque nationale de France - Labo BnF : Les modes de lectures de demain, Blog Memoirevive.tv.
  110. Communiqué de presse de la BnF.
  111. Présentation du Centre de ressources, site de la Joie par les livres.
  112. Centre national de la littérature pour la jeunesse : La joie par les livres.
  113. Le département de l’audiovisuel. Historique.
  114. De la Phonothèque nationale à Internet.
  115. Charles Poerson, 1609-1667 : Le Cabinet des Femmes fortes : Antiopé, reine des Amazones.
  116. Dessin Le Parnasse, de Poerson Charles le Père.
  117. Bibliothèque de l'Arsenal.
  118. Bibliothèque de l'Arsenal.
  119. 500 000 livres pour Alexandrie.
  120. Bibliothèque nationale de France, papier édité à l'occasion de la Journée européenne du Patrimoine.
  121. Les collections, par Tony Basset, chargé d’études et de recherche en conservation au département de la Conservation.
  122. Décret n° 93-1429 du 31 décembre 1993 relatif au dépôt légal.
  123. 500 000 livres pour Alexandrie.
  124. D. Renoult, J. Melet-Sanson (dir.), La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics, p. 23.
  125. D. Renoult, J. Melet-Sanson (dir.), La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics, p. 143.
  126. Véronique Heurtematte, « La JPL fait ses bagages », Livres Hebdo, no 778, 22 mai 2009, p. 54.
  127. [PDF] BnF, Présentation générale du projet data.bnf.fr.
  128. 128,0 et 128,1 D. Renoult, J. Melet-Sanson (dir.), La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics, p. 115.
  129. D. Renoult, J. Melet-Sanson (dir.), La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics, p. 116.
  130. « WorldCat s'enrichit des notices de la BnF », dans Archimag, no 227, septembre 2009, p. 10.
  131. Actualités du catalogue : produits et services bibliographiques, 19, avril 2010.
  132. BnF, Guide de recherche en bibliothèque, Editorial.
  133. BnF, Périodiques et bases en ligne.
  134. Accueil de la base Mandragore.
  135. Chroniques de la BnF, De nouvelles bases en ligne, archives, septembre 2003.
  136. Bnf, Utilisation des documents de la Bibliothèque nationale de France.
  137. Bnf, Présentation du service.
  138. Rapport d'activité 2007, « L'évolution et la gestion des emplois ».
  139. ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, projet de loi de finances pour 2008, mission « Culture », p. 69.
  140. Les informations de ce paragraphe sont issues en partie du [1]. D'après l'enquête effectuée en 2008, le public de la BnF est en grande partie constitué d'étudiants. En Rez-de-jardin, la proportion d'étudiants est de 50 % ; les enseignants et chercheurs représentent la catégorie la plus présente après eux. En Haut-de-jardin, la part des publics scolarisés est de 84 %, avec 10 % de lycéens. Les professions des arts et de la culture sont relativement plus représentées sur les autres sites (12 %), de même que les retraités (6 % en rez-de-jardin)[2].
  141. La folle histoire, L'Express, Dominique de Saint-Pern, 31/12/1992, site lexpress.fr.
  142. Dont 19 240 m2 de Surface hors œuvre brute de stationnement, selon le permis de construire définitif n° 075.013.91.72700 M2 du 2 juin 1994.
  143. Dont 21 170 m2 de Surface hors œuvre brute de stationnement, selon le permis de construire définitif n° 075.012.85.77387 M1 du 25 mars 1991.
  144. Voir par exemple Pierre Jourde, « Bibliothèque François-Mitterrand : histoire d'un naufrage architectural », dans Marianne, no 514, 24 février 2007, p. 70-72.
  145. Jean-Marc Mandosio, Après l'effondrement, Éditions de l'Encyclopédie des Nuisances, 2000, p. 72–73.
  146. Lucien X. Polastron, Livres en feu : Histoire de la destruction sans fin des bibliothèques, Denoël, 2004, p. 314.
  147. Sérieuse inondation à la BNF, Libération, Ange-Dominique Bouzet, 8 avril 2004, site liberation.fr.
  148. Communiqué du Ministère de la culture du 17 janvier 2014, site du ministère.
  149. Eliane Patriarca, « BNF : des livres qui tombent en poussière d'amiante », Libération,‎ 25 janvier 2006 (lire en ligne)
  150. « Paris : une tour de la BNF évacuée pour cause de pollution de l'air », Le Parisien,‎ 4 février 2014 (lire en ligne)
  151. « À la BnF : accès à Internet par réseau filaire en Rez-de-jardin », sur Blogs lecteurs de la BnF,‎ 28 mars 2010 (consulté le 23 novembre 2013).
  152. Rapport de la mission d'information du Sénat chargée d'étudier le fonctionnement de la Bibliothèque nationale de France.
  153. François Stasse, La Véritable Histoire de la Grande Bibliothèque, 2002, p. 131.
  154. Entretien avec Jean-François Besançon (paru dans La Révolution prolétarienne no 755).
  155. Blog de la BnF, Photo de l'aménagement moderne des magasins du socle.

