Aigles et Lys
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Chronologie de la France

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Cette page concerne l'année 1792 du calendrier grégorien.

Économie et société[]

  • Bonne récolte. Les prix continuent cependant à grimper jusqu’en septembre (dévaluation de l’assignat, stockage des grains, nouvelle récolte en cours de battage). Situation financière préoccupante : les rentrées des nouveaux impôts se font mal. Pour résoudre leurs problèmes, les Girondins poursuivent la politique inflationniste de l’assignat en autorisant de nouvelles émissions. Les Montagnards voudraient imposer les riches et stabiliser le cours des assignats, voire les supprimer.

Événements[]

Janvier[]

Février[]

  • Décret du 1er février 1792 sur les passeports qui rétablit le contrôle interne de la circulation.

Mars[]

  • 1er mars : création de la commune d'Aubazine par démembrement de la commune de Cornil en Corrèze
  • 10 mars : constitution d'un gouvernement brissotin (fin le 13 juin). Jean Marie Roland de la Platière à l’intérieur, Étienne Clavière aux finances
  • 19 mars : Dumouriez nommé ministre des Affaires étrangères.
  • 23 mars : les ministres feuillants sont remplacés par des ministres girondins.
  • 30 mars : décret de confiscation des biens des nobles émigrés depuis le 1er juillet 1789.

Avril[]

Marseillaisenoframe

Rouget de l'Isle chante La Marseillaise pour la première fois

  • 1er avril : l'Assemblée législative adopte le télégraphe optique de Chappe.
  • 20 avril : la France déclare la guerre au roi de Bohême et de Hongrie (c'est-à-dire l'empereur d'Autriche François II, qui avait adressé à Louis XVI le 15 avril un ultimatum concernant les droits des Princes possessionnés d'Alsace.
  • 20 et 21 avril : lecture du Rapport et projet de décret sur l’organisation générale de l’instruction publique présenté à l'Assemblée constituante par Condorcet.
  • 25 avril :
    • Rouget de l'Isle compose à Strasbourg le Chant de l'armée du Rhin (future Marseillaise);
    • première exécution par la guillotine place de Grève.

Mai[]

  • 9 mai : Joseph Servan devient ministre de la guerre (fin le 6 octobre). Dumouriez aux Affaires étrangères (fin le 12 juin).
  • 27 mai : décret contre les prêtres réfractaires.
  • 29 mai :
    • décret sur le licenciement de la garde constitutionnelle du Roi, un corps soupçonné d'opinions exagérément royalistes;
    • le duc de Cossé-Brissac (1734-1792), commandant en chef de la garde constitutionnelle, est décrété d'accusation, pour avoir fait régner dans ce corps un esprit contre-révolutionnaire et avoir fait prêter à ses hommes le serment d'accompagner le roi partout où il se rendrait.

Juin[]

The Tuilleries, 20th June 1792

Journée du 20 juin 1792

  • 4 juin : veto royal au décret déportant les prêtres réfractaires.
  • 8 juin : décret sur la formation d'un camp de gardes nationaux des provinces, fédérés entre eux, à Soissons, pour défendre Paris.
  • 11 juin : veto royal au décret organisant la levée de 20 000 fédérés.
  • 12 juin : Jean Duprat, négociant en soies, soupçonné d’avoir participé aux massacres de la Glacière, est élu maire d'Avignon.
  • 13 juin : avec son Conseil, le roi pousse le ministère brissotin à la démission. Le nouveau ministère est composé de Feuillants.
  • 15 juin : démission de Dumouriez.
  • 20 juin : journée du 20 juin (Legendre, Santerre, Fournier), manifestation montée par les 48 sections parisiennes : Le peuple envahit les Tuileries, réclamant le retour des ministres brissotins et l'acceptation de plusieurs décrets auxquels le roi a opposé son veto. Le roi, acculé dans une embrasure de fenêtre, est coiffé du bonnet rouge. Il ne cède pas. La manifestation provoque un mouvement de réaction à Paris (restriction du droit de pétition, reprise en main de la garde nationale) et en province.
  • Le 28 juin, devant l'Assemblée, La Fayette demande des poursuites contre les “ factieux ” et une solution définitive aux problèmes intérieurs pour permettre à l'armée de combattre l'esprit libre.

