6e régiment d'infanterie légère | |
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Période | 1788 – 1815 |
Pays | France |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment d'infanterie |
Rôle | Infanterie légère |
Guerres | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes |
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Le 6e régiment d'infanterie légère est un régiment constitué pendant la Révolution française.
Création et différentes dénominations[]
Philippe Henri, marquis de Ségur, ministre de la guerre, revenant, le 8 mai 1784, au système des troupes légères mixtes, condamné le 25 mars 1776, forma six bataillons de chasseurs à pied, de quatre compagnies chacun, pour être attachés aux six régiments de chasseurs à cheval des Alpes, des Pyrénées, des Vosges, des Cévennes, du Gévaudan et des Ardennes[1].
Le 17 mars 1788, les régiments de chasseurs à cheval et les bataillons de chasseurs à pied furent séparés. Le nombre des bataillons de chasseurs à pied fut alors porté à douze, et les cinq premiers furent fournis par les bataillons de Royal-Italien, de Royal-Corse et de Montréal[1].
Le 6e bataillon fut constitué à Lorient, le 1er mai 1788, sous le nom de Chasseurs Bretons, avec les compagnies d'infanterie attachées depuis 1784 au régiment des Chasseurs à cheval des Alpes[1].
En 1791, le Bataillon de chasseurs bretons est renommé 6e bataillon de chasseurs. À la réorganisation de l'an II (25 juin 1795), fut versé à Belfort, dans la 6e demi-brigade d'infanterie légère, dont il devint le 1er bataillon[1]. La 6e demi-brigade légère est également formée par l’amalgame des unités suivantes[2],[3] :
- 6e bataillon d'infanterie légère (ci-devant Chasseurs breton) ;
- 8e bataillon de volontaires du Calvados ;
- 4e bataillon de volontaires de Saône-et-Loire.
À la réorganisation de l'an IV (second amalgame), le 1er bataillon de la 6e demi-brigade légère est incorporé dans la 5e demi-brigade légère de deuxième formation[4] et ses 2e et 3e bataillons dans la 29e demi-brigade légère de deuxième formation[1],[3].
Le 10 ventôse an IV (29 février 1796), la 6e demi-brigade légère de deuxième formation est formée en août par l’amalgame des unités suivantes[2],[3] :
- 19e demi-brigade légère de première formation[2] (19e bataillon de chasseurs, 8e bataillon de volontaires des Vosges et 7e bataillon de volontaires de la Manche) ;
- Bataillon de chasseurs de la Charente ;
- Bataillon de chasseurs républicains des Quatre-Nations également appelé bataillon de chasseurs de Paris ;
- Compagnie de chasseurs d'Évreux également appelé chasseurs volontaires du district d'Evreux ;
- auxquels s’ajoutent en novembre[3] :
- 11e bataillon de volontaires de Paris également appelé 11e bataillon de volontaires de la République ;
- 2e bataillon de chasseurs réunis
- 2e bataillon de volontaires du Morbihan ;
- Bataillon de chasseurs de Saône-et-Loire ;
- Compagnie Franche des Cambrelets ;
- Compagnie Franche Genevoise ;
- 2e bataillon de la 151e Demi-brigade de bataille ;
- 6e (ter) bataillon de volontaires de Paris pour la Vendée également appelé bataillon du Luxembourg ;
- 9e bataillon de volontaires de Paris également appelé 9e bataillon Saint-Laurent ou 9e bataillon Saint-Martin ;
- Compagnie franche de grenadiers des Côtes-du-Nord ;
- Compagnie Franche de Dinan ;
- Compagnie Franche de Saint-Brieuc ;
- 5e bataillon de la formation d'Orléans.
Un détachement de la demi-brigade sera utilisé pour former le 25 ventôse an VII (17 mars 1799), la 19e demi-brigade légère de deuxième formation[3].
Par l'arrêté du 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803), lors de la réorganisation des corps d'infanterie, la 6e demi-brigade légère de deuxième formation constitue le 6e régiment d'infanterie légère.
Le 6e régiment d'infanterie légère est licencié le 12 mai 1814 et reformé le même jour à Phalsbourg, sous le nom de Régiment de Berry, avec le 6e régiment d'infanterie légère, les 1er, 2e, 3e, 4e et 5e bataillons du 24e régiment d'infanterie légère.
Le 6e régiment d'infanterie légère est licencié le 3 août 1815.