Orientation bibliographique[]

Les ouvrages mentionnés ci-dessous accordent tous au moins quelques pages à l'histoire de l'établissement. Pour les titres spécialement consacrés à cette histoire, y compris sur l'histoire récente, voir la bibliographie de l'article Histoire de la Bibliothèque nationale de France.

Présentations générales[]

  • Bibliothèque nationale de France, Au Seuil du vingt-et-unième siècle, Bibliothèque nationale de France, Paris, 1998, 69 p. (ISBN 2-7177-2061-8) ;
    Existe aussi en anglais.
  • Bruno Blasselle, Bibliothèque nationale de France : l'esprit du lieu, Scala, Paris, 2001, 59 p. (ISBN 2-86656-281-X) ;
  • Bruno Blasselle et Jacqueline Melet-Sanson, La Bibliothèque nationale de France, mémoire de l'avenir, Gallimard, coll. « Découvertes », Paris, 2006, 176 p. (ISBN 2-07-034341-3) [détail des éditions] ;
  • Jean-Marc Mandosio, L'Effondrement de la Très Grande Bibliothèque Nationale de France : ses causes, ses conséquences, Éd. de l'Encyclopédie des nuisances, Paris, 1999, 129 p. (ISBN 2-910386-10-4) ;
  • Daniel Renoult et Jacqueline Melet-Sanson (dir.), La Bibliothèque nationale de France : collections, services, publics, Éd. du Cercle de la librairie, coll. « Bibliothèques », Paris, 2001, 238 p. (ISBN 2-7654-0820-3) ;
  • François Stasse, La Véritable Histoire de la grande bibliothèque, Seuil, coll. « L'Épreuve des faits », Paris, 2002, 205 p. (ISBN 2-02-051761-2).
    Le témoignage de l'ancien directeur général de la BnF, conçu comme une réponse à diverses critiques.
  • Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire de la Bibliothèque nationale, Conférence au Collège de France 1995 - CD audio - Ed. Le Livre Qui Parle 2009.
  • Philippe Nachbaro et Philippe Richert, La Bibliothèque Nationale de France : Un chantier inachevé, les rapports du Sénat, Commission des Affaires Culturelles 

Collections[]

  • Bibliothèque nationale de France, Trésors de la Bibliothèque nationale de France, Bibliothèque nationale de France, Paris, 1996, 2 vol. (ISBN 2-7177-1999-7) ;
  • François Dupuigrenet Desroussilles, Trésors de la Bibliothèque nationale, Nathan, Paris, 1986, 213 p. (ISBN 2-09-290539-2).

Annexes[]

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Il existe une catégorie dédiée à ce sujet : Bibliothèque nationale de France.

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Article connexe[]

  • Bibliothèque nationale et universitaire (Strasbourg)
  • Manifeste de l'UNESCO sur la bibliothèque publique
  • Bibliothèque numérique du Roman de la Rose

Liens externes[]

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