Juillet[]

Jacques Bertaux - Prise du palais des Tuileries - 1793

Journée du 10 août 1792 : La prise des Tuileries

Guillotine 0332

21 août : Première exécution par la guillotine sur la place du Carrousel.

Léon Cogniet - La Garde nationale de Paris

Septembre : La Garde nationale de Paris, toile de Léon Cogniet

  • 7 juillet : Baiser Lamourette, tentative d'union nationale à l'Assemblée.
  • Afflux de fédérés vers Paris malgré le veto du roi.
  • 10 juillet : démission des ministres feuillants.
  • 11 juillet : proclamation de la patrie en danger par l'Assemblée législative.
  • 12 juillet : levée de volontaires.
  • 12 - 13 juillet : dispersion de “ l'armée catholique du Midi ”, réunie au camp de Jalès (royalistes), par les gardes nationales du Gard et de l'Ardèche.
  • 14 juillet : fête de la Fédération, à laquelle participent illégalement les fédérés, qui restent pour la plupart à Paris après la fête.
  • 19 juillet : les bataillons de la garde nationale sont réduits de 60 à 48 et affectés à chaque section.
  • 25 juillet : manifeste de Brunswick au peuple de Paris, comportant des menaces en cas d’outrage à la famille royale. Arrivée des contingents de fédérés “ Bretons ”. Les 48 sections parisiennes sont autorisées à siéger en permanence par décret.
  • 30 juillet : arrivée des contingents de fédérés “ Marseillais ” qui popularisent le Chant de guerre pour l'Armée du Rhin.

Août[]

  • 3 août : connu à Paris, le Manifeste de Brunswick suscite un intense mouvement de défense nationale. 47 sections de la garde nationale sur 48 demandent la déchéance du roi et proposent un programme de gouvernement (convocation d'une Constituante et renouvellement des administrations locales au suffrage universel). Les sections fixent un délai à l'Assemblée pour adopter leur programme. L'Assemblée ne réussit pas à choisir une politique, ce qui déclenche la journée du 10 août.
  • 10 août :
    • prise des Tuileries par le peuple (sectionnaires et fédérés). La famille royale se réfugie à l'Assemblée qui se déclare en séance permanente et se fait délivrer le sceau de l'État pour marquer sa prise de pouvoir;
    • le soir, l'Assemblée législative, qui assume tous les pouvoirs, désigne par acclamation un conseil exécutif provisoire, composé de six ministres (Étienne Clavière, Roland, Joseph Servan, Danton, Monge et Lebrun). Elle envoie aux armées 12 députés disposant de pouvoirs étendus (dont la suspension des généraux);
    • le Principe de la création d'une nouvelle assemblée, la Convention nationale, est acquis.
Article détaillé : Journée du 10 août 1792.
  • 11 août :
    • instauration du suffrage universel, (10-11 août); c'est la seconde fois en France, après l’élection des états généraux de 1789
    • Danton devient ministre de la Justice.
  • 11 - 13 août : création d'une Commune insurrectionnelle à Paris (Chambon, Pache, Fleuriot-Lescot, maires) élue au suffrage universel.
  • 13 août :
    • suspension du roi. La famille royale est enfermée à la Prison du Temple;
    • Gaspard Monge à la Marine (fin le 23 avril 1793).
  • 14 août : un nouveau serment, qui repose sur les principes de Liberté et d’Égalité, est exigé de tous les prêtres. Il est largement prêté.
  • 17 août : création d'un tribunal criminel extraordinaire (Réal, accusateur public).
  • 18 août :
    • décret abolissant les congrégations religieuses, y compris enseignantes, et les confréries ;
    • La Fayette, qui quitte la France, est arrêté par les Autrichiens qui lui reprochent son rôle actif durant le début de la Révolution française ; il restera emprisonné quatre ans.
  • 20 août : victoire prussienne à la Bataille de Verdun sur la France.
  • 21 août : convention Nationale.
  • 26 août : décret bannissant les réfractaires.
  • 27 août : la Commune de Paris procède à la fortification de Paris, forge des armes et autorise les visites domiciliaires. Les décrets contre les prêtres réfractaires sont exécutés (3 000 arrestations en quelques jours). La Commune mène une politique de décatholicisation (réquisitions des palais épiscopaux, interdiction des habits religieux hors des églises, interdiction des processions).
  • Août : une levée d'hommes en Mayenne provoque la rébellion de Jean Cottereau, dit Jean Chouan.