Colonels et chefs de brigade[]
- 1er mai 1788 : Lieutenant-colonel Cappy (Jean-Baptiste-Marie-Joseph-Florimond de) ;
- 1791 : Lieutenant-colonel Aymont de Contre- Eglise (Nicolas-Joseph d') - Lieutenant Colonel
- 6 novembre 1791 : Lieutenant-colonel O'Meara (Thomas) (4 août 1750 - 19 avril 1817), lieutenant-colonel (6 novembre 1791), général de brigade (30 juin 1793) membre de la Légion d'honneur (24 septembre 1811) ;
- 1793 : Chef de bataillon La Marle (Jean-Nicolas de) ;
- 1795 : Chef de brigade Chataignier (Antoine) ;
- 1796 : Chef de brigade Dubot (Etienne) ;
- 1796 : Chef de brigade Guerret (Jean-Baptiste) ;
- 27 juillet 1799 - 29 août 1803 : Chef de brigade Macon (Pierre) (13 janvier 1769 - 27 octobre 1806), chef de brigade (122e demi-brigade de bataille : 19 juin 1795, 57e demi-brigade d'infanterie de ligne : 19 juin 1796, 58e demi-brigade d'infanterie de ligne : 18 septembre 1796, 6e demi-brigade d'infanterie légère : 27 juillet 1799, général de brigade (29 août 1803), commandant de la Légion d'honneur (20 novembre 1804) ;
- 24 mars 1803 - 11 juillet 1807 : Colonel Laplane (Jean-Grégoire-Barthélemy Rouger de) (13 octobre 1766 - 16 juin 1837), chef de brigade (107e demi-brigade de bataille : 30 décembre 1802, colonel (6e régiment d'infanterie légère : 24 septembre 1803, général de brigade (11 juillet 1807), général de division (17 juin 1813), baron de l'Empire (13 août 1810) ;
- 11 juillet 1807 - 27 septembre 1810 : Colonel Amy (Joseph) ;
- 8 décembre 1810 - 23 juillet 1812 : Colonel Molard (Ennemond-Alexis-Joachim) ;
- 28 janvier 1813 - 3 juin 1815 : Colonel Zaepffel (François-Louis) ;
- 1815 : Colonel Villars (Jean-Jacques) ;
Pendant les campagnes de la Révolution et de l'Empire, le 23e Léger aura 2 colonels blessés[2] :
- 27 septembre 1810 : le colonel Amy ;
- 22 juillet 1812 : le colonel Molard, mort des suites de ses blessures le 4 août suivant.
Historique des garnisons, combats et bataille du 6e régiment d'infanterie légère[]
Ancien Régime[]
Aussitôt après sa formation (1788), le bataillon de chasseurs breton passe à Belle-Isle-en-Mer, d'où il se rend la même année à Rochefort[1]. En 1789 il détache une compagnie à Saint-Jean-d'Angely, où des troubles assez graves avaient éclaté. Le bataillon se trouva bientôt tout entier dans cette ville, où il passa l'année 1791.
Révolution et Empire[]
Au commencement de 1792 il fut dirigé sur Strasbourg, et quand la guerre éclata, il marcha à l'avant-garde de l'armée du Rhin[1].
Les Chasseurs Bretons se sont particulièrement distingués, le 22 juillet 1793, à l'attaque des retranchements des Prussiens sur les hauteurs de la chapelle Sainte-Anne, où ils emportèrent plusieurs postes à la baïonnette malgré le feu des redoutes. Le général Beauharnais ne trouva qu'un reproche à leur adresser, « celui d'avoir montré trop d'ardeur »[1].
la 6e demi-brigade légère, fait les campagnes de l'an IV, de l'an V, de l'an VI et de l'an VII à l'armée de l'Ouest et celle de l'an VIII et de l'an IX aux armées de l'Ouest de Réserve et d'Italie.
- 1795 : Pirmassens
- 1796 : Mantoue et Castiglione
La 6e légère, se distingua, lors du combat de Chiusella le 26 mai 1800.
- 1800 : Romano, Montebello, Marengo, Gazzoldo, Goito et Pozzolo
- 1805 : Elchingen, Ulm et Austerlitz
- 1806 : Iéna et Lubeck
- 1807 : Eylau, Peterswald, Guttstadt et Friedland
- 1809 : Villafranca, San-Payo et Santiago
- 1809 : Essling et Wagram
- 1810 : Cuidad-Rodrigo, Almeida et Buçaco
- 1811 : Fuentes-de-Onoro
- 1812 : Les Arapiles
- 1813 : Lützen, Bautzen, Buntzlau, Potznitz et Leipzig
- 1814 : La Rothière, Vauchamps, Montmirail, Craonne, Orthez et Toulouse
De 1815 à 1848[]
- 1815 : Ligny et Mont-Saint-Jean
Insigne du 6e régiment d'infanterie légère[]
Héraldique[]
Devise du 6e régiment d'infanterie légère[]
Refrain[]
Drapeau du régiment[]
Le 6e Régiment d’Infanterie Légère reçoit, en 1804, 3 aigles du modèle Picot et la ville de Paris lui offre deux couronnes d’or en 1808[3].
Le régiment reçoit en 1812 un étendard modèle 1812 avec les noms de batailles suivants[3] :
Personnages célèbres ayant servi au 6e régiment d'infanterie légère[]
Notes et références[]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 et 1,7 Ancenstramil 2008.
- ↑ 2,0 2,1 2,2 et 2,3 The Napoleon Series 2002.
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 et 3,6 Pouvesle 2012.
- ↑ . La 5e légère nouvelle, qui a fait les dernières campagnes du siècle en Italie, dans l'Ouest et en Helvétie, s'est distinguée au siège de Mantoue et à Bassano. Partie pour Saint-Domingue, en 1802, elle a été incorporée dans les troupes de la colonie.
Annexes[]
Articles connexes[]
Liens externes[]
- (en) « French Light Infantry Regiments Part I : 6e Regiment d'Infanterie Legere », The Napoleon Series, sur www.napoleon-series.org, juin 2002 (consulté le 20 février 2011) ;
- Frédéric Pouvesle, « Empire Histofig », 60. 6e Régiment d’Infanterie Légère, sur empire.histofig.com, 4 octobre 2012 (consulté le 15 juin 2014) ;
- Marie France Robelin, « Ancenstramil », Bataillons de Chasseurs, sur www.ancestramil.fr, mars 2008 (consulté le 28 juin 2014), d'après Susane 1876, p. 161-168 ;
Bibliographie[]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Général Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, t. 5, Paris, Librairie militaire J. Dumaine, 1876, p. 161-168 ;
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