Septembre[]

  • 2 - 5 septembre : les massacres de Septembre. Des centaines de prisonniers, ainsi que des aristocrates, des prêtres et quelques évêques, désignés comme traîtres, sont jugées sommairement et massacrés. Tribunal Maillard.
  • À Reims, Caen, Meaux et Lyon, les sociétés locales procèdent aussi à des exécutions. La Commune prend des mesures de réquisition pour obliger les paysans à battre les céréales, fixer le prix et punir ceux qui stockent des grains. Le Conseil exécutif (Danton) ratifie ces décisions et les étend à l'ensemble du territoire et décide l'envoi de commissaires en province.
  • 2 septembre : discours de Danton devant l'Assemblée législative.
  • 8 septembre : Jean Duprat, maire d'Avignon depuis juin, est élu député des Bouches-du-Rhône à la Convention.
  • 9 septembre : massacres à Versailles.
  • 18 septembre : l'Assemblée législative dissout la Commune de Paris.
  • 20 septembre : laïcisation de l'état civil et loi sur le divorce. Fin de la législative. Bataille de Valmy : Victoire des armées de Dumouriez et de Kellerman sur les prussiens.
  • 21 septembre : première réunion de la Convention nationale ; abolition de la monarchie ; Proclamation de la République. Le Conseil exécutif constitué après le 10 août est maintenu. L'Assemblée ratifie l'union du Comtat Venaissin et d'Avignon à la nation française. Convention girondine jusqu'au 2 juin 1793. Les Brissotins dominent l'Assemblée dès les premières séances. Pétion est élu président de l'Assemblée. Danton est écarté du Conseil exécutif sous la menace d'une enquête sur sa gestion.
  • 22 septembre :
    • proclamation de l'an I de la République française, (mais en comptant – jusqu'au 24 novembre 1793 – à partir du 1er Janvier, le Jour de l'An de Jules César);
    • la République est "une et indivisible".

Quatrième trimestre[]

  • Fin septembre à novembre : Girondins contre Montagnards à la Convention nationale.
    • Les « Brissotins » (ou Girondins), révolutionnaires convaincus, appuyés par la province, siègent à droite (Brissot, Vergniaud, Guadet, Pétion de Villeneuve, Condorcet, Gensonné, Barbaroux, Buzot, Louvet, Isnard). Ils ont quitté le club des Jacobins en août et se réunissent chez Madame Roland. Soucieux de légalité et hostiles à toute ingérence dans les débats de l'Assemblée, ils veulent réduire le rôle politique de la capitale.
    • Les « Montagnards » siègent à gauche, sur les bancs les plus hauts (Robespierre, Danton, Marat, Billaud-Varenne, Collot d'Herbois, Saint-Just, Couthon, Camille Desmoulins, Merlin de Thionville). Ils s'appuient sur le club des Jacobins et les clubs provinciaux affiliés. Ils sont prêts à prendre des mesures rigoureuses et extrêmes et trouvent appui dans la Commune de Paris.
    • Au centre siègent des députés républicains modérés qui jouent un rôle d'arbitrage entre les deux extrêmes (Sieyès, Cambacérès, Daunou, Grégoire, Boissy d'Anglas).
    • Les Sans-culottes jouent un rôle important dans la vie politique depuis le 10 août. Issus de la classe moyenne (boutiquiers, artisans, petits propriétaires), ils s'appuient sur les sections parisiennes et sont partisans de la souveraineté populaire (référendums, droit de pétition et d'insurrection). Le club des Cordeliers avec Hébert ou le mouvement Enragé (Jacques Roux, Momoro, Leclerc) représentent les tendances de la sans-culotterie.


Octobre[]

  • 21 octobre : l'Assemblée nationale des Allobroges déclare la déchéance du duc de Savoie et la réunion à la France. La Convention accepte la réunion et forme le département du Mont-Blanc (27 novembre).

Novembre[]

  • 1er novembre : Jean-Baptiste Bessières, futur maréchal d'Empire, entre au 22e régiment des chasseurs à cheval.
  • 19 novembre : décret promouvant la guerre de propagande. Il accorde « fraternité et secours à tous les peuples qui voudront conquérir leur liberté ». Décret précisant la politique que les généraux doivent suivre dans les pays qu'ils occupent : destruction de l'Ancien Régime, abolition des droits féodaux, saisie des biens d’Église.
  • 20 novembre : épisode de « l'armoire de fer », contenant des documents permettant d'accuser le roi de haute trahison.
  • 27 novembre : la France annexe la Savoie. Création du département du Mont-Blanc.
  • 30 novembre : suppression du tribunal extraordinaire.

Décembre[]

  • 2 décembre : Chambon, nouveau maire de Paris, en remplacement de Jérôme Pétion.
  • 3 décembre : débat sur le procès du roi.
  • 4 décembre : une délégation belge se présente devant la Convention pour lui réclamer l’indépendance de la Belgique.
  • 6 décembre : la Convention met en place une commission dite « Commission des Vingt-Un », dont le Girondin Valazé est le rapporteur, chargée de présenter l'acte énonciatif des crimes dont Louis XVI serait accusé et la série de questions à poser au roi lors de son procès.
  • 11 décembre : ouverture du procès de Louis XVI à la Convention, défendu par de Sèze, Tronchet et Malesherbes.
  • 15 décembre : la Convention, sous l'impulsion de Pierre Joseph Cambon, vote le Décret sur l'administration révolutionnaire française des pays conquis.
  • 25 décembre : Louis XVI rédige son testament.

Opérations militaires[]

Bataille de Valmy ag1

20 septembre : Valmy

Varoux

27 novembre : bataille de Varoux

  • 16 février : alliance défensive contre la France révolutionnaire entre la Prusse et l’Autriche.
  • 20 avril : la France déclare la guerre à l'Autriche. La Prusse déclare la guerre à la France en vertu de l'accord austro-prussien du 16 février.
  • 28 avril : débandade de l'armée française sur la frontière du Nord. Débâcles françaises de Tournai et de Quiévrain. Massacre du maréchal de camp Dillon, accusé de trahison par ses troupes.
  • 25 juillet : manifeste de Brunswick, lancé de Coblence par le commandant en chef des armées prussiennes et autrichiennes, Charles Guillaume de Brunswick. Il menace le peuple parisien « d’une vengeance exemplaire et à jamais mémorable, en livrant la ville de Paris à une exécution militaire et à une subversion totale » si le moindre outrage était fait à la famille royale. Connu le 1er août à Paris, il contribue à la journée du 10 août.
  • 19 août : les troupes austro-prussiennes entrent en France. La Fayette se livre aux Autrichiens.
  • 25 août : reddition de Longwy.
  • 2 septembre : capitulation de Verdun devant les Prussiens.
  • 12 septembre : l'armée de Brunswick (74 000 hommes) franchit les défilés de l'Argonne.
  • 20 septembre : victoire française à la bataille de Valmy remportée par les troupes françaises de Dumouriez et de Kellerman (44 000 hommes) sur les armées prussiennes de Brunswick. Des volontaires de la Garde nationale ont participé au combat aux côtés des soldats professionnels de l'armée royale. Prise à revers, l'armée de Brunswick bat en retraite et retrouve ses positions de départ le 23 octobre.
  • 21 au 22 septembre : les troupes françaises envahissent le duché de Savoie.
  • 27 septembre : les Français occupent la Savoie.
  • 29 septembre : début du siège de Lille.
  • 7 octobre : levée du siège de Lille.
  • 19 octobre : les troupes françaises s'alignent sur la rive gauche du Rhin.
  • 21 octobre : prise de Mayence par les Français.
  • 22 octobre : prise de Francfort-sur-le-Main par les Français.
  • 27 octobre : Dumouriez entre en Belgique.
  • 6 novembre : victoire française de Dumouriez à la bataille de Jemmapes sur l'Autriche.
  • 14 novembre : entrée des troupes françaises à Bruxelles.
  • 27 novembre : bataille de Varoux.
  • 28 novembre : entrée des troupes françaises à Liège.
  • 30 novembre : entrée des troupes françaises à Anvers.
  • Décembre : les troupes françaises commencent à rencontrer des difficultés. Des troubles éclatent dans les pays rhénans, en Belgique, à Nice. Retraite de l'armée du Rhin en Sarre. Avance des Autrichiens.
  • Les effectifs de l'armée entre décembre 1792 et février 1793 diminuent de moitié après le départ des volontaires (de 400 000 à 220 000 hommes).

Articles connexes[]